Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

LE MOIS DU SAINT NOM DE JÉSUS – IXe JOUR.

LE MOIS DU SAINT NOM DE JÉSUS – IXe JOUR.

JÉSUS INSTRUIT LA SAMARITAINE.

Venit mulier de Samaría haurire aquam ; dixit ei Jesus : da mihi bibere.

Une femme vint de Samarie pour puiser de l’eau ; Jésus lui dit.’ donnez-moi à boire. Jean 4.

D’après LE MOIS DE JÉSUS – Malines 1839

Ier Point.

IHS extrait des armes du Pape François
IHS extrait des armes du Pape François

Jésus ayant appris que son pré­curseur avait été conduit en prison par les ordres d’Hérode, ne voulut pas attirer sur lui la malice des pharisiens, qui le voyaient entouré d’un bien plus grand nombre de disciples que saint Jean ; c’est pourquoi il se décida à quitter la Judée pour retourner en Galilée.

Comme il traversait la Samarie, il arriva sur l’heure de midi dans une ville de cette province, nommée Sichar, et, se sentant fatigué, il s’assit sur le bord d’un puits qu’on appelait la fontaine de Jacob (ce patriarche avait donné autrefois cette terre à son fils Joseph). C’est là qu’il fit la rencontre de cette femme samaritai­ne, dans laquelle il voulut nous donner un exemple admirable de la conduite de la grâce à l’égard du pécheur.

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Noël, présence du Christ à toute la vie humaine

Nativité, Livre d'Heures de la famille d'Epinay, 1430-1450, miniature mi-page, artiste inconnu, Rennes MS0033, folio F.65. BIB2007.1030-016.
Nativité, Livre d’Heures de la famille d’Epinay, 1430-1450, miniature mi-page, artiste inconnu, Rennes MS0033, folio F.65. BIB2007.1030-016.

Juste en quittant les temps de Noël et de l’Épiphanie, arrêtons-nous devant l’Enfant de Bethléem et méditons encore sur le Mystère avec cette priante page de Karl Rahner dans laquelle Jésus nous parle :

« Je suis là, je suis près de toi. Je suis ta vie, je suis ton temps terrestre. Je suis la grisaille de ton quoti­dien : et tu refuserais de la supporter ? Je pleure tes larmes ; pleure donc à ton tour les miennes, mon enfant. Je suis ta joie : et tu craindrais d’être joyeux ? Depuis que j’ai pleuré, vois-tu, c’est l’attitude de la joie devant la vie qui est la plus conforme à la réalité ; laisse la crainte et la tristesse à ceux qui se croient sans espérance. Je suis là dans tes impasses elles-même : ne cherche pas à en sortir, pauvre enfant borné, car c’est alors que tu es arrivé près de moi, seulement tu n’en as pas conscience. »

« Je suis là dans ta crainte, car je l’ai soufferte avec toi, et je n’y ai pas été héroïque à la façon dont le monde entend ce mot. Je suis là dans la prison de ta finitude, car mon amour a fait de moi ton prisonnier. Je suis là encore, même lorsque tu n’ar­rives pas à t’y retrouver dans le compte de tes pensées et dans le bilan des expériences de ta vie ; si ton calcul n’est jamais juste et que cela te désespère, c’est que tu m’oublies et que tu oublies mon amour, tant tu as de la peine encore à le comprendre. Je suis là enfin dans ta détresse, car je l’ai soufferte, et elle a beau, dans la gloire où je suis, avoir changé de nature, qui pour­rait jamais l’extirper de mon cœur humain ? »

« Je suis là jusque dans tes chutes les plus profondes, car à Noël j’ai pris le chemin qui descend vers l’enfer. Et je suis là dans ta mort, car, par ma nais­sance, j’ai commencé à mourir avec toi, et je n’ai pas voulu que la mort humaine me fasse aucun cadeau. Ne prends pas en pitié ceux qui naissent, comme le faisait le vieux Job; car tous ceux qui acceptent mon salut sont nés en la sainte Nuit, tant il est vrai que la nuit bénie de ma naissance enveloppe tous vos jours et toutes vos nuits. Je me suis laissé entraîner, avec tout mon être et toute ma personne, dans l’effroyable aventure dont votre naissance marque le début; et, croyez-moi, celle que j’ai courue ne fut ni plus facile ni plus exempte de risques que la vôtre. Mais je vous assure qu’elle débouche sur une issue bienheureuse. »

« Depuis que je suis devenu votre frère, vous m’êtes aussi proches que je le suis de moi-même. Mais alors, si, en me faisant créature, j’entends montrer, aussi bien dans ma personne que dans celle des frères et des sœurs que vous êtes pour moi, que mon œuvre créatrice, s’agissant de l’homme, n’a pas été un avatar, qui donc pourra jamais vous arracher de ma main (Jn 10, 28-29) ? En assumant ma vie d’homme, je vous ai pris sur moi, et c’est comme l’un de vos pareils que je suis sorti vainqueur de l’abîme de ma mort, marquant ainsi un commencement nouveau, une seconde et définitive aurore. »

« Si vous vous conten­tez de juger l’avenir selon vos mesures, vous ne serez jamais assez pessimistes. Mais, ne l’oubliez pas, votre véritable avenir, c’est mon présent ; et mon pré­sent, commencé aujourd’hui, échappe à cet écoulement qui jette toutes choses dans le passé. Dès lors, le vrai réalisme consiste à partager mon optimisme, lequel n’est pas utopie, mais la réalité même de Dieu que, par la merveille inconcevable de mon amour tout-puissant, j’ai logée, sans lui faire subir aucune altération, dans la froide étable de votre monde. »

