Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS VINGTIÈME JOUR

Quatrième épine du Cœur de Jésus : L’ÂME QUI COMMUNIE RAREMENT.

 

LA Communion ! c’est le but principal que s’est proposé le Cœur de Jésus en instituant la divine Eucharistie, Il l’a dit : « Prenez et mangez, car j’ai un immense désir de célébrer celle Pâque avec vous, Venez à mon festin, ô mes amis ! mangez ce pain que je vous ai préparé, c’est mon corps ; enivrez-vous de ce vin délicieux, c’est mon sang. En vérité, celui qui refusera de s’asseoir a ma Table n’aura pas la vie ».

 

pain et vin pour l'eucharistie
pain et vin pour l’eucharistie

Comment les hommes répondent-ils à cet appel ? Ils n’ont que froideur et indifférence pour Jésus-Hostie. Nouveaux  prodigues, ils fuient la maison du père de famille, désertent la Table sainte et s’excommunient eux-mêmes.

Je le sais bien, il reste encore de fidèles adorateurs du Cœur de Jésus, des amis dévoués qui cherchent, comme Véronique, à essuyer son visage adorable et le reçoivent fréquemment par la sainte Communion. Mais, mon Dieu ! que ce nombre est petit, si on le compare à la multitude des impies, des indifférents, des ingrats, dont la place reste toujours vide au banquet eucharistique !

En quel état sont ces âmes qui, depuis de longues années peut-être, n’ont pas goûté leur Dieu, n’ont pas étanché leur soif au calice du salut ? Elles meurent de faim et de soif. Combien cette désertion, cet abandon, cette mort spirituelle, doivent être sensibles à la tendresse de Jésus ! Quelle nouvelle et cruelle blessure pour son Cœur si aimant et si aimable !

Écoute comme il s’en plaint par son prophète : « J’ai élevé des enfants chéris, je les ai admis à ma table, je les ai nourris de ma propre chair,et après cette première Communion ils m’ont presque tous abandonné ».

Sois touché de la plainte du Cœur de ton Maître. Aie pitié de lui. Tandis que la foule s’éloigne de son Tabernacle, viens prier, pleurer à ses pieds. Que l’exemple de ceux qui l’abandonne ne fasse que redoubler ton  zèle, ton dévouement, ton amour.

Approche-toi du banquet eucharistique aussi fréquemment que tu le pourras, et examine si tu n’as pas souvent omis la sainte communion par ta faute. Aime Jésus pour ceux qui ne l’aiment pas, visite-le dans l’Eucharistie pour ceux qui l’y délaissent, ouvre-lui surtout ton cœur pour tous ceux qui refusent de le recevoir.

En retour, puisses-tu entendre la belle parole qu’il adressait à Marguerite Marie : « Ma fille, je viens dans ce cœur que je t’ai donné, afin que par ton ardeur tu répares les injures que j’ai reçues des cœurs tièdes et lâches qui me délaissent ou me déshonorent dans le Saint Sacrement. »

PRIÈRE

O Jésus ! c’est avec un cœur brisé de douleur que je te demande mille et mille fois pardon de l’indifférence de tous ceux qui refusent de te recevoir. Pour te consoler et te faire amende honorable, à l’avenir je communierai souvent. Fais que ce soit toujours avec un cœur exempt de péché et orné de vertus. Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS DIX-NEUVIÈME JOUR

Troisième épine du Cœur de Jésus : L’ÂME SACRILÈGE.

eucharistie
eucharistie

CONSIDÉREZ que de tous les Sacrements sortis du Cœur de Jésus, il n’en est aucun où la charité
se montre davantage que dans la sainte Eucharistie, si bien nommée le sacrement de l’amour. Pourquoi faut-il que ce soit le mystère, où il reçoit le plus d’outrages de la part de ceux qu’il a aimés jusqu’à l’excès ?

Une douloureuse expérience ne nous apprend- elle pas que les sacrilèges deviennent de plus en plus nombreux, dans ces jours mauvais où la charité est si refroidie, la piété si faible et si rare ? Cette nouvelle passion du Sauveur, quoique plus secrète et moins connue, est cependant cruelle pour son divin Cœur comme  celle qu’il souffrit à Jérusalem, au Calvaire.

O Jésus ! te crucifier de nouveau, profaner ton corps adorable, unir ton Cœur sans tache à un cœur plein de corruption, fouler aux pieds ton sang précieux, renouveler la trahison de Judas et l’attentat de tes opposants, quelle  horreur ! O ignominie de mon Dieu ! ô triomphe de l’enfer !

Je me représente avec effroi le moment fatal où le Dieu eucharistique entre dans une âme souillée, dans un sépulcre plein d’ossements. Quelle humiliation pour le Cœur de Jésus ! Il me semble que la scène de la nuit où il fut flagellé, et du jour où il fut trahi par Judas, doit se renouveler alors !

