Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Notre ange gardien existe …

Notre ange gardien existe, écoutons ses conseils

2014-10-02 Radio Vatican

En ce 2 octobre, fête des Saints Anges Gardiens, le Pape François est revenu sur ce « compagnon que Dieu a mis à nos côtés sur notre chemin de vie ». Au cours de son homélie à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, il a expliqué que ce n’était pas « une doctrine fantaisiste ».

Les textes d’aujourd’hui font intervenir deux personnes : l’ange et l’enfant. Dans la première lecture, tirée du livre de l’Exode (Ex 23, 20-23a), le Seigneur déclare  « Je vais envoyer un ange devant toi pour te garder en chemin ». « Si l’un de nous pensait pouvoir cheminer seul, il se tromperait tellement ». Il tomberait « dans ce piège si laid qu’est l’orgueil. »

Jésus, dans l’Évangile, apprend aux apôtres à être comme des enfants. « Les disciples se disputaient pour savoir lequel d’entre eux était le plus grand : il y avait une dispute dans le groupe,… c’est le carriérisme. » « Eux qui sont les premiers évêques, étaient tentés par le carriérisme : ‘Moi, je veux devenir plus grand que toi…’. Le fait que les premiers évêques aient fait cela n’est pas un bel exemple, mais c’est la réalité. »

« Et Jésus leur montre la véritable attitude » à adopter, celle des enfants : « la docilité, le besoin de conseils, le besoin d’aide, parce que l’enfant est le vrai signe du besoin d’aide et de docilité pour aller de l’avant… C’est cela la route à suivre ». Ainsi l’on est « plus proches de la contemplation du Père ». Les enfants écoutent avec un cœur ouvert et docile leur ange gardien :

« Chacun de nous, selon la tradition de l’Église a un ange avec soi, qui nous garde, qui nous fait sentir les choses. Combien de fois avons-nous entendu : ‘Mais…cela…tu devrais le faire comme ça…Ça, ça ne va pas, fais attention…’ : tellement de fois !

C’est la voix de notre compagnon de voyage. Soyons assurés qu’il nous accompagnera jusqu’à la fin de notre vie avec ses conseils, et par conséquent ouvrons l’oreille à sa voix, ne nous rebellons pas… Car la rébellion, l’envie d’être indépendant, c’est une chose que nous avons tous en nous ; c’est l’orgueil, ce qu’a connu notre père Adam au Paradis terrestre : la même chose. Ne te rebelle pas : suis ses conseils ».

“Personne ne marche tout seul et aucun d’entre nous ne peut penser qu’il est tout seul” parce qu’il y a toujours “ce compagnon”. Et « quand nous ne voulons pas écouter ses conseils, écouter sa voix, c’est comme lui dire : ‘Mais, enfin, va-t’en !’

Chasser ainsi son compagnon de route est dangereux, parce qu’aucun homme, aucune femme, ne peut se conseiller soi-même. Je peux conseiller quelqu’un d’autre, mais pas me conseiller moi-même. Il y a l’Esprit Saint qui me conseille, il y a l’ange qui me conseille. C’est pour cela qu’on en a besoin. Ce n’est pas une doctrine un peu fantaisiste sur les anges : non, c’est la réalité. »

Puis, en conclusion, le Pape a proposé à l’assemblée : « Moi, aujourd’hui, je me poserais cette question : quel rapport j’entretiens avec mon ange gardien ? Est-ce que je l’écoute ? Est-ce que je lui dis bonjour le matin ? Est-ce que je lui dis : ‘Protège-moi pendant mon sommeil ?’ Est-ce que je parle avec lui ? Je lui demande des conseils ? Il est à mes côtés.

Cette question, chacun de nous peut y répondre aujourd’hui : comment est ma relation avec cet ange que le Seigneur a envoyé pour me garder et m’accompagner en chemin, et qui voit toujours le visage du Père qui est aux cieux”.

Que la Vierge de l’Étoile veille sur vous

Notre-Dame « à l’étoile » de Larmor-Plage (notre regard est attiré par celui de Marie qui nous conduit à celui de son Fils qui lui même ne quitte pas des yeux l’Étoile)

Chers amis, ne vous découragez pas ! La Providence aide toujours celui qui travaille pour le bien et s’engage pour la justice; elle aide tous ceux qui ne pensent pas seulement à eux, mais aussi à ceux qui connaissent plus de difficultés qu’eux…

Les valeurs fondamentales de la famille et du respect de la vie humaine, la sensibilité pour la justice sociale, la capacité de faire face à la fatigue et au sacrifice, le lien fort avec la foi chrétienne à travers la vie paroissiale et spécialement la participation à la Messe, ont été votre vraie force à travers les siècles.

Ce seront ces mêmes valeurs qui permettront aux générations actuelles de construire avec espérance leur avenir, donnant naissance à une société vraiment solidaire et fraternelle, où tous les différents milieux, les institutions et l’économie soient imprégnés de l’esprit évangélique.

Je m’adresse de manière particulière aux jeunes, auxquels il faut penser dans une perspective éducative. Ici, comme partout, il faut se demander, chers jeunes, quel type de culture vous est proposée, quels exemples et modèles vous sont recommandés, et évaluer s’ils sont à même de vous encourager à suivre les voies de l’Évangile et de la liberté authentique.

La jeunesse est pleine de ressources, mais il faut l’aider à vaincre la tentation de chemins faciles et illusoires pour trouver la voie de la Vie véritable et pleine.

Chers frères et sœurs ! Sur cette terre riche de traditions chrétiennes et de valeurs humaines, de nombreuses vocations masculines et féminines ont fleuri… Que ce soit un encouragement supplémentaire pour votre communauté diocésaine à s’engager toujours plus dans le domaine de l’éducation et de l’accompagnement des vocations.

Invoquons pour cela la protection de Marie, Notre-Dame de l’Assomption, Secours des chrétiens, Mère aimée et vénérée de manière particulière dans les nombreux sanctuaires qui lui sont consacrés…

Que sa présence maternelle indique à tous la voie de l’espérance et les y conduise comme l’étoile qui guida les saints rois mages. Que la Vierge de l’Étoile veille sur vous tous du col qui domine Ivrée, le Mont Stella qui lui est consacré, ainsi qu’aux rois mages. Remettons-nous à présent avec une confiance filiale entre les mains de la Vierge en l’invoquant par la prière de l’Angélus.

BENOÎT XVI ANGÉLUS Romano Canavese (Piémont) dimanche 19 juillet 2009

© Copyright 2009 – Libreria Editrice Vaticana

Tout nous vient du Cœur de Jésus

Tout nous vient du Cœur de Jésus

Voici une belle page d’un chartreux ancien, pour le jour du Sacré Cœur.

L’homme bon tire de bonnes choses du trésor de son cœur. Luc VI, 45

sacre-coeur-jesus-iconeSi vous voulez facilement et parfaitement être purifié de vos péchés, délivré de vos vices et enrichis de toutes sortes de biens, il faut retrancher toute occupation qui n’est pas nécessaire, puis vous livrer vous-même à l’Éternelle Charité dont le maître est le Saint Esprit, afin de devenir son disciple. Sans images sensibles, mais par la seule force de l’intelligence et de la volonté, offrez souvent, abandonnez, plongez votre cœur et votre esprit dans le très doux cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ, votre Créateur, votre Rédempteur, votre ami crucifié ;

. dans son Cœur tout rempli d’amour ;
. dans son Cœur, séjour de la Très Sainte Trinité ;
. dans son Cœur où « toute la plénitude de la Divinité habite corporellement » ;
. dans son Cœur par lequel nous avons tous accès près du Père dans un même esprit ;
. dans son Cœur enfin qui, dans son immense charité, contient et embrasse tous les élus au ciel et sur la terre.

Élevez en esprit votre cœur vers le Cœur bienfaisant de votre Dieu, en ayant soin, avant tout, de tenir votre cœur bien recueilli en vous-même, en tout temps, en tout lieu, surtout quand vous chantez les louanges divines et dans vos oraisons et autres occupations, ainsi que Dieu vous le commande par ces paroles ou autres semblables : « Venez à moi, dit-il, portez mon joug, donnez-moi votre cœur et que vos yeux gardent mes voies, mettez-moi comme un cachet sur votre bras et sur votre cœur… » Vous répondrez humblement : « Mon cœur est prêt, mon cœur est prêt, je vous louerai de tout mon cœur et glorifierai éternellement de votre saint Nom, je lèverai mes mains et mon cœur vers Vous. »

Et c’est à juste titre, car dans le très doux Cœur de Jésus on trouve toutes les vertus : la miséricorde, la justice, la douceur, la force ; on y trouve le salut, la source de vie, la parfaite consolation, la vraie lumière qui illumine tout homme venant dans ce monde, celui surtout qui recourt à ce divin Cœur dans ses misères et ses afflictions. A dire vrai, tout le bien que l’on peut souhaiter, on le tire surabondamment de Jésus, et tout ce que nous recevons de grâces jaillit de son Cœur plus doux que le miel (et non point d’ailleurs), pour venir couler en nous. Son Cœur est le foyer de l’amour divin, toujours brûlant du feu de l’Esprit-Saint, purifiant, embrasant, transformant en Lui tous ceux qui Lui sont soumis ou qui désirent s’attacher à Lui.

Puisque tout bien découle du très doux Cœur de Jésus, vous devez donc rapporter à ce même Cœur tous les dons, les grâces, les bienfaits qui vous ont été accordés, à vous et à tous les hommes ; vous devez le faire pour la plus grande gloire de Dieu et l’avantage de la Sainte Église, ne vous attribuant absolument rien de ce que vous auriez pu faire de bon, ne vous complaisant pas dans les dons de Dieu, d’une manière égoïste, mais lui rendant aussitôt tout ce qu’il vous donne et faisant tout remonter à son origine, qui est le Cœur de Jésus : c’est surtout en chantant le Gloria Patri et en récitant les psaumes et les hymnes qui ont trait à la gloire de Dieu que vous devez le faire.

C’est encore dans le Cœur de Jésus que vous déposerez vos fautes ; c’est par Lui que vous demanderez grâce et pardon, que vous louerez et bénirez Dieu, non seulement en votre nom ; mais pour tous ceux qui vous sont confiés, pour toute l’Église catholique dont vous désirez le triomphe, invoquant du fond de l’abîme de votre misère, l’abîme des miséricordes de Dieu. Voilà pourquoi vous baiserez souvent, avec reconnaissance, une Image du Cœur de Jésus, de ce Cœur si bon, de ce Cœur dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science de Dieu. Si vous n’avez point une image du Sacré Cœur, vous en prendrez une de Jésus en croix.

Vous aspirerez sans cesse à contempler face à face votre Sauveur, vous lui confierez vos tristesses, vous attirerez son Cœur dans votre cœur, son esprit et son amour, ses grâces et ses vertus ; vous vous abandonnerez pieusement à Lui, dans la douleur comme dans la joie; vous vous confierez, vous vous attacherez à Lui ; vous habiterez dans son Cœur, mettant toute votre sollicitude à conserver l’unité d’esprit dans le lien de la paix, afin que Lui à son tour, daigne fixer sa demeure dans votre cœur et, finalement, vous vous reposerez et dormirez dans le Cœur de Jésus, car les cœurs de tous les mortels vous tromperont ou vous abandonneront, mais le Cœur très fidèle de Jésus ne vous trompera, ne vous délaissera jamais.

Ne négligez point, en outre, d’honorer dévotement et d’invoquer la glorieuse Mère de Dieu, Mère de miséricorde, la Très douce Vierge Marie, afin qu’elle daigne vous obtenir du très doux Cœur de son Fils, tout ce qui vous sera nécessaire : et ce que vous en aurez reçu, vous l’offrirez au Cœur de Jésus par les bénites mains de sa Mère ; vous prierez sa bonté maternelle de vous aider, avec tous les saints et les élus de Dieu, à louer et bénir le Seigneur pour tous les bienfaits qu’il vous a accordés jusqu’à ce jour et vous accordera éternellement. Ainsi soit-il.

Dom Dominique de Trêves,
né en Prusse en 1384, chartreux à Sierk et à Trêves, mort en 1461