« Je suis là. Et je ne quitterai plus votre monde, même si vos yeux ont cessé de me voir. Ah ! pauvre homme qui fêtes Noël, tu n’as qu’une chose à dire à tout ce qui existe et à tout ce que tu es ; et cette chose, dis-la-moi à moi-même : « Tu es là. Tu es venu. Tu es venu au cœur de toutes choses. Jusque dans mon âme. Tu as même franchi le mur de mon arrogance mauvaise, qui voudrait refuser ton pardon. » Oui, contente-toi de me dire, pour que ce soit aussi Noël pour toi : « Tu es là. » Ou plutôt ne dis rien ; il suffit que je sois là. Et je suis toujours là, car, depuis ma venue en ce monde, rien ni personne ne viendra jamais à bout de mon amour. »

« Je suis là. C’est Noël. Allons, allumez les bougies ! Elles ont plus de droit que toutes les ténèbres ! C’est Noël. Et Noël ne passe pas, c’est éternellement Noël. »

Karl Rahner

Jésus est venu pour les pécheurs, par le baptême il purifie nos cœurs

Jésus est venu pour les pécheurs, par le baptême il purifie nos cœurs

En la fête du Baptême du Seigneur, le Pape, lors de l’Angélus, se concentre sur la signification du sacrement qui fait de nous des enfants de Dieu pour toujours. Nous devons nous souvenir du jour où il nous a été administré, en connaître la date,  car c’est un nouvel anniversaire.

 

FÊTE DU BAPTÊME DU SEIGNEUR

LE PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
dimanche 7 janvier 2024
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Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui nous célébrons le Baptême du Seigneur (voir Mc 1,7-11). Elle a lieu près du Jourdain, où Jean – donc appelé « le Baptiste » – accomplit un rite de purification, qui exprime l’engagement à abandonner le péché et à se convertir.

Les gens vont se faire baptiser avec humilité, sincérité et, comme le dit la liturgie, « avec l’âme et les pieds nus », et Jésus s’y rend aussi, inaugurant son ministère : il montre ainsi qu’il veut être proche des pécheurs, être est venu pour eux, pour nous tous qui sommes pécheurs.

Et ce jour-là, des événements extraordinaires se produisent. Jean-Baptiste dit quelque chose d’inhabituel, reconnaissant publiquement en Jésus, apparemment égal à tous les autres, un « plus fort » (v. 7) que lui, qui « baptisera du Saint-Esprit » (v. 8). Alors les cieux s’ouvrent, le Saint-Esprit descend sur Jésus comme une colombe (voir verset 10) et d’en haut la voix du Père proclame : «Tu es mon Fils bien-aimé : tu me plais bien» (v. 11).

Tout cela, si d’une part il nous révèle que Jésus est le Fils de Dieu, d’autre part nous parle de notre Baptême, qui à son tour a fait de nous des enfants de Dieu, parce que le Baptême fait de nous des enfants de Dieu.

Le baptême, c’est Dieu venant en nous, purifiant, guérissant nos cœurs, faisant de nous ses enfants pour toujours, son peuple, sa famille, héritiers du Paradis (voir Catéchisme de l’Église catholique, 1279). Et Dieu devient intime avec nous et ne nous quitte jamais. C’est pourquoi il est important de se souvenir du jour du baptême et également de connaître la date.

Je vous demande à tous – chacun y pense – : « Est-ce que je me souviens de la date de mon baptême ? ». Si vous ne vous en souvenez pas, en rentrant chez vous, demandez-le pour ne plus jamais l’oublier, car c’est un nouvel anniversaire, car avec votre Baptême vous êtes né dans la vie de grâce.

Nous remercions le Seigneur pour le Baptême. Et aussi, remercions-le pour les parents qui nous ont emmenés aux fonts baptismaux, pour ceux qui nous ont administré le sacrement, pour le parrain, pour la marraine, pour la communauté dans laquelle nous l’avons reçu. Célébrer son Baptême : c’est un nouvel anniversaire.

Et nous pouvons nous demander : suis-je conscient du don immense que je porte en moi pour le Baptême ? Est-ce que je reconnais, dans ma vie, la lumière de la présence de Dieu, qui me voit comme son fils bien-aimé, comme sa fille bien-aimée ? Et maintenant, en souvenir de notre Baptême, nous accueillons la présence de Dieu en nous.

Nous pouvons le faire avec le signe de croix, qui trace en nous le souvenir de la grâce de Dieu, qui nous aime et désire être avec nous. Ce signe de croix qui nous rappelle cela. Faisons-le ensemble : Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

Et n’oubliez pas la date du Baptême qui est un anniversaire. Que Marie, temple de l’Esprit, nous aide à célébrer et à accueillir les merveilles que le Seigneur accomplit en nous.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Aujourd’hui, en la fête du Baptême du Seigneur, j’ai baptisé des nouveau-nés. Nous prions pour eux et leurs familles. J’étends cette prière à tous les enfants qui reçoivent le saint baptême ces jours-ci.

Aujourd’hui, les communautés ecclésiales d’Orient qui suivent le calendrier julien célèbrent le Saint Noël. Dans un esprit de fraternité joyeuse, je souhaite que la naissance du Seigneur Jésus les remplisse de lumière, de charité et de paix.

Je vous invite à vous joindre à ma prière pour la libération inconditionnelle de toutes les personnes actuellement kidnappées en Colombie. Ce geste, qui est un devoir devant Dieu, favorisera également un climat de réconciliation et de paix dans le pays.

Je suis très proche de la population de la République démocratique du Congo touchée par les inondations de ces derniers jours. Et s’il vous plaît, continuez à prier pour la paix ; pour la paix en Ukraine, en Palestine, en Israël et dans le monde entier.

Je souhaite à tous une bonne fête. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse