Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

LA NATIVITÉ

LA NATIVITÉ

« Elle enfanta son fils premier-né, l’enveloppa de langes et le coucha dans une mangeoire parce que dans l’hôtellerie il n’y avait pas de place pour eux. »

La crèche de Grecchio
La crèche de Grecchio, lieu de la première crèche avec saint François d’Assise

Les mots de saint Luc évoquent avec toute leur simplicité cette scène si familière de tous les Noëls de toutes les crèches du monde. Mais essayons d’en dépouiller le pittoresque pour en voir toute la réalité !

« Il n’y avait pas de place pour eux !… » Ainsi donc, ô Marie, dans ce soir où vous arriviez à Bethléem, poussée par l’ordre du recensement comme tous les autres — les mamans en attente n’avaient pas un régime de faveur, — vous et saint Joseph vous avez frappé à bien des portes. Ce n’était pas plein partout puisque saint Luc ne dit pas « il n’y avait pas de place »… mais « pas de place pour vous » !

Nous savons bien la différence d’accueil entre les voyageurs de la belle conduite intérieure — entrez quand même, on trouvera bien une petite place, — et les pauvres gens avec leur baluchon hâtivement noué, devant lesquels les portes ne s’ouvraient guère !… Vous avez connu cela. D’autres ont pu entrer, et vous, vous avez traîné votre fatigue, et, sentant bien que votre heure était proche, vous vous demandiez où allait naître le fils qu’un messager céleste vous avait promis.

Était-ce la peine qu’un ange descende du ciel pour annoncer sa venue si c’était pour le faire naître comme le fils d’une pauvresse, de ces clochards qui n’ont que l’abri d’un pont !… Mais vous, ô Marie, vous ne pensiez pas ainsi. Vous alliez le coeur en paix, car vous sentiez au-dessus de vous cette main paternelle de Dieu qui n’abandonne pas !

Naissance de Jésus
Naissance de Jésus

Marie, vous avez sûrement pensé au petit berceau que Joseph le charpentier avait dû façonner avec amour de ses propres mains et sur lequel vous avez jeté un dernier regard quand vous avez fermé la maison de Nazareth, au moment de vous mettre en route.

Il y avait les couvertures de laine et toutes ces petites choses avec lesquelles les mamans trompent les longs mois de l’attente — petits bonnets de dentelle posés sur le poing et qui font tressaillir de bonheur longtemps à l’avance ! — Vous aussi vous aviez tout préparé, et voilà que tout est inutile.

Vous n’avez pu emporter que quelques langes pour l’envelopper le plus chaudement possible… et il n’y avait rien dans cette crèche en plein vent… ni eau, ni feu, rien de ce qui est nécessaire quand un enfant vient au monde, fût-il un Dieu, puisqu’il a voulu tout connaître de la dure condition humaine !

Et lui qui avait une maison pourtant comme tous les autres, modeste, mais si accueillante, c’est comme le plus dénué de tout qu’il veut faire son entrée dans ce monde

Mais cette pauvreté réelle, la Vierge, en cette nuit même, a su quel trésor elle pouvait apporter : elle fut de ces choses « qu’elle repassait dans son cœur » et avec quelle douceur ! Cette nuit-là, l’Église ne la compte pas au nombre des heures douloureuses de la Vierge, mais de ses heures de joie. « Mystère joyeux », ce n’est pas encore ce soir que Siméon prophétise ce glaive de douleur qui doit percer le cœur de la Mère !…

Vous n’avez rien, ô Marie, le froid, la paille, le vent, le dénuement… mais vous serrez contre vous cet adorable Enfant-Dieu, et votre joue contre sa joue dans la tendresse et l’adoration, les yeux clos, vous écoutez dans le ravissement les anges chanter autour de vous… mais pas aussi suavement que votre cœur… parce que vous êtes la plus comblée des créatures, parce que Dieu est là pour vous emplir de ses richesses !

LE SENS DES VRAIES RICHESSES

Vierge Marie, faites que je regarde sans cesse vers vous, comme en ce moment où, méditant ce mystère, une telle douceur pénètre en moi rien qu’à vous regarder si paisible et si rayonnante au sein de votre abandon !…

Maintenant tout me semble clair parce que vous êtes là, mais c’est tout à l’heure qu’il me faudra emporter cette dure et émouvante et féconde conviction du bienfait de la pauvreté, tout à l’heure, quand je ferai la vaisselle ou frotterai mon parquet, que je repriserai une robe bien usée et que je compterai au fond de ma bourse ces billets qui ne « valent rien » mais procurent encore tant de choses à ceux qui en ont !

Jamais plus qu’aujourd’hui la pauvreté ne m’est apparue avec un visage si pénible. Il manque tant et tant de choses, des plus humbles jusqu’aux plus précieuses — oh ! la maison des réfugiés ! oh ! le foyer disparu, — et jamais plus qu’aujourd’hui l’argent n’a semblé le meilleur moyen de se mettre à l’abri !

Vous qui avez compris, faites que je comprenne ce « Bienheureux les pauvres » que Jésus prêche déjà tout petit entre vos bras. Comment faut-il que je dédaigne ces biens qui me semblent pourtant si réels… comment faut-il, si je les ai, que je m’en passe… Oh ! contradiction de cet Évangile qui renverse toutes nos fausses sagesses et nous donne à aimer tant de choses que la pauvre nature rejette…

C’est que les biens que je crois posséder, ce sont souvent eux qui me possèdent, et si je n’y prends garde ils m’enserreront et m’étoufferont comme le lierre — revêtement somptueux — finit par étouffer l’arbre qu’il entoure ! C’est que ces biens risquent de servir d’écran aux vrais biens spirituels et rabaisser vers la terre des yeux qui sont faits pour regarder le ciel !

C’est que ces biens risquent de me faire oublier ma vraie situation de voyageur en route vers son éternité, libre de marcher en chantant, sans retourner sans cesse la tête en arrière, et que je peux devenir le propriétaire farouchement attaché à son bien et qui ne pourra jamais plus prendre de beaux départs.

Certes, mon Dieu, vous avez donné à l’homme des biens qu’il ne doit pas mépriser… ce coin de terre avec cette maison au toit rouge, ce bouquet d’arbres qui tremble au vent et évoque tant de souvenirs… tant et tant de choses précieuses qui semblent prolonger notre personnalité et l’enrichir !… mais comme vite ces biens-là, si on n’y prend pas garde, deviennent des tentacules qui nous étouffent.

Cette terrible passion de la possession — du gros compte en banque au petit livret de caisse d’épargne — dont on ne sait plus qui est le possesseur et le possédé, et qui nous masque le merveilleux visage de la création, de nos frères et de Dieu.

« Donne tout ce que tu as, conseille Jésus au jeune homme riche qui désirait la perfection, et suis-moi » ; mais celui-là s’en alla tristement parce qu’il n’avait pas le courage de renoncer à ses biens. Il préfère garder son luxe, ses beaux vêtements, sa maison de campagne… mais du coup il renonce à la joie… « Il devint triste », dit deux fois l’Évangile.

Cette joie de la pauvreté, je n’ai pas encore su la découvrir. Dans mes privations d’aujourd’hui je ne vois pas luire le rayon de soleil des béatitudes. Je me perds à supputer mes maigres ressources, je soupire devant mon pauvre feu, je veille jalousement sur mes petites provisions et je chemine lourdement sans jouir des promesses de l’Évangile. « Bienheureux les pauvres ! »

C’est que j’ai la pauvreté sans en avoir l’esprit. Manquer de tout n’est pas une vertu : il y aurait aujourd’hui trop de gens vertueux dans le monde.

Même sans rien posséder, mon cœur n’est pas libre des biens, s’il passe son temps à soupirer après eux, si en mangeant mon pain, an lieu de remercier Dieu qui me le donne, je louche du côté de ceux qui ont la chance de pouvoir mettre du beurre dessus !

Ces biens dont je suis privée me ligotent aussi bien que si je les avais. Et tout pauvre que je suis, je porte dans mon cœur ce riche que Dieu condamne, celui qui passera plus difficilement par la porte du paradis que par le trou de l’aiguille.

Si être pauvre en esprit, c’est aller tout droit vers Dieu, dans l’allégresse et la légèreté, comment pourrai-je le faire, puisque sans cesse mes yeux, au lieu de regarder vers Dieu, regardent vers Mammon ; comment pourrai-je être légère, moi qui suis lourde de toutes mes envies, et comment mon cœur aurait-il la joie lorsqu’il vit dans l’amertume de ses convoitises ?

Vierge Marie ! Vierge Marie ! obtenez-moi de comprendre et de n’être pas comme le jeune homme qui s’en retourna triste… Obtenez-moi de me libérer de ce poids qui m’attache à la terre. Si je suis riche, que ma richesse ne me retienne pas, et si je suis pauvre, que ce désir de richesse ne me soit pas du même poids !

« Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. » Je veux mettre mon cœur au-dessus de ces biens matériels, si périssables, si vite arrachés. Je veux avoir pour trésor l’amour de mes frères et l’amour de Dieu et y trouver la vraie joie que rien ne pourra me prendre, « trésor à l’abri de la rouille et des voleurs ». Cette joie de saint François d’Assise qui, ayant épousé Dame Pauvreté, s’en allait par les routes, vêtu de bure et si heureux qu’il était obligé de chanter pour soulager son cœur !

Dieu ne me demande pas de tout quitter effectivement. Je suis prise dans ma vie temporelle et je dois bien m’occuper de subvenir à mes besoins, mais sans me préoccuper de ce qui peut me manquer. Je sais que Dieu nourrit les passereaux qui pourtant ne valent que « deux as ». Ils cherchent leur vie, mais sans s’arrêter de chanter, et c’est bien ainsi que je dois faire !

Ce que j’ai aujourd’hui, mon Dieu, je vous en remercie. J’en userai non pas pour moi seule, mais aussi pour mes frères. J’aurais déjà cette première joie, celle de donner,… un morceau de pain, si je n’ai que cela à partager ! La joie d’un visage me sera plus précieuse qu’un bijou à mon doigt.

Du bonheur dans ma maison, de la santé pour un gosse, ce sera plus beau à contempler qu’une œuvre d’art dont j’aurais la jouissance solitaire. Ce secours à cette pauvre femme ne m’apportera-t-il pas plus de vrai bonheur que tout le luxe tape-à-l’œil qui fait si peu d’amis et tant de jaloux… Oh ! ces « pauvres » riches qui ont tant de choses et ne connaissent pas les plus précieuses joies de la vie ?

Vous n’avez rien, Vierge Marie, dans cette étable, mais vous avez Jésus entre vos bras ; n’est-ce pas la plus émouvante des leçons !… Si mon cœur est rempli de la convoitise des biens terrestres, où Dieu trouvera-t-il sa place ? « Dès que nous serons vides de nous-mêmes, Dieu nous remplira de Lui », dit saint Vincent de Paul. C’est dans ce sens-là qu’il faut comprendre la grande parole du Christ. « Celui qui ne se renonce pas ne peut pas être mon disciple. »

Notre cœur est si petit, si étroit, comment l’Infini y trouverait-Il sa place, si nous le transformons par surcroît en un bric-à-brac ! Il faut ne tenir à rien pour découvrir le sens des vrais biens. C’est Dieu seul qui est la vraie richesse, et la vie aujourd’hui, en nous arrachant tant de choses, doit nous aider à ce dépouillement intérieur, à ne pas faire passer l’accessoire pour l’essentiel !

Que de réfugiés dont tous les biens tenaient à l’aise dans une valise, m’ont dit avoir découvert enfin la joie des libérations intimes qui permet la possession des vraies richesses.

Vierge Marie, faites que chaque méditation de ce mystère fasse pénétrer davantage en moi le sens de cette « pauvreté en esprit » qui me libérera de toute attache et me donnera le goût de Dieu qui est la seule richesse.

Faites que je ne dénature pas le visage de la Pauvreté qui est vraiment le reflet de son visage… que je ne sois pas de ceux qui thésaurisent, même des indulgences quand ce n’est plus des sous… tellement il leur est difficile de tout abandonner !

Faites que le peu que j’ai ne me colle pas aux doigts et que je m’en aille ainsi au milieu du monde qui agonise dans la convoitise des uns et le rassasiement triste des autres, montrant le visage joyeux d’un de vos enfants qui n’a peur de rien, car « ceux qui cherchent le Seigneur ne seront privés d’aucun bien » (Psaume 33).

Paula Hoesl

Voir les étincelles de Noël
(Voir aussi de Félix KLEIN, en PDF : La Naissance de Jésus)

NATIVITÉ DE JÉSUS (YouTube)

Proche de ceux qui souffrent de la guerre, Dieu insuffle l’humanité dans les cœurs

Proche de ceux qui souffrent de la guerre, Dieu insuffle l’humanité dans les cœurs

Les paroles du Pape après la prière de l’Angélus en ce dernier dimanche de l’Avent et veille de Noël, avec une pensée particulière pour la Palestine, Israël, l’Ukraine, mais aussi pour ceux « qui souffrent de la pauvreté, de la faim, de l’esclavage ». Et l’invocation à Dieu, qui dans le Christ « a pris pour lui un cœur humain » pour aider les hommes à retrouver leur humanité.

LE PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint-Pierre
dimanche 24 décembre 2023

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Chers frères et sœurs, bon dimanche !

Aujourd’hui, quatrième dimanche de l’Avent, l’Évangile nous présente la scène de l’Annonciation (voir Luc 1, 26-38). L’ange, pour expliquer à Marie comment elle va concevoir Jésus, lui dit : « Le Saint-Esprit viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre » (v. 35). Arrêtons-nous un peu sur cette image, l’ombre.

Dans une terre comme celle de Marie, perpétuellement ensoleillée, un nuage qui passe, un arbre qui résiste à la sécheresse et offre un abri, une tente hospitalière apporte soulagement et protection.

L’ombre est un don qui restaure, et l’ange décrit précisément ainsi la manière dont l’Esprit Saint descend sur Marie, la manière de faire de Dieu : Dieu agit toujours comme un doux amour qui embrasse, qui féconde, qui garde, sans faire violence, sans nuire à la liberté. C’est la manière de travailler de Dieu.

L’ombre qui protège est une image récurrente dans la Bible. Pensons à l’ombre qui accompagne le peuple de Dieu dans le désert (voir Ex 13,21-22). L’ombre parle, en somme, de la bonté de Dieu. C’est comme s’il disait, à Marie mais aussi à nous tous aujourd’hui : « Je suis là pour toi et je m’offre pour ton refuge et ton abri : viens sous mon ombre, reste avec moi-même ».

Frères et sœurs, c’est ainsi que se comporte l’amour fécond de Dieu. Et c’est quelque chose que, d’une certaine manière, nous pouvons aussi expérimenter entre nous, par exemple lorsqu’entre amis, petits amis, conjoints, parents et enfants, nous sommes délicats, est respectueux, prend soin des autres avec gentillesse. Pensons à la bonté de Dieu !

Dieu aime ainsi et nous appelle à faire de même : accueillir, protéger, respecter les autres. Je pense à tous, je pense à ceux qui sont marginalisés, à ceux qui sont loin de la joie de Noël ces jours-ci. Pensons à chacun avec la bonté de Dieu.

Retenons ce mot : la bonté de Dieu. Et demandons-nous alors, à la veille de Noël : Moi, je souhaite me laisser envelopper par l’ombre du Saint-Esprit, par la douceur et la douceur de Dieu, par la bonté de Dieu, lui faisant place dans mon cœur, approchant son pardon, l’Eucharistie ? Et puis : pour quels êtres seuls et nécessiteux pourrais-je être une ombre qui restaure, une amitié qui console ?

Que Marie nous aide à être ouverts, accueillants envers la présence de Dieu, qui vient nous sauver avec douceur.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Je vous salue tous, Romains et pèlerins d’Italie et de diverses parties du monde. Je salue en particulier la délégation de citoyens italiens qui vivent dans des territoires officiellement reconnus comme hautement contaminés et qui attendent depuis un certain temps leur nettoyage. J’exprime ma solidarité avec ces populations et j’espère que leur voix sera entendue.

Je vous souhaite à tous un bon dimanche et un réveillon de Noël dans la prière, dans la chaleur de l’affection et dans la sobriété. Permettez-moi une recommandation : ne confondons pas fête et consumérisme ! Nous pouvons – et en tant que chrétiens nous devons – célébrer dans la simplicité, sans gaspillage et en partageant avec ceux qui manquent de choses nécessaires ou qui manquent de compagnie.

Nous sommes proches de nos frères et sœurs qui souffrent de la guerre : nous pensons à la Palestine, à Israël, à l’Ukraine. Pensons également à ceux qui souffrent de la pauvreté, de la faim et de l’esclavage. Le Dieu qui s’est approprié un cœur humain insuffle l’humanité dans le cœur des hommes !

Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et joyeux Noël à tous ! Au revoir!


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

GRANDE NEUVAINE DE NOËL 9 Ô Divin Enfant, tu viens et c’est Noël

Ô Divin Enfant, tu viens et c’est Noël

Aujourd’hui le Seigneur va venir ;
demain, vous verrez sa gloire.
« Demain sera pour vous le jour du salut »,
dit le Seigneur, le Dieu de l’univers.
 diapo

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24 décembre –Méditation du Jour – L’amour et l’espérance

L’amour et l’espérance vont toujours de pair avec la foi. C’est pourquoi, dans son hymne à l’amour, Saint Paul nous dit (1 Corinthiens 13:1-7) :

Vierge dans l'attente de l'enfantement
Vierge dans l’attente de l’enfantement

“J’aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien. L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.”

Une foi vive, un amour sans limites et une ferme espérance sont l’encens, l’or et la myrrhe qui nous donnent le courage de vivre et le courage de ne pas déchoir. C’est grâce à l’amour que nous rêvons d’idéaux élevés. C’est grâce à l’espérance que nous les atteignons. L’amour et l’espérance sont les ailes qui nous élèvent à la grandeur, malgré les obstacles et les désagréments.

Si nous aimons Dieu, nous nous aimons nous-mêmes et nous aimons les autres. Nous pouvons réussir ce que conseille Saint Pierre dans sa première lettre (3:15–16):

“Mes enfants : C’est le Seigneur, le Christ, que vous devez reconnaître dans vos cœurs comme le seul saint. Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect. Ayez une conscience droite, pour faire honte à vos adversaires au moment même où ils calomnient la vie droite que vous menez dans le Christ”

Si nous allumons la flamme de l’espérance et le feu de l’amour, leur lumière rayonnante brillera durant la nouvelle année après que se seront éteintes les lumières de Noël.

Prières au Seigneur, pour la famille, à la Vierge Marie et à saint Joseph

On peut méditer les neuvième et dixième n° de la LETTRE du Pape François sur le  » Merveilleux signe de la Crèche« .

Prière à l’Enfant Dieu

Seigneur, Noël est le rappel de ta naissance parmi nous, c’est la présence de ton amour en notre famille et en notre société. Noël est la confirmation que le Dieu du ciel et de la terre est notre Père, que Toi, Divin Enfant, tu es notre frère. Que cette réunion autour de ta crèche augmente notre foi en ta bonté, nous engage à vivre véritablement comme frères et sœurs, nous donne le courage de chasser la haine et de semer la justice et la paix. Ô Divin Enfant, fais-nous comprendre que là où il y a l’amour et la justice, Tu es là, et là aussi c’est Noël. Amen.
Gloria…

Cantique à l’Enfant-Jésus

Jésus,
Enfant-Dieu que j’adore,
Viens en nos cœurs ! Viens, ne tarde plus !
Enfant-Jésus de la crèche, notre Dieu et notre Frère,
Tu connais et Tu comprends la douleur humaine;
quand nous souffrons douleurs et angoisses,
fais-nous nous rappeler toujours que tu nous as sauvés.

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Nous venons de vivre la « Semaine Préparatoire à Noël » qui va du 17 au 24 décembre et qui correspond à une sorte de récapitulation de toute la dynamique du temps de l’avent. Ce temps liturgique est caractérisé par ce verbe litanique « Veni » ! « Viens » ! Mais après tout, pourquoi Jésus-Christ doit-il venir ? Pour quels motifs devons-nous lui demander sa venue ? Et puis qui est-il ce Jésus ?

Face à cette question essentielle du « qui est Jésus ? » il est permis de dire que cette Semaine Préparatoire à Noël est une présentation solide à cette réponse. Car comme le dit déjà la 2ème préface du temps de l’avent, nous sommes déjà entrés dans le mystère de Noël. On peut dire que cette Semaine, nous fait complètement tourner notre regard vers la réalité concrète de la crèche, mais en permettant d’y voir ses «reflets divins». La réalité historique de la crèche, est comme un «miroir» où se «reflète», se «dévoile», se «révèle» la réalité divine de Celui qui y est né ! Tout n’est que DON dans la pleine lumière…

Toute cette Semaine Préparatoire est construite comme un «miroir» et il y a 2 cycles d’une cohérence parfaitement autonome qui y sont  proposés pour «réfléchir»…

Nous avons déjà entendu à Vêpres, le cycle des célèbres «grandes antiennes de l’avent», les 7 « O » :

L’initiale du premier mot de ces sept antiennes de la dernière à la première donne en inversé, en latin les 7 titres entendus du 17 au 23 décembre forment un acrostiche, mais un acrostiche en «miroir», c’est-à-dire qu’il faut le lire à reculons ! C’est à reculons qu’il faut associer les premières lettres des 7 titres de Jésus-Christ pour y voir apparaitre E.R.O.[Je serai] C.R.A.S.[demain], « Demain je serai là » présent dans l’Office de la Nuit de Noël :

17 décembre  O Sapientia quæ ex ore Altissimi prodisti
Ô Sagesse,  sortie de la bouche du Très-Haut
18 décembre  O Adonaï, et Dux domus Israel
Ô Adonaï, guide du peuple d’Israël,
19 décembre  O Radix Iesse
Ô {Fils de la] racine de Jessé
20 décembre  O Clavis David, et sceptrum domus Israel
Ô Clef de la cité de David, sceptre de la maison d’Israël

21 décembre  O Oriens, splendor lucis æternæ, et sol iustitiæ
Ô Orient, splendeur de la Lumière éternelle, Soleil de justice
22 décembre  O Rex gentium
Ô Roi des nations
23 décembre  O Emmanuel , Rex et legifer noster
Ô Emmanuel, notre roi et législateur

C’est Lui…. C’est déjà entièrement Lui, même si son nom est complètement voilé, qui est présent à travers ces antiennes et qui fixe notre regard contemplatif durant cette semaine préparatoire. Tout comme la problématique du livre de Benoît XVI « l’Enfance du Christ » du 21 novembre 2012, ces antiennes nous aident à répondre à cette question « Qui est Jésus ? ».

Les 7 titres que l’on confère à Jésus au sein de cette Semaine Préparatoire, sont comme les clefs pour mieux comprendre et saisir son humanité. Car c’est dans sa Sainte Humanité et sa vie historique que nous y trouvons l’accomplissement de l’Écriture et de toutes les Promesses de l’Ancien Testament.

« ERO CRAS » ou « je serai (là) demain », est lui aussi une belle « récapitulation » de toute cette semaine préparatoire nous conduisant au 24 décembre… Surtout lorsque l’antienne d’ouverture de la Liturgie des Heures au matin du 24 décembre dit ceci : «Aujourd’hui le seigneur va venir, demain vous verrez sa Gloire»…

Pendant une semaine, il y a eu comme un dévoilement progressif du mystère caché depuis les origines ! ce que l’on avait jamais vu, ni contemplé, va se donner complètement à notre regard…

Vraiment avec le cycle des antiennes, on s’est préparé à VOIR et à COMPRENDRE qui est Jésus !

Textes présentés par l’Association de la Médaille Miraculeuse