Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS DIX-NEUVIÈME JOUR

Troisième épine du Cœur de Jésus : L’ÂME SACRILÈGE.

eucharistie
eucharistie

CONSIDÉREZ que de tous les Sacrements sortis du Cœur de Jésus, il n’en est aucun où la charité
se montre davantage que dans la sainte Eucharistie, si bien nommée le sacrement de l’amour. Pourquoi faut-il que ce soit le mystère, où il reçoit le plus d’outrages de la part de ceux qu’il a aimés jusqu’à l’excès ?

Une douloureuse expérience ne nous apprend- elle pas que les sacrilèges deviennent de plus en plus nombreux, dans ces jours mauvais où la charité est si refroidie, la piété si faible et si rare ? Cette nouvelle passion du Sauveur, quoique plus secrète et moins connue, est cependant cruelle pour son divin Cœur comme  celle qu’il souffrit à Jérusalem, au Calvaire.

O Jésus ! te crucifier de nouveau, profaner ton corps adorable, unir ton Cœur sans tache à un cœur plein de corruption, fouler aux pieds ton sang précieux, renouveler la trahison de Judas et l’attentat de tes opposants, quelle  horreur ! O ignominie de mon Dieu ! ô triomphe de l’enfer !

Je me représente avec effroi le moment fatal où le Dieu eucharistique entre dans une âme souillée, dans un sépulcre plein d’ossements. Quelle humiliation pour le Cœur de Jésus ! Il me semble que la scène de la nuit où il fut flagellé, et du jour où il fut trahi par Judas, doit se renouveler alors !

Âme fidèle, âme dévouée au Sacré-Cœur, ne néglige rien pour dédommager ce Cœur adorable des outrages et des injures auxquels il a voulu s’exposer pour pouvoir se donner à toi de la manière la plus intime.

Sois sa douce consolatrice, multiplie tes visites, prie, pleure, expie pour les coupables. Mais surtout aime, car les plaies de l’amour ne se guérissent que par l’amour. Fais une communion fervente en esprit de réparation, et offre, pour suppléer à ton insuffisance, les dispositions de Marie, recevant la sainte Hostie de la main de saint Jean, d’après la Tradition.

Puissent la ferveur de tes prières, l’ardeur de ton amour, la pureté de ton cœur, l’abondance de tes larmes, consoler le Cœur de Jésus de tant de sacrilèges et de profanations ! Puisse le doux Sauveur changer de langage et tes dire : « J’ai cherché quelqu’un qui me consolât et je l’ai trouvé ! »

Aimé et consolé soit partout le Sacré-Cœur de Jésus dans la sainte Eucharistie I

PRIÈRE

O Jésus ! Que jamais je n’approche indignement mes lèvres du Calice du salut. Toujours, avant d’aller m’asseoir au banquet des Anges, je m’éprouverai et me purifierai de toutes mes souillures. Alors tu descendras, Seigneur, dans mon âme pour y régner avec joie, et y faire tes délices. Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS DIX-HUITIÈME JOUR

Deuxième épine du Cœur de Jésus : L’ÂME TIÈDE.

 

Christ couronné d'épines
Christ couronné d’épines

N’être ni froid ni chaud pour le Cœur de Jésus qui mérite tant d’amour et s’est révélé au monde pour exciter les âmes languissantes ; se traîner nonchalamment dans le service d’un si bon maître, craignant peu de l’offenser, désirant peu de lui plaire, sans reconnaissance pour ses bienfaits, sans ardeur pour sa gloire, sans zèle pour ses intérêts, c’est être tiède.

Quel désordre, surtout dans une âme qui fait profession d’honorer le Sacré- Cœur ! quelle coupable apathie ! Et que lui dit Jésus ? « Parce que tu es tiède, je vais te bannir de mon Cœur, te vomir de ma bouche. »

— L’entends-tu cette terrible menace ? Ne te donne-t-elle pas une effrayante idée du dégoût que tu inspires à Jésus et de la difficulté de ton retour dans le Cœur adorable dont tu as provoqué le soulèvement ? Oui, celui qui court au-devant des plus grands pécheurs et qui reçoit l’enfant prodigue avec tendresse, celui-là même ne peut plus te supporter ; tu surcharges les entrailles de sa miséricorde, tu fais bondir son Cœur divin, comme fait en l’homme une eau tiède et insipide.

Bientôt, si tu ne changes, tu ressembleras à ces restes dégoûtants que que la bouche rejette, et dont la seule vue, la pensée seule, est un objet d’horreur. Qu’a-t-elle donc fait, ô Jésus ! cette pauvre âme, pour exciter à ce point ton indignation ? S’est-elle rendue coupable de scandale, de sacrilège !

— Non, mais elle est sans ardeur pour mon service, sans amour généreux pour mon Cœur qui l’a tant aimée, elle est tiède. Oh ! j’aimerais mieux un grand pécheur, capable d’une résolution généreuse, que cette âme plongée, dans la léthargie de la tiédeur. Je ne puis plus la souffrir ; elle soulève mon Cœur, elle le dégoûte, je vais la vomir.

O malheur ! ô destinée mille fois plus triste, en un sens, que celle du pécheur ! Si malheureusement vous étiez atteints de cette maladie si souvent mortelle et cependant si commune, je vais vous indiquer deux remèdes infaillibles.

— Le premier, c’est la prière au Cœur de Jésus. Il l’a promis ; il guérira, il sauvera tous ceux qui l’invoqueront avec confiance, même les âmes tièdes : il laissera tomber sur vous une étincelle d’amour, et vous reviendrez à la ferveur, à la vie. Dites- lui donc souvent : O Jésus, celui que tu aimes est malade, guéris-le, et il vous rendra la force des années de votre première ferveur. Ayez confiance, jetez-vous dans ce Cœur divin.

— Le second remède, c’est de ne laisser passer aucun jour de ce beau Mois sans offrir à Jésus un  sacrifice, un effort sur vous-même ; il  vous en récompensera aussitôt par la paix et la joie de son amour. Oui, faites cela, et je vous assure que non seulement vous serez guéris, mais vous vivrez pour ne plus mourir.

PRIÈRE

Cœur de Jésus, je voudrais t’aimer et te servir toujours avec ardeur et générosité ; mais ma ferveur et ma piété se ralentissent rapidement, et alors je me trouve sans amour, sans vie. Que de jours passés dans la tiédeur et la routine ! Cœur généreux, sois ma force et mon soutien, et fais qu’à l’avenir, avec ta grâce, toujours je travaille à mon salut avec énergie, courage et persévérance ! Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS DIX-SEPTIÈME JOUR

Première épine du Cœur de Jésus : L’ÂME EN ÉTAT DE PÉCHÉ MORTEL

 

l'enfer
l’enfer

CONSIDÉREZ que l’âme innocente est la demeure de Dieu, elle devient par la sainte Communion la demeure toute particulière de Jésus-Christ. « Ce n’est pas moi qui vis, s’écrie saint Paul, mais c’est Jésus qui vit en moi ». Oui, Jésus est chez lui. c’est là qu’il trouve ses délices et demande à rester toujours.

Or, commettre un péché un péché mortel, rester volontairement dans cet état, c’est admettre le démon dans notre âme, c’est l’en constituer le maître à la place de Jésus, qui sort aussitôt, chassé honteusement, et en s’écriant : « A qui m’as-tu comparé ? Qu’as-tu mis dans la balance contre moi ? »

Et pendant que le mal enchaîne cette pauvre âme et en fait son esclave, Jésus se tient à la porte, frappe amoureusement et exhale ces plaintes : « Qu’ai-je dû faire pour toi que je n’aie pas fait ? Tu étais une belle vigne que j’avais plantée de mes mains, et tu n’as eu pour moi qu’amertume. J’ai répandu pour toi mon sang jusqu’à la dernière goutte, et quel profit en as-tu retiré ? Je t’ai nourri de ma propre chair, et tu m’a méprisé, persécuté, trahi. O vous tous qui passez dans le chemin de la vie, considérez donc et voyez s’il est
une douleur comparable à celle que ressent mon Cœur d’une semblable ingratitude ! Âme coupable, si tu savais le don de Dieu ! si tu savais qui je suis et ce que je donne à ceux qui m’ouvrent leur cœur ! »

— Non, répond cette âme pécheresse, non, je ne veux pas que tu règnes sur moi.

— O ciel ! quel sujet d’angoisse pour la tendresse de Jésus ! « N’y aura-t-il personne, s’écrie-t-il, qui veuille compatir et prendre part à ma douleur, dans l’état où les pécheurs me mettent, surtout à présent ? »

A ces cris de détresse, répondons, par des cris d’amour et de réparation. Venons en aide à Notre-Seigneur ; par nos prières, par nos aumônes et nos communions, convertissons les pécheurs. Sainte Thérèse ne cessait de prier pour eux ; elle demandait toujours des âmes à Jésus-Christ, et nous lisons dans sa vie qu’un jour, où elle priait avec plus d’ardeur, elle jeta un cri si puissant, un soupir si brûlant du fond de son cœur, que Jésus en fut touché et lui révéla que par sa prière elle venait de sauver six mille âmes, qui lui devraient leur salut et qu’elle verrait un jour dans les cieux !

Demandons aussi des âmes au Cœur-Sacré de Jésus ! Si nous pouvons seulement en gagner une, une seule, la nôtre sera aussi sauvée et nous consolerons le Cœur de Jésus. Quel bonheur ! quelle récompense ! Des âmes, ô mon Dieu ! donne-moi des âmes, et garde tout le reste : Père saint, regarde la face de Jésus, Et des pauvres pécheurs, fais autant d’élus !

PRIÈRE

Pardon, Seigneur Jésus, pour tant de chrétiens qui méconnaissent ton amour, refusent de te servir et méprisent tes commandements et ceux de ton Église. Pardon, pour tant de pécheurs qui restent volontairement dans leur triste état. Oublie leur insensibilité, leur ingratitude ; ouvre ton Cœur adorable et laisse s’en échapper des flots de grâces, do miséricorde et de pardon. Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse