Photo de Sœur Catherine Labouré dans les derniers temps de sa vie
Le 28 novembre, l’Église célèbre la fête de Sainte Catherine Labouré, au lendemain de la fête de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse.
C’est le 2 mai 1806 dans un village de Bourgogne, Fain-les-Moutiers, qu’est née Catherine Labouré, huitième de dix enfants. Pierre et Madeleine Labouré, propriétaires fermiers, sont ses parents. La maman meurt à quarante six ans. La petite Catherine, huit ans, en larmes, monte sur une chaise pour embrasser la statue de la Sainte Vierge « Maintenant, dit-elle, tu seras ma maman ».
Après bien des obstacles, Catherine, à vingt-quatre ans, entre comme novice à la Maison-Mère des Filles de la Charité, rue du Bac à Paris. C’est là, dans la chapelle, que la Sainte Vierge lui apparaît quelques mois plus tard, la première fois, le 19 juillet 1830, pour une mission, la deuxième fois, le 27 novembre qui suit, pour lui révéler la médaille qui doit être frappée.
L’année suivante, son séminaire achevé, Sœur Catherine est placée à Reuilly, faubourg déshérité du sud-est de Paris. Elle va assurer jusqu’à la fin de sa vie le service des vieillards, dans un total incognito tandis que la médaille se répand merveilleusement dans le monde entier.
Sœur Catherine Labouré meurt le 31 décembre 1876. En 1933, on ouvre sa tombe à Reuilly pour sa béatification. Le corps de Catherine est retrouvé intact. Il sera transféré dans la chapelle de la rue du Bac et placé sous l’autel de la Vierge au Globe. La Sœur est reconnue sainte en 1947.
Née en 1806 à Fain-les-Moutiers dans une famille d’agriculteurs, Catherine est une fille de la campagne bourguignonne. Elle est la huitième d’une famille de dix enfants. En 1815, sa mère meurt prématurément.
Orpheline à neuf ans, elle se confie à Marie. À douze ans, elle doit travailler à la ferme et ne peut aller à l’école. Elle n’apprendra à lire et à écrire qu’à l’âge de dix-huit ans.
Catherine désire consacrer sa vie à Dieu et aux pauvres. Son père refuse et l’envoie à Paris comme cuisinière et servante dans le restaurant populaire tenu par son frère. Elle y découvre la misère des travailleurs sans emploi, des familles sans argent, des enfants mis au travail dès l’age de sept ans.
En effet, la France, entre 1815 et 1871, vit dans le même temps l’apogée du capitalisme sauvage et une période de détresse pour les plus défavorisés : la vie ouvrière est terriblement dure, la politique sociale pratiquement inexistante.
FILLE DE LA CHARITÉ ENTHOUSIASTE, 1830
Un an et demi plus tard, le père de Catherine accepte qu’elle se prépare à devenir membre de la Compagnie des Filles de la Charité. En avril 1830, à l’âge de 24 ans, Catherine commence donc sa formation à la maison mère de Paris, au 140 rue du Bac.
Elle admire beaucoup saint Vincent de Paul. Elle puise dans la prière force, patience et lumière. Souriante et gaie, Catherine est toute orientée vers les autres dans le service quotidien. Elle porte en elle une compréhension des personnes et des situations avec des intuitions exceptionnelles.
C’est dans cette Chapelle au cœur de Paris que la Sainte Vierge apparaît à Catherine le 18 juillet et le 27 novembre 1830 pour manifester au monde le privilège de son Immaculée Conception.
QUARANTE SIX ANNÉES DE SERVICE HUMBLE ET SIMPLE, 1831 – 1876
l’hospice de Reuilly
Pour Catherine, Dieu n’est pas une idée mais une présence, celle de Jésus-Christ, Dieu fait homme parmi les hommes, parmi les pauvres. À la fin janvier 1831, elle est envoyée au service des vieillards de l’hospice d’Enghien, des pauvres du quartier, des affligés, des personnes âgées, des marginaux…
Durant quarante-six ans, elle est pour tous un havre de paix, entourant inlassablement les vieillards avec une prévenance et une bonté rares, particulièrement envers les plus difficiles. Elle porte également une attention privilégiée aux malades, aux agonisants dont elle est la veilleuse attitrée. Catherine reconnaît le visage du Christ en chacun.
Elle n’est pas seulement une « voyante », mais aussi et surtout une « croyante », se révélant héroïque dans des situations imprévues et difficiles, notamment pendant la Commune : tout est pour Dieu.
CANONISATION, 1947
À la suite de son décès le 31 décembre 1876 à Reuilly, le corps de Catherine est transféré en 1933 dans la Chapelle de la rue du Bac et déposé sous l’autel de la Vierge au globe. Le 27 juillet 1947, le pape Pie XII proclame la sainteté de Catherine Labouré.
Ainsi, Catherine apparaît comme le premier témoin d’un nouveau type de sainteté, sans gloire ni triomphes humains, que l’Esprit-Saint commençait à susciter pour les temps modernes.
TÉMOIN DES APPARITIONS DE 1830
C’est durant l’année 1830 que Marie Immaculée apparaît à Catherine Labouré dans la Chapelle, lui transmettant un appel à la prière, à une foi profonde et à une charité active.
1ère APPARITION : LE 18 JUILLET 1830
1ère apparition
Au cours de la première apparition, Catherine reçoit l’annonce d’une mission à venir. La Sainte Vierge l’invite aussi à prier pour l’humanité terriblement marquée parla violence et la souffrance : « Venez au pied de cet autel, Là les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance ».
2e APPARITION : LE 27 NOVEMBRE 1830
2ème apparition
Quatre mois plus tard, c’est une femme d’une inexprimable beauté qui apparaît à Catherine, resplendissante du reflet de la Beauté de Dieu, tenant dans ses mains un petit globe doré surmonté d’une croix ; des faisceaux de « rayons d’un éclat ravissant » émanent de ses mains. La merveilleuse vision se déroule sur fond d’un tableau autour duquel Catherine lit l’invocation :
« 0 Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous« .
Puis, le tableau se retourne et sur le revers, elle distingue la lettre M surmontée d’une petite croix et au bas, les saints Cœurs de Jésus et de Marie.
Cette deuxième apparition est d’une importance décisive. Elle concrétise la mission confiée à Catherine: faire graver une Médaille riche en symboles qui situent Marie intimement liée aux mystères de l’Incarnation et de la Rédemption et révèlent le privilège de sa conception immaculée.
TRANSMISSION DU MESSAGE DES APPARITIONS
Catherine transmet fidèlement le contenu du message de Notre-Dame dans le secret de la confession. Sa mission rencontre une opposition constante qu’elle appela sans exagération « son martyre » car elle était déchirée entre l’autorité de son confesseur et la lumière de Dieu qui la pressait.
Toutefois, elle saura surmonter cette épreuve avec persévérance car l’important, pour elle, c’est la transmission du message. Refusant toute sa vie de se faire connaître, elle sera appelée : « la Sainte du silence ».
1830, LA MÉDAILLE DE LA RUE DU BAC
La médaille est un prodigieux succès populaire. Les nombreuses guérisons, conversions qui s’en suivent font que le peuple parisien ne tardera pas à l’appeler la « Médaille miraculeuse ».
1854, LA DÉFINITION DU DOGME DE L’IMMACULÉE CONCEPTION
Vingt quatre ans plus tard, le 8 décembre 1854, le pape Pie IX proclame à Saint-Pierre de Rome la définition dogmatique de la conception immaculée de Marie. Dans la lumière de l’Esprit, Pie IX proclame la grandeur et la beauté de Marie en raison d’une grâce particulière de Dieu en vue de sa mission.
1858, LA RÉPONSE DU CIEL À LOURDES
Le fait le plus notable, ce fut la confirmation du dogme à Lourdes. Moins de 4 ans après, dans ce village des Pyrénées, Bernadette Soubirous recevait une parole sur l’identité de la « Dame » mystérieuse : « Je suis l’Immaculée Conception ».
Dans les montagnes du sud de l’Équateur, à soixante-dix kilomètres de la ville de Loja, se trouve la ville d’El Cisne, le site d’un sanctuaire marial très vénéré. Le basilique de El Cisne a été construite en 1742 et calquée sur une basilique similaire, celle d’Harlungenberg, en Allemagne. En 1594, les habitants de la région El Cisne avaient désiré avoir leur propre relique, similaire à la Vierge de Guadalupe au Mexique.
Les représentants de la population locale se sont rendus à la capitale Quito, où ils ont demandé au sculpteur Don Diego de Robles de créer la Statue de la Vierge d’El Cisne. Ceux qui avaient commandé l’image ne pouvaient pas ou ne voulait pas payer le sculpteur pour cela, et il l’a échangée aux Indiens « Oyacachi » pour de grandes planches de cèdre dont il avait besoin.
Plus tard, selon la légende, la Vierge serait apparue auparavant pour les Indiens dans une grotte et aurait promis de leur livrer des ours dangereux qui mangeaient les enfants. Notre-Dame de Quinche est totalement une ‘Madone du peuple’, une protectrice des Indiens. L’image est une fine sculpture en bois de cèdre, mesurant 62 centimètres de hauteur.
La belle sculpture est cachée par de grands vêtements de brocart, couverts de bijoux et brodés d’or et de fils d’argent, qui permettent seulement de voir son serein visage noir. La Vierge tient un sceptre dans la main droite et de la gauche elle tient l’enfant, qui lève une main en signe de bénédiction et montre de l’autre main un globe d’or surmonté d’une croix.
Le piédestal à leurs pieds et la grande demi-lune, à la fois de pur argent , et les lourdes couronnes en or et pierres précieuses qui ornent les têtes de Jésus et de Marie, sont la preuve de la générosité de la population de l’Équateur qui aiment voir leur resplendissante patronne, habillée avec les plus beaux atours.
L’image a été couronné en 1943 et sa fête est célébrée chaque année le 21 Novembre. Le sanctuaire actuel a été déclaré Parc national en 1985. Les visiteurs de Notre Dame de Quinche sont captivés par les caractéristiques uniques de cette image.
Il a un charme personnel indéfinissable très similaire en apparence au peuple indien des Andes. Les autres madones équatoriennes sont plus du type de patronne stylisée, austère ou élégante dans l’expression. Mais les Indiens parlent de la Dame de Quinche comme si elle était l’une de leur peuple.
Quand ils examinent les différents cortèges ils sont enclins à dire: «La pequenita (la Petite) va dormir à Calderon ce soir. » Ou bien la ‘Petite’ se repose de la chaleur et de la fatigue du voyage avant qu’elle soit habillée pour les cérémonies à San-Domingo ». Tout le monde qui lui rend visite, qui vient pour prier devant elle, souhaite participer de la manière la plus personnelle dans le service.
Les pèlerins achètent des pièces de coton sur des petits bâtons, vendu en dehors des églises; puis l’enfant de chœur les applique sur le manteau de velours bleu de voyage de la Madone, qui est sur le porte-manteau dans le sanctuaire. Et le bâton avec le coton est restituée à son propriétaire qui le chérit.
La Vierge de Quinche est créditée de nombreux miracles et les Indiens demandent des faveurs variées par son intercession . Mais leurs relations envers elle sont d’une extraordinaire intimité. On a vu beaucoup de cas de personnes demander protection à Marie. Les Indiens de Quinche ne sont pas exception, mais à leur tour affichent une rare sensibilité d’émotion.
Dans les hauteurs de le Cordillère des Andes, ces Indiens offrent leur protection à « la Petite » qui est leur ‘délicate bien-aimée’. À la fin de Novembre de chaque année, des milliers de personnes marchent dans la vallée de Quito pour visiter le sanctuaire de Notre-Dame de Quinche.
Ils portent des torches ou des lampes de poche et se racontent des guérisons miraculeuses. Tout le long de l’Équateur il y a beaucoup d’autres sanctuaires où les gens viennent prier pour une personne malade ou rendre grâce pour la santé et la prospérité.