Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Regarder l’avenir avec espérance

Regarder l’avenir avec espérance

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Regarder l’avenir avec espérance, c’est aussi avoir une vision de la vie pleine d’enthousiasme à transmettre. Nous devons malheureusement constater avec tristesse que, dans de nombreuses situations, cette vision fait défaut.

La première conséquence est la perte du désir de transmettre la vie. En raison des rythmes de vie frénétiques, des craintes concernant l’avenir, du manque de garanties professionnelles et de protections sociales adéquates, de modèles sociaux où la recherche du profit et non le soin des relations dicte l’agenda, on assiste dans plusieurs pays à une baisse préoccupante de la natalité.

Au contraire, dans d’autres contextes, « accuser l’augmentation de la population et non le consumérisme extrême et sélectif de certains, est une façon de ne pas affronter les problèmes ». Laudato si’ n. 50.

Bulle d’indiction du Jubilé 2025 – Pape François

La leçon d’espérance de la Vierge

Cependant, l’apostasie de grande ampleur que nous traversons actuellement est un moment historique qui n’est pas à la mesure humaine. Il s’agit d’un fait massif dont Dieu seul sera en mesure d’inverser le cours, de même qu’il fut le seul à changer le destin de Jésus de Nazareth en le ressuscitant d’entre les morts.

Telle est la leçon d’espérance de la Vierge du Samedi saint. Et il ne s’agit pas là d’un savoir théorique : Marie a payé de sa personne avant de nous l’enseigner. Telle est la Femme auprès de laquelle le chrétien ressourcera avec profit son espérance, pour lui comme pour la collectivité tout entière.
(Jean-Michel Castaing)

La voie chrétienne

– Le chrétien dit : « Les créatures ne naissent pas avec des désirs à moins que ces désirs ne soient satisfaits. Un bébé a faim : eh bien, la nourriture existe. Un caneton veut nager : eh bien, l’eau existe. Les hommes ressentent du désir sexuel : eh bien, le sexe existe. Si je trouve en moi un désir qu’aucune expérience en ce monde ne peut satisfaire, l’explication la plus probable est que j’ai été créé pour un autre monde. »

Si aucun de mes plaisirs terrestres ne le satisfait, cela ne prouve pas que l’univers soit une imposture. Les plaisirs terrestres n’ont probablement jamais été destinés à le satisfaire, mais seulement à l’exciter, à le suggérer la vraie chose.

S’il en est ainsi, je dois veiller, d’une part, à ne jamais mépriser ni être ingrat pour ces bienfaits terrestres, et d’autre part, à ne jamais les confondre avec quelque chose d’autre dont ils ne sont qu’une sorte de copie, d’écho ou de mirage.

Je dois entretenir en moi le désir de ma véritable patrie, que je ne trouverai qu’après la mort ; je ne dois jamais la laisser s’écraser ni la détourner ; je dois faire de la poursuite de cet autre pays et aider les autres à faire de même l’objet principal de ma vie.

C.S. Lewis – Mere christianism

Dépendance de la Foi, de l’Espérance et de la Charité.

I. Il y a une liaison et une dépendance essentielle entre ces trois vertus divines. La foi sert de base à l’espérance, et toutes deux servent de fondement à l’amour. Comme il n’y a point d’espérance sans foi, il n’y a point aussi d’amour de Dieu sans espérance (August. Enchiridion c 3).

La foi qui est la racine de la piété et de la justice chrétienne, nous est donnée (Hébreux 11.4) pour être le fondement des choses que l’on doit espérer, et pour nous les rendre présentes et comme visibles (Hébreux 11,6).

Pour s’approcher de Dieu il faut croire non-seulement qu’il y a un Dieu, un être souverainement parfait et par conséquent souverainement aimable ; mais il faut encore croire qu’il récompensera ceux qui le cherchent, qui le désirent et qui l’aiment ;
et qu’après avoir exercé et éprouvé leur foi, leur espérance et leur amour par les maux et les tentations de cette vie, qui ne dure que quelques moments, ils recevront de sa bonté et de sa justice la couronne de vie qu’il leur a promise. C’est pourquoi Dieu ne rougit pas d’être appelé leur Dieu, parce qu’il leur a préparé une cité (Hébreux 11,46).

