Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Comment honorer le Sacré Coeur de Jésus

Le mois de juin est dédié au Sacré-Cœur, que l’on fête le vendredi 7 cette année. Sur le verso de notre Médaille , nous avons le Cœur de Jésus tout proche de celui de sa Sainte Mère. Durant ce mois, comme nous y incite cette fresque de la chapelle de la Visitation de Paray-le-Monial représentant Jésus et Sœur Marguerite Marie, c’est l’occasion de nous rappeler que le Seigneur nous procure au moins quatre moyens d’honorer son Cœur miséricordieux ouvert à son amour et à sa parole.

Le premier moyen est de communier à lui souvent et si possible tous les jours ou au moins chaque dimanche avec foi, dévotion et amour sincère. En effet, la plus grande preuve de gratitude et d’amour que nous puissions donner à Celui qui se donne à nous, c’est de le recevoir, car Jésus est un foyer de tendresse et de dilection.

Le deuxième moyen d’honorer le Cœur de Jésus, ce sont les visites fréquentes au Saint Sacrement. Après la sainte Messe et la sainte Communion, rien ne plaît plus à Jésus que notre visite au Saint Sacrement. Aller contempler et adorer le corps, le sang, l’âme et la divinité du Dieu Sauveur dans le Sacrement de son amour est la plus belle preuve d’amour qu’on puisse lui témoigner. Jésus est là avec son amour et son dévouement dans l’attente d’être aimé, adoré, remercié et pris par les chrétiens pour  les appeler à modifier leur vie en l’orientant davantage vers la prière, la méditation évangélique et la charité fraternelle.

Le troisième moyen est de sanctifier le premier vendredi du mois, fête de son Sacré-Cœur. Jésus dira à Sainte Marguerite-Marie: «Tu communieras tous les premiers vendredis du mois pour honorer mon cœur outragé.» Marguerite-Marie demeura fidèle à cette recommandation du Seigneur et elle en reçut les grâces les plus abondantes. Ce jour-là, le Seigneur dilate son cœur et l’ouvre plus grand encore pour répandre sur les hommes des flots de bénédictions et de grâces.

Le quatrième moyen est de vénérer ses images. Et l’image de son cœur de chair couronné d’épines et surmonté d’une croix fut pour lui le moyen de montrer aux hommes de tous les temps combien il les a aimés sur terre au point de mourir pour leur salut et combien il continue de les aimer dans l’espérance de leur conversion et de leur reconnaissance de son amour infini pour le genre humain.

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Mienne est la Mère de Dieu

Fra Filippo Lippi - Marie avec l'enfant
Fra Filippo Lippi – Marie avec l’enfant

Marie,

Seriez-vous absente ? oubliée ?

Mais comment « la mère de mon Seigneur » (comme disait votre vieille cousine Élisabeth) pourrait-elle être absente de ma vie ?

Mais d’abord, laissez-moi régler un petit, tout petit point de protocole.

Je n’ai pas de difficulté à dire « tu » à Dieu :

il est tellement au-dessus de tout pronom personnel,

le silence seul l’exprime.

Mais à vous, Marie, je ne me décide pas à vous dire « tu ».

Pourquoi ? Je ne sais.

Mais un « vous » si plein de toutes les tendresses humaines,

si riche de toutes mes admirations.

J’aime vous regarder dans votre humanité quotidienne,

jeune fille et femme, inconnue de tous, mère attentive, épouse soigneuse,

vraie fille d’Israël qui

« assise dans sa maison aussi bien que marchant sur la route, couchée aussi bien que debout »

redit la prière la plus chère à la piété de votre race :

« Dieu notre Dieu est le seul : Tu aimeras ton Dieu de tout toute ton âme et de tout ton pouvoir. » (Dt 6, 5)

Femme semblable à toutes les femmes, Dieu vous donne d’être là toujours disponible quand le cœur demande « Où es-tu ? »

Mais j’aime aussi vous voir

telle que les peintres et les sculpteurs de tous les siècles vous représentent,

Marie couronnée au tympan des cathédrales, la femme aux douze étoiles,

la Vierge des icônes au manteau de pourpre royale

et du retable de l’Agneau Mystique, si jeune.

Avec votre poète Claudel, j’aime vous dire :

« Souveraine des Anges, Reine des Docteurs…

ne quittez pas ce vêtement de gloire

ces franges d’or qui ne sont autres

que les rayons de votre gloire qui vient de l’intérieur. »

Mais avec Thérèse de l’Enfant Jésus s’exprimant sans mots superflus je m’émerveille :

« Elle est plus mère que reine. »

Oui, tout le reste est fioritures

devant les trois mots : « Mère de Dieu ».

Ils sont le fil qui de siècle en siècle

relie en un seul tissu toute la Tradition de l’Église.

« Mère de mon Seigneur », disait Élisabeth.

« L’enfant avec Marie sa mère », écrit saint Matthieu.

«Né d’une femme », ajoute saint Paul.

« Marie Theotokos », c’est-à-dire « Mère de Dieu », crieront les habitants d’Éphèse, en l’an 431, quand le Concile eut affirmé le dogme.

«Né de la Vierge Marie », chante le Credo. Car Jésus n’est véritablement homme que si vous êtes véritablement sa mère.

Le réalisme du Verbe de Dieu fait chair va jusque là.

« Jésus ayant aimé les siens jusqu’à l’extrême », dit saint Jean pour signifier la Passion, mais ce « jusqu’à l’extrême» était vrai dès le jour où Dieu a pris corps en vous, dès votre oui à l’ange.

« Mère de Dieu », ces trois mots,

je n’aurai jamais trop d’heures de silence pour les contempler.

Comme ces plantes du désert qui attendent des jours, des années peut-être, une pluie pour germer,

il nous faut les redire jusqu’à ce que votre fils les féconde en nous.

Tous les âges s’étonnent !

« Celui que le cosmos chante et ne peut contenir,

en votre sein, il est présent »,

« Vierge mère, fille de votre fils,

humble et haute plus qu’aucune créature. »

Que dirai-je de plus ?

Ceci, qui pour moi est souverainement essentiel :

« Femme, voilà ton fils,

Fils, voilà ta mère »,

ces ultimes paroles que me dit Jésus en croix aujourd’hui à moi sont dites.

Déjà réalisées à l’instant de l’Annonciation, Marie, avez-vous pressenti, alors, que «le Fils du Très-Haut », « le Fils de Dieu »,

celui dont « le règne n’aura pas de fin» était à ce point lié à l’humanité,

Vous, nourrie des Écritures ?

Et c’est pourquoi avec de nouveau la Tradition entière,

ajoutant ma voix à la multitude qui accomplit votre prophétie :

« Oui, désormais tous les âges me diront bienheureuse »

(et nul ne vous connaissait alors),

je redis sans me lasser la prière des pécheurs et des saints :

« Sainte Marie, Mère de Dieu,

priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. »

Marie, je vous ai priée avant même de croire à votre Fils « au cas où… »

et vous m’avez écouté.

Vous m’avez été secourable,

si souvent vous m’avez relevé.

Vous qui avez façonné le Christ,

refaites en moi son image,

sainte Marie, Mère de Dieu…

D’après Jean Madiran

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Le coeur de Marie transpercé

Coeur de Marie transpercé
Coeur de Marie transpercé

En conclusion de l’Exhortation Apostolique intitulée « L’Église au Moyen-Orient », le pape Benoît XVI s’est ainsi exprimé sur la Vierge Marie : 

Le coeur de Marie, Théotókos et Mère de l’Église, a été transpercé (cf. Lc 2, 34-35) à cause de la ‘contradiction’ que son Divin Fils a apportée, c’est à dire à cause des oppositions et de l’hostilité à la mission de lumière que le Christ a affrontées et que l’Église, son Corps mystique, continue de vivre.

Marie, que l’Église entière, aussi bien en Orient qu’en Occident, vénère avec tendresse, nous assistera maternellement. Marie, la toute Sainte, qui a cheminé parmi nous, saura une nouvelle fois présenter nos nécessités à son Divin Fils. Elle nous offre son Fils. Écoutons-la qui nous ouvre à l’espérance : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le ! » (Jn 2, 5).

Donné à Beyrouth, au Liban, le 14 septembre 2012, fête de la Croix Glorieuse, en la huitième année de mon Pontificat.

Benoît XVI