Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

SAMEDI VIGILE DE LA PENTECÔTE

SAMEDI VIGILE DE LA PENTECÔTE

« Nous n’avons même pas entendu dire qu’il y ait un Esprit Saint ». Combien de chrétiens semblent en être là, malgré leur catéchisme malgré leur baptême « dans l’eau et dans l’Esprit », malgré leur confirmation même ? Tout cela est si lointain et, semble-t-il, tellement inopérant !

Raison de plus pour s’apprêter, en cette Vigile, à une célébration aussi attentive que possible de la Pentecôte et de son octave. Les textes du missel en effet nous permettent de relire à peu près tout l’essentiel de ce qui nous a été révélé sur le Saint-Esprit par Notre Seigneur lui-même, ou par l’expérience de l’Église des premiers temps.

Nous en pénétrerons d’autant mieux le sens que nous méditerons ces textes à l’occasion de la fête elle-même. Car le Saint-Esprit est amour et vie. On ne le découvre guère en faisant des explications sur son compte, mais par l’expérience.

Or, celle-ci nous est offerte précisément dans cette communauté de vie que l’eucharistie nous assure – plus solennellement à l’occasion de ces fêtes -en vous réunissant au Christ et à son Père comme à tous les hommes, dans et par l’amour. C’est d’ailleurs ce que nous annonce l’Évangile, où se trouve la clef de tous nos rapports avec l’Esprit : « Vous, vous le connaissez parce qu’il demeure en vous, et qu’il est en vous » (Jn 14, 17).

 

Notre Dame du Cénacle

Samedi avant la Pentecôte, Notre Dame du Cénacle

Bienheureuse Vierge Marie au Cénacle
Bienheureuse Vierge Marie au Cénacle

En certains lieux, on fait de ce samedi, de toutes façons consacré à la Sainte Vierge, la fête de Notre Dame du Cénacle. Les Actes mentionnent en effet expressément sa présence : après l’Ascension, les disciples revinrent à Jérusalem; « ils montèrent à la chambre haute où ils se tenaient habituellement… D’un même cœur, tous étaient assidus à la prière, avec quelques femmes dont Marie, mère de Jésus… » (Ac. 1, 13-14).

Marie est la mère. On ne la voit guère aux moments de grande activité, mais elle se trouve là où quelque chose demande à naître. Elle vient au Temple pour la purification; elle n’y reste pas au milieu des docteurs. Elle est aux noces de Cana, mais non point quand son Fils passe dans les foules en faisant des miracles. Elle ne suit pas les controverses avec les pharisiens, et ne se retrouve qu’au pied de la croix, debout.

Enfin, on ne nous parle jamais d’elle au temps des apparitions du ressuscité, mais elle est au Cénacle. Qu’y ferait-elle, sinon ce qui avait été son occupation depuis Bethléem : « Elle conservait avec soin tous ces souvenirs et les méditait en son cœur » (Le. 2, 19).

Il faut qu’à l’exemple de saint Jean et des Apôtres, nous sachions recevoir chez nous la mère de Jésus (Jn. 19, 27). En ces heures d’attente de la Pentecôte, Marie nous apprendra cette vie de prière et de charité qui fut celle du Cénacle, et qui prépare notre adhésion plus entière à l’Esprit formant l’Église du Christ.

D. CJN

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

LES LEÇONS QUE NOUS DONNE SAINTE CATHERINE : la pureté et l’humilité

18 MAI

LES LEÇONS QUE NOUS DONNE SAINTE CATHERINE Suite

La pureté et l’humilité

La Vierge Marie exige de sa Messagère les vertus que Dieu a voulu trouver en elle pour y accomplir son œuvre : pureté et humilité à un degré peu ordinaire. Une âme pure a quelque chose de la beauté divine. Dieu la regarde avec amour, car elle reflète en quelque sorte la splendeur du ciel.

simplicité, pureté, humilité
simplicité, pureté, humilité

Dès sa première Communion, premier contact avec Dieu, Sœur Catherine comprend le prix de sa pureté. Des partis se présentent ; elle les refuse tous : elle est fiancée à Jésus. On essayera de tout, on la fera venir à Paris pour la tourner vers d’autres horizons ; tout est inutile ; bien plus, cette épreuve affermit sa vertu et elle en sort plus décidée que jamais à se confier sans retard à son divin maître.

Plus tard, bien plus tard, lorsqu’elle sert les pauvres à l’hospice d’Enghien, ses vieillards « ne sont pas toujours sages », selon son expression, mais devant elle ils ne se permettent pas la plus légère infraction et montrent, au contraire, une extrême réserve.

La pureté est un trésor précieux que-nous gardons dans un vase fragile. Sœur Catherine le savait ; aussi s’entourait-elle de modestie, de vigilance, de mortification. Elle a réalisé le mot de saint Vincent à ses filles : « Soyez comme le rayon de soleil qui éclaire le cloaque sans rien perdre de son éclat. » Elle a toujours gardé l’éclat de la pureté.

Si la pureté est l’ornement du cœur, l’humilité est l’ornement de l’esprit ; rien ne le souille comme l’orgueil ; la pureté plaît à Dieu, l’humilité l’attire. Marie a plu à Dieu par son humilité et c’est pourquoi elle est devenue sa Mère. Dans l’ordre surnaturel, la première vertu de la volonté est l’humilité. Notre-Seigneur rejette la prière orgueilleuse du Pharisien.

Il dit à sainte Catherine de Sienne : « Ma fille, je suis Tout et toi, tu n’es rien. » La Vierge Marie avait dû, depuis longtemps, apprendre cette leçon à Catherine Labouré, son enfant prédestinée, afin qu’elle devînt bien humble pour ne pas entraver dans son âme l’action de la grâce.

Elle avait un sens extraordinaire de l’humilité, celui qui consiste à mettre Dieu à sa place, et nous à la nôtre. Elle disparaît pour laisser paraître sa Mère et, par elle, le Seigneur Jésus. Sa dernière Supérieure ne lui ménagea pas les humiliations ; elle les acceptait avec respect et soumission. Une telle attitude suppose un degré héroïque dans l’humilité.

PRIÈRE

Sainte Marie, mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant pur et transparent comme une source ; obtenez-moi un cœur simple qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion ; un cœur fidèle et généreux qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, un cœur grand et indomptable qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse ; un cœur touché de l’amour de Jésus-Christ et tourmenté de sa gloire ! Ainsi soit-il !

Ô MARIE CONÇUE SANS PÉCHÉ, PRIEZ POUR NOUS QUI AVONS RECOURS A VOUS !

+P.  BAETEMAN