II. Ces dernières paroles méritent une attention particulière. Dieu selon le raisonnement de l’Apôtre rougirait d’être appelé leur Dieu, s’il ne les récompensait en Dieu, s’il ne leur avait préparé une cité céleste, une félicité vraiment digne de sa bonté et de sa magnificence, un royaume éternel au prix duquel tous les empires de ce monde ne sont que des mottes de terre.

C’est pour cela que Dieu en vous appelant an Christianisme vous a donné l’Esprit de sagesse et de lumière ; ces yeux éclairés du cœur, afin que vous le connaissiez et que vous compreniez quelle est l’espérance à laquelle il vous a appelés, quelles sont les richesses et la gloire de l’héritage qu’il vous destine (Ephésiens 1, 17.18)

III. Il faut donc bien prendre garde de ne pas séparer ce que Dieu a uni, la foi, l’espérance et la charité. Il ne faut pas seulement croire les mystères de la Religion, et tout ce que Dieu a fait pour le salut des hommes. Cette foi pourrait être destituée de confiance et d’amour. Nous devons de plus, selon l’Apôtre Saint Jean, connaître et croire l’amour que Dieu a pour nous (1 Jean 4,16).

Nous devons croire par une forte confiance qu’il nous a aimés d’un amour éternel, attirés à lui par un effet de sa bonté et de sa miséricorde ( Jérémie 31, 3); que par la grâce de notre vocation, grâce qu’il n’a point faite à tant de milliers de peuples entiers, il nous a arrachés de la puissance des ténèbres, et nous a fait passer dans le royaume de son Fils bien-aimé (Colossiens 1.13) ;
qu’il nous a rendus ses enfants, les membres de ce Fils bien- aimé et de l’Église son Épouse ; qu’il est devenu notre père ; que nous sommes devenus ses enfants ;
qu’il nous aime de ce même amour dont il aime son Fils unique, comme faisant partie de ce Fils et de son corps mystique, et comme devant être pour l’éternité les cohéritiers de sa gloire ; que pour nous mériter cette gloire il a envoyé son Fils unique au monde, revêtu de toutes nos misères, excepté le péché ;
et que par un excès d’amour qui fera à jamais l’étonnement de tous les Esprits célestes, il a sacrifié au milieu des plus grands tourments et des plus grandes ignominies la vie de ce Fils, dont un moment était plus précieux que la vie naturelle de tous les hommes ;
qu’il lui a fait porter en notre place tout le poids de sa justice ; que dans le ciel même, où il l’a fait asseoir à sa droite, il l’a établi notre Médiateur, notre Pontife, notre Victime et notre Avocat ; afin qu’en tout temps et dans tous nos besoins nous eussions un libre accès auprès du trône de sa grâce.

Un Chrétien peut- il être persuadé de ces vérités, sans être tout pénétré de sentiments de confiance et d’amour ? et ne devrait-il pas se regarder comme un monstre d’ingratitude et de malice, s’il n’avait ni confiance, ni amour pour un Dieu qui lui a donné des témoignages de bonté qui surpassent infiniment toute l’intelligence des hommes et des Anges ?

IV. Telle est la liaison et comme l’enchainement de la foi, de l’espérance et de la charité, qui naissent l’une de l’autre. C’est ainsi que dans la vie civile et naturelle, qui est une image de la vie spirituelle, un homme commence par croire d’une foi humaine, comme dit Saint Augustin, qu’un tel est son père ;
ensuite si celui qu’il sait être son père, est une personne très riche et d’une très grande qualité, il espère et attend de lui toutes sortes d’avantages selon le monde ; après quoi il passerait pour un ingrat et pour un méchant, s’il n’aimait point un père dont il a tant reçu et dont il espère tout.

Que si cet enfant ne se reposait pas sur l’attention et la bonté d’un tel père pour tous ses besoins temporels, s’il vivait au contraire dans de perpétuelles inquiétudes par rapport à toutes ses nécessités et à son établissement, qui dirait que cet enfant agit comme son enfant ?

Pourrait- on même juger que cet enfant fut fortement persuadé qu’il a le bonheur d’avoir un tel père, tandis qu’il agit envers lui presque comme envers un étranger, ou tout au plus comme agirait un esclave envers son maître ?

Comment donc un Chrétien pourrait- il se flatter d’agir en enfant de Dieu, s’il ne se repose point sur l’attention et la tendresse d’un tel Père, s’il ne se décharge pas du soin de soi -même sur sa bonté, espérant qu’il lui conservera et qu’il fera croître en lui sa grâce par la même miséricorde par laquelle il lui a plu de la lui donner, en le mettant par le sacrement de la régénération et de l’adoption divine au rang de ses enfants ?

C’est là le propre de la confiance chrétienne, de faire que l’homme agisse comme un véritable enfant de Dieu.

Et il est difficile de comprendre qu’un Chrétien qui n’agit pas par cet esprit, qui vit au contraire dans des agitations, dans des frayeurs, des inquiétudes et des défiances continuelles de la bonté de Dieu, soit sincèrement persuadé qu’il a le bonheur d’avoir Dieu pour père, qu’il est dans sa maison, qui est son Église, non comme un étranger ou comme un esclave, mais comme un de ses enfants.

P. Gaux

Prière du Jubilé

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
 
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
 
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prières de la Messe du jour

Tu me délivre de tous mes ennemis, tu me fais triompher de l’agresseur, Seigneur, tu me soustrais à la violence. (Ps 17, 48-49)

Dieu très bon, éclaire le cœur de tes fidèles qui se purifient dans la pénitence; toi qui nous as donné le goût de te servir, ne reste pas sourd à notre prière. Par Jésus Christ.

Accepte, Seigneur, les présents que nous voulons te consacrer: tu nous les as donnés pour qu’ils soient offerts à ta gloire, et pour qu’ils assurent notre guérison. Par Jésus Christ.

Dieu nous a fait entrer dans le royaume de son Fils bien-aimé, par qui nous sommes rachetés et par qui nos péchés sont pardonnés. (Col 1, 13-14)

Que cette communion à tes mystères, Seigneur, nous procure la guérison que toi seul peux donner : qu’elle arrache de nos cœurs jusqu’aux racines du mal, qu’elle nous protège et nous fortifie à jamais.
Par Jésus Christ.

 

Le doigt de Dieu

Le doigt de Dieu

Jésus passe son doigt sur cette poussière et écrit : c’est le « doigt de Dieu » qui sauve ses enfants (Ex 8,15) et les libère du mal.

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Cinquième dimanche de Carême, 6 avril 2025

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Texte préparé par le Saint-Père

Chers frères et sœurs,

L’Évangile de ce cinquième dimanche de Carême nous présente l’épisode de la femme surprise en adultère (Jn 8, 1-11). Alors que les scribes et les pharisiens veulent la lapider, Jésus redonne à cette femme sa beauté perdue : elle est tombée dans la poussière ; Jésus passe son doigt sur cette poussière et écrit pour elle une nouvelle histoire : c’est le « doigt de Dieu » qui sauve ses enfants (voir Ex 8,15) et les libère du mal (voir Lc 11,20).

Mes très chers, comme pendant l’hospitalisation, même maintenant, dans ma convalescence, je sens le «doigt de Dieu» et je ressens sa caresse bienveillante. En ce jour du Jubilé des malades et du monde de la santé, je demande au Seigneur que ce contact de son amour puisse atteindre ceux qui souffrent et encourager ceux qui prennent soin d’eux.

Et je prie pour les médecins, les infirmières et les agents de santé, qui ne sont pas toujours aidés à travailler dans des conditions adéquates et qui, parfois, sont même victimes d’attaques. Leur mission n’est pas facile et doit être soutenue et respectée. J’espère que les ressources nécessaires seront investies dans les soins et la recherche, afin que les systèmes de santé soient inclusifs et attentifs aux plus fragiles et aux plus pauvres.

Je remercie les détenues de la prison pour femmes de Rebibbia pour la note qu’elles m’ont envoyée. Je prie pour eux et leurs familles.

À l’occasion de la Journée mondiale du sport au service de la paix et du développement, j’espère que le sport sera un signe d’espoir pour de nombreuses personnes qui ont besoin de paix et d’inclusion sociale, et je remercie les associations sportives qui éduquent concrètement à la fraternité.

