Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS DEUXIÈME JOUR

Origine de la Dévotion au Sacré-Cœur

 

Le Sacré-Cœur et sainte Marguerite-Marie Alacoque
Le Sacré-Cœur et sainte Marguerite-Marie Alacoque

Considérée dans son essence, la dévotion au Sacré-Cœur est aussi ancienne que l’Église. Elle a commencé au Calvaire, où ce Cœur divin, percé par le fer de la lance, ouvrit à tous les fidèles un asile inviolable et une source intarissable de grâces.

Toutefois, cette dévotion ne fut, durant de longs âges, que le partage de quelques âmes d’élite. Mais il était réservé au dix-septième siècle de voir le Cœur de Jésus honoré d’un culte public et solennel, et à notre chère France de devenir le berceau et le foyer de ce culte.

Dans un monastère de la Visitation, à Paray-le-Monial, diocèse d’Autun, vivait une de ces grandes âmes, comme le cloître est digne d’en posséder. On l’avait nommée dans le monde Marguerile Alacoque mais, depuis qu’elle avait pris Jésus pour époux, elle s’appelait sœur Marguerite-Marie. Elle vivait avec son Dieu dans une ineffable union, qui devint pour elle la source de grâces abondantes.

Un jour de l’Octave du Saint Sacrement — c’était en 1675 — Jésus-Christ lui apparut, et, lui découvrant son Cœur, qui portait toujours la vive et large plaie du Calvaire : « Voilà, lui dit-il, le Cœur qui a tant aimé les hommes et qui en est si peu aimé ! »

Il lui demanda ensuite qu’une fête particulière fût établie pour honorer son Cœur et lui rendre un culte d’amour et de réparation, et il promit les bénédictions les plus signalées à tous ceux qui embrasseraient et répandraient cette précieuse dévotion.

La sainte religieuse déploya tout son zèle et sa brûlante charité pour conquérir des cœurs au Cœur de Jésus. Ses généreux efforts furent couronnés de succès : bientôt l’Église approuva l’office et la fête du Sacré-Cœur, et engagea tous les fidèles à puiser à pleines mains dans les inestimables trésors que la miséricorde infinie de Dieu venait de leur ouvrir.

Cet appel fut entendu ; l’incendie de l’amour divin se communiqua de proche en proche, gagna les paroisses, les diocèses, et la dévotion au Sacré-Cœur produisit partout une magnifique floraison de foi, de piété et d’amour.

En nous rappelant l’origine et la propagation de cette touchante dévotion, admirons les industries de la tendresse du Cœur de Jésus ; bénissons-le de ce qu’il nous comble ainsi de ses faveurs, et demandons-lui la grâce d’en bien profiter. Oh ! si nous connaissions le don de Dieu ! si nous savions apprécier la valeur de l’offrande qu’il nous fait !

Honorons aussi d’un culte particulier l’humble religieuse que Jésus a rendue confidente de ses desseins et qu’il a appelée la disciple bien-aimée de son Cœur. Elle a été proclamée Bienheureuse par Pie IX, le 17 janvier 1864 et Sainte par Benoît XV le . Glorifions cette digne fille de saint François de Sales, devenue la gloire et la protectrice de la France, et supplions-la de nous obtenir la grâce d’aimer le Cœur de Jésus comme elle l’a aimé.

Ô Cœur de Jésus, brûlant d’amour pour nous, embrase notre cœur d’amour pour toi !

PRIÈRE

O Jésus ! que tu es aimable dans les effusions de ta bonté ! Sois béni pour la communication que tu nous fais des trésors de ton Cœur, et accorde-nous la grâce d’en bien profiter. — O sainte Marguerite- Marie ! Amie et apôtre du Cœur de Jésus, nous vous remercions d’avoir pu fixer le choix du divin Maître pour l’accomplissement de ses desseins de miséricorde ! Demandez que ce Cœur adorable soit toujours l’objet de notre affection et le gage de notre salut. Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS PREMIER JOUR

Invitation à bien sanctifier le Mois du Sacré-Cœur

 

Sacré-Cœur de Jésus - basilique du Sacré-Cœur de Paris
Sacré-Cœur de Jésus – basilique du Sacré-Cœur de Paris

En terminant l’exercice du Mois de Marie, prenons la résolution, de bien commencer et de bien sanctifier le Mois du Sacré-Cœur. Avec celui de sa Mère, nous savons qu’il se trouve sur notre Médaille Miraculeuse, révélée par sa  tendre Mère, qui nous dit : « Mes enfants, je suis la voie qui mène à Jésus, allez donc vous présenter à son autel ; allez étudier les beautés et les richesses de son divin Cœur. Je vous prêterai mon esprit pour le connaître, mon cœur pour l’aimer, et je le prierai chaque jour de vous bénir et de verser sur vous les trésors de son amour ».

— L’Église joint son invitation à celle de Marie. Après le mois des fleurs, consacré à la Reine des cieux, elle désire vivement que le mois des fruits soit dédié au Cœur de Jésus ; que nous allions de la toute-puissance qui prie à la miséricorde infinie qui se donne. Elle nous dit, comme le prophète : « Vous puiserez avec joie dans les sources du Sauveur.»

Jésus aussi nous invite, nous presse d’accourir vers son Cœur. A chacun de nous il présente sa poitrine ouverte, comme il fit à son apôtre, et il nous dit : « Approchez, touchez, voyez, goûtez ; ce Cœur est à vous, et je me plais à vous le donner toujours. Venez donc tous à moi, durant ces jours qui me sont consacrés ; venez, quelles que soient vos peines et vos misères, et je vous soulagerai. Oh ! Si vous connaissiez le don de Dieu ! Si vous saviez qui je suis et ce que je puis vous donner ! »

Allons où l’amour de Notre Sauveur nous appelle. Nous le savons bien, notre place serait à ses pieds, pour avoir, comme Madeleine, des larmes de pénitence ; mais puisqu’il nous offre celle de saint Jean, montons jusqu’à son divin Cœur, si aimable et si aimant.

Nous respirerons avec son Esprit, nous écouterons sa douce voix, nous lui dirons nos peines, nous en obtiendrons ce que nous voudrons, pour nous et pour nos parents, pour l’Église et nos pays, pour les justes et les pauvres pécheurs. Et nous pourrons nous écrier : « Tous les biens me sont venus avec la dévotion au Cœur de Jésus ».

Pour bien célébrer le Mois du Sacré-Cœur, examinons en présence de Dieu quelles sont les grâces que nous nous proposons d’obtenir pendant cet exercice, et offrons nos prières, nos communions, nos bonnes œuvres à cette intention.

Plaçons dans notre lieu de vie l’image du Sacré-Cœur, dont la vue nous rappellera nos pratiques de piété et excitera en nous le feu de l’amour divin. Notre-Seigneur a promis que partout cette image serait la source d’abondantes bénédictions. Faisons, si nous le pouvons, la sainte Communion le vendredi de chaque semaine, et soyons fidèle à répéter dans le jour cette touchante invocation :

Ô Cœur de Jésus, brûlant d’amour pour nous, embrase notre cœur d’amour pour toi !

PRIÈRE

O Sauveur Jésus ! bon Maître ! sois favorable à notre première adoration, en ce jour qui commence le Mois de ton divin Cœur. Quelle douce joie de continuer à tes pieds la fête que nous venons d’offrir à ta Mère ! Adorer et bénir ton amour quelle source de grâces ! Oh ! aide-nous à en bien profiter. Et vous, Vierge Marie, ô notre Mère ! conduisez-nous au Cœur de Jésus et prêtez-nous le vôtre pour l’aimer tendrement. Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

l’Ascension de Jésus, notre conquête du ciel

l’Ascension de Jésus, notre conquête du ciel

«Aujourd’hui, non seulement nous « touchons le ciel du doigt », comme nous le disons dans les moments de grand bonheur, mais nous le touchons avec toute notre chair», a déclaré le Pape François, expliquant le sens de l’Ascension de Jésus au ciel célébrée ce dimanche à Rome, avant la prière mariale du Regina cæli.

 

LE PAPE FRANÇOIS

REINE CAELI

Place Saint-Pierre
dimanche 21 mai 2023

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Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, en Italie et dans de nombreux autres pays, l’Ascension du Seigneur est célébrée. C’est une fête que l’on connaît bien, mais qui peut soulever quelques questions, au moins deux. La première : pourquoi célébrer le départ de Jésus de la terre ? Il semblerait que son départ soit un moment triste, pas vraiment de quoi se réjouir !

Pourquoi fêter un départ ? Première question. Deuxième question : que fait Jésus maintenant au ciel ? Première question : pourquoi faire la fête ? Deuxième question : que fait Jésus au ciel ?

Pourquoi nous célébrons. Car avec l’Ascension quelque chose de nouveau et de beau s’est produit : Jésus a emmené notre humanité, notre chair au ciel – c’est la première fois ! c’est-à-dire qu’il l’a apportée à Dieu, cette humanité qu’il avait prise sur la terre n’y est pas restée. Jésus ressuscité n’était pas un esprit, non, il avait son corps humain, sa chair, ses os, tout, et là, en Dieu, il sera pour toujours.

On peut dire que depuis le jour de l’Ascension, Dieu lui-même a « changé » : depuis lors, il n’est plus seulement esprit, mais autant qu’il nous aime, il porte en lui notre propre chair, notre humanité ! La place qui nous appartient est donc indiquée, notre destin est là.

Ainsi écrivait un ancien Père dans la foi : « Splendide nouvelle ! Celui qui s’est fait homme pour nous […], pour faire de nous ses frères, se présente comme un homme devant le Père, pour amener avec lui tous ceux qui lui sont apparentés » (Saint Grégoire de Nissa, Discours sur la résurrection du Christ, 1 ).

Aujourd’hui, nous célébrons « la conquête du ciel » : Jésus qui revient au Père, mais avec notre humanité. Et donc le ciel est déjà un peu à nous. Jésus a ouvert la porte et son corps est là.

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La deuxième question : que fait Jésus au ciel ? Il nous représente devant le Père, lui montre continuellement notre humanité, montre les blessures. J’aime à penser que Jésus, devant le Père, prie ainsi, lui montrant les plaies. « C’est ce que j’ai souffert pour les hommes : faites quelque chose ! » Il lui montre le prix de la rédemption, et le Père est ému. C’est une chose à laquelle j’aime penser.

Alors Jésus prie, il ne nous a pas laissés seuls. En effet, avant de monter, il nous a dit, comme le rapporte l’Évangile d’aujourd’hui : « Je suis avec vous pour toujours, jusqu’à la fin des temps » (Mt 28, 20).

Il est toujours avec nous, il nous regarde, il est « toujours vivant pour intercéder » (Hé 7,25) en notre faveur. Pour montrer les blessures au Père, pour nous. En un mot, Jésus intercède ; il est dans la meilleure « place », devant son Père et le nôtre, pour intercéder en notre faveur.

L’intercession est essentielle. Cette foi nous aide aussi : elle nous aide à ne pas perdre espoir, à ne pas se décourager. Devant le Père, il y a quelqu’un qui lui montre les blessures et intercède. Que la Reine du Ciel nous aide à intercéder avec le pouvoir de la prière.

Regina Coeli

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Après le Regina Caeli

Chers frères et sœurs !

C’est triste mais, un mois après le déclenchement des violences au Soudan, la situation reste grave. En encourageant les accords partiels conclus jusqu’à présent, je renouvelle mon vibrant appel au dépôt des armes et je demande à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour faire prévaloir le dialogue et alléger les souffrances de la population.

S’il vous plaît, ne nous habituons pas aux conflits et à la violence. Ne nous habituons pas à la guerre ! Et nous continuons à soutenir le peuple ukrainien martyr.

Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale des communications sociales, avec pour thème Parler du fond du cœur. C’est le cœur qui nous pousse vers une communication ouverte et accueillante. Je salue les journalistes et opérateurs de communication ici présents, je les remercie pour leur travail et j’espère qu’il sera toujours au service de la vérité et du bien commun…

Aujourd’hui commence la Semaine Laudato Si’. Je remercie le Dicastère pour la promotion du développement humain intégral et les nombreuses organisations adhérentes ; et j’invite tout le monde à collaborer pour le soin de notre maison commune : il y a tant besoin d’allier compétences et créativité !

Les calamités récentes nous le rappellent également, comme les inondations qui ont frappé l’Émilie-Romagne ces derniers jours, à la population de laquelle je renouvelle cordialement ma proximité. Les brochures sur Laudato si’, que le Dicastère a préparées en collaboration avec l’Institut environnemental de Stockholm, seront désormais distribuées sur la Piazza.

Je vous salue tous, Romains et pèlerins d’Italie et de nombreux pays… Je vois tant de drapeaux, soyez les bienvenus !

Je vous souhaite à tous un bon dimanche. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. S’il vous plaît, n’oubliez pas. Bon déjeuner et au revoir !


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse