Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Pourquoi l’adoration des Mages

Pourquoi l’adoration des Mages ?

Épiphanie -Chapelle Saint Vincent de Paul Paris 6
Épiphanie -Chapelle Saint Vincent de Paul Paris 6

Les Mages lui offrirent des présents précieux et symboliques, de l’or, de l’encens et de la myrrhe ; de l’or parce qu’il était roi, de l’encens parce qu’il était Dieu, de la myrrhe parce qu’il devait être un homme de douleurs.

Ces dons sont offerts à Jésus par les Mages pour reconnaître sa royauté, comme un tribut qui lui est présenté par ses sujets. Dieu avait voulu que la dignité de son Fils incarné fut manifestée à tous ceux qu’il devait sauver sur la terre. Les premiers appelés furent les pauvres et humbles bergers avertis par un ange.

Après ceux-là, vinrent les deux vieillards de Jérusalem, Simon et Annah, convoqués par l’Esprit-Saint, représentant la Loi Mosaïque. Mais le Messie n’était pas venu seulement pour régénérer le peuple juif ; il était descendu du ciel pour donner la vraie lumière à toutes les nations de la terre.

Si ses préférés étaient les pauvres, son amour n’excluait pas les puissants et les savants du monde. A ceux-là, il avait envoyé une étoile, et ils avaient obéi à ce mystérieux langage. Eux aussi, ils avaient reçu un cordial accueil de l’Enfant et de sa mère. Eux aussi, ils étaient heureux parce qu’ils avaient eu la foi et parce qu’ils avaient su comprendre l’appel de la Providence.

Le bref récit de l’évangile renferme de multiples enseignements. Nous apprenons ainsi que les Juifs ne sont pas seuls à être appelés auprès du Messie. Les Gentils aussi sont convoqués pour l’adorer. Pour tous, il suffira d’entrer dans cette maison sainte qui est l’Église, et ils y trouveront l’Enfant avec sa mère, Jésus avec Marie, les deux inséparables ouvriers de la rédemption des âmes.

En outre, les Mages ne sont pas là à titre purement individuel ; ils sont les représentants de tous les hommes qui doivent venir prier et adorer leur Rédempteur. Ils sont les premiers, mais tous les siècles les suivront, et offriront au divin Libérateur les mêmes présents qu’ils déposèrent eux-mêmes à ses pieds.

Ils lui ont apporté de l’or, parce qu’il est roi ; mais toujours, depuis lors, Jésus-Christ a eu de l’or à sa disposition, toutes les fois qu’il en a voulu. Quel est le souverain qui a de plus beaux et de plus nombreux palais que les églises où réside le Dieu de l’Eucharistie ?

Ils lui ont offert de l’encens parce qu’ils croyaient à sa divinité ; mais leur encensoir ne s’est jamais éteint, et ce n’est pas seulement par la fumée odorante de nos sanctuaires que nous proclamons sa divinité, mais encore et surtout par les prières incessantes que nous lui adressons.

Enfin, ils ont déposé à ses pieds de la myrrhe, cette plante amère qui symbolise la douleur, qu’on employait pour l’ensevelissement des cadavres, et qui devait être apportée avec un mélange d’aloès, du poids de cent livres, pour faire au divin Crucifié une royale sépulture.

Le symbolisme de ce présent est plus notable encore. Il annonçait toutes les tristesses, toutes les douleurs, toutes les tortures par lesquelles les hommes devraient, selon la parole du grand Apôtre, compléter ce qui manquait encore à la Passion du Christ, pour achever son œuvre rédemptrice.

Marie aura sa part de cet or, de cet encens et de cette myrrhe. Elle aura aussi sur toute la terre des sanctuaires magnifiques ; elle aussi, elle sera priée comme étant la toute-puissance suppliante. Mais elle aussi, elle aura à souffrir sur la terre, et devra participer aux douleurs et aux souffrances de son Fils bien-aimé. Elle sera nommée, à juste titre, la Reine des Martyrs.

+ Albert Pillet

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

LE MOIS DU SAINT NOM DE JÉSUS Ve JOUR.

LE MOIS DU SAINT NOM DE JÉSUS Ve JOUR.

FUITE EN ÉGYPTE.

Surge, et accipe Puerum, et matrem ejus, et fuge in Egyptum.

Levez-vous, prenez l’Enfant et sa mère, et fuyez en Égypte. Matthieu 2.

Ier Point.

IHS extrait des armes du Pape François
IHS extrait des armes du Pape François

Il n’y a que quelques jours que Jésus habite sur la terre ; il est encore éten­du dans son berceau, et déjà son enfance est un objet de terreur pour l’impiété. A peine le cruel Hérode a-t-il reçu la nouvelle de sa naissance, à peine s’est-il fait repré­senter les prophéties qui annoncent la venue d’un Rédempteur, qu’il forme le dessein de s’opposer lui-même à l’accomplissement des oracles célestes : il nourrit dans son cœur des projets barbares et sacrilèges, et sourit d’avance à la pensée de la victoire qu’il se flatte de remporter sur le Ciel. Lire la suite →

la vie du chrétien est un combat quotidien

la vie du chrétien est un combat quotidien

Le Saint-Père a tenu ce 3 janvier sa première audience générale de l’année. «Le chrétien doit affronter une succession d’épreuves et de tentations au cours de sa vie. Fidèle aux enseignements du Christ, il doit protéger la lucidité de son cœur pour s’engager sur la voie du bonheur et ne pas dévier de son chemin.»

 

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 3 janvier 2024

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Résumé de la catéchèse du Saint-Père 

Le vie spirituelle du chrétien n’est pas paisible, linéaire ni sans défi. Elle est un combat de tous les instants, mais c’est dans ce combat qu’il trouve son salut. Saint Antoine abbé disait : « Ôtez la tentation et personne ne sera sauvé ». Les saints ne sont pas épargnés par la tentation, mais ils sont conscients que les séductions du mal apparaissent de façon répétée dans leur vie et qu’il est nécessaire de les dévoiler et d’y résister.

Au lieu de cela, beaucoup ne savent plus distinguer le bien du mal. Nous devons donc demander à Dieu la grâce de nous reconnaître pauvres pécheurs, ayant besoin de conversion. Jésus lui-même, bien que sans péché, a voulu être tenté pour être solidaire avec nous dans ce combat. Il nous faut reconnaître les vices qui nous enchaînent et marcher, avec la grâce de Dieu, vers les vertus qui doivent s’épanouir en nous et faire entrer dans notre vie le printemps de l’Esprit.

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Catéchèse – Les vices et les vertus – 2. Le Combat spirituel

La semaine dernière, nous avons introduit le thème des vices et des vertus. Cela rappelle le combat  spirituel du chrétien. En effet, la vie spirituelle du chrétien n’est pas paisible, linéaire et sans défis; au contraire, la vie chrétienne exige un combat continu: la lutte chrétienne pour préserver la foi, pour enrichir les dons de la foi en nous.

Ce n’est pas un hasard si la première onction que chaque chrétien reçoit dans le sacrement du Baptême — l’onction catéchuménale — est sans aucun parfum et annonce symboliquement que la vie est un combat. En effet, dans les temps anciens, les lutteurs étaient complètement oints, aussi bien pour tonifier leurs muscles que pour que leur corps échappe à l’emprise de l’adversaire.

L’onction des catéchumènes fait immédiatement comprendre que le chrétien n’est pas épargné par la lutte, qu’un chrétien doit se battre : son existence, comme celle de chacun, devra entrer dans l’arène, car la vie est une succession d’épreuves et de tentations.

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Un dicton célèbre attribué à  Antoine le Grand, le premier grand père du monachisme, dit ceci: «Ote les tentations et personne ne sera sauvé». Les saints ne sont pas des hommes qui ont été épargnés par la tentation, mais plutôt des gens qui sont bien conscients du fait que les séductions du mal apparaissent à plusieurs reprises dans la vie, pour être démasquées et rejetées.

Nous en avons tous fait l’expérience de cela, nous tous : une mauvaise pensée te vient à l’esprit, une envie de faire ceci ou de dire du mal d’autrui… Tout le monde, nous sommes tous tentés, et nous devons lutter pour ne pas tomber dans ces tentations. Si l’un d’entre vous n’a pas de tentations, dites-le-moi, car ce serait une chose extraordinaire! Nous avons tous des tentations et nous devons tous apprendre à gérer ces situations.

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Pourtant, il y a beaucoup de gens qui s’absolvent continuellement, qui croient qu’ils sont «en règle» — « Non, je suis bon, je suis bonne, je n’ai pas ces problèmes». Mais aucun de nous n’est en règle; si quelqu’un se sent en règle, il rêve; chacun d’entre nous a beaucoup de choses à mettre au point et nous devons aussi être vigilants.

Et parfois il arrive que nous allions au sacrement de la Réconciliation et nous disions, avec sincérité: «Père, je ne me souviens pas, je ne sais pas si j’ai des péchés…». Ceci est un manque de connaissance de ce qui se passe dans notre cœur. Nous sommes tous pécheurs, tous. Et un peu d’introspection, un petit regard intérieur nous fera du bien.

Sinon nous risquons de vivre dans les ténèbres, parce que nous sommes désormais habitués à l’obscurité et nous ne savons plus distinguer le bien du mal. Isaac de Ninive disait que dans l’Église, celui qui connaît ses péchés et en pleure est plus grand que celui qui ressuscite un mort.

Nous devons tous demander à Dieu la grâce de nous reconnaître comme de pauvres pécheurs qui nécessitent d’une conversion, en gardant dans notre cœur la confiance qu’aucun péché n’est trop grand pour la miséricorde infinie de Dieu le Père. Voici la leçon inaugurale que Jésus nous offre.

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Nous le voyons dans les premières pages des Évangiles, tout d’abord lorsqu’on nous parle du baptême du Messie dans les eaux du Jourdain. L’épisode a en soi quelque chose de déconcertant: pourquoi Jésus se soumet-il à un tel rite de purification? Il est Dieu, il est parfait! De quel péché Jésus doit-il se repentir?

