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Pour une solution au Moyen-Orient…

… je prie tous les jours

30-01-2015 source : Radio Vatican

Ce vendredi matin, dans la salle du Consistoire, le Pape a rencontré une délégation d’une trentaine de membres de la Commission internationale mixte pour le Dialogue théologique entre l’Église catholique et les Églises orthodoxes orientales. Commission créée en janvier 2003 sur une initiative commune entre le Conseil pontifical pour la Promotion de l’unité des chrétiens et les autorités ecclésiastiques de la famille des Églises orthodoxes orientales.

Le travail de cette Commission, a dit le Pape, s’est attaché à étudier « selon une perspective historique, les routes sur lesquelles les Églises ont exprimé leur communion dans les premiers siècles, et ce que cela signifie pour notre recherche de communion aujourd’hui ».

Il a exprimé une nouvelle fois sa préoccupation pour les Chrétiens d’Orient : « en ce moment, de manière particulière, nous partageons la consternation et la douleur pour ce qui se passe au Moyen-Orient, en particulier en Irak et en Syrie ».  Les habitants de la région vivent « les conséquences d’un conflit exténuant » et sont « frappés par cette immense tragédie ».

Pour une solution négociée

« Je prie tous les jours avec vous pour que soit trouvée rapidement une solution négociéeTous les chrétiens sont appelés à travailler ensemble dans l’acceptation mutuelle et dans la confiance pour servir la cause de la paix et de la justice ».  L’intercession de nombreux martyrs et saints peuvent soutenir et renforcer les communautés chrétiennes.

Il s’est souvenu avec une « vive appréciation de l’engagement inspirant pour le dialogue de Sa Sainteté Ignace Zakka Ier Iwas, patriarche de l’Église syro-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, » décédé l’an dernier.

engagement de l’Église pour les lépreux

Ce dimanche 25 janvier est célébrée la 62ème Journée mondiale des malades de la lèpre, instituée en 1954 par l’écrivain et journaliste français, Raoul Follereau. Chaque année, plus de 200.000 personnes, dont de nombreux enfants, contractent cette maladie guérissable. On ne connaît pas avec exactitude le nombre de lépreux de par le monde notamment parce que certains États ne veulent pas que la présence de cette maladie sur leur territoire soit connue. La cause principale continue à être la pauvreté, l’absence de toilettes, d’hygiène, l’alimentation déficitaire et les préjudices culturels à cause des signes que la maladie laisse sur le corps. Aujourd’hui, dans de nombreuses léproseries, sont également assistés des malades du SIDA qui sont toujours plus nombreux et plus marginalisés, en particulier dans certains contextes.

L’Église missionnaire dispose d’une longue tradition d’assistance envers les lépreux, souvent abandonnés même par leurs familles. Elle leur a toujours fourni, outre les soins médicaux et l’assistance spirituelle, des possibilités concrètes de réhabilitation et de réinsertion dans la société. Dans de nombreux pays, en effet, la discrimination envers ces malades est encore importante à cause du caractère présumé incurable du mal et des terribles mutilations qu’il provoque.L’exemple de Saints missionnaires ayant dédié leur vie à soulager les souffrances des lépreux ne manque pas, comme Saint Joseph Damien De Veuster, universellement connu comme l’Apôtre des lépreux de Molokaï, et Sainte Marianne Cope, qui passa 35 ans à Molokaï aidant avec deux de ses consœurs l’œuvre du Père Damien, ou encore le Bienheureux Jan Beyzym, qui exerça son ministère parmi les lépreux de Madagascar tout comme Mgr Pierre Zévaco qui les as soignés en tant que médecin, et encore la Bienheureuse Mère Teresa de Calcutta, ainsi que les Serviteurs de Dieu Marcello Candia et Raoul Follereau.

L’Église gère de par le monde 648 léproseries, soit 81 de plus que l’année précédente. Elles sont ainsi réparties par continent : 229 en Afrique, 72 aux Amériques, 322 en Asie, 21 en Europe et 4 en Océanie. Les nations qui accueillent le plus grand nombre de léproseries sont : en Afrique : la Tanzanie, la République démocratique du Congo, Madagascar et l’Afrique du Sud ; en Amérique du Nord : les États-Unis ; en Amérique centrale : le Mexique ; en Amérique centrale-Antilles : Haïti ; en Amérique du Sud : le Brésil, le Pérou et l’Équateur ; en Asie : l’Inde, le Vietnam et l’Indonésie ; en Océanie : la Papouasie Nouvelle Guinée ; en Europe : l’Allemagne, la France, la Belgique, l’Espagne et l’Italie.

entretien avec les journalistes du vol papal

Cité du Vatican, 20 janvier 2015.

Comme à l’accoutumé, dans l’avion le ramenant des Philippines à Rome, le Pape a rencontré hier les journalistes l’accompagnant durant le voyage apostolique. A une première question, il a répondu avoir été ému par tant de « gestes venus du cœur », des manifestations de foi, d’enthousiasme et de confiance dans l’avenir, des sourires sincères malgré les grandes difficultés dans lesquelles se trouve le peuple philippin. Emu aussi d’avoir vu tant d’enfants handicapés et de petits enfants qu’on lui tendait, le Saint-Père a dit admirer l’amour des parents pour leur progéniture, un peuple qui sait souffrir et se résigner au malheur sans perde ni la joie ni l’espérance.

A qui l’a ensuite interrogé sur ses prochains voyages, il a signalé qu’il espérait de se rendre en Centre-Afrique et en Ouganda, même si le projet avait été retardé par l’épidémie Ebola. Par ailleurs, il a confirmé sa venue à Philadelphie pour la Rencontre mondiale des familles, suivie d’une visite à Washington et à New York où il prendra la parole au siège des Nations-Unies. Le déplacement en Californie, désiré en vue de la canonisation de Junipero Serra, est trop compliqué. En 2016, il espère se rendre en Équateur, en Bolivie et au Paraguay.

Revenant sur ce qu’il avait dit le 15 janvier à propos de la liberté religieuse et de la liberté d’expression, et la polémique qui en a découlé, il a déclaré: « En théorie on ne devrait pas faire ce qui n’est pas bon. Nous disons en théorie ce que dit l’Évangile », en l’occurrence répondre à l’insulte « en tendant l’autre joue. Nous sommes en théorie tous d’accord. Mais nous sommes humains… Je ne peux insulter et provoquer sans cesse l’autre, au risque qu’elle enrage et réponde de manière incorrecte. C’est humain et c’est pour cela que la liberté d’expression doit tenir compte de la nature humaine. Il faut donc être prudent… La prudence est une vertu qui règle les rapports humains ».

Pour ce qui est du fléau de la corruption, qui est une plaie favorisée par la multiplication des chefs et sous chefs en tout genre, le Pape a insisté sur le fait qu’elle vole les gens: « Les personnes corrompues qui font des affaires avec des responsables corrompus volent le peuple », la société. Elle existe aussi au sein de l’Église, où elle est le fait de pécheurs. Il y a des cas de personnes ou de services corrompus dans l’Église… Il faut demander pardon pour ces catholiques qui scandalisent tout le monde. La corruption est aussi une plaie pour l’Église, à côté de tant de personnes saines, de pécheurs non corrompus ».

Puis on l’a interrogé sur le problème auquel sont affrontées les Philippines, une croissance démographique énorme qui engendre une plus grande pauvreté. Quelle est aujourd’hui la position de l’Eglise sur la procréation et la contraception: Les démographes estiment qu’il « est important de maintenir le taux de trois enfants par famille. Sous ce taux, en Italie par exemple, il ne devrait plus y avoir en 2024 assez de renouvellement pour garantir les retraites. Pour maintenir la population et éviter l’effondrement démographique, l’Église continue de prôner une paternité responsable… Non, pour être de bons catholiques, il ne suffit pas de faire comme les lapins… Il existe de multiples moyens licites pour éviter cela… Pour les plus pauvres, l’enfant constitue une richesse…et beaucoup d’entre eux manquent en cela de prudence.

La paternité responsable et nécessaire même si on doit saluer la générosité de parents qui voient en tout fils un trésor ». A propos enfin de ce qu’il a dit de la nécessité d’apprendre à pleurer, le Saint-Père a dit que « le trop bien être et une mauvaise compréhension des valeurs, l’endurcissement face à l’injustice et la culture du rebut font perdre aux gens cette capacité de pleurer. Or c’est une grâce qu’il faut demander… Nous tous mais surtout les chrétiens installés dans le confort devons demander cette grâce: Il faut pleurer sur les injustices comme sur les péchés. Il faut apprendre à pleurer. Pleurer permet d’appréhender de nouvelles réalités ou de nouvelles dimensions de la réalité ».