Signes d’espérance

Outre le fait de puiser l’espérance dans la grâce de Dieu, nous sommes appelés à la redécouvrir également dans les signes des temps que le Seigneur nous offre.
Comme l’affirme le Concile Vatican II, « l’Église a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Évangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations réciproques » (1 Corinthiens 16, 22).
Il faut donc prêter attention à tout le bien qui est présent dans le monde pour ne pas tomber dans la tentation de se considérer dépassé par le mal et par la violence. Mais les signes des temps, qui renferment l’aspiration du cœur humain, ayant besoin de la présence salvifique de Dieu, demandent à être transformés en signes d’espérance.
Pape François – Bulle d’indiction du Jubilé 2025
La force de s’en remettre à Dieu
En ces temps d’incroyance, le croyant qui se tient aux côtés de Marie retrempe sa vertu d’espérance dans les eaux de son baptême par lequel il est ressuscité avec le Christ. Il n’est plus question ici de psychologique, de stage de remise en forme spirituelle ou de méditation.
C’est d’abord à Dieu, à Celui qui ne change pas, qui ne devient pas, qui ne fluctue pas mais qui demeure à jamais, que la Vierge nous conseille d’en appeler. Les hommes d’aujourd’hui sont titillés par la tentation de tout attendre de leurs efforts, de leurs projets, de leur ingéniosité.
Jean-Michel Castaing
L’espérance du ciel
L’espérance est l’une des vertus théologales. Cela signifie qu’une attente constante du monde éternel n’est pas (comme le pensent certains modernes) une forme d’évasion ou de vœu pieux, mais une des qualités d’un chrétien. Cela ne signifie pas que nous devons laisser le monde présent tel qu’il est.
Si vous étudiez l’histoire, vous constaterez que les chrétiens qui ont le plus œuvré pour le monde présent étaient simplement ceux qui pensaient le plus au monde à venir. Les apôtres eux-mêmes, qui ont initié la conversion de l’Empire romain, les grands hommes qui ont bâti le Moyen Âge,… tous ont laissé leur empreinte sur la Terre, précisément parce que leur esprit était préoccupé par le Ciel.
C’est depuis que les chrétiens ont largement cessé de penser à l’autre monde qu’ils sont devenus si inefficaces dans ce domaine. Visez le Ciel et vous obtiendrez la Terre en retour ; visez la Terre et vous n’obtiendrez ni l’un ni l’autre. (CS Lewis)
Nécessité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité.
Maintenant demeurent ces trois vertus, la foi, l’espérance et la charité (1 Corinthiens 13, 13).
Saint Paul en cet endroit nous enseigne qu’il y a une grande différence entre ces trois vertus, et entre les dons de Prophétie, le don des langues ou des miracles, le don de gouverner les autres, le don du discernement des esprits, le don d’assister ses frères, le don de parler dans une haute sagesse, de parler avec science, et les autres dons spirituels dont il venait de parler aux Corinthiens.
Tous ces dons ne sont pas nécessaires à chacun des fidèles. On peut arriver au salut éternel sans y avoir eu aucune part. Ces dons regardent plutôt l’utilité des autres, que l’avantage particulier de ceux à qui Dieu les distribue. Mais il n’en est pas ainsi de la foi, de l’espérance et de la charité.
Maintenant, dit l’Apôtre, c’est-à-dire dans l’état présent de l’Église sur la terre, ces trois vertus, la foi, l’espérance et la charité, demeurent et subsisteront jusqu’à la fin des siècles. Elles sont essentielles à toute L’Église en général, et d’une nécessité indispensable à chacun des membres de l’Église en particulier ; sans elles personne n’a jamais pu et ne pourra jamais arriver au salut. (P. Gaud)
Prière du Jubilé
Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !
Prières de la Messe du jour
Pitié, mon Dieu: tout le jour on m’attaque, on me harcèle; mais je compte sur toi. (Ps 55, 2.4)
Dieu qui nous combles de bénédiction par la richesse infinie de ta grâce, fais-nous quitter ce qui ne peut que vieillir, fais-nous entrer dans ce qui est nouveau, et nous serons préparés à la gloire du Royaume.
Par Jésus Christ.
Accorde-nous, Seigneur, cette grâce: qu’au moment de célébrer l’eucharistie, les renoncements imposés à notre corps nous permettent de nous présenter devant toi avec un cœur purifié.
Par Jésus-Christ
« Femme, dit Jésus, personne ne t’a condamnée ? – Personne, Seigneur.
– Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. » (Jn 8, 10-11)
«Je suis la lumière du monde, dit le Seigneur, celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres : il aura la lumière de la vie.» (Jn 8, 12)
Déjà fortifiés par cette eucharistie, nous te prions encore, Seigneur: que ta grâce nous purifie de nos penchants mauvais, et nous aide à marcher vers toi en suivant joyeusement le Christ.
Lui qui vit et règne avec Toi et le Saint-Esprit maintenant et pour les siècles des siècles. Amen