Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

la pauvreté est un scandale, faire de nos vies une offrande d’amour

la pauvreté est un scandale, faire de nos vies une offrande d’amour

A l’occasion de la 7e Journée mondiale des pauvres, ce dimanche 19 novembre, le Pape François a célébré la messe en la Basilique Saint-Pierre, en présence de personnes défavorisées. Dans son homélie, le Saint-Père exhorte à ne pas enterrer «les biens du Seigneur» mais à faire «circuler la charité», à partager «notre pain» et à multiplier «l’amour».

Ne nous laissons pas paralyser par la peur mais prenons des risques en toute confiance. A l’Angélus, après la messe et avant de s’asseoir à la table des pauvres dans la salle Paul VI, il a parlé sur la parabole des talents et a exhorté les fidèles à s’impliquer sans crainte. « La confiance libère, la peur paralyse. Dieu se réjouit quand il voit ses enfants qui ne le craignent pas, mais qui l’aiment. » L’attrait pour le Moyen-Orient, l’Ukraine et le Myanmar reste fort.

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LE PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint-Pierre
dimanche 19 novembre 2023

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Chers frères et sœurs, bonjour !

L’Évangile nous présente aujourd’hui la parabole des talents (voir Mt 25, 14-30). Un maître part en voyage et confie ses talents, ou ses biens, un « capital » à ses serviteurs : les talents étaient une unité monétaire. Il les répartit selon les capacités de chacun.

À son retour, il demande compte de ce qu’ils ont fait. Deux d’entre eux ont doublé ce qu’ils ont reçu et le seigneur les loue, tandis que le troisième, par peur, a enterré son talent et ne peut que le rendre, c’est pourquoi il reçoit une sévère réprimande. En regardant cette parabole, nous pouvons apprendre deux manières différentes d’approcher Dieu.

La première voie est celle de celui qui enterre le talent qu’il a reçu, qui ne sait pas voir les richesses que Dieu lui a données : il ne fait confiance ni au maître ni à lui-même. En effet, il dit à son seigneur : « Je sais que tu es un homme dur, qui moissonne là où tu n’as pas semé et qui amasse là où tu n’as pas dispersé » (v. 24).

Il ressent de la peur à son égard. Il ne voit pas l’estime, il ne voit pas la confiance que le seigneur place en lui, mais il ne voit que les actes d’un maître qui exige plus qu’il ne donne, d’un juge. C’est son image de Dieu : il ne peut pas croire en sa bonté, il ne peut pas croire à la bonté du Seigneur envers nous. C’est pourquoi il se fige et ne s’implique pas dans la mission qu’il a reçue.

On voit alors la deuxième voie, chez les deux autres protagonistes, qui rendent la confiance de leur seigneur en lui faisant à leur tour confiance. Ces deux-là investissent tout ce qu’ils ont reçu, même s’ils ne savent pas au départ si tout se passera bien : ils étudient, ils voient les possibilités et recherchent prudemment le meilleur ; ils acceptent le risque de s’impliquer.

Ils font confiance, étudient et prennent des risques. Ainsi, ils ont le courage d’agir librement, de manière créative, générant de nouvelles richesses (voir vv. 20-23).

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Frères et sœurs, voici le carrefour que nous avons devant Dieu : la peur ou la confiance. Soit vous avez peur devant Dieu, soit vous faites confiance au Seigneur. Et nous, comme les protagonistes de la parabole, – nous tous –  avons reçu des talents, tous, bien plus précieux que l’argent.

Mais la manière dont nous les investissons dépend en grande partie de notre confiance dans le Seigneur, qui libère nos cœurs et nous rend actifs et créatifs pour faire le bien. N’oubliez pas ceci : la confiance libère toujours, la peur paralyse. Rappelons-le : la peur paralyse, la confiance libère. Cela s’applique également à l’éducation des enfants.

Et demandons-nous : est-ce que je crois que Dieu est le Père et me confie des dons parce qu’il me fait confiance ? Et est-ce que je lui fais confiance au point de m’exposer sans me décourager, même lorsque les résultats ne sont ni certains ni évidents ?

Je sais dire chaque jour dans la prière : « Seigneur, j’ai confiance en toi, donne-moi la force d’avancer ; Je te fais confiance, aux choses que tu m’as données ; Faites-moi savoir comment les faire avancer. Enfin, également en tant qu’Église : cultivons-nous dans nos environnements un climat de confiance, d’estime mutuelle, qui nous aide à avancer ensemble, qui libère les gens et stimule la créativité de l’amour en chacun? Pensons-y.

Et que la Vierge Marie nous aide à surmonter la peur – n’ayez jamais peur de Dieu ! Craignez oui, craignez non – et faites confiance au Seigneur.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Hier à Séville, Manuel Gonzales-Serna, prêtre diocésain, et dix-neuf compagnons prêtres et laïcs, tués en 1936 dans le climat de persécution religieuse de la guerre civile espagnole, ont été béatifiés. Ces martyrs ont témoigné du Christ jusqu’à la fin. Que leur exemple réconforte les nombreux chrétiens qui, à notre époque, sont discriminés en raison de leur foi. Une salve d’applaudissements pour le nouveau bienheureux!

Je renouvelle ma proximité avec le cher peuple du Myanmar, qui continue malheureusement de souffrir de la violence et des abus. Je prie pour que vous ne vous découragez pas et que vous ayez toujours confiance en l’aide du Seigneur.

Et, frères et sœurs, continuons de prier pour l’Ukraine tourmentée – je vois ici les drapeaux – et pour les peuples de Palestine et d’Israël. La paix est possible. Il faut de la bonne volonté. La paix est possible. Ne nous résignons pas à la guerre ! Et n’oublions pas que la guerre est toujours, toujours, toujours une défaite. Seuls les fabricants d’armes gagnent.

Aujourd’hui, nous célébrons la VIIe Journée mondiale des pauvres, qui a cette année pour thème « Ne quittez pas les pauvres des yeux » (Tb 4,7). Je remercie ceux qui, dans les diocèses et les paroisses, ont promu des initiatives de solidarité avec les personnes et les familles qui luttent pour aller de l’avant.

Et ce jour-là, nous nous souvenons également de tous les victimes de la route : prions pour eux, pour leurs familles et engageons-nous à prévenir les accidents.

Je voudrais également mentionner la Journée mondiale de la pêche, qui aura lieu après-demain.

Je vous salue tous avec affection, pèlerins d’Italie et d’autres parties du monde.

Je souhaite à tous un bon dimanche. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Audience générale: l’importance de la joie dans l’annonce de l’Évangile

Audience générale: l’importance de la joie dans l’annonce de l’Évangile

Ce mercredi 15 novembre, le Pape François a conclu son cycle de catéchèses sur la passion de l’annonce de l’Évangile, à l’occasion du dixième anniversaire de l’exhortation apostolique Evangelii gaudium. Il a souligné l’importance de la joie dans la vie chrétienne et appelle chacun «à renouveler aujourd’hui sa rencontre personnelle avec Jésus-Christ».

 

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 15 novembre 2023

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Catéchèse – La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant – 26. L’annonce est joie

Chers frères et sœurs, bonjour !

Après avoir rencontré divers témoins de l’annonce de l’Évangile, je propose de résumer ce cycle de catéchèses sur le zèle apostolique en quatre points, inspirés par l’Exhortation apostolique Evangelii gaudium, qui fête ce mois-ci ses dix ans. Le premier point, que nous examinons aujourd’hui, le premier des quatre, ne peut concerner que l’attitude dont dépend la substance du geste évangélisateur : la joie.

Le message chrétien, comme nous l’avons entendu dans les paroles adressées par l’ange aux bergers, est l’annonce d’une « grande joie » (Lc 2,10). Et la raison ? Une bonne nouvelle, une surprise, un bel événement ? Bien plus, une Personne : Jésus ! Jésus est la joie.

C’est Lui le Dieu fait homme qui est venu chez nous ! La question, chers frères et sœurs, n’est donc pas de savoir s‘il faut l’annoncer, mais comment l’annoncer, et ce « comment » est la joie. Ou nous annonçons Jésus avec joie, ou nous ne l’annonçons pas, parce qu’une autre voie pour l’annoncer n’est pas capable de porter la vraie réalité de Jésus.

C’est pourquoi un chrétien mécontent, un chrétien triste, un chrétien insatisfait ou, pire encore, en proie au ressentiment ou à la rancœur n’est pas crédible. Celui-ci parlera de Jésus mais personne ne le croira ! Une personne m’a dit un jour, en parlant de ces chrétiens : « Mais ce sont des chrétiens à visage de morue ! », c’est-à-dire sans aucune expression, ils sont comme ça, et la joie est essentielle.

C’est essentiel de veiller sur nos sentiments. L’évangélisation met en œuvre la gratuité, parce qu’elle vient de la plénitude et non de la pression. Et quand on fait une évangélisation – on veut la faire mais cela ne va pas – sur la base d’idéologies, ce n’est pas cela évangéliser, ce n’est pas l’Évangile.

L’Évangile n’est pas une idéologie : l’Évangile est une annonce, une annonce de joie. Les idéologies sont froides, toutes. L’Évangile a la chaleur de la joie. Les idéologies ne savent pas sourire, l’Évangile est un sourire, il te fait sourire parce qu’il touche l’âme avec la Bonne Nouvelle.

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La naissance de Jésus, dans l’histoire comme dans la vie, est le principe de la joie : pensez à ce qui est arrivé aux disciples d’Emmaüs qui dans la joie ne pouvaient pas croire, et aux autres, puis à l’ensemble des disciples, lorsque Jésus se rend au Cénacle, qui ne pouvaient pas croire à cause de la joie (cf. Lc 24, 13-35). La joie d’avoir Jésus ressuscité. La rencontre avec Jésus apporte toujours de la joie, et si cela ne t’arrive pas, ce n’est pas une vraie rencontre avec Jésus.

Et ce que Jésus fait avec les disciples nous révèle que les premiers à être évangélisés sont les disciples, les premiers qui doivent être évangélisés c’est nous, chrétiens : c’est nous. Et c’est très important. Immergés dans le climat actuel, rapide et confus, même nous en effet nous pouvons nous aussi vivre la foi avec un sens subtil du renoncement, convaincus que l’Évangile n’est plus audible et qu’il ne vaut plus la peine de s’engager pour l’annoncer.

Nous pourrions même être tentés par l’idée de laisser « les autres » suivre leur propre chemin. En revanche, c’est précisément le moment de revenir à l’Évangile pour découvrir que le Christ « est toujours jeune et source constante de nouveauté » (Evangelii gaudium, 11).

Alors, comme les deux d’Emmaüs, on retourne à la vie quotidienne avec l’élan de celui qui a trouvé un trésor : ils étaient joyeux ces deux disciples, parce qu’ils avaient trouvé Jésus et il leur a changé la vie. Et l’on découvre que l’humanité regorge de frères et de sœurs qui attendent une parole d’espérance.

L’Évangile est également attendu aujourd’hui : l’humanité d’aujourd’hui est comme l’humanité de tout temps : elle en a besoin, même la civilisation de l’incroyance programmée et de la sécularité institutