Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Angélus de la Toussaint: «La sainteté est un don et un chemin»

Angélus de la Toussaint: «La sainteté est un don et un chemin»

Devant les fidèles rassemblés place Saint-Pierre, le Pape François a rappelé la signification de la Solennité de la Toussaint. Les saints ne sont pas des héros inaccessibles ou lointains, mais des personnes comme nous, nos amis, dont le point de départ est le même don que nous avons reçu.

 

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Mercredi, 1er novembre 2023

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Chers frères et sœurs, bonjour et bonnes vacances !

Aujourd’hui, nous célébrons la solennité de la Toussaint. À la lumière de cette fête, arrêtons-nous pour réfléchir à la sainteté, en particulier à deux caractéristiques de la vraie sainteté : c’est un don – c’est un don, on ne peut pas l’acheter – et en même temps c’est un voyage. Un cadeau et un voyage.

Tout d’abord, un cadeau. La sainteté est un don de Dieu que nous avons reçu avec le Baptême : si nous la laissons grandir, elle peut changer complètement notre vie (voir Exhortation apostolique Gaudete et exsultate, 15). Les saints ne sont pas des héros inaccessibles ou lointains, mais ce sont des personnes comme nous, ce sont nos amis, dont le point de départ est le même don que nous avons reçu : le Baptême.

En effet, si l’on y réfléchit, nous en avons certainement rencontré, des saints du quotidien, des justes, des gens qui vivent la vie chrétienne avec sérieux, avec simplicité… ce sont ceux que j’aime appeler « les saints d’à côté ». , qui vivent normalement entre nous.

La sainteté est un don offert à chacun pour une vie heureuse. Et après tout, lorsque l’on reçoit un cadeau, quelle est la première réaction ? C’est justement que nous sommes heureux, parce que cela signifie que quelqu’un nous aime ; et le don de la sainteté nous rend heureux parce que Dieu nous aime.

*

Mais tout don doit cependant être accueilli et comporte la responsabilité d’une réponse, d’un « merci ». Mais comment dire ça merci ? C’est une invitation à travailler pour que cela ne se perde pas. Tous les baptisés ont reçu le même appel à « maintenir et perfectionner par leur vie la sainteté que nous avons reçue » (Lumen gentium, 40).

Et pour cette raison – nous arrivons au deuxième point – la sainteté est aussi un chemin, un chemin à parcourir ensemble, en s’entraidant, unis avec ces excellents compagnons d’escalade que sont les Saints.

Ce sont nos frères, nos sœurs aînées, sur qui nous pouvons toujours compter : les saints nous soutiennent et, lorsque nous faisons fausse route, avec leur présence silencieuse, ils ne manquent pas de nous corriger ; ce sont des amis sincères, en qui nous pouvons avoir confiance, car ils nous souhaitent le meilleur. Dans leur vie nous trouvons un exemple, dans leur prière nous recevons aide et amitié et avec eux nous nouons un lien d’amour fraternel.

*

La sainteté est un chemin, c’est un don. Nous pouvons alors nous demander : est-ce que je me souviens d’avoir reçu le don de l’Esprit Saint, qui m’appelle à la sainteté et m’aide à y arriver ? Est-ce que je remercie le Saint-Esprit pour cela, pour le don de la sainteté ? Est-ce que je me sens proche des saints, est-ce que je leur parle, est-ce que je me tourne vers eux ? Est-ce que je connais l’histoire de certains d’entre eux ?

Il est bon pour nous de connaître la vie des saints et de nous laisser émouvoir par leurs exemples. Et cela nous fait tellement de bien de nous tourner vers eux dans la prière.

Que Marie, Reine de tous les Saints, nous fasse ressentir la joie du don reçu et augmente en nous le désir du but éternel.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Je vous salue tous avec affection, pèlerins de divers pays, familles, groupes paroissiaux, associations et groupes scolaires. Je salue en particulier les fidèles d’Allensbach (Allemagne), ceux de Monterrey (Mexique) et les élèves de l’École des Sœurs Saint Joseph de Nykøbing Falster au Danemark ; ainsi que le groupe romain de volontaires de l’Association nationale de la police d’État.

J’accueille avec plaisir les participants à la Course des Saints, promue par la Fondation « Missioni Don Bosco » pour vivre l’anniversaire de la Toussaint dans une dimension de fête populaire. Merci pour votre belle initiative et pour votre présence !

Demain matin, je célébrerai la messe au cimetière de guerre du Commonwealth.

Et nous continuons de prier pour les populations qui souffrent des guerres actuelles. N’oublions pas l’Ukraine tourmentée, n’oublions pas la Palestine, n’oublions pas Israël et n’oublions pas bien d’autres régions où la guerre est encore trop forte.

Et je vous souhaite à tous une joyeuse fête en compagnie spirituelle des saints. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

MOIS DU ROSAIRE – jour 31 – Les cinq Mystères Glorieux

MOIS DU ROSAIRE – jour 31 – Les cinq Mystères Glorieux

(Nous les célébrons habituellement le mercredi et le dimanche)

mystères glorieux
mystères glorieux

1  La Résurrection de Jésus :

La Foi (en l’Amour de Dieu) (Mt 28, 5-8 et //)

Représentez-vous Jésus ressuscitant par sa propre vertu, le troisième jour après sa mort, et sortant du tombeau tout rayonnant de gloire, pour nous associer à Son triomphe.

Fruit : Le changement de vie, c’est-à-dire, la résurrection spirituelle.

Élévation à Jésus : O Divin Rédempteur, dans un Mystère où tu triomphes de tout, triomphe aussi de mon cœur, et ne permets pas que je demeure dans le tombeau du péché. Sauveur adorable, fais un dernier effort de Bonté et de Miséricorde; fend le rocher de mon cœur; les pierres mêmes ne te résistent pas.

Parle, Seigneur, et ta voix pénétrera au fond du tombeau, et m’élèvera, avec toi, au-dessus de la corruption de mes défauts, pour être un nouveau trophée de ta Victoire.

Élévation à Marie : O Marie, la plus heureuse des mères, à la vue de Votre Divin Fils ressuscité, l’amertume de Votre Douleur a été changée en un sentiment de joie ineffable. A Dieu ne plaise que je veuille changer Votre joie en deuil et en tristesse !

Mais j’ai besoin de Votre secours, pour m’affermir dans les plus saintes résolutions; daignez donc m’obtenir la grâce de manifester en moi la vie glorieuse de Jésus-Christ, afin que ma conduite soit, aux yeux de tous, une image vivante et un témoignage solennel de Sa Résurrection.

Réciter ensuite la dizaine d’Ave terminée par le Gloire au Père.

2 L’Ascension :

L’Espérance chrétienne, le désir du Ciel (Mc 16, 19-20 et //)

Représentez-vous Jésus-Christ accompagné de Ses disciples sur le Mont des Oliviers, les bénissant et s’élevant au Ciel en leur présence, porté sur une nuée qui le dérobe à leurs yeux, et après leur avoir dit: « Voici que Je suis avec vous jusqu’à la consommation des siècles ».

Fruit: Le désir du ciel et le mépris dit monde.

Élévation à Jésus : O Divin Jésus, toi qui es monté au ciel pour m’y préparer les grâces que tu me réserves ; accorde-les-moi et répand sur moi avec profusion toute sorte de bénédictions spirituelles, afin qu’après avoir été ici-bas pur et saint en ta présence, je puisse entrer aussi un jour dans les demeures éternelles.

Élévation à Marie : O Marie, je suis votre enfant adoptif, et, en vertu de cette adoption, Votre Divin Fils est monté au Ciel pour m’y préparer une place; obtenez-moi la grâce de la mériter par l’ardeur de mes désirs, par la ferveur de mes prières et par l’innocence de ma vie, afin que je puisse un jour entrer en possession de ce céleste héritage.

Réciter ensuite la dizaine d’Ave terminée par le Gloire au Père.

3 La Pentecôte :

La descente du Saint-Esprit en nos âmes (Ac 2, 1-13)

Représentez-vous Jésus-Christ assis à la droite de son Père et envoyant, selon sa promesse, son Esprit-Saint qui descend et s’arrête sur chacun de ses Apôtres sous la forme de langue de feu. Rappelez-vous les effets que cette descente du Saint-Esprit produisit.

Fruit: Le recueillement et la pureté.

Élévation à Jésus : O Divin Sauveur, aimable Jésus, qui, pour mettre le dernier sceau à l’œuvre de notre rédemption, as envoyé ton Esprit-Saint pour éclairer, purifier et embraser nos âmes; fais-Le descendre au fond de mon cœur, avec toute la plénitude de ses dons et l’abondance de ses grâces.

O Esprit consolateur, Don du Très-Haut, Doigt de Dieu, Source de Lumière, renouvelle en moi les effets que tu as produis dans les Apôtres.

Élévation à Marie : O Marie qui avez été remplie du Saint-Esprit avec les Apôtres et qui avez été digne de devenir Son plus beau sanctuaire, obtenez de Votre Divin Fils que je sois toujours docile aux inspirations de la grâce, afin de conserver toujours, comme un dépôt précieux, les dons et les fruits du Divin Esprit.

Réciter ensuite la dizaine d’Ave terminée par le Gloire au Père.

4 La Dormition et l’Assomption de la Vierge Marie :

Un pur amour de Jésus et de Marie, la grâce d’une bonne mort (Ap 12, 14-16)

Représentez-vous la Sainte Vierge dans la maison du Disciple bien-aimé où Elle termina une vie céleste dans un transport du plus tendre amour divin, et fut retirée du tombeau par les Anges qui la portèrent dans les cieux.

Fruit: L’union avec Dieu.

Élévation à Jésus : O Jésus qui as comblé de gloire ta Sainte Mère lors de son Assomption, préserve-moi de la corruption des vices, afin que mon âme épurée par ta grâce, s’élève dans le Ciel après ma mort et te glorifie éternellement.

Élévation à Marie : O Mère de Dieu, Chef-d’œuvre de la grâce, ornée des plus sublimes vertus pour être le Temple vivant de la divinité, le terme de Votre exil est arrivé. Votre Amour, comprimé par une si longue attente, a brisé, par un dernier effort, les liens du corps ; et Votre âme affranchie s’est envolée dans les joies éternelles pour s’y reposer au sein de la Divinité.

Obtenez-moi la grâce de me détacher des choses de la terre, et de n’avoir plus d’autre désir ici-bas que d’être réuni, dans le ciel, avec Vous, pendant toute l’éternité.

Réciter ensuite la dizaine d’Ave terminée par le Gloire au Père.

5 Le Couronnement de Sainte Marie dans le Ciel :

La Persévérance (une grande dévotion à Marie) (Ap. 12, 1-3)

Contemplez Marie élevée au-dessus de tous les Anges et de tous les Saints, sur un trône de gloire, et couronnée par Son Divin Fils comme Reine du Ciel et de la terre.

Fruit: La confiance en la sainte Vierge.

Élévation à Jésus : O Jésus, je t’adore dans cette gloire ineffable à laquelle tu as associé Marie, et dont tu as mesuré la communication et l’étendue sur ta puissance et ta tendresse. La gloire dont tu l’as couronnée, comme Reine du Ciel et de la terre, était tout à la fois la récompense de Ses mérites, et le glorieux apanage de Sa Maternité Divine.

O mon aimable Sauveur, rends-moi digne d’entrer aussi en participation de la béatitude des cieux. Tu veux des âmes de foi, livrées entièrement aux opérations de ta grâce, et fidèles à correspondre à ses divines impulsions. Je m’abandonne donc à toi sans réserve, afin que mon cœur détaché de tout, devienne l’image du tien.

Élévation à Marie : O Reine des Anges et des hommes, Vous êtes dans les cieux, au-dessus des Archanges et des Séraphins; Vous êtes supérieure en gloire à tous les Saints, comme Vous l’êtes en vertus et en mérites; Votre pouvoir auprès de Votre Fils égale Votre Amour pour Lui et Votre tendresse pour nous.