Aucun! Même Jean-Baptiste est scandalisé, au point que le texte dit: «Celui-ci l’en détournait, en disant: “C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et toi, tu viens à moi!”» (Mt 3, 14). Mais Jésus est un Messie très différent de la façon dont Jean l’avait présenté et dont les gens l’imaginaient : il n’incarne pas le Dieu en colère et ne convoque pas pour le jugement, mais, au contraire, il fait la queue avec les pécheurs.

Pourquoi? Oui, Jésus nous accompagne, nous tous pécheurs. Il n’est pas pécheur, mais il est parmi nous. Et c’est une belle chose. «Mon père, j’ai tellement de péchés!» — «Mais Jésus est avec toi: parles-en, il t’aidera à t’en sortir». Jésus ne nous laisse jamais seuls, jamais! Réfléchissez bien à cela. «Mon père, j’ai fait de grosses bêtises!» — «Mais Jésus te comprend et t’accompagne: il comprend ton péché et le pardonne».

N’oublie jamais ça! Dans les pires moments, dans les moments où nous glissons dans le péché, Jésus est à nos côtés pour nous aider à nous relever. Cela donne une consolation. Nous ne devons pas perdre cette certitude: Jésus est à nos côtés pour nous aider, pour nous protéger, et même pour nous relever après le péché.

«Mon père, est-il vrai que Jésus pardonne tout?» — «Tout. Il est venu pour pardonner, pour sauver. Mais Jésus veut que ton cœur soit ouvert». Il n’oublie jamais de pardonner: c’est nous, bien souvent, qui perdons la capacité de demander pardon. Reprenons cette capacité à demander pardon. Chacun de nous a beaucoup de raisons de demander pardon: que chacun y pense en lui-même et en parle aujourd’hui à Jésus.

Parles-en à Jésus: «Seigneur, je ne sais pas si cela est vrai ou pas, mais je suis sûr que tu ne t’éloignes pas de moi. Je suis sûr que tu me pardonnes. Seigneur, je suis un pécheur, une pécheresse, mais je t’en prie ne t’éloigne pas de moi». Ce serait une belle prière à adresser à Jésus aujourd’hui: «Seigneur, ne t’éloigne pas de moi».

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Et immédiatement après l’épisode du baptême, les Évangiles racontent que Jésus se retire dans le désert, où il est tenté par Satan. Même dans ce cas, nous nous demandons: pour quelle raison le Fils de Dieu doit-il connaître la tentation?

Dans ce cas également, Jésus se montre solidaire de notre nature humaine fragile et devient notre grand exemplum: les tentations qu’il traverse et surmonte au milieu des pierres arides du désert sont la première instruction qu’il donne à notre vie de disciples.

Il a fait l’expérience de ce à quoi nous aussi devons toujours nous préparer à affronter: la vie est faite de défis, d’épreuves, de carrefours, de visions opposées, de séductions cachées, de voix contradictoires.

Certaines voix sont même séduisantes, au point que Satan tente Jésus en recourant aux paroles des Écritures. Nous devons préserver notre clarté intérieure pour choisir le chemin qui nous mène véritablement au bonheur, puis nous efforcer de ne pas nous arrêter en route.

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Rappelons-nous que nous sommes toujours tiraillés entre des extrêmes opposés: l’orgueil défie l’humilité; la haine s’oppose à la charité; la tristesse fait obstacle à la vraie joie de l’Esprit; l’endurcissement du cœur rejette la miséricorde. Les chrétiens marchent continuellement sur ces crêtes.

Il est donc important de réfléchir sur les vices et les vertus: cela nous aide à surmonter la culture nihiliste où les frontières entre le bien et le mal restent floues et, en même temps, cela nous rappelle que l’être humain, contrairement à toute autre créature, peut toujours se transcender lui-même, en s’ouvrant à Dieu et en marchant vers la sainteté.

Le combat spirituel nous amène donc à regarder de près ces vices qui nous enchaînent et à marcher, avec la grâce de Dieu, vers ces vertus qui peuvent fleurir en nous, apportant le printemps de l’Esprit dans notre vie.


APPELS

Et n’oublions pas les peuples qui sont en guerre. La guerre est une folie, la guerre est toujours une défaite! Prions. Prions pour les peuples de Palestine, d’Israël, d’Ukraine et de tant d’autres lieux où sévit la guerre. Et n’oublions pas nos frères Rohingyas, qui sont persécutés.

Je renouvelle ma proximité spirituelle aux personnes touchées par le récent tremblement de terre au Japon, ainsi qu’aux victimes de la collision de deux avions hier à l’aéroport de Tokyo. Je prie également pour leurs familles et pour les sauveteurs.

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Je salue cordialement les pèlerins de langue française.

Je souhaite à chacun de vous et aux personnes qui vous sont chères une heureuse année riche de la présence du Seigneur Jésus, afin de mener une vie belle et bonne sous le regard de Dieu. Que Dieu vous bénisse.


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