Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

être ouvert dans l’annonce de la parole de Dieu

être ouvert dans l’annonce de la parole de Dieu

Le Pape a conclu ce mercredi 13 décembre, lors de l’audience générale en salle Paul VI, son cycle de catéchèses consacré au zèle apostolique. Il s’est exprimé sur le miracle, raconté par saint Marc, et accompli par Jésus qui guérit un sourd-muet. Il appelle les chrétiens à être ouvert « dans l’annonce de la Parole » et « dans l’accueil des frères et des sœurs ».

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 13 décembre 2023

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Catéchèse
– La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant
– 30. Effatà : Eglise, ouvre-toi !

Résumé

Chers frères et sœurs,

Le sens du mutisme et de la surdité dans la Bible est principalement métaphorique et désigne la fermeture aux appels de Dieu. Ainsi, Effatà, ouvre-toi, est une invitation adressée non pas tant au sourd-muet, mais plus précisément aux disciples d’alors et à ceux de tous les temps. En s’ouvrant au souffle du Saint Esprit, l’Église est stimulée dans son désir missionnaire !

Elle demande à Dieu de faire des baptisés et de l’Église elle-même, des auditeurs et des annonciateurs de Jésus. L’élan évangélisateur, en effet, permet d’allumer l’étincelle de l’amour de Dieu dans le cœur des hommes. C’est pourquoi le zèle apostolique ne dépendra pas de l’organisation mais de l’ardeur, et se mesurera à l’amour que nous donnons.

CATÉCHÈSE

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui, nous concluons le cycle consacré au zèle apostolique, dans lequel nous nous laissons inspirer par la Parole de Dieu pour contribuer à cultiver la passion de l’annonce de l’Évangile. Et cela concerne tout chrétien.

Pensons au fait que dans le Baptême le célébrant dit en touchant les oreilles et les lèvres du baptisé : « Que le Seigneur Jésus, qui a fait entendre les sourds et parler les muets, vous accorde d’écouter rapidement sa parole et de professer votre foi.  » .

Et nous avons entendu le miracle de Jésus. L’évangéliste Marc continue en décrivant le lieu où il s’est produit : « Vers la mer de Galilée… » (Mc 7,31). Quel est le point commun entre ces territoires ? Être majoritairement habité par des païens. Il ne s’agissait pas de territoires habités par des Juifs, mais majoritairement par des païens.

Les disciples sont sortis avec Jésus, qui est capable d’ouvrir les oreilles et la bouche, c’est-à-dire le phénomène du mutisme de la surdité, qui dans la Bible est aussi métaphorique et désigne la fermeture aux appels de Dieu. Il y a la surdité physique, mais dans Bible Celui qui est sourd à la parole de Dieu est muet, celui qui ne communique pas la Parole de Dieu.

Un autre signe est également révélateur: l’Évangile rapporte la parole décisive de Jésus en araméen, effatà, qui signifie « ouvrez », ouvrez vos oreilles, ouvrez votre langue et c’est une invitation adressée moins aux sourds-muets, qui ne pouvait pas l’entendre, mais précisément aux disciples d’alors et de tous les temps.

Nous aussi, qui avons reçu la puissance de l’Esprit lors du baptême, sommes appelés à nous ouvrir. « Ouvrez-vous », dit Jésus à tout croyant et à son Église : ouvrez-vous parce que le message de l’Évangile a besoin que vous soyez témoin et annoncé ! Et cela nous fait aussi réfléchir sur l’attitude du chrétien : le chrétien doit être ouvert à la Parole de Dieu et au service des autres.

Les chrétiens fermés finissent toujours mal, parce qu’ils ne sont pas chrétiens, ce sont des idéologues, des idéologues de la fermeture. Le chrétien doit être ouvert à annoncer la Parole, à accueillir ses frères et sœurs. Et pour cette raison, cet effatà est une invitation à nous tous à nous ouvrir. Même à la fin des Évangiles, Jésus nous livre son désir missionnaire : aller plus loin, aller berger, aller prêcher l’Évangile.

Frères et sœurs, sentons-nous tous appelés, en tant que baptisés, à témoigner et à annoncer Jésus et nous demandons la grâce, comme Église, de pouvoir mettre en œuvre une conversion pastorale et missionnaire. Le Seigneur au bord de la mer de Galilée a demandé à Pierre s’il l’aimait puis lui a demandé de paître ses brebis (voir vv. 15-17).

Demandons-nous aussi, chacun de nous se pose cette question, demandons-nous : est-ce que j’aime vraiment le Seigneur, au point de vouloir l’annoncer ? Est-ce que je veux devenir son témoin ou suis-je content d’être son disciple ?

Est-ce que je prends à cœur les personnes que je rencontre, est-ce que je les amène à Jésus dans la prière ? Est-ce que je veux faire quelque chose pour que la joie de l’Évangile, qui a transformé ma vie, rende leur vie plus belle ? Réfléchissons à ceci, réfléchissons à ces questions et poursuivons notre témoignage

Je salue cordialement les pèlerins de langue française. Je vous invite tous, en tant que baptisés, à témoigner de Jésus et à l’annoncer. Demandons aussi la grâce, en tant qu’Église, de mettre en œuvre une conversion pastorale et missionnaire. Que Dieu vous bénisse tous !

APPEL

Je continue de suivre le conflit en Israël et en Palestine avec une grande inquiétude.

Je renouvelle mon appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat ; tu souffres beaucoup là-bas. J’encourage toutes les parties concernées à reprendre les négociations et demande à chacun de s’engager de toute urgence à fournir une aide humanitaire à la population de Gaza, qui est épuisée et en a vraiment besoin.

Tous les otages, qui avaient vu de l’espoir dans la trêve il y a quelques jours, doivent être libérés immédiatement. Que ces grandes souffrances pour les Israéliens et les Palestiniens prennent fin.

S’il vous plaît : non aux armes, oui à la paix !

* * *

Mon salut s’adresse enfin aux jeunes, aux personnes âgées, aux malades, aux jeunes mariés. Aujourd’hui, la liturgie commémore Sainte Lucie, vierge et martyre. Dans certaines régions d’Italie et d’Europe, il est de coutume d’échanger à cette occasion des cadeaux pour le prochain Noël. Je voudrais vous inviter tous à échanger le don de l’amitié et du témoignage chrétien – qui est un beau cadeau !

Et je le répète : n’oublions pas de demander le don de la paix pour les populations souffrant de la guerre, en particulier pour l’Ukraine tourmentée et pour Israël et la Palestine.

Ma bénédiction à tous !


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le pardon donné au paralytique et sa guérison

le pardon donné au paralytique et sa guérison

le pardon donné au paralytique et sa guérison
le pardon donné au paralytique et sa guérison

Les temps liturgiques ne sont pas les temps des hommes et, comme premier exemple, le dimanche n’est pas pour le chrétien le dernier jour de la semaine, mais le premier ! Mais quel rapport avec l’Évangile d’aujourd’hui ? (Lc 5, 17-26)

C’est le fait que ce qui compte pour Dieu n’est pas d’abord de guérir les malades, mais de sauver les âmes de leurs péchés.

Or, ce paralytique, tout abimé qu’il était dans son corps, quels graves péchés a-il pu commettre pour que le premier mouvement de Jésus soit de lui dire: « Tes péchés sont pardonnés » ? Le péché contre l’espérance ? Quoiqu’il en soit, Jésus lui pardonne donc ses péchés avant de le faire se lever.

« C’est tout aussi facile », dit-il aux scribes et aux pharisiens. Mais en parlant ainsi, en disant ce qui est le plus facile, il s’en prend à leur logique, qui est d’enfermer Dieu dans leurs rites et leurs pratiques – et ici nous pouvons nous reporter à la façon dont l’homme considère sa vie sur la terre.

Bref, avec Jésus, ce qui change, c’est que le temps de Dieu prévaut toujours sur le temps des hommes. Ceux qui l’auront désiré connaîtront un semblable relèvement. Mais c’est d’abord Dieu qui doit être servi pour que l’homme puisse accéder au vrai bonheur.

Cela nous invite au sacrement de réconciliation, à voir dans cet Évangile le germe de ce sacrement ; ainsi une grande force peut nous être donnée devant les événements qui viennent à nous. Nous ne devons rien craindre. Notre Seigneur pense à tout, il est à notre écoute. Il n’y a donc vraiment rien à redouter de l’avenir si l’on place sa confiance d’abord en Dieu !

Homélie du Pape François lors de la messe à Sainte-Marthe, ce lundi 11 décembre 2017 (page 2) 

se dépouiller du superflu, redécouvrir le silence

se dépouiller du superflu, redécouvrir le silence

En ce deuxième dimanche de l’Avent, 10 décembre, le Pape a offert aux fidèles une méditation sur les deux images de l’Évangile du jour consacré à saint Jean-Baptiste, que sont le désert et la voix. Il a exhorté chacun à s’interroger sur la place du silence dans son quotidien. Silence et sobriété sont des éléments essentiels de la vie chrétienne.

 

LE PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint-Pierre
dimanche 10 décembre 2023

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Chers frères et sœurs, bonjour !

En ce deuxième dimanche de l’Avent, l’Évangile nous parle de Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus (voir Mc 1, 1-8), et le décrit comme « la voix de celui qui crie dans le désert » (v. 3). Le désert, lieu vide où il n’y a pas de communication, et la voix, moyen de parler, semblent être deux images contradictoires, mais chez le Baptiste elles se rejoignent.

Le désert. Jean prêche là-bas, près du Jourdain, près du point où son peuple, plusieurs siècles auparavant, était entré dans la terre promise (voir Jos 3 : 1-17). Ce faisant, c’est comme s’il disait : pour écouter Dieu, il faut retourner là où pendant quarante ans il a accompagné, protégé et éduqué son peuple, dans le désert.

C’est le lieu du silence et de l’essentialité, où l’on ne peut pas se permettre de s’attarder sur des choses inutiles, mais où l’on doit se concentrer sur ce qui est essentiel pour vivre.

Et c’est un rappel toujours présent : pour avancer sur le chemin de la vie, il faut se débarrasser du « plus », car bien vivre ne signifie pas se remplir de choses inutiles, mais se libérer du superflu, puiser au plus profond de soi. soi-même, pour saisir ce qui est vraiment important devant Dieu.

Ce n’est que si, par le silence et la prière, nous faisons place à Jésus, qui est la Parole du Père, que nous pourrons nous libérer de la pollution des paroles et des bavardages vains. Le silence et la sobriété – dans les mots, dans l’usage des choses, des médias et des réseaux sociaux – ne sont pas seulement des « caractéristiques » ou des vertus, ce sont des éléments essentiels de la vie chrétienne.

Et nous arrivons à la deuxième image, la voix. C’est l’instrument avec lequel nous manifestons ce que nous pensons et portons dans notre cœur. On comprend alors qu’il est très lié au silence, car il exprime ce qui mûrit à l’intérieur, à partir de l’écoute de ce que suggère l’Esprit.

Frères et sœurs, si vous ne savez pas vous taire, il est difficile d’avoir quelque chose de bon à dire ; tandis que plus le silence est attentif, plus la parole est forte. Chez Jean-Baptiste, cette voix est liée à l’authenticité de son expérience et à la clarté de son cœur.

On peut se demander : quelle place a le silence dans mes journées ? Est-ce un silence vide, peut-être oppressant, ou un espace d’écoute, de prière, où l’on peut garder le cœur ? Ma vie est-elle sobre ou pleine de choses superflues ?

Quitte à aller à contre-courant, nous valorisons le silence, la sobriété et l’écoute. Que Marie, Vierge du silence, nous aide à aimer le désert, à devenir des voix crédibles qui annoncent la venue de son Fils.

Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Il y a 75 ans, le 10 décembre 1948, était signée la Déclaration universelle des droits de l’homme. C’est comme une route principale sur laquelle de nombreux progrès ont été réalisés, mais il en manque encore beaucoup et, malheureusement, nous reculons parfois. L’engagement en faveur des droits de l’homme n’est jamais fini !

À cet égard, je suis proche de tous ceux qui, sans proclamations, dans la vie concrète de tous les jours, se battent et paient personnellement pour défendre les droits de ceux qui ne comptent pas.

Je salue la libération d’un nombre important de prisonniers arméniens et azerbaïdjanais. J’observe avec beaucoup d’espoir ce signe positif pour les relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, pour la paix dans le Caucase du Sud, et j’encourage les parties et leurs dirigeants à conclure le traité de paix le plus rapidement possible.

La conférence sur le climat COP 28, en cours à Dubaï, s’achèvera dans quelques jours. Je vous demande de prier pour que de bons résultats soient obtenus pour le soin de notre maison commune et la protection des populations.

Et nous continuons de prier pour les populations qui souffrent à cause de la guerre. Nous nous rapprochons de Noël : pourrons-nous, avec l’aide de Dieu, faire des pas concrets vers la paix ? Ce n’est pas facile, nous le savons. Certains conflits ont de profondes racines historiques. Mais nous avons aussi le témoignage d’hommes et de femmes qui ont travaillé avec sagesse et patience pour une coexistence pacifique.

Suivez leur exemple ! Tous les efforts doivent être déployés pour traiter et éliminer les causes des conflits. Et en attendant – en parlant des droits de l’homme – les civils, les hôpitaux, les lieux de culte doivent être protégés, les otages doivent être libérés et l’aide humanitaire garantie. N’oublions pas l’Ukraine, la Palestine et Israël tourmentés.

J’assure également mes prières pour les victimes de l’incendie survenu il y a deux jours à l’hôpital de Tivoli.

Je vous salue tous avec affection, Romains et pèlerins d’Italie et d’autres parties du monde.

Je souhaite à tous un bon dimanche. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !


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