Continuons à prier pour la paix : dans l’Ukraine tourmentée, frappée par des attaques qui font de nombreuses victimes civiles, dont de nombreux enfants. Et la même chose se produit à Gaza, où les gens sont obligés de vivre dans des conditions inimaginables, sans abri, sans nourriture, sans eau potable.

Que les armes se taisent et que le dialogue reprenne ; tous les otages doivent être libérés et la population doit être aidée. Prions pour la paix dans tout le Moyen-Orient ; au Soudan et au Soudan du Sud ; en République démocratique du Congo; au Myanmar, également gravement touché par le tremblement de terre ; et en Haïti, où la violence fait rage, qui a tué deux religieuses il y a quelques jours.

Que la Vierge Marie nous protège et intercède pour nous.

Angelus


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

La paix, premier signe d’espérance

La paix, premier signe d’espérance

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Le premier signe d’espérance doit se traduire par la paix pour le monde plongé, une fois encore, dans la tragédie de la guerre. Oublieuse des drames du passé, l’humanité est soumise à une nouvelle et difficile épreuve qui voit nombre de populations opprimées par la brutalité de la violence.

Que ces peuples n’ont-ils pas enduré ? Comment est-il possible que leur appel désespéré à l’aide ne pousse pas les responsables des nations à vouloir mettre fin aux trop nombreux conflits régionaux, conscients des conséquences qui peuvent en découler au niveau mondial ? Est-ce trop rêver que les armes se taisent et cessent d’apporter mort et destruction ?

Le Jubilé doit rappeler que ceux qui se font « artisans de paix » pourront être « appelés fils de Dieu » (Mt5,9). L’exigence de la paix interpelle tout le monde et impose de poursuivre des projets concrets. La diplomatie doit continuer à s’engager à créer, avec courage et créativité, des espaces de négociation visant à une paix durable.

Pape François – Bulle d’indiction au Jubilé 2025

La force de s’en remettre à Dieu

En ces temps d’incroyance, le croyant qui se tient aux côtés de Marie retrempe sa vertu d’espérance dans les eaux de son baptême par lequel il est ressuscité avec le Christ. Il n’est plus question ici de psychologique, de stage de remise en forme spirituelle ou de méditation.

C’est d’abord à Dieu, à Celui qui ne change pas, qui ne devient pas, qui ne fluctue pas mais qui demeure à jamais, que la Vierge nous conseille d’en appeler. Les hommes d’aujourd’hui sont titillés par la tentation de tout attendre de leurs efforts, de leurs projets, de leur ingéniosité.

La plupart d’entre nous trouvent très difficile de désirer le « Paradis », sauf dans la mesure où « Paradis » signifie retrouver nos amis disparus. L’une des raisons de cette difficulté est que nous n’avons pas été préparés : toute notre éducation tend à fixer notre esprit sur ce monde. Une autre raison est que, lorsque le véritable désir du Paradis est présent en nous, nous ne le reconnaissons pas.

La plupart des gens, s’ils avaient vraiment appris à sonder leur propre cœur, sauraient qu’ils désirent, et désirent ardemment, quelque chose qui ne peut être obtenu en ce monde. Il y a toutes sortes de choses dans ce monde qui vous le proposent, mais qui ne tiennent jamais vraiment leurs promesses.

Les désirs qui naissent en nous lorsque nous tombons amoureux, que nous pensons à un pays étranger ou que nous abordons un sujet qui nous passionne, sont des désirs qu’aucun mariage, aucun voyage, aucune étude ne peuvent réellement satisfaire.

Je ne parle pas ici de ce que l’on appellerait ordinairement des mariages ratés, des vacances ou des carrières instruites. Je parle des meilleurs possibles. Il y avait quelque chose que nous avons saisi, dans ce premier instant de désir, et qui s’estompe avec la réalité. (C.S. Lewis)

Tenir ferme dans l’espérance

Comme il est écrit ( Hébreux 11, 6) qu’il est impossible de plaire à Dieu sans la foi ; il est aussi écrit (Ecclésiastique 2, 15.16) : Malheur à ceux qui manquent de cœur , qui ne se confient point en Dieu, qui ont perdu l’attente et la fermeté de leur espérance, et que Dieu pour cette raison ne protège pas. Et il est encore écrit (1 Jean 3, 14) que quiconque n’aime pas, demeure dans la mort (1 Cor. 16, 22).

Malheur à quiconque n’aime pas notre Seigneur Jésus-Christ. Toute la Loi et les Prophètes, tout le culte de notre Religion consiste dans l’exercice de ces trois vertus. « C’est par la foi, l’espérance, et la charité qu’il faut honorer Dieu », dit Saint Augustin.

Dieu a voulu former sur la terre un peuple qui lui fût tout consacré, une race choisie, une nation sainte, une société d’hommes séparés de tous les autres ;
d’hommes qui vivant en ce monde eussent l’esprit et le cœur élevés au- dessus de tout ce monde visible ; d’hommes qui comptent pour rien les choses visibles, parce qu’elles passent avec le temps; et qui ne considèrent que les invisibles, parce qu’elles sont éternelles ;
d’hommes qui, regardant tous les biens et les maux de cette vie comme indignes de les arrêter et de les occuper, fassent profession de croire des biens et des maux infinis qui ne se voient point des yeux du corps ; d’espérer et d’aimer un bonheur que l’œil n’a jamais vu, ni l’oreille entendu, et que le cœur de l’homme n’a jamais compris (1 Corinthiens 2, 9) ;
des hommes enfin qui ne soient point de ce monde, mais qui habitent dans l’éternité (Jean 17, 16) ;qui soient déjà par leur foi, leur espérance et leur amour, « les citoyens de la même cité que les Saints et les serviteurs de Dieu. »

Il est d’une extrême importance de faire bien comprendre à tous que l’espérance est d’une nécessité indispensable comme la foi ; et que sans espérance il n’y a pas de salut. Il y a peu de chrétiens qui n’aient horreur de tout ce qui peut blesser la foi, ou même les vertus qu’on appelle morales. Mais il y en a beaucoup qui n’ont pas la même horreur de tout ce qui peut blesser l’espérance.

Ils auraient grand scrupule de former le moindre doute contre la foi, de s’arrête volontairement à des pensées contraires à la chasteté : et par un étrange abus ils ne craignent point non-seulement d’affaiblir, mais de détruire presque en eux-mêmes l’espérance, en livrant leur esprit à des inquiétudes et des défiances continuelles de la bonté de Dieu, sans considérer que la foi sans espérance leur deviendra inutile, et qu’il leur est commandé, non-seulement d’entretenir, mais même de fortifier et de faire croitre de plus en plus leur espérance.

Car ce n’est pas un simple conseil, mais un commandement imposé à tous, de tendre toujours a l’accroissement de la foi, de l’espérance et de la charité. S’il nous est commandé d’aimer Dieu de tout notre cœur, sans nous borner volontairement à aucun degré d’amour ; il nous est de même commandé (Proverbes 3. 5) d’avoir confiance en Dieu de tout notre cœur, sans nous borner volontairement à aucun degré de confiance. L’Église a grand soin de demander pour chacun de ses enfants cet accroissement.

(P. Gaud)

Prière du Jubilé

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.

Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.

Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prières de la messe du jour

J’en suis sûr, je verrai la bonté du Seigneur sur la terre des vivants. Attends le Seigneur, sois fort et garde courage, attends le Seigneur ! (Ps 26, 13-14)

Seigneur, accorde-nous la grâce de persévérer dans ta volonté; afin qu’au long des jours, le peuple dévoué à ton service augmente en nombre et grandisse en sainteté. Par Jésus Christ.

Nous t’offrons, Seigneur, le sacrifice de paix, et nous en attendons la grâce: délivre-nous de nos fautes et dirige toi-même nos cœurs incertains. Par Jésus-Christ.

« Quand j’aurai été élevé de terre, dit le Seigneur, j’attirerai à moi tous les hommes. » (Jn 12, 32)

Accorde-nous, Dieu tout-puissant, d’être toujours fidèles è ces mystères, afin de progresser de jour en jour vers les biens de ton royaume. Par Jésus-Christ.

Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous !