Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

GRANDE NEUVAINE DE NOËL 1 Voici que vient le Roi, Seigneur de la terre

16 décembre

Pour nous préparer à l’avènement, à la Nativité de notre Sauveur, méditons sur sa Nativité et cherchons à en comprendre la transcendance. Les Lazaristes, institués par Saint-Vincent de Paul ont commencé en 1720 cette tradition de la Neuvaine de Noël.

Que les cieux se réjouissent,
et que la terre tressaille d’allégresse ;
jubilez, montagnes, en louange :
car notre Seigneur va venir,
et il aura pitié de ses pauvres.
Laetentur caeli et exsultet terra
iubilate montes laudem
quia Dominus noster veniet
et pauperum suorum miserebitur.

Vous êtes invités à participer à cette préparation spirituelle. En tant qu’Associés de la Médaille Miraculeuse, qui voulons être totalement consacrés à Jésus par Marie et qui déposons entre leurs mains notre Baptême pour que s’accomplisse sans cesse en nous la volonté de Dieu, nous recommandons en Église la célébration de cette Neuvaine.

Il est préférable de faire cette neuvaine à la tombée du jour – heure de la célébration des Vêpres – en raison des “Grandes Antiennes” du Magnificat, propres à chaque jour (dans les monastères où elles sont chantées solennellement on sonne les cloches à la volée pendant ce chant). Que demeure cette importante tradition, surtout en famille ! On la commence le 16 décembre.

Méditation du Jour 1 – La réconciliation

Réconciliation - pourquoi, comment
Réconciliation – pourquoi, comment

En ce premier jour, nous allons raffermir nos valeurs de façon que Noël soit ce qu’il doit être : une fête dédiée à la réconciliation, dédiée au pardon généreux et compréhensif que nous apprenons d’un Dieu compatissant.

Avec le pardon de l’Esprit Saint, nous pouvons nous réconcilier avec Dieu et avec nos frères et avancer en une vie nouvelle. C’est la bonne nouvelle que Saint Paul proclama en ses lettres, comme nous le lisons dans la lettre de Saint Paul aux Romains (5:1–11):

“Frères, Dieu a donc fait de nous des justes par la foi ; nous sommes ainsi en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a donné, par la foi, l’accès au monde de la grâce dans lequel nous sommes établis ; et notre orgueil à nous, c’est d’espérer avoir part à la gloire de Dieu.

Mais ce n’est pas tout : la détresse elle-même fait notre orgueil, puisque la détresse, nous le savons, produit la persévérance ; la persévérance produit la valeur éprouvée ; la valeur éprouvée produit l’espérance ; et l’espérance ne trompe pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné.

Alors que nous n’étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les coupables que nous étions. Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile ; peut-être donnerait-on sa vie pour un homme de bien.

Or, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs. A plus forte raison, maintenant que le sang du Christ nous a fait devenir des justes, nous serons sauvés par lui de la colère de Dieu.

En effet, si Dieu nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils quand nous étions encore ses ennemis, à plus forte raison, maintenant que nous sommes réconciliés, nous serons sauvés par la vie du Christ ressuscité. Bien plus, nous mettons notre orgueil en Dieu, grâce à Jésus Christ notre Seigneur, qui nous a réconciliés avec Dieu.”

Vivre Noël c’est oublier les offenses si quelqu’un nous a offensés, et c’est demander pardon si nous avons maltraité les autres. Ainsi, du pardon nait l’harmonie et nous construisons cette paix que les anges annonçaient à Bethléem : paix sur la terre aux hommes qui aiment le Seigneur et s’aiment entre eux.

Nous les êtres humains, nous pouvons faire du tort par la haine ou nous pouvons être heureux en un amour qui réconcilie. Cette bonne mission est pour chacun de nous : être agents de réconciliation et non de discorde, être instruments de paix et semeurs de fraternité.

Hymne du « Rorate Cæli desuper »

chant par excellence  du Temps de l’Avent.

Cieux, répandez de là-haut, votre rosée, et que les nuées fassent pleuvoir le Juste. (Rorate caeli desuper, et nubes pluant justum) Refrain tiré du Livre d’Isaïe (45, 8)

  1. Ne te mets pas en colère, Seigneur, et ne te souviens plus de notre iniquité, voici qu’elle est abandonnée la Cité du Saint des Saints, Sion a été désertée, Jérusalem est dans la désolation, le temple de ta sanctification et de ta gloire, là où nos pères célébraient tes louanges.
  2. Nous avons péché, et nous sommes devenus comme l’impur, et nous tous sommes tombés comme la feuille, et nos iniquités nous ont balayés comme le vent; tu nous as caché ta face et tu nous as abandonnés au pouvoir de notre iniquité.
  3. Vois, Seigneur, l’affliction de ton peuple, et envoie celui que tu dois envoyer: envois l’Agneau dominateur de la terre, depuis la pierre du désert jusqu’au mont de la fille de Sion, afin que lui-même éloigne de nous le joug de notre captivité.
  4. Console-toi, console-toi, mon peuple! Bientôt viendra ton salut: pourquoi serais-tu consumé de chagrin, si la douleur t’a renouvelé? Je te sauverai, ne crains pas car c’est moi qui suis le Seigneur ton Dieu, le Saint d’Israël, ton Rédempteur.

ANTIENNE

Voici que vient le Roi,
Seigneur de la terre,
et lui-même enlèvera
le joug de notre captivité.

Prière à l’Enfant Dieu

Seigneur, Noël est le rappel de ta naissance parmi nous, c’est la présence de ton amour en notre famille et en notre société. Noël est la confirmation que le Dieu du ciel et de la terre est notre Père, que Toi, Divin Enfant, tu es notre frère.

Que cette réunion autour de ta crèche augmente notre foi en ta bonté, nous engage à vivre véritablement comme frères et sœurs, nous donne le courage de chasser la haine et de semer la justice et la paix. Ô Divin Enfant, fais-nous comprendre que là où il y a l’amour et la justice, Tu es là, et là aussi c’est Noël. Amen.
Gloria…

Cantique à l’Enfant-Jésus

Jésus,
Enfant-Dieu que j’adore,
Viens en nos cœurs ! Viens, ne tarde plus !
Ouvrez-vous les cieux, et tombe d’en haut,
bienfaisante rosée, comme un sainte aspersion.
Viens Bel Enfant-Jésus, viens Dieu fait homme,
luis brillante étoile, apparais fleur des champs.

Prières au Seigneur, pour la famille, à la Vierge Marie et à saint Joseph

On peut méditer le premier n° de la Lettre du Pape François sur le Merveilleux signe de la Crèche.

Textes présentés par l’Association de la Médaille Miraculeuse

être ouvert dans l’annonce de la parole de Dieu

être ouvert dans l’annonce de la parole de Dieu

Le Pape a conclu ce mercredi 13 décembre, lors de l’audience générale en salle Paul VI, son cycle de catéchèses consacré au zèle apostolique. Il s’est exprimé sur le miracle, raconté par saint Marc, et accompli par Jésus qui guérit un sourd-muet. Il appelle les chrétiens à être ouvert « dans l’annonce de la Parole » et « dans l’accueil des frères et des sœurs ».

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 13 décembre 2023

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Catéchèse
– La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant
– 30. Effatà : Eglise, ouvre-toi !

Résumé

Chers frères et sœurs,

Le sens du mutisme et de la surdité dans la Bible est principalement métaphorique et désigne la fermeture aux appels de Dieu. Ainsi, Effatà, ouvre-toi, est une invitation adressée non pas tant au sourd-muet, mais plus précisément aux disciples d’alors et à ceux de tous les temps. En s’ouvrant au souffle du Saint Esprit, l’Église est stimulée dans son désir missionnaire !

Elle demande à Dieu de faire des baptisés et de l’Église elle-même, des auditeurs et des annonciateurs de Jésus. L’élan évangélisateur, en effet, permet d’allumer l’étincelle de l’amour de Dieu dans le cœur des hommes. C’est pourquoi le zèle apostolique ne dépendra pas de l’organisation mais de l’ardeur, et se mesurera à l’amour que nous donnons.

CATÉCHÈSE

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui, nous concluons le cycle consacré au zèle apostolique, dans lequel nous nous laissons inspirer par la Parole de Dieu pour contribuer à cultiver la passion de l’annonce de l’Évangile. Et cela concerne tout chrétien.

Pensons au fait que dans le Baptême le célébrant dit en touchant les oreilles et les lèvres du baptisé : « Que le Seigneur Jésus, qui a fait entendre les sourds et parler les muets, vous accorde d’écouter rapidement sa parole et de professer votre foi.  » .

Et nous avons entendu le miracle de Jésus. L’évangéliste Marc continue en décrivant le lieu où il s’est produit : « Vers la mer de Galilée… » (Mc 7,31). Quel est le point commun entre ces territoires ? Être majoritairement habité par des païens. Il ne s’agissait pas de territoires habités par des Juifs, mais majoritairement par des païens.

Les disciples sont sortis avec Jésus, qui est capable d’ouvrir les oreilles et la bouche, c’est-à-dire le phénomène du mutisme de la surdité, qui dans la Bible est aussi métaphorique et désigne la fermeture aux appels de Dieu. Il y a la surdité physique, mais dans Bible Celui qui est sourd à la parole de Dieu est muet, celui qui ne communique pas la Parole de Dieu.

Un autre signe est également révélateur: l’Évangile rapporte la parole décisive de Jésus en araméen, effatà, qui signifie « ouvrez », ouvrez vos oreilles, ouvrez votre langue et c’est une invitation adressée moins aux sourds-muets, qui ne pouvait pas l’entendre, mais précisément aux disciples d’alors et de tous les temps.

Nous aussi, qui avons reçu la puissance de l’Esprit lors du baptême, sommes appelés à nous ouvrir. « Ouvrez-vous », dit Jésus à tout croyant et à son Église : ouvrez-vous parce que le message de l’Évangile a besoin que vous soyez témoin et annoncé ! Et cela nous fait aussi réfléchir sur l’attitude du chrétien : le chrétien doit être ouvert à la Parole de Dieu et au service des autres.

Les chrétiens fermés finissent toujours mal, parce qu’ils ne sont pas chrétiens, ce sont des idéologues, des idéologues de la fermeture. Le chrétien doit être ouvert à annoncer la Parole, à accueillir ses frères et sœurs. Et pour cette raison, cet effatà est une invitation à nous tous à nous ouvrir. Même à la fin des Évangiles, Jésus nous livre son désir missionnaire : aller plus loin, aller berger, aller prêcher l’Évangile.

Frères et sœurs, sentons-nous tous appelés, en tant que baptisés, à témoigner et à annoncer Jésus et nous demandons la grâce, comme Église, de pouvoir mettre en œuvre une conversion pastorale et missionnaire. Le Seigneur au bord de la mer de Galilée a demandé à Pierre s’il l’aimait puis lui a demandé de paître ses brebis (voir vv. 15-17).

Demandons-nous aussi, chacun de nous se pose cette question, demandons-nous : est-ce que j’aime vraiment le Seigneur, au point de vouloir l’annoncer ? Est-ce que je veux devenir son témoin ou suis-je content d’être son disciple ?

Est-ce que je prends à cœur les personnes que je rencontre, est-ce que je les amène à Jésus dans la prière ? Est-ce que je veux faire quelque chose pour que la joie de l’Évangile, qui a transformé ma vie, rende leur vie plus belle ? Réfléchissons à ceci, réfléchissons à ces questions et poursuivons notre témoignage

Je salue cordialement les pèlerins de langue française. Je vous invite tous, en tant que baptisés, à témoigner de Jésus et à l’annoncer. Demandons aussi la grâce, en tant qu’Église, de mettre en œuvre une conversion pastorale et missionnaire. Que Dieu vous bénisse tous !

APPEL

Je continue de suivre le conflit en Israël et en Palestine avec une grande inquiétude.

Je renouvelle mon appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat ; tu souffres beaucoup là-bas. J’encourage toutes les parties concernées à reprendre les négociations et demande à chacun de s’engager de toute urgence à fournir une aide humanitaire à la population de Gaza, qui est épuisée et en a vraiment besoin.

Tous les otages, qui avaient vu de l’espoir dans la trêve il y a quelques jours, doivent être libérés immédiatement. Que ces grandes souffrances pour les Israéliens et les Palestiniens prennent fin.

S’il vous plaît : non aux armes, oui à la paix !

* * *

Mon salut s’adresse enfin aux jeunes, aux personnes âgées, aux malades, aux jeunes mariés. Aujourd’hui, la liturgie commémore Sainte Lucie, vierge et martyre. Dans certaines régions d’Italie et d’Europe, il est de coutume d’échanger à cette occasion des cadeaux pour le prochain Noël. Je voudrais vous inviter tous à échanger le don de l’amitié et du témoignage chrétien – qui est un beau cadeau !

Et je le répète : n’oublions pas de demander le don de la paix pour les populations souffrant de la guerre, en particulier pour l’Ukraine tourmentée et pour Israël et la Palestine.

Ma bénédiction à tous !


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le pardon donné au paralytique et sa guérison

le pardon donné au paralytique et sa guérison

le pardon donné au paralytique et sa guérison
le pardon donné au paralytique et sa guérison

Les temps liturgiques ne sont pas les temps des hommes et, comme premier exemple, le dimanche n’est pas pour le chrétien le dernier jour de la semaine, mais le premier ! Mais quel rapport avec l’Évangile d’aujourd’hui ? (Lc 5, 17-26)

C’est le fait que ce qui compte pour Dieu n’est pas d’abord de guérir les malades, mais de sauver les âmes de leurs péchés.

Or, ce paralytique, tout abimé qu’il était dans son corps, quels graves péchés a-il pu commettre pour que le premier mouvement de Jésus soit de lui dire: « Tes péchés sont pardonnés » ? Le péché contre l’espérance ? Quoiqu’il en soit, Jésus lui pardonne donc ses péchés avant de le faire se lever.

« C’est tout aussi facile », dit-il aux scribes et aux pharisiens. Mais en parlant ainsi, en disant ce qui est le plus facile, il s’en prend à leur logique, qui est d’enfermer Dieu dans leurs rites et leurs pratiques – et ici nous pouvons nous reporter à la façon dont l’homme considère sa vie sur la terre.

Bref, avec Jésus, ce qui change, c’est que le temps de Dieu prévaut toujours sur le temps des hommes. Ceux qui l’auront désiré connaîtront un semblable relèvement. Mais c’est d’abord Dieu qui doit être servi pour que l’homme puisse accéder au vrai bonheur.

Cela nous invite au sacrement de réconciliation, à voir dans cet Évangile le germe de ce sacrement ; ainsi une grande force peut nous être donnée devant les événements qui viennent à nous. Nous ne devons rien craindre. Notre Seigneur pense à tout, il est à notre écoute. Il n’y a donc vraiment rien à redouter de l’avenir si l’on place sa confiance d’abord en Dieu !

Homélie du Pape François lors de la messe à Sainte-Marthe, ce lundi 11 décembre 2017 (page 2)