Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

MOIS DU ROSAIRE – jour 21 – Devoirs des confrères et consœurs du Rosaire

MOIS DU ROSAIRE – jour 21 – Devoirs des confrères et consœurs du Rosaire

Christ proclamant la joie de l'Évangile
Christ proclamant la joie de l’Évangile

Les devoirs particuliers dits de conseil,  pour les confrères et consœurs  du rosaire, quoique de pure dévotion, réunissent de si grands avantages et produisent tant de fruits de grâce et d’édification, qu’ils s’empressent de les remplir avec autant de zèle que de fidélité.

Chacun choisit, parmi ces devoirs de conseil, ceux qui lui sont plus faciles, ou plus adaptés à sa position et à ses loisirs. Ces devoirs peuvent se réduire à trois : la pratique de quelques bonnes œuvres, l’assistance aux réunions de la confrérie ou de l’équipe du Rosaire, et l’assiduité aux dévotions.

Les bonnes œuvres qui sont propres aux confrères du rosaire, sont des œuvres de charité ou d’édification. Chacun doit pratiquer les bonnes œuvres du christianisme; et la confrérie ou équipe du rosaire, loin de les négliger, les encourage; mais il n’est ici question que des bonnes œuvres propres à la confrérie, qu’elle conseille, soutient et dirige, dans le but d’unir plus étroitement les confrères et de les secourir dans les moments les plus pressants et les plus critiques de leur vie.

Les œuvres de charité, propres à l’association, sont la visite ou le soin des malades et des agonisants, et la piété envers les défunts de la confrérie, de l’équipe. La visite ou le soin des malades, surtout des agonisants, est une de ces œuvres précieuses que la confrérie s’est toujours fait gloire de pratiquer. Quelle douce consolation ne fait-elle pas éprouver, quand on la remplit avec un esprit de foi et de charité!

Assis au chevet du lit d’un moribond, le confrère lui parle de Marie, lui montre le rosaire, et en lui parlant avec effusion de Notre Dame du Rosaire, il calme ses inquiétudes, l’entretient du bonheur des élus et de la couronne réservée aux cœurs purs qui espèrent en la bonté de Dieu et se confient en son amour.

Et, si Dieu appelle l’âme à lui, il n’abandonne pas le corps du défunt; il joint ses gémissements et ses pleurs à la prière du prêtre et au Saint Sacrifice qui abrège le temps de l’expiation et du Purgatoire: car la mort même ne fait pas oublier l’heureuse union et les liens sacrés de la Confrérie.

Les confrères et consœurs  hâtent la délivrance des défunts en faisant célébrer des messes pour leur repos et leur bonheur, afin que, délivrés par leurs suffrages et leur charité, ils puissent s’intéresser un jour, à leur tour, pour leur délivrance. Un autre devoir des confrères, c’est l’assistance à la récitation publique du Rosaire.

On puise en effet dans la prière commune un grand secours, et dans la ferveur des confrères un puissant motif d’émulation.

L’exemple des confrères produit une salutaire impression; et la vraie dévotion du Rosaire nous en découvre la facilité dans la pratique, la beauté dans sa simplicité, une variété réelle dans son uniformité apparente et une onction pleine de charmes dans la répétition des divines paroles qui le composent.

Qui n’en sentirait pas le prix, et qui, en faisant couler les grains du rosaire ou du chapelet entre ses doigts, ne s’unirait pas du fond du cœur à la prière commune ? Quel fruit pourrait-il en retirer ? et quelle perte immense pour son salut, s’il ne profitait pas d’un moyen si efficace !

Et puis, l’assistance aux fêtes de la Sainte Vierge et aux dimanches du mois, au service annuel pour les défunts et aux autres messes ou offices de la Confrérie; on comprend aisément que la charité mutuelle et l’édification commune font un devoir aux associés de se rendre fidèles à ces différentes pratiques de piété.

Le Rosaire a pour but de nous faire imiter Jésus-Christ et les vertus comprises dans les vingt Mystères. La sainte Vierge a inspiré d’y joindre la fréquentation du saint sacrement de l’autel, afin de nous rendre semblables à Jésus-Christ.

Si le Rosaire est une source de grâces et si ceux qui le récitent convenablement sont si favorisés de Jésus et de Marie, que ne doit-il pas en être de ceux qui font leurs  communions en l’honneur des vingt mystères, puisqu’ils reçoivent la source de la grâce, Dieu Lui-même avec tous ses dons ?

Ils doivent espérer toutes sortes de bénédictions et de faveurs par le moyen de cette dévotion qui rappelle ces heureux temps où les chrétiens communiaient tous les jours.

Résolution

Nous avons besoin d’une grâce spéciale pour bien vivre au milieu des dangers du monde, et pour bien mourir.

Prenons la résolution de pratiquer cette dévotion de la communion en l’honneur des vingt mystères du rosaire pour l’obtenir: et en vue de faire une chose bien agréable à la Sainte Vierge, engageons les personnes pieuses à pratiquer cette dévotion afin qu’elles deviennent de plus en plus semblables à Jésus, dont la connaissance et l’amour ne peuvent qu’augmenter par la méditation des 20 Mystères faite en communiant.

Prière

C’est Vous, tendre Mère du Sauveur, qui, par amour pour nous, avez inspire à vos fidèles serviteurs cette belle et salutaire dévotion si propre à nous faire obtenir de Votre Divin Fils les grâces nécessaires pour nous sauver.

Nous n’avons qu’un moyen sûr de Vous en exprimer notre reconnaissance d’une manière qui Vous soit agréable en même temps qu’elle est profitable pour nous, c’est de la pratiquer et de persuader les autres de la pratiquer. Intercédez pour nous, Vierge sainte, afin que nous en retirions tout le fruit que des cœurs bien disposés ne peuvent manquer d’y trouver. Ainsi soit-il.

D’après le manuel de Liège 1847

LES ÉLÉMENTS CONTEMPLATIFS DU ROSAIRE

Le saint Rosaire est une commémoration permanen­te de la Rédemption, dans ses étapes les plus évidentes: l’Incarnation du Verbe, sa Passion et sa Mort pour nous, la Pâque qu’il a inaugurée et qui s’accomplira éternellement dans le ciel.

En considérant en effet les éléments contemplatifs du Rosaire, c’est-à-dire les mystères autour desquels se déroule la prière vocale, nous pouvons mieux comprendre pourquoi cette couronne d’« Ave » a été appelée « Psautier de la Vierge ».

De même que les Psaumes rappelaient à Israël les merveilles de l’Exode et du salut opéré par Dieu, et invitaient constamment le peuple à la fidélité en­vers le pacte du Sinaï, ainsi le Rosaire rappelle sans cesse au peuple de la nouvelle Alliance les prodiges de miséricorde et de puissance que Dieu a déployés dans le Christ en faveur de l’homme, et l’invite à la fidélité aux engagements de son baptê­me.

Nous sommes son peuple, il est notre Dieu.
Saint Jean-Paul II – Osservatore Romano du 11-10-1983

MOIS DU ROSAIRE – jour 20 –Devoirs des confrères et consœurs du Rosaire

MOIS DU ROSAIRE – jour 20 –Devoirs des confrères et consœurs du Rosaire

Saint Bernard, Jésus et la Vierge Marie
Saint Bernard, Jésus et la Vierge Marie

Si nous avons, dit Saint Bernard, quelque espérance de salut et si nous cherchons à tout faire pour être du nombre des élus, toute notre confiance est en Marie, toute notre ressource est dans ses mérites et dans sa tendresse pour nous, qui surpasse celle de tous les Saints.

Mais, pour mériter sa protection spéciale, les confrères et consœurs  du Rosaire doivent avoir une dévotion éclairée, une dévotion pleine de bonnes œuvres; ils doivent remplir tous les devoirs de leur état et être fidèles aux devoirs ou prescriptions de la confrérie.

En un mot, honorer Marie par le soin continuel d’augmenter toujours le trésor de leurs vertus pour lui en faire hommage: c’est à ce seul titre que Marie, ainsi honorée, viendra au jour de leur agonie et de leur mort, calmer leurs inquiétudes, écarter les embûches du démon, leur prodiguer tous les soins d’une tendre mère, et leur ouvrir les cieux.

Dans toutes les Confréries ou équipes, les membres qui en font partie ont des devoirs à remplir, et il leur importe de les connaître, afin de s’y conformer. Ces devoirs sont ou généraux, ou particuliers; nous allons développer les uns et les autres. Pour entrer dans le véritable esprit des confréries et par conséquent de celle du rosaire, il ne faut jamais oublier qu’il y a des devoirs essentiels, communs à tous les chrétiens et qui doivent, en tout temps, l’emporter toujours sur les devoirs de surérogation.

L’Église, aussi sage et prudente qu’elle est magnifique dans la dispensation de ses bienfaits, ouvre des trésors aux serviteurs de Marie; mais elle veut que, pour pouvoir y puiser, ils soient d’abord les serviteurs de Dieu, les enfants de son Église et les imitateurs de Marie, comme elle est elle-même l’imitatrice de Jésus-Christ. Marie nous dit à tous: « Soyez mes imitateurs, comme je l’ai été de Jésus-Christ ».

Il faut donc remplir tous les devoirs du christianisme, c’est-à-dire: 1° Être fidèle à la Loi de Dieu et aux commandements de son Église. 2° Être exact à remplir tous les devoirs de sa condition, de son état ou de sa profession. 3° S’adonner à la pratique des vertus et des bonnes œuvres.

Quelle fausse dévotion ne serait-ce pas, si l’on prétendait pouvoir se prévaloir de son affiliation à la confrérie du rosaire, pour former dans son cœur la monstrueuse alliance de J.-C. et de Bélial, en laissant régner le péché dans les membres de Jésus-Christ, qui sont devenus le temple du Saint-Esprit !

Ce serait imiter cet empereur romain qui était assez insensé pour honorer tour à tour ses idoles et l’image de Jésus-Christ qu’il conservait dans son palais. Combien néanmoins ne voyons-nous pas de ces faux dévots ? Les uns sont superstitieux et ignorants: ils se croiraient perdus s’ils passaient un seul jour sans dire une partie du rosaire, et ils ne se font aucun scrupule de passer des mois entiers dans le dérèglement, dans les fêtes mondaines, etc.

Les autres, superficiels, sont rigides observateurs des usages et des règles de la confrérie, et ils risquent de négliger les devoirs essentiels du christianisme. N’est-ce pas se faire illusion? et les paroles suivantes de l’apôtre Saint Jacques ne s’appliquent elles point : « Si quelqu’un d’entre vous croit être vraiment chrétien et religieux, en s’abusant ainsi lui-même; il se trompe étrangement, et sa religion est vaine et chimérique ».

Quant aux devoirs particuliers des confrères, les uns sont d’obligation, les autres de conseil seulement; mais ni les uns ni les autres n’obligent sous peine de péché : ceux qui remplissent ces devoirs, sont participants des grâces, faveurs et indulgence y relatives, et des mérites des bonnes œuvres de l’ordre ou de la confrérie; ceux qui sont négligents à les remplir, se privent seulement des avantages particuliers attachés aux devoirs qu’ils ont omis.

Les devoirs particuliers d’obligation pour les confrères du Rosaire, sont ceux qu’il faut remplir nécessairement pour être membre de la confrérie et pour jouir de ses privilèges, c’est-à-dire: 1° être inséré dans l’équipe ou la confrérie; 2° avoir un rosaire ou chapelet béni; 3° réciter le rosaire en entier une fois dans la semaine; 4° méditer sur chaque dizaine le mystère correspondant; 5° s’approcher des Sacrements, aux jours de l’indulgence plénière de la confrérie.

Quiconque veut devenir membre d’une confrérie du Rosaire, se fait inscrire dans la Confrérie établie dans sa paroisse, ou dans celte qu’il préfère ou affectionne le plus, quelque part qu’elle soit; la plupart des confrères préfèrent celle qui se trouve dans le lieu de leur résidence, et quelques-uns se font quelquefois inscrire dans plusieurs confréries, pour l’édification commune des personnes qui en font partie.

Aucun des confrères ne doit omettre la récitation hebdomadaire du Rosaire. Dans le temps de la primitive institution de la Confrérie du Rosaire, on était obligé de réciter le Rosaire en entier, tous les jours; on a ensuite substitué en 1584, à la récitation quotidienne la récitation hebdomadaire:

il en résulte qu’il suffit aujourd’hui de réciter le rosaire en entier, une seule fois dans la semaine, et qu’on peut le partager en plusieurs parties. En France l’usage  prévaut  parmi les confrères qui ne récitent pas le chapelet tous les jours, de dire le rosaire en entier, dans l’espace d’une semaine.

On peut réciter le Rosaire en tout temps et en tout lieu, à genoux ou debout, assis ou en marchant, en travaillant même si on se porte bien, et en se reposant si on est malade ou fatigué. Il faut non-seulement réciter le Rosaire de bouche, mais le dire de cœur, et par conséquent méditer et considérer tour à tour et par ordre, les vingt Mystères du Rosaire, non, d’une manière approfondie, mais de sorte qu’on puisse les avoir présents à son esprit, les goûter même et en retirer du fruit.

On peut s’en pénétrer par une suite de réflexions, ou mieux encore par une série d’élévations à Jésus et à Marie, sorte de méditations ou de raisonnement qui se confond avec la prière, tandis que l’onction divine s’insinue avec le sentiment au fond du cœur.

Nous donnerons une sorte de modèle de ce genre d’élévations après avoir traité de la nécessité de la méditation ou oraison mentale, afin d’en faciliter la méthode et la pratique; chacun est libre de s’y conformer, ou d’en adopter d’autres; mais il faut nécessairement méditer sur chaque mystère, d’une manière quelconque, pour s’acquitter de cette obligation et obtenir l’indulgence.

Les malades et autres personnes, pareillement incapables d’application ou de réflexions suivies, en sont seuls dispensés. Quant à la fréquentation des Sacrements, c’est le directeur de sa conscience que chaque confrère doit consulter afin de suivre ses conseils; mais aucun ne peut gagner l’indulgence plénière s’il ne s’approche pas du Sacrement de Réconciliation et de l’eucharistie.

Résolution

Si nous sommes dans une confrérie du Rosaire ou si nous sommes décidés à en faire partie, soyons bien résolus d’en remplir les devoirs; car, bien qu’on n’y soit nullement obligé sous peine de péché, on conçoit que ce n’est guère raisonnable d’être ou d’entrer dans une association sans vouloir remplir aucune des prescriptions de ses statuts.

Prière

Vierge sainte et puissante, obtenez à tous les confrères et consœurs  du Rosaire, et à tous les fidèles qui pratiquent cette dévotion, la grâce d’être exacts à remplir les devoirs que l’Église a prescrits pour pouvoir avoir part aux faveurs spirituelles dont elle a comblé cette salutaire institution.

Ne permettez pas qu’ils soient négligents à s’en acquitter ni qu’ils s’en acquittent mal; faites au contraire, par Votre puissante intercession, qu’ils se distinguent par leur ferveur et par leur exactitude à réciter le Rosaire et à s’approcher des Saints Sacrements les jours d’indulgence plénière. Ainsi soit-il.

D’après le manuel de Liège 1847

TOURNONS-NOUS VERS LA MÈRE!

Tous ensemble, tournons-nous avec grande affec­tion vers la Mère de Dieu, en répétant les paroles de l’Ange Gabriel:

« Je vous salue, ô pleine de grâce, le Seigneur est avec vous » et « vous êtes bénie entre toutes les femmes ».

Et du cœur de la liturgie d’aujourd’hui, écoutons « la réponse de Marie »:

« Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit tres­saille de joie en Dieu mon Sauveur, parce qu’il a jeté les yeux sur son humble servante. Oui, désormais toutes les nations me diront bienheureuse… »
Saint Jean-Paul II – Osservatore Romano du 11-10-1983

fête de Marie, Mère admirable

fête de Marie, Mère admirable

La “Mater Admirabilis” (Mère Admirable) est une peinture murale représentant la Vierge adolescente dans l’une des galeries du couvent de la Trinité des Monts, à Rome. Elle est l’œuvre, en 1844, d’une élève de l’école française de la Trinité des Monts, Pauline Perdrau qui est devenue ensuite religieuse chez les Dames du Sacré-Cœur.

Cette “Mater Admirabilis” est devenue la patronne des écoles des religieuses du Sacré Cœur, congrégation fondée par sainte Madeleine Sophie Barat à travers le monde.

Le pape Pie IX qui a visité le couvent 21 fois, a donné à la fresque ce nom de “Mère Admirable”. L’Église la célèbre le 20 octobre, jour de fête pour les religieuses du Sacré-Cœur, leurs collègues et amis à travers le monde. Dès 1849, un bref pontifical a permis la célébration ce 20 octobre d’une messe pour la fête de « Mater admirabilis ».

Voici pour ce jour le texte d’une prière de donation à la Très Sainte Vierge écrite par une moniale Visitandine (page 2).