Archives de catégorie : Informations

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Rencontres à Washington

Le Pape François a été accueilli mercredi matin à la Maison Blanche par Barack Obama, premier évènement officiel de sa visite à Washington. Devant près de 20 000 personnes installées dans les jardins de la résidence présidentielle, dont les cardinaux américains, les responsables de la conférence épiscopale et les évêques auxiliaires de Washington, le président américain et sa femme Michelle ont salué le Saint-Père.

Le Pape s’est rendu mercredi en fin de matinée à la cathédrale Saint Matthieu de Washington pour y rencontrer les évêques américains. C’est dans cette cathédrale, située en plein centre de la capitale américaine que Jean-Paul II avait célébré la messe le 16 octobre 1979, lors de sa première visite aux États-Unis. Cette rencontre était particulièrement attendue dans la cathédrale avec l’épiscopat américain venu pour accueillir et écouter l’évêque de Rome.

Après avoir prié l’office du jour, le Saint-Père a pris la parole, en italien en saluant avant tout la communauté juive qui fête ces jours-ci la fête de Kippour. Puis le Pape est entré dans le vif du sujet. Il s’est réjoui du dynamisme de l’Église américaine, de son engagement indéfectible pour la cause de la vie et de la famille. ainsi que l’effort considérable d’accueil et d’intégration des émigrés. Le Pape a également fait allusion aux drame de la pédophilie qui fut une lourde épreuve pour l’épiscopat local, remerciant les évêques pour leur généreux engagement pour guérir les victimes, afin que de tels crimes ne se répètent plus jamais. Lire la suite →

Jeunes, espérance d’un peuple

21-09-2015 source : Radio Vatican

Dimanche soir à La Havane, le Pape s’est rendu au centre Felix Varela, voisin de la cathédrale. Ce centre, qui porte le nom d’un prêtre cubain du XIXe siècle dont le procès en béatification est en cours, accueille de jeunes Cubains, de toute sensibilité religieuse. Rebondissant sur le témoignage d’un jeune, le Pape a insisté sur l’importance d’être capables d’être capables de rêver. « Plus grande est la capacité de rêver, plus grand sera le chemin de la vie. » Il a mis l’accent sur la notion d’amitié sociale, qui doit permettre d’unir les forces de personnes de sensibilités différentes.

« Les jeunes sont l’espérance d’un peuple. » L’espérance n’est pas une notion passive, mais elle consiste au contraire à « savoir souffrir, se sacrifier, pour aller de l’avant dans un projet. »  Car « L’espérance (est) un chemin fait de mémoire et de discernement ; l’espérance, un chemin d’accompagnement ; l’espérance, un chemin solidaire. »

Le Pape François a évoqué un « problème très grave en Europe : la quantité de jeunes sans travail », rappelant la situation des pays qui comptent 40% voire 50% de jeunes sans travail. « Un peuple qui ne se préoccupe pas du travail des jeunes n’a pas de futur. Les jeunes font partie de cette culture du rejet, on jette les choses, les personnes. On écarte les jeunes, les anciens, car ils ne produisent pas. Il y a des lois d’euthanasie dans certains pays, et dans d’autres, il y a une euthanasie cachée. »

Il a donc appelé les jeunes Cubains à préserver leur identité culturelle, et à prendre leur destin en main leur destin, au nom de « cette douce espérance de la patrie », une expression de l’écrivain José Marti, figure très admirée à Cuba.

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Servir plutôt qu’être servi

En cette première journée complète de son voyage apostolique à Cuba, le Pape François a célébré la messe du dimanche, se concentrant sur le thème du service.

Pour arriver sur le lieu de la célébration, il s’est arrêté le long du chemin pour bénir et embrasser plusieurs jeunes avec des besoins spéciaux, un geste pour lequel il a donné voix dans son homélie: « Servir les autres signifie principalement prendre soin de leur vulnérabilité. »

Le pape a salué « le peuple de Dieu saint et fidèle à Cuba, un peuple qui a du goût pour la fête, pour l’amitié, pour ce qui est empli de beauté. »

C’est donc entouré des symboles de la révolution cubaine que le Pape François a célébré ce dimanche la première messe de son 10e voyage apostolique à l’étranger. La cérémonie s’est déroulée sur l’immense place de la Révolution à la Havane, théâtre de nombreux événements marquants de l’histoire cubaine, notamment les messes célébrées par Jean-Paul II en 1998 et Benoît XVI en 2012.

La foule immense était au rendez-vous, plusieurs centaines de milliers. Car cette visite a mobilisé l’ensemble des cubains. La messe solennelle, en présence du président Raul Castro, et de 3500 invités officiels parmi lesquels la présidente argentine Cristina Kirchner, a été animée par des chants cubains exécuté par un chœur de 350 personnes.

À bord d’une papamobile, le Pape a été accueilli dans la ferveur de la foule qui brandissait des drapeaux cubains, des portraits et des pancartes avec des messages d’amour. Sans descendre du véhicule, il a ensuite effectué un petit parcours ponctué de nombreux arrêts pour saluer de près ses fidèles. Certains avaient commencé à converger vers la grande esplanade dès le milieu de la nuit.

Dans son homélie, commentant l’Évangile de ce dimanche, le Souverain Pontife s’est attardé sur le sens chrétien du service qui « n’est jamais idéologique. Il ne sert pas les idées mais les personnes. Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus affirme : « si quelqu’un veut être grand il doit servir les autres, pas se servir lui-même ». Loin de tout type d’élitisme, l’horizon de Jésus n’est pas pour quelques privilégiés capables d’arriver ‘‘à la connaissance désirée’’ ou à divers niveaux de spiritualité. Jésus bouscule la logique humaine en disant que la vie authentique se vit à travers l’engagement concret pour le prochain. »

« Servir signifie, en grande partie, prendre soin de la fragilité. L’amour se manifeste à travers les diverses tâches qu’en tant que citoyens, nous sommes invités à accomplir. Être chrétien implique lutter pour la dignité de nos frères. C’est pourquoi le chrétien est toujours invité à laisser de côté, ses aspirations, ses envies, ses désirs de toute puissance. » Le Pape François met par ailleurs en garde contre « la tentation du ‘‘service’’ qui ‘‘se’’ sert des autres, qui vise comme intérêt le bénéfice des ‘‘miens’’, au nom de ce qui est ‘‘nôtre’’ et qui génère une dynamique d’exclusion. La prise en charge mutuelle par amour ne vise pas à asservir, au contraire. Voilà pourquoi, le service n’est jamais idéologique, puisqu’il ne sert pas les idées, mais les personnes. » 

Le Saint-Père a exhorté le peuple cubain à conserver ses valeurs : « le sens de la fête, de l’amitié, de la beauté. C’est un peuple qui a des blessures, comme tout peuple, mais qui sait ouvrir les bras, qui marche avec espérance, parce que sa vocation a de la grandeur. Ne négligez pas le service de vos frères les plus fragiles pour des projets qui peuvent être séduisants, mais qui se désintéressent du visage de celui qui est à côté de vous. La vie de celui qui ne vit pas pour servir ne vaut pas la peine d’être vécue. »

Homélie entière Lire la suite →