O Marie, Médiatrice des Chrétiens, canal de toutes les grâces, refuge des pécheurs, consolation des affligés et protectrice de tous les peuples et de tous les empires, nous nous jetons avec confiance dans le sein de Votre Miséricorde; montrez que Vous êtes notre Mère.

Réciter ensuite la dizaine d’Ave terminée par le Gloire au Père.

Consécration à la Très Sainte Vierge

O Reine du Ciel, je me prosterne devant Vous pour vous adresser les profonds hommages que je Vous dois, comme à la Mère de mon Dieu. Pénétré d’une reconnaissance toute filiale, je Vous rends de solennelles actions de grâces pour tous les bienfaits que Vous m’avez obtenus du Ciel, et me consacre, ô Vierge Sainte, à votre service.

A cet effet, je prends la résolution de dire tous les jours, en Votre honneur, au moins une dizaine du Saint rosaire qui nous rappelle les Mystères de Votre Divin Fils, Vos grandeurs et Vos vertus. Par combien de faveurs signalées n’avez-Vous pas en tout temps récompensé Vos serviteurs fidèles à réciter le rosaire !

Je me propose de Vous honorer par mon zèle pour Votre gloire, par mes prières, mon assiduité aux offices, et par la sainte et fréquente réception des Sacrements, avec le secours de Votre Sainte protection, que je réclame.

O Marie ! Je veux imiter Vos vertus, Votre amour pour le recueillement; je ne m’écarterai jamais des règles saintes de la modestie et de cette vertu qui Vous est si agréable; c’est par la pratique de cette belle vertu, qui nous rend semblables aux Anges, que je Vous montrerai que je suis Votre enfant, comme j’éprouverai, ô Marie, par les effets sensibles de Votre généreuse tendresse, que Vous êtes ma Mère. Ainsi soit-il.

Fin du Mois du Rosaire

D’après le manuel de Liège 1847

REINE DE TOUS LES SAINTS

« Tu es bénie entre toutes les femmes! » (Le 1, 42). « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre » (Le l, 35). En toi nous désirons adorer, au plus haut degré, Dieu pour le don de la sainteté offerte aux hommes en Jésus-Christ.

Daigne toi aussi présider notre prière pour les défunts, par laquelle l’Église couronne, en un certain sens, la joie de la solennité de tous les Saints.
Jean-Paul II, Osservatore Romano 45, 0611-1984

CONSÉCRATION À NOTRE-DAME DU SAINT ROSAIRE.

Les Associés pourront répéter de temps à autre cette formule de consécration, spécialement le samedi et les jours de fête de la sainte Vierge, aux pieds de ses autels.

Permettez-moi, ô Vierge immaculée, Reine du saint Rosaire, de vous prendre aujourd’hui pour ma mère, ma pa­tronne, mon asile, mon refuge et ma protection ; je yeux vous donner mon cœur, mon corps, mon âme, tont mon être, et après Dieu, vous aimer par-des­sus tonte chose. Heureux celui qui vous consacre son amour ! N’êtes-vous pas, ô Vierge bénie ! plus belle que les Anges, plus belle que l’astre des nuits, plus bril­lante que le soleil ?

Ne surpassez-vous pas le lis en splendeur ? N’êtes-vous pas , comme un jardin de délices, la mère bien-aimée et sans tache de Jésus, la fille chérie du Père, réponse choisie entre mille ? qui pourrait donc vous refuser son cœur ? Je vous donne le mien, car vous êtes belle, enri­chie de toutes les grâces, comblée de toutes les perfections. Je vous le donne encore, ô Marie ! parce que la recon­naissance m’en impose le pressant de­voir.

Vierge sainte, le monde vous doit la vie de la grâce ; vous êtes la nouvelle Ève ; en vous le genre humain trouve sa joie, sa paix, sa réparation, son salut, sa consolation, son espoir. Il voit juste­ment en vous le rappel des exilés, le retour des bannis, la mère des orphelins, la lumière de ceux qui sont plongés dans les ténèbres, le port très sûr de ceux qui sont battus par la tempête.

Et moi spécialement, ô Mère de bonté ! j’ai con­tracté à votre égard une dette d’amour que toute l’ardeur des Séraphins serait incapable d’acquitter.

Vous avez toujours eu votre cœur ouvert pour moi ; vous m’a­vez retiré de l’abîme : vous m’avez défendu constamment contre les attaques réité­rées de l’enfer; vous ayez été ma force, mon courage, mon guide, mon soutien dans le désert de la vie, mon étoile parmi les écueils de cette mer orageuse du monde, si fertile en naufrages

N’est-il pas juste, aimable Reine du saint Ro­saire, de vous aimer, de vous bénir et d’être vos chevaliers pour vous glorifier sans cesse ?

Je me dévoue donc à votre service, et vous promets une fidélité inviolable. Mourir, et mille fois mourir plutôt que de trahir la foi de mon serment. O Reine du saint Rosaire, prenez possession de tout mon être, et commandez-y en sou­veraine! Bannissez de mon corps et de mon âme tout ce qui vous déplaît ; sanc­tifiez mon cœur, redressez ses inclina­tions perverses et purifiez ses intentions !

Oui, désormais je veux suivre vos inspirations, vivre sous votre regard ma­ternel, et n’agir que pour vous plaire ; vos désirs seront mes désirs, vos joies seront mes joies, vos douleurs seront mes douleurs, car vous êtes toute mienne, et je suis tout vôtre pour l’éternité !

O Mère bien-aimée ! veuillez me per­mettre de vous demander en ce moment spécialement trois choses :

1° Un cœur bien pur, pour bien vous aimer et bien aimer Jésus ;

2° Un jour qui vous soit consacré pour mourir entre vos bras, en prononçant des actes parfaits d’amour ;

3° La grâce de faire partie du Chœur privilégié, qui dans le ciel, aux pieds de votre trône, doit à jamais chanter vos louanges.

Je demande plus que je ne donne ; mais, Vierge sainte, n’êtes-vous pas infi­niment riche et puissante ? Les pécheurs convertis par vous ne forment-ils pas dans le ciel votre plus belle couronne ? Sauver mon âme sera donc un nouveau diamant ajouté à votre diadème ?

Et puis,  Reine du saint Rosaire, la place d’un chevalier de votre garde n’est-elle pas à vos pieds, dans le ciel comme sur la terre ? Vous me protègerez donc durant cette vie, vous m’assis­terez à l’heure de ma mort, vous recueil­lerez mon âme au dernier soupir, et vous l’introduirez dans les tabernacles éternels, où elle vous aimera et vous louera à tout jamais, en union avec les Anges et les Saints. Ainsi soit-il.

MOIS DU ROSAIRE – jour 30 – Les cinq Mystères douloureux

MOIS DU ROSAIRE – jour 30 – Les cinq Mystères douloureux

MYSTÈRES DOULOUREUX
MYSTÈRES DOULOUREUX

(Nous les célébrons habituellement le mardi et le vendredi)

C’est encore un des grands avantages de la dévotion du rosaire de donner occasion aux fidèles de méditer fréquemment la passion de notre divin Sauveur.

Cette méditation journalière est un moyen très efficace pour ne pas nous éloigner de Dieu, et pour nous faire faire de grands progrès dans la vertu ; c’est, en outre , un exercice extrêmement agréable à Jésus-Christ, et une pratique très-consolante pour nous.

« Les Évangiles donnent une grande importance aux mystères douloureux du Christ. »

« Depuis toujours la piété chrétienne, spécialement pendant le Carême à travers la pratique du chemin de Croix, s’est arrêtée sur chaque moment de la Passion, comprenant que là se trouve le point culminant de la révélation de l’amour et que là aussi se trouve la source de notre salut. Le Rosaire choisit certains moments de la Passion, incitant la personne qui prie à les fixer avec le regard du cœur et à les revivre. » Saint Jean-Paul II – Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariæ

Lorsqu’on veut méditer les mystères douloureux , il est bon de se rappeler les vérités suivantes:
1° Qui est Celui qui endure ces tourments ? C’est le Fils de Dieu, c’est celui qui est l’innocence même.
2° Les tourments qu’il a à supporter sont-ils grands ? Ils sont incompréhensibles.
3° Qui l’a fait souffrir ? Ceux pour qui il s’est fait homme, son propre peuple qu’il a comblé de biens.
4° Pour qui et pour quelle cause souffre-t-il ? Pour tous les hommes en général et pour chacun en particulier; et pour une seule cause, à savoir: leur éloignement.
5° Quel est l’amour de celui qui souffre ? Il est infini.
6° Quelles sont les vertus principales qu’il pratique en souffrant ? La douceur, l’humilité, la patience, la force et le zèle.

Il faut s’abandonner aux saintes affections dont il plaira à Dieu de toucher notre cœur, et suivre fidèlement les bonnes résolutions qu’il nous fera la grâce de prendre.

1 Agonie de Jésus au Jardin des Oliviers : Le regret, la contrition de nos péchés (Mt 26, 36-56 et //)

« Le parcours de la méditation s’ouvre sur Gethsémani, où le Christ vit un moment particulièrement angoissant, confronté à la volonté du Père face à laquelle la faiblesse de la chair serait tentée de se rebeller. »

‘À ce moment-là, le Christ se tient dans le lieu de toutes les tentations de l’humanité et face à tous les péchés de l’humanité pour dire au Père: « Que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne! » (Lc 22, 42 par). Son “oui” efface le “non” de nos premiers parents au jardin d’Eden. » Saint Jean-Paul II – Lettre
apostolique Rosarium Virginis Mariæ

Représentez-vous Notre-Seigneur dans le jardin des Oliviers, pâle, défait, méconnaissable, le front prosterné contre terre, le Cœur abîmé dans la prière, et le Corps couvert d’une sueur de Sang.

Fruit : La piété et la contrition.

Élévation à Jésus : O Jésus, par quel prodige qui étonne toute la nature humaine, ton infinie Charité, pressée de l’ardeur immense de sauver mon âme, laisse-t-elle échapper cette sueur de Sang, qui perce tes vêtements, ruisselle de ton Corps et humecte la terre !

Ah ! Ce ne sont pas les supplices qui te font succomber au Jardin des Oliviers, c’est ton Amour; ce sont mes éloignements qui te donnent la mort. Je m’en accuse ; je gémis, je frappe ma poitrine, je tremble jusqu’au fond de ma conscience, où je trouve la cause de ta Mort. O Dieu de bonté, viens à mon secours; détruis en moi et arrache le péché.

Élévation à Marie : O Mère de Dieu dont la Foi sublime ressentit si vivement la cruelle Agonie de Votre Fils, demandez-Lui pour moi une douleur extrême, une contrition parfaite d’avoir été, par mes péchés, une cause trop réelle de Sa tristesse mortelle; et obtenez-moi de Son Amour immense, que cette sueur de Sang pénètre profondément dans mon cœur, pour l’amollir et le sanctifier.

Réciter ensuite la dizaine d’Ave terminée par le Gloire au Père.

2 Flagellation de Jésus : mortification de notre corps (Mc 25, 15 et //)

« Ce qu’il doit lui en coûter d’adhérer à la volonté du Père apparaît dans les mystères suivants, la flagellation, le couronnement d’épines, la montée au Calvaire, la mort en croix, par lesquels il est plongé dans la plus grande abjection: Ecce homo!  » Saint Jean-Paul II – Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariæ

Représentez-vous le Fils de Dieu, traîné de tribunal en tribunal, condamné à l’infâme supplice des esclaves; dépouillé indignement de Ses vêtements, et déchiré à coups de fouet, par des mains impitoyables qui ne font de tout Son Corps qu’une seule plaie toute vive et ensanglantée.

Fruit: La patience et le courage.

Élévation à Jésus : O Divin Jésus, tu t’es livré, volontairement et sans réserve, au roi Hérode qui te traite comme un insensé; au juge inique qui reconnaît et néanmoins condamne ton innocence; aux bourreaux qui t’accablent de coups. Je te suis au milieu de tant de souffrances et d’humiliations endurées pour le Salut de mon âme.

O captif attaché à un infâme poteau, brisé de coups, couvert d’ignominie, quelle douleur assez vive pourrait racheter tant d’outrages ? Couvre-moi de ton Sang, cache-moi dans tes Plaies, pour me délivrer du mal.

Élévation à Marie : O Marie dont le Cœur a si vivement ressenti les coups qui déchiraient la Chair innocente de Votre Divin Fils, obtenez-moi, je Vous en conjure, que ce Sang, destiné à être mon Salut, ne devienne pas ma condamnation; et faites que, loin d’imiter la fausse et lâche politique de Pilate, je ne sacrifie jamais ma conscience à des bienséances ou à des sollicitations contraires à mes devoirs.

Réciter ensuite la dizaine d’Ave terminée par le Gloire au Père.

3 Couronnement d’épines : mortification de notre esprit (Mt 27, 27-31 et //)

Représentez-vous l’Homme de Douleur, un-vil manteau de pourpre sur les épaules, un faible roseau à la main, et sur sa tête une couronne d’épines, servant, dans ce pitoyable état, de jouet à une soldatesque brutale et impie, et livré à toute sorte de railleries, de blasphèmes, d’insultes, d’affronts et d’hommages dérisoires et sacrilèges.

Fruit: La mortification et la fuite des plaisirs inutiles.

Élévation à Jésus : O Jésus, Victime humblement dévouée à tous les excès, objet d’outrages sanglants, de  dérision  insolente et de traitements ignomineux, ton vêtement est donc un vil lambeau de pourpre, ton sceptre un frêle roseau, ton diadème une couronne d’épines entrelacées, dont une soldatesque sacrilège émousse dans ta Tête sacrée toutes les pointes, en l’y enfonçant avec un raffinement de cruauté.

O Roi de Gloire ! dans quel état je vois ce Visage autrefois si majestueux, qui ravissait le Ciel et la terre ! Comment oserais-je le contempler sans frémir dans tous mes membres ? Ah ! Pénètre ma chair et mon cœur, de regrets amers, au récit de tes tourments, pour y compatir et expier la part que j’y ai prise par mes offenses réitérées.

Élévation à Marie : O Mère de Douleur, dans quelle tristesse et quelle affliction a dû Vous plonger le spectacle déchirant de Votre Fils couronné d’épines. Quelle angoisse mortelle Vous avez dû ressentir de Ses douleurs inconcevables ?

O abîme d’un Amour immense ! donnez-moi de sentir vivement l’amertume de Votre Douleur, afin que je mêle mes pleurs avec les Vôtres, et que mon amour pour Votre Fils égale désormais l’horreur de mon éloignement.

Réciter ensuite la dizaine d’Ave terminée par le Gloire au Père.

4 Portement de la Croix : Le courage dans les épreuves; accepter nos peines (Lc 23, 26-30 et //)

« Dans cette abjection se révèle non seulement l’amour de Dieu mais le sens même de l’homme. Ecce homo: qui veut connaître l’homme doit savoir en reconnaître le sens, l’origine et l’accomplissement dans le Christ, Dieu qui s’abaisse par amour « jusqu’à la mort, et à la mort sur une croix » (Ph2,8). »

Représentez-vous Notre-Seigneur portant sur Ses épaules l’infâme instrument de Son Supplice, ramassant toutes Ses forces pour traîner la Croix jusqu’au Calvaire, et laissant partout des traces de Son passage, par le Sang qui coule de Ses plaies dans les rues de Jérusalem et sur toute la voie où Il passe.

Fruit : La compassion.

Élévation à Jésus : O Divin Sauveur, ce n’était donc pas assez pour toi d’être contraint de marcher, comme un vil criminel, entre deux scélérats; tu dois porter porter toi-même l’infâme instrument de ton Supplice, au milieu des outrages et des imprécations de la multitude, comme pour faire amende honorable des crimes dont tu t’es chargé. Accorde-moi la grâce de porter, comme le Cyrénéen, la Croix avec toi.

O Jésus, j’accepterai désormais, avec joie, des mains de Dieu, les croix qu’il plaira à la Providence de m’envoyer. Combien elles seront douces et légères, en les comparant à la pesanteur de la tienne, Divin Jésus !

Élévation à Marie : O généreuse Mère, qui avec les Saintes Femmes, suiviez Votre Divin Fils, à la trace de Son Sang, je dois, pour suivre Son conseil, pleurer sur moi. sur mes égarements, et sur les maux qui sont la peine du péché.

Mais, pour me préserver des châtiments de la Justice Divine, faites que je sois pénétré, devant Dieu, des plus vifs et des plus sincères sentiments de compassion, de pénitence, de douleur, de reconnaissance et d’amour.

Réciter ensuite la dizaine d »Ave terminée par le Gloire au Père.

5 Crucifiement et Mort de Jésus sur la Croix : Mourir à nous-mêmes (un plus grand amour de Dieu et des hommes) (Jn 19, 17-37 et //)

« Les mystères douloureux conduisent le croyant à revivre la mort de Jésus en se mettant au pied de la croix, près de Marie, pour pénétrer avec elle dans les profondeurs de l’amour de Dieu pour l’homme et pour en sentir toute la force régénératrice. » Saint Jean-Paul II – Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariæ

Représentez-vous le grand spectacle de la Croix : Jésus Crucifié, ayant les mains et les pieds percés de gros clous, insulté par des bourreaux qui ajoutent aux souffrances les plus atroces, la plus inhumaine ironie. Écoutez les paroles de Jésus en croix, et voyez-Le rendre le dernier soupir.

Fruit : La persévérance.

Élévation à Jésus : O Divin Sauveur crucifié, à la vue de tes Plaies et de tes souffrances inouïes, je suis saisi d’horreur, et je ne puis qu’admirer ton ineffable Charité. Doux et Aimable Jésus, fais que les clous qui t’ ont attaché à la Croix, me tiennent inséparablement attaché à toi ; que le fiel qu’on t’a présenté me dégoûte de ce qui est mondain ; que la lance qui a ouvert ton Cœur, m’y prépare aussi une place.

Je me jette au pied de ta Croix Sainte : que mon cœur soit  purifié et changé entièrement par ton Sang Adorable, ô mon Sauveur.

Élévation à Marie : O Mère de Dieu, de toutes les femmes la plus désolée, qui pourrait exprimer Votre profonde Douleur ? Et quel cœur serait assez dur, assez insensible pour ne pas compatir à Votre affliction ? Ah ! n’oubliez pas que Votre Divin Fils, dans son dernier adieu, nous a tous donnés à Vous en la personne de Saint Jean pour être Vos enfants adoptifs.

O Marie, ma mère, ne permettez pas que j’oublie jamais tout ce que je dois à Jésus, mon aimable Sauveur.

Réciter ensuite la dizaine d’Ave  terminée par le Gloire au Père.

D’après le manuel de Liège 1847

JUSQU’À L’EFFUSION DU SANG

– Toi qui as cru, avec une foi remplie de douleur: durant toute la passion de Gethsémani, de la flagellation, du couronnement d’épines, du portement de Croix; toi qui as cru au pied de la croix sur le Calvaire.

– Toi qui as cru, avec « la foi d’une gloire commen­çante, à la glorification » de ton Fils, à la résurrec­tion, à l’ascension, au jour de la Pentecôte. Toi, dont la foi se réalisait dans l’Assomption: notre Mère, ornée de la couronne de la gloire céleste! C’est ainsi que nous prions « Marie », en récitant le Chapelet.

Nous la remercions d’une manière spéciale pour « la foi des martyrs », pour la foi de toute l’Église au cours des deux derniers siècles.

Nous remercions également pour la foi témoignée « par les missionnaires », dont quelques-uns font partie des martyrs. Et nous disons:

« Bienheureux ceux qui ont cru jusqu’à l’effusion du sang! »

Jean-Paul II, Osservatore Romano 42, 16-10-1984