Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Les sanctuaires marials, des oasis de consolation

Les sanctuaires marials, des oasis de consolation

Durant sa catéchèse lors de l’audience générale du mercredi 23 juin, le Pape François  a parlé de la figure de saint Juan Diego, à qui la Vierge est apparu à Guadalupe, pour rappeler l’importance de la persévérance dans l’annonce, à l’écoute de la Mère de Dieu. Les sanctuaires marials sont des lieux où la foi s’exprime dans un langage maternel.

 

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 23 août 2023

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Résumé de la catéchèse

Chers frères et sœurs,

nous poursuivons notre découverte de la passion pour l’annonce de l’Évangile en portant notre regard sur la Guadeloupe où la Vierge est apparue, habillée de vêtements des autochtones. À travers Marie, Dieu continue à s’incarner dans la vie des peuples. Elle annonce Dieu dans la langue maternelle de ces personnes.

Dans ses diverses apparitions, la Vierge a toujours choisi des personnes simples et parle à chacun dans un langage qui lui est compréhensible. Saint Juan Diego, messager de la Vierge de Guadeloupe, était une personne humble sur qui s’est posé le regard de Dieu. Il vit sur une colline la Mère de Dieu. Elle l’appela et l’envoya auprès de l’évêque pour demander la construction d’un temple sur le lieu de l’apparition.

Après plusieurs tentatives auprès de l’évêque, qui restait incrédule, saint Juan Diego se découragea. Mais consolé par la Vierge, il retourna auprès de l’évêque et celui-ci exigea un signe. Comme preuve, la Vierge demanda à saint Juan Diego d’apporter des fleurs à l’évêque.

L’image de la Vierge apparut sur le tissu du manteau dans lequel il avait emballé les fleurs. Ainsi le sanctuaire fut construit et saint Juan Diego se consacra à son service, en accueillant et en évangélisant les pèlerins.

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Catéchèse.
La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant.
18. L’annonce dans la langue maternelle : San Juan Diego, messager de la Vierge de Guadalupe

Chers frères et sœurs, bonjour !

Dans notre chemin pour redécouvrir la passion pour l’annonce de l’Évangile, pour voir comment le zèle apostolique, cette passion pour l’annonce de l’Évangile s’est développée dans l’histoire de l’Église – dans ce chemin nous regardons aujourd’hui vers les Amériques. Ici, l’évangélisation a une source toujours vivante : Guadalupe. C’est une source vivante. Les Mexicains sont contents

Bien sûr, l’Évangile vous était déjà parvenu avant ces apparitions, mais malheureusement il avait aussi été accompagné d’intérêts mondains. Au lieu de la voie de l’inculturation, on a choisi trop souvent la voie hâtive de la transplantation et de l’imposition de modèles préétablis, européens par exemple, au mépris des populations indigènes.

La Vierge de Guadalupe, quant à elle, apparaît vêtue des vêtements des indigènes, parle leur langue, accueille et aime la culture du lieu : Marie est la Mère et sous son manteau chaque enfant trouve une place. En elle, Dieu s’est fait chair et, à travers Marie, continue de s’incarner dans la vie des peuples. En effet, Notre-Dame annonce Dieu dans la langue la plus appropriée, c’est-à-dire la langue maternelle.

Et à nous aussi, Notre-Dame parle dans sa langue maternelle, celle que nous comprenons bien. L’Évangile est transmis dans la langue maternelle. Et je voudrais dire merci aux nombreuses mères et grands-mères qui la transmettent à leurs enfants et petits-enfants : la foi passe avec la vie, c’est pourquoi les mères et les grand-mères sont les premiers hérauts. Applaudissements aux mères et grands-mères !

Et l’Évangile se communique, comme Marie le montre, dans la simplicité : Notre-Dame choisit toujours les simples, sur la colline de Tepeyac au Mexique comme à Lourdes et à Fatima : en leur parlant, elle parle à chacun, avec un langage qui convient à tous, avec un langage compréhensible, comme celui de Jésus.

Arrêtons-nous ensuite sur le témoignage de San Juan Diego, qui est le messager, c’est le garçon, c’est l’indigène qui a reçu la révélation de Marie : le messager de Notre-Dame de Guadalupe. C’était un homme humble, un Indien du peuple : le regard de Dieu se pose sur lui, qui aime faire des merveilles à travers les petits. Juan Diego était déjà devenu adulte et marié.

En décembre 1531, il avait environ 55 ans. Alors qu’il est en chemin, il voit sur une colline la Mère de Dieu, qui l’appelle tendrement, et comment la Madone l’appelle-t-elle ? « mon petit fils bien-aimé Juanito » (Nican Mopohua, 23 ans). Puis il l’envoie à l’évêque pour lui demander de construire un temple là où il était apparu.

Juan Diego, simple et disponible, y va avec la générosité de son cœur pur, mais il lui faudra attendre longtemps. Finalement, il parle à l’évêque, mais on ne le croit pas. Parfois, nous les évêques… Il rencontre à nouveau Notre-Dame, qui le console et lui demande de réessayer.

L’Indien revient chez l’évêque et le rencontre avec beaucoup de difficulté, mais celui-ci, après l’avoir écouté, le congédie et envoie des hommes pour le suivre. Voilà l’effort, la preuve de l’annonce : malgré le zèle, l’inattendu arrive, parfois de l’Église elle-même.

En effet, pour le proclamer, il ne suffit pas de témoigner du bien, il faut savoir supporter le mal. N’oublions pas ceci : il est très important pour annoncer l’Évangile, il ne suffit pas de témoigner du bien, mais il faut pouvoir supporter le mal. Un chrétien fait le bien, mais il supporte le mal. Les deux vont de pair, c’est la vie.

Aujourd’hui encore, en bien des lieux, pour inculturer l’Évangile et évangéliser les cultures, il faut de la persévérance et de la patience, il faut ne pas craindre les conflits, ne pas se décourager. Je pense à un pays où les chrétiens sont persécutés parce qu’ils sont chrétiens et ne peuvent pas pratiquer correctement et en paix leur religion.

Juan Diego, découragé parce que l’évêque le retardait, demande à Notre-Dame de le dispenser et de nommer quelqu’un de plus estimé et plus capable que lui, mais il est invité à persévérer. Il y a toujours le risque d’une certaine cession dans l’annonce : quelque chose ne va pas et on recule, on se décourage et on se réfugie peut-être dans ses propres certitudes, dans de petits groupes et dans certaines dévotions intimes.

La Vierge, au contraire, tout en nous réconfortant, nous soutient et nous fait ainsi grandir, comme une bonne mère qui, tout en suivant les traces de son fils, le lance dans les défis du monde.

Juan Diego, ainsi encouragé, revient vers l’évêque qui lui demande un signe. Notre-Dame le lui promet, et le réconforte par ces paroles : « Ne dérange pas ton visage, ton cœur : […] Ne suis-je pas là, qui suis ta mère ? (ibid., 118-119) C’est beau, Notre-Dame bien des fois, lorsque nous sommes dans la désolation, dans la tristesse, dans la difficulté, elle nous le dit aussi, dans le cœur : « Ne suis-je pas là, qui suis ta mère ?  »

Toujours proche pour nous consoler et nous donner la force de continuer. Puis elle lui demande d’aller au sommet sec de la colline pour cueillir des fleurs. C’est l’hiver mais, malgré cela, Juan Diego en trouve de belles, les met dans son manteau et les offre à la Mère de Dieu, qui l’invite à les apporter à l’évêque comme preuve.

Il s’en va, attend patiemment son tour et enfin, en présence de l’évêque, ouvre sa tilma – ce que les indigènes utilisaient pour se couvrir – il ouvre sa tilma en montrant les fleurs et voici : sur le tissu du manteau apparaît l’image de la Madone, l’extraordinaire et vivante que l’on connaît, dans les yeux de laquelle les protagonistes de cette époque sont encore imprimés.

Voici la surprise de Dieu : quand il y a disponibilité, quand il y a obéissance, Il peut faire quelque chose d’inattendu, à des moments et de manière que nous ne pouvons pas prévoir. C’est ainsi qu’a été construit le sanctuaire demandé par la Vierge et qu’on peut aujourd’hui visiter.

Juan Diego abandonne tout et, avec la permission de l’évêque, consacre sa vie au sanctuaire. Elle accueille les pèlerins et les évangélise. C’est ce qui se passe dans les sanctuaires mariaux, lieux de pèlerinage et lieux d’annonce, où chacun se sent chez soi – parce que c’est la maison de la mère, c’est la maison de la mère – et ressent le mal du pays, c’est-à-dire la nostalgie du lieu où est la Mère, Paradis.

Là, la foi est accueillie de manière simple, la foi est accueillie de manière authentique, de manière populaire, et Notre-Dame, comme elle le disait à Juan Diego, entend nos larmes et guérit nos souffrances (cf. ibid., 32). Nous apprenons ceci : quand il y a des difficultés dans la vie, nous allons vers la Mère ; et quand la vie est heureuse, nous allons vers Mère et partageons cela aussi.

Il faut aller vers ces oasis de consolation et de miséricorde, où la foi s’exprime dans la langue maternelle ; où les difficultés de la vie sont déposées dans les bras de la Madone et où l’on revient à la vie avec la paix du cœur, peut-être avec la paix des enfants.

Salutations

Je salue cordialement les personnes de langue française, particulièrement les pèlerins venus du Burkina Faso. Frères et sœurs, apprenons à fréquenter les sanctuaires marials où, dans un langage maternel, nous déposerons les difficultés de la vie dans les mains de la Vierge Marie. Elle nous consolera et nous aidera à retrouver la paix du cœur. Que Dieu vous bénisse !

J’adresse maintenant une pensée aux jeunes, aux malades, aux personnes âgées et aux jeunes mariés. Que l’exemple de l’apôtre Saint Barthélemy, dont nous célébrerons la fête demain, vous aide à être des témoins sincères de Jésus et à supporter avec foi la souffrance, en pensant à celles souffertes par les apôtres de l’Évangile.

Nous confions également la chère Ukraine, si durement éprouvée par la guerre, à l’intercession de Saint-Barthélemy. Frères et sœurs, prions pour nos frères et sœurs ukrainiens : ils souffrent tant. La guerre est cruelle ! Tant d’enfants disparus, tant de morts. Prions, s’il vous plaît ! N’oublions pas l’Ukraine meurtrie. Aujourd’hui est une date importante pour leur pays.

À vous tous, ma bénédiction.


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La foi n’est pas une étiquette religieuse, compassion et docilité sont nécessaires

La foi n’est pas une étiquette religieuse,
compassion et docilité sont nécessaires

Avant de prier l’Angélus ce dimanche 20 août Place Saint-Pierre, le Pape François se centrant sur un passage de l’Évangile de Matthieu, a invité à se poser des questions sur l’état de «notre foi» en Jésus, exhortant les chrétiens au courage, à l’image de la femme cananéenne, qui «surmonte tous les obstacles pour pouvoir lui parler.».

LE PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
dimanche 20 août 2023

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Chers frères et sœurs, bonjour!

Aujourd’hui, l’Évangile raconte la rencontre de Jésus avec une femme cananéenne, hors du territoire d’Israël (cf. Mt 15, 21-28). Elle lui demande de libérer sa fille tourmentée par un démon, mais le Seigneur ne l’écoute pas.

Elle insiste, et les disciples lui conseillent de l’entendre pour l’arrêter, mais Jésus lui explique que sa mission est destinée aux enfants d’Israël, et utilise cette image : « Il n’est pas bon de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens ».

Et la femme courageuse répond: «C’est vrai, Seigneur, et pourtant les chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres». Alors Jésus lui dit : « “ Femme, grande est ta foi ! Qu’il te soit fait comme tu le souhaites ». Et dès cet instant sa fille fut guérie » (vv. 26-28). C’est une belle histoire! Et cela est arrivé à Jésus.

Nous voyons que Jésus change d’attitude, et c’est la force de la foi de cette femme qui le fait changer. Arrêtons-nous donc brièvement sur ces deux aspects : le changement de Jésus et la foi de la femme.

Le changement de Jésus Il adressait sa prédication au peuple élu ; alors, le Saint-Esprit aurait poussé l’Église jusqu’aux extrémités du monde. Mais ici, une anticipation a lieu, pourrions-nous dire, par laquelle, dans l’épisode de la femme cananéenne, l’universalité de l’œuvre de Dieu est déjà manifestée”, face à son cas concret, il devient encore plus condescendant et compatissant.

Dieu est ainsi : il est amour, et celui qui aime ne reste pas rigide. Oui, reste immobile, mais pas raide. Il ne reste pas figé dans ses propres positions, mais se laisse émouvoir et émouvoir ; il sait changer ses plans. L’amour est créateur et nous, chrétiens, si nous voulons imiter le Christ, nous sommes invités à nous ouvrir au changement.

Que de bien cela fait dans nos relations, mais aussi dans la vie de foi, d’être docile, d’être vraiment à l’écoute, de s’émouvoir au nom de la compassion et du bien des autres, comme Jésus l’a fait avec la cananéenne. La docilité au changement. Des cœurs dociles pour le changement.

Voyons donc la foi de la femme, que le Seigneur loue en disant qu’elle est «grande» (v. 28). Seule son insistance paraît grande aux disciples, mais Jésus voit la foi. Si nous y réfléchissons, cette femme étrangère connaissait probablement peu, voire pas du tout, les lois et les préceptes religieux d’Israël. En quoi consiste donc sa foi ?

Elle n’est pas riche en concepts, mais en faits : la cananéenne s’approche, se prosterne, insiste, entretient un dialogue étroit avec Jésus, surmonte tous les obstacles pour lui parler. Voici le caractère concret de la foi, qui n’est pas une étiquette religieuse, mais une relation personnelle avec le Seigneur. Combien de fois succombons-nous à la tentation de confondre la foi avec une étiquette !

La foi de la femme n’est pas faite d’étiquette théologique, mais d’insistance : frapper à la porte, frapper, frapper ; elle n’est pas faite de paroles, mais de prière. Et Dieu ne résiste pas quand on le prie. C’est pourquoi il a dit : « Demandez et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira » (Mt 7, 7).

Frères et sœurs, à la lumière de tout cela, nous pouvons nous poser quelques questions. A commencer par le changement de Jésus, par exemple : suis-je capable de changer d’avis ? Puis-je être compréhensif, et puis-je être compatissant, ou est-ce que je reste ferme dans mes positions ? Y a-t-il une raideur dans mon cœur? Ce qui n’est pas de la fermeté : la raideur c’est mal, la fermeté c’est bien.

Et à partir de la foi de la femme : comment est ma foi ? S’arrête-t-il aux concepts et aux mots, ou est-il vraiment vécu, avec la prière et les actions ? Est-ce que je sais dialoguer avec le Seigneur, est-ce que je sais insister auprès de lui, ou est-ce que je me contente de réciter quelque belle formule ?

Que Notre-Dame nous rende disponibles pour le bien et concrètement dans la foi.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs,

Je suis avec inquiétude ce qui se passe au Niger. Je me joins à l’appel des évêques en faveur de la paix dans le pays et de la stabilité de la région du Sahel. J’accompagne de ma prière les efforts de la communauté internationale pour trouver au plus vite une solution pacifique pour le bien de tous.

Prions pour le cher peuple nigérien. Et invoquons aussi la paix pour toutes les populations meurtries par la guerre et la violence, en particulier pour l’Ukraine qui souffre depuis si longtemps.

Je vous salue tous, fidèles de Rome et pèlerins de différents pays. Je vous salue tous et je vous souhaite un bon dimanche. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir.


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Assomption : à l’image de la Vierge Marie, servir et louer

Assomption : à l’image de la Vierge Marie, servir et louer

Le Pape François prié l’Angélus en ce jour de fête mariale, invitant les fidèles réunis place Saint-Pierre à se mettre à l’écoute de la Vierge, qui comme son Fils est montée vers Dieu en le glorifiant et en servant ses frères. «Deux vies victorieuses sur la mort et qui ressuscitent.»

 

SOLENNITÉ DE L’ASSOMPTION DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE

LE PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
mardi 15 août 2023

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Chers frères et sœurs, bonjour!

Aujourd’hui, solennité de l’Assomption de la Vierge Marie, contemplons-la alors qu’elle monte corps et âme à la gloire du Ciel. Même l’Évangile d’aujourd’hui nous la présente alors qu’elle s’élève, cette fois vers une «région montagneuse» (Lc 1, 39). Et pourquoi ? Pour aider sa cousine Élisabeth, et là elle proclame le joyeux cantique du Magnificat.

Marie monte et la Parole de Dieu nous révèle ce qui la caractérise dans son ascension : le service du prochain et la louange à Dieu. Les deux choses : Marie est la femme du service du prochain et Marie est la femme qui loue Dieu.

L’évangéliste Luc, d’ailleurs, raconte la vie du Christ lui-même comme une ascension vers Jérusalem, le lieu du don de lui-même sur la croix, et de la même manière il décrit aussi le cheminement de Marie. Bref, Jésus et Marie parcourent le même chemin : deux vies qui s’élèvent vers le haut, glorifiant Dieu et servant leurs frères et sœurs.

Jésus comme Rédempteur, qui donne sa vie pour nous, pour notre justification ; Marie comme servante qui va servir : deux vies qui vaincront la mort et ressusciteront ; deux vies dont les secrets sont le service et la louange. Arrêtons-nous sur ces deux aspects : le service et la louange.

Service. C’est quand on s’abaisse pour servir ses frères et sœurs qu’on s’élève : c’est l’amour qui élève la vie. Nous allons servir les frères et avec ce service nous montons. Mais servir n’est pas facile : la Madone, qui vient de concevoir, parcourt près de 150 kilomètres pour rejoindre la maison d’Élisabeth depuis Nazareth.

Aider nous coûte à tous. Nous en faisons toujours l’expérience dans l’effort, la patience et les soucis que suppose le fait de prendre soin des autres.

Pensons, par exemple, aux kilomètres que beaucoup parcourent chaque jour pour se rendre au travail et effectuer de nombreuses tâches au profit des autres ; pensons aux sacrifices de temps et de sommeil pour s’occuper d’un nouveau-né ou d’une personne âgée ; et à l’engagement de servir ceux qui n’ont rien à payer, dans l’Église comme dans le volontariat. J’admire le bénévolat. C’est fatiguant, mais ça monte au Ciel, ça gagne le Ciel ! C’est un vrai service.

Cependant, le service risque d’être stérile sans louer Dieu : en effet, lorsque Marie entre dans la maison de sa cousine, elle loue le Seigneur. Elle ne parle pas de sa lassitude du voyage, mais un cantique de jubilation jaillit de son cœur. Car celui qui aime Dieu connaît la louange.

Et l’Évangile d’aujourd’hui nous montre « une cascade de louanges »: l’enfant bondit de joie dans le sein d’Élisabeth (cf. Lc 1, 44), qui prononce des paroles de bénédiction et « la première béatitude »: « Heureuse celle qui a cru » ( Lc 1,45); et tout culmine en Marie, qui proclame le Magnificat (cf. Lc 1, 46-55).  La louange et la joie.

La louange augmente la joie. La louange est comme une échelle : elle porte haut les cœurs. La louange élève les esprits et surmonte la tentation d’abandonner. Avez-vous vu que les gens ennuyeux, ceux qui vivent de commérages, sont incapables de faire l’éloge ? Demandez-vous : suis-je capable de faire l’éloge ? Qu’il est bon de louer Dieu chaque jour, et les autres aussi !

Qu’il est bon de vivre dans la gratitude et la bénédiction au lieu des regrets et des plaintes, de lever les yeux au lieu de garder un long visage ! Plaintes : il y a des gens qui se plaignent tous les jours. Mais voyez que Dieu est proche de vous, voyez qu’il vous a créé, voyez les choses qu’il vous a données. Louange, louange ! Et c’est la santé spirituelle.

Service et louange. Essayons de nous demander : est-ce que je vis mon travail et mes occupations quotidiennes avec un esprit de service ou avec égoïsme ? Est-ce que je me consacre à quelqu’un gratuitement, sans rechercher des bénéfices immédiats ?

Bref, est-ce que je fais du service le « tremplin » de ma vie ? Et pensant à la louange : puis-je, comme Marie, me réjouir en Dieu (cf. Lc 1, 47) ? Est-ce que je prie en bénissant le Seigneur ? Et, après l’avoir loué, est-ce que je répands sa joie parmi les gens que je rencontre ? Chacun essaie de répondre à ces questions.

Notre Mère, élevée au Ciel, aide-nous à nous élever chaque jour plus haut par le service et la louange.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs,

Je vous salue cordialement, vous tous présents, Romains et pèlerins de divers pays. En particulier, je salue les jeunes du diocèse de Vérone, avec mes meilleurs vœux pour leur expérience estivale à Rome.

Aujourd’hui, nous confions à Marie Assumée au Ciel le plaidoyer pour la paix, en Ukraine et dans toutes les régions déchirées par la guerre : elles sont nombreuses, malheureusement ! Le fracas des armes noie les tentatives de dialogue ; la loi de la force l’emporte sur la force de la loi. Mais ne nous décourageons pas, continuons d’espérer et de prier, car c’est Dieu, c’est Lui qui guide l’histoire. Écoutes nous!

Et aujourd’hui, jour de la Madone, je salue les jeunes de l’Immaculée Conception ! Bonne fête à tous ! S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir !


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