Âme fidèle, âme dévouée au Sacré-Cœur, ne néglige rien pour dédommager ce Cœur adorable des outrages et des injures auxquels il a voulu s’exposer pour pouvoir se donner à toi de la manière la plus intime.

Sois sa douce consolatrice, multiplie tes visites, prie, pleure, expie pour les coupables. Mais surtout aime, car les plaies de l’amour ne se guérissent que par l’amour. Fais une communion fervente en esprit de réparation, et offre, pour suppléer à ton insuffisance, les dispositions de Marie, recevant la sainte Hostie de la main de saint Jean, d’après la Tradition.

Puissent la ferveur de tes prières, l’ardeur de ton amour, la pureté de ton cœur, l’abondance de tes larmes, consoler le Cœur de Jésus de tant de sacrilèges et de profanations ! Puisse le doux Sauveur changer de langage et tes dire : « J’ai cherché quelqu’un qui me consolât et je l’ai trouvé ! »

Aimé et consolé soit partout le Sacré-Cœur de Jésus dans la sainte Eucharistie I

PRIÈRE

O Jésus ! Que jamais je n’approche indignement mes lèvres du Calice du salut. Toujours, avant d’aller m’asseoir au banquet des Anges, je m’éprouverai et me purifierai de toutes mes souillures. Alors tu descendras, Seigneur, dans mon âme pour y régner avec joie, et y faire tes délices. Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS DIX-HUITIÈME JOUR

Deuxième épine du Cœur de Jésus : L’ÂME TIÈDE.

 

Christ couronné d'épines
Christ couronné d’épines

N’être ni froid ni chaud pour le Cœur de Jésus qui mérite tant d’amour et s’est révélé au monde pour exciter les âmes languissantes ; se traîner nonchalamment dans le service d’un si bon maître, craignant peu de l’offenser, désirant peu de lui plaire, sans reconnaissance pour ses bienfaits, sans ardeur pour sa gloire, sans zèle pour ses intérêts, c’est être tiède.

Quel désordre, surtout dans une âme qui fait profession d’honorer le Sacré- Cœur ! quelle coupable apathie ! Et que lui dit Jésus ? « Parce que tu es tiède, je vais te bannir de mon Cœur, te vomir de ma bouche. »

— L’entends-tu cette terrible menace ? Ne te donne-t-elle pas une effrayante idée du dégoût que tu inspires à Jésus et de la difficulté de ton retour dans le Cœur adorable dont tu as provoqué le soulèvement ? Oui, celui qui court au-devant des plus grands pécheurs et qui reçoit l’enfant prodigue avec tendresse, celui-là même ne peut plus te supporter ; tu surcharges les entrailles de sa miséricorde, tu fais bondir son Cœur divin, comme fait en l’homme une eau tiède et insipide.

Bientôt, si tu ne changes, tu ressembleras à ces restes dégoûtants que que la bouche rejette, et dont la seule vue, la pensée seule, est un objet d’horreur. Qu’a-t-elle donc fait, ô Jésus ! cette pauvre âme, pour exciter à ce point ton indignation ? S’est-elle rendue coupable de scandale, de sacrilège !

— Non, mais elle est sans ardeur pour mon service, sans amour généreux pour mon Cœur qui l’a tant aimée, elle est tiède. Oh ! j’aimerais mieux un grand pécheur, capable d’une résolution généreuse, que cette âme plongée, dans la léthargie de la tiédeur. Je ne puis plus la souffrir ; elle soulève mon Cœur, elle le dégoûte, je vais la vomir.

O malheur ! ô destinée mille fois plus triste, en un sens, que celle du pécheur ! Si malheureusement vous étiez atteints de cette maladie si souvent mortelle et cependant si commune, je vais vous indiquer deux remèdes infaillibles.

— Le premier, c’est la prière au Cœur de Jésus. Il l’a promis ; il guérira, il sauvera tous ceux qui l’invoqueront avec confiance, même les âmes tièdes : il laissera tomber sur vous une étincelle d’amour, et vous reviendrez à la ferveur, à la vie. Dites- lui donc souvent : O Jésus, celui que tu aimes est malade, guéris-le, et il vous rendra la force des années de votre première ferveur. Ayez confiance, jetez-vous dans ce Cœur divin.

— Le second remède, c’est de ne laisser passer aucun jour de ce beau Mois sans offrir à Jésus un  sacrifice, un effort sur vous-même ; il  vous en récompensera aussitôt par la paix et la joie de son amour. Oui, faites cela, et je vous assure que non seulement vous serez guéris, mais vous vivrez pour ne plus mourir.

PRIÈRE

Cœur de Jésus, je voudrais t’aimer et te servir toujours avec ardeur et générosité ; mais ma ferveur et ma piété se ralentissent rapidement, et alors je me trouve sans amour, sans vie. Que de jours passés dans la tiédeur et la routine ! Cœur généreux, sois ma force et mon soutien, et fais qu’à l’avenir, avec ta grâce, toujours je travaille à mon salut avec énergie, courage et persévérance ! Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse