Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

La correction fraternelle

La correction fraternelle

«Lorsqu’un frère dans la foi commet une faute à ton égard, tu l’aides, sans rancune, en le corrigeant». Telle est l’exhortation faite par le Pape François, ce dimanche 10 septembre, lors de la prière de l’Angélus sur la Place Saint-Pierre, d’après la correction fraternelle, évoquée dans l’Évangile du livre de Matthieu.

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place saint-Pierre
Dimanche 27 août 2023

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Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, l’Évangile nous parle de la correction fraternelle (cf. Mt 18, 15-20), qui est l’une des plus hautes expressions de l’amour, et aussi l’une des plus exigeantes, car il n’est pas facile de corriger les autres. Lorsqu’un frère dans la foi commet une faute contre vous, vous, sans rancune, aidez-le, corrigez-le : aidez en corrigeant.

Malheureusement, d’un autre côté, la première chose qui se crée souvent autour de ceux qui font une erreur, ce sont les ragots, dans lesquels tout le monde apprend l’erreur, avec beaucoup de détails, sauf la personne concernée ! Ce n’est pas bien, frères et sœurs, cela ne plaît pas à Dieu.

Je ne me lasse pas de répéter que les commérages sont un fléau pour la vie des individus et des communautés, car ils apportent la division, ils apportent la souffrance, ils apportent le scandale et ils n’aident jamais. s’améliorer ne sert jamais à grandir.

Un grand maître spirituel, saint Bernard, disait que la curiosité stérile et les paroles superficielles sont les premiers échelons de l’échelle de l’orgueil, qui ne mène pas vers le haut mais vers le bas, précipitant l’homme vers la perdition et la ruine (cf. Les degrés d’humilité et d’orgueil).

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Mais Jésus nous enseigne à nous comporter différemment. Voici ce qu’il dit aujourd’hui : « Si ton frère pèche contre toi, va le prévenir entre toi et lui seul » (v. 15). Parlez-nous face à face, parlez-nous honnêtement, pour l’aider à comprendre où il se trompe. Et faire cela pour son propre bien, en surmontant la honte et en trouvant le vrai courage, qui n’est pas de bavarder, mais de dire les choses en face avec douceur et gentillesse.

Mais on peut se demander : et si cela ne suffisait pas ? Et s’il ne comprend pas ? Ensuite, vous devez demander de l’aide. Mais attention : pas celui du groupe de discussion ! Jésus dit : « Emmenez avec vous une ou deux personnes » (v. 16), c’est-à-dire des personnes qui veulent vraiment donner un coup de main à ce frère ou à cette sœur qui s’est trompé.

Et s’il ne comprend toujours pas ? Alors, dit Jésus, impliquez la communauté. Mais même ici, nous précisons: il ne s’agit pas de mettre une personne au pilori, de lui faire honte publiquement, mais de s’unir aux efforts de tous pour l’aider à changer. Pointer du doigt n’est pas une bonne chose, en fait, cela rend souvent plus difficile pour ceux qui ont commis des erreurs de reconnaître leur erreur.

La communauté doit plutôt lui faire sentir que, tout en condamnant l’erreur, elle est proche de la personne dans la prière et dans l’affection, toujours prête à lui offrir pardon, compréhension et à recommencer.

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Et alors nous nous demandons : comment dois-je me comporter envers ceux qui commettent des erreurs contre moi ? Est-ce que je le garde à l’intérieur et accumule du ressentiment ? « Vous le paierez » : ce mot qui revient si souvent, « vous le paierez… » Est-ce que j’en fais une raison quand on discute dans mon dos ? «Savez-vous ce que ce type a fait ? » et ainsi de suite…

Ou suis-je courageux, courageux et essaie de lui parler ? Est-ce que je prie pour lui, demande de l’aide pour faire le bien ? Et nos communautés prennent-elles soin de ceux qui tombent, afin qu’ils puissent se relever et commencer une nouvelle vie ? Est-ce qu’ils pointent du doigt ou ouvrent les bras ? Que faire : pointer du doigt ou ouvrir les bras ?

Que Marie, qui a continué à aimer malgré les condamnations [faites] à son Fils, nous aide à toujours chercher le chemin du bien.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs,

Je voudrais exprimer ma proximité avec le cher peuple du Maroc, frappé par un tremblement de terre dévastateur. Je prie pour les blessés, pour ceux qui ont perdu la vie – ils sont si nombreux ! – et pour les membres de leur famille.

Je remercie les sauveteurs et ceux qui travaillent pour soulager les souffrances des populations ; l’aide concrète de chacun peut soutenir la population dans ce moment tragique : nous sommes proches du peuple marocain !

Aujourd’hui à Markowa, en Pologne, les martyrs Joseph et Victoria Ulma ont été béatifiés avec leurs 7 enfants : une famille entière exterminée par les nazis le 24 mars 1944 pour avoir donné refuge à certains juifs persécutés. À la haine et à la violence qui caractérisaient cette époque, ils opposaient l’amour évangélique.

Puisse cette famille polonaise, qui a représenté un rayon de lumière dans les ténèbres de la Seconde Guerre mondiale, être un modèle à suivre pour nous tous dans notre quête du bien et au service de ceux qui sont dans le besoin. Applaudissements à cette famille de bienheureux !

Et à leur exemple, sentons-nous appelés à opposer à la force des armes celle de la charité, à la ténacité de la prière contre la rhétorique de la violence. Faisons-le avant tout pour de nombreux pays qui souffrent à cause de la guerre ; d’une manière particulière, intensifions nos prières pour l’Ukraine tourmentée. Il y a là les drapeaux de l’Ukraine, qui souffre tant !

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Après-demain, le 12 septembre, le cher peuple éthiopien célébrera son traditionnel réveillon du Nouvel An: je souhaite adresser mes vœux les plus chaleureux à l’ensemble de la population, en espérant qu’elle recevra les dons de la réconciliation fraternelle et de la paix.

Tournons aujourd’hui notre pensée vers l’abbaye du Mont-Saint-Michel, en Normandie, qui célèbre le millénaire de la consécration du lieu.

Et je vous salue tous, Romains et pèlerins d’Italie et de divers pays. Au début de l’année catéchétique, j‘en profite pour remercier les catéchistes pour leur précieux travail et pour souhaiter aux garçons et aux filles du catéchisme la joie de rencontrer Jésus.

Je vous souhaite à tous un bon dimanche et n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !


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Neuvaine de Notre-Dame des Sept Douleurs 4

Quatrième jour de la neuvaine – Condamné, exclu, lui le Salut du monde

Mt 27, 31-32 : « Ils l’emmenèrent pour le crucifier. En sortant, ils trouvèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, et le requirent pour porter sa croix. »

simon de Cyrène aide à porter la croix - Duccio di Buoninsegna fin XIIIe siècle
simon de Cyrène aide à porter la croix – Duccio di Buoninsegna fin XIIIe siècle

Douleur morale de voir Jésus condamné, exclu, abandonné de ceux qu’il a instruit et guéri. Douleur spirituelle de voir Jésus tomber. Mais ce chemin de croix est montée vers le Père, exode nouveau.

« Quatrième douleur : La rencontre de Jésus allant à la mort. Elle était sa mère et sa servante ; il était son Fils et son Dieu. Ce mélange de qualités si diverses produisait dans le cœur de Marie un incendie d’amour composé de mille incendies. Mais au temps de la Passion, cet incendie d’amour se changea en un océan de douleur. » Alphonse de Liguori

Ô Mère des douleurs, je compatis à l’abattement qui s’empara de votre cœur lors de la rencontre avec Jésus portant sa Croix vers le Calvaire : par votre cœur si éprouvé, obtenez-moi, Vierge très aimable, la patience dans les épreuves et la persévérance dans le bien malgré toutes les contradictions.

Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Au nom de cette Douleur cruelle que vous avez soufferte en apprenant que votre Fils Jésus était livré à ses ennemis et condamné à mort et par cette autre Douleur non moins amère qui vous saisit lorsque vous l’avez rencontré sur le chemin du Calvaire, tout haletant sous le lourd fardeau de la Croix ; je vous prie de m’obtenir que je porte la croix de mon état avec ce même esprit qui animait alors Jésus-Christ, et en union avec Lui, me conformant parfaitement à sa divine Volonté en toute chose jusqu’à mon dernier soupir. Amen.

Quatrième jour : O Mère du Perpétuel Secours, votre maternel regard réconforte nos cœurs inquiets et blessés. Vous nous apparaissez comme la Tige sacrée sur laquelle s’épanouit la Fleur de toute pureté et de toute vertu, votre Jésus, notre Dieu. Nous L’offrant ainsi par vos mains maternelles, nos cœurs s’ouvrent plus largement à sa venue et à ses desseins sur nous. Sur votre front brille une étoile radieuse.

N’êtes-vous pas, en effet, « L’Étoile du matin » qui nous annonce le jour du salut et de la rédemption ? N’êtes-vous pas celle qui nous rappelez la promesse évangélique du jour sans déclin et de l’éternité bienheureuse ? N’êtes-vous pas aussi « L’Étoile de la mer » qui fait rayonner l’espoir au sein des plus noires tempêtes ?

O Mère très aimable, comme vous nous rendez léger le fardeau du devoir, et doux le joug de Jésus-Christ ! Aussi, votre souvenir me met de la joie au cœur et l’évocation de votre nom ramène de la paix dans mon âme inquiète. Laissez-moi vous redire toujours : O Mère si digne d’être aimée, je vous aime ! Par vous et avec vous, j’aime votre divin Fils ! O sainte Mère d’espérance, exaucez-moi !

Prières quotidiennes

Troisième Parole de Jésus sur la Croix

Troisième Parole de Jésus sur la Croix

« Femme, voici ton fils. Fils, voici ta mère » (Jean 19,26–27).

Parole adressées à sa mère et son disciple Jean. Au-delà du devoir filial ainsi accompli, la tradition a perçu ces mots comme la maternité spirituelle de Marie vis-à-vis des croyants représentés par le « disciple qu’il aimait ».

Notre Mère à Tous

« Puis il dit au disciple : voici ta mère » (Jean 19, 27)

Marie au pied de la croix de Jésus
Marie au pied de la croix de Jésus

Si nous sommes tous unis dans le Christ, alors nous sommes tous enfants de Marie. Mais plus encore, nous lui sommes explicitement confiés par Celui qu’elle a physiquement enfanté. Tous ceux qui souffrent dans le Christ ont, debout, digne et pleine de compassion au pied de leur croix, cette Mère Médiatrice.

Dieu confie ainsi l’humanité à celle qui, toute humaine, est néanmoins la plus proche, la plus intimement liée au Christ Dieu fait homme. Marie est aussi celle qui à Cana, a par ses mots fait que Jésus débute sa vie publique en accomplissant son premier miracle. Elle est donc l’intercession la plus directe, la plus efficace et la plus aimante que nous puissions solliciter.

Femme, voici ton fils. (…) Voici ta mère. » (Jn 19,26.27)

« Jésus voyant sa mère et, se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : “Femme, voici ton Fils.” Puis il dit au disciple : “Voici ta mère.” Dès cette heure-là, le disciple l’accueillit chez lui. »

Le vendredi saint a vu se désintégrer la communauté de Jésus. Judas l’a trahi, Pierre l’a renié et la plupart des disciples se sont enfuis. Tout le travail de Jésus pour créer une petite communauté semble réduit à rien. C’est alors, au moment le plus sombre, que nous voyons cette communauté renaître au pied de la Croix. Sa mère reçoit un fils, son ami le plus proche, et le disciple aimé reçoit une mère.

Ce n’est pas n’importe quelle communauté. C’est notre communauté. C’est l’Église qui naît. Jésus n’appelle pas Marie « mère », il dit « Femme ». Car elle est la nouvelle Ève. L’ancienne Ève était la « mère de tous les vivants ». Cette nouvelle Ève est la mère de tous ceux qui vivent par la foi. Voici donc notre famille : nous voyons ici notre mère et notre frère.

Être chrétien, c’est reconnaître qu’au pied de la Croix est née une famille dont personne ne peut être exclu. Nous sommes frères et sœurs. Dans le Christ, nous sommes vraiment de la même famille ; nous avons le même sang – le sang de la Croix.

PRIÈRE

Du Bienheureux Mgr Pierre Claverie (1938-1996), Évêque d’Oran, assassiné le 1er août 1996 :
« Comme Marie, comme St Jean, nous sommes là, au pied de la Croix où Jésus meurt, abandonné des siens, raillé par la foule. Est-ce que ce n’est pas essentiel pour un chrétien d’être là, dans les lieux de souffrances, dans les lieux de déréliction, d’abandon ?

Où serait l’Église de Jésus-Christ, elle-même Corps du Christ, si elle n’était pas là d’abord ? Je crois qu’elle meurt de n’être pas assez proche de la Croix de Jésus. Si paradoxal que cela puisse vous paraître, et St Paul le montre bien, la force, la vitalité, l’espérance, la fécondité chrétienne, la fécondité de l’Église viennent de là. Pas d’ailleurs ni autrement. Tout, tout le reste n’est que poudre aux yeux, illusion mondaine. »

Femme, voici ton Fils ; Et toi, voici ta Mère ! Mère de Jésus, pleurant, soupirant, éplorée, debout près de la croix, tu ressentais sept fois plus fort les tourments de sa Passion. Tout juste capable de contenir ta tristesse, et inébranlable et calme cependant, tu prends pour fils le disciple fidèle et, avec lui, nous aussi pour tes enfants.

Mère de Jésus, refuge de tous les pécheurs, entends les supplications de tes enfants. O toi, refuge de tous les pécheurs, assiste-nous dans notre dernier combat, Mère pleine de tendresse, ô secours-nous tous !
Lorsque nous luttons avec la mort et que, de nos cœurs oppressés, montent vers toi nos soupirs, ne nous laisse pas succomber !

Aide-nous alors à vaincre l’ennemi. Et assiste-nous dans le dernier combat ! Lorsque nous luttons avec la mort, ô révèle-toi comme Mère et recommande-nous à ton Fils, ô Mère !

Seigneur, par ta mort tu as donné la vie aux hommes et tu les as confiés à Marie ta Mère pour faire de nous tes enfants. Nous te confions notre Pape et tout le peuple de notre Église en ces jours saints ; que chacun puisse se reconnaître fils bien aimé et appelé à la vie.

LES TROIS HEURES avant la mort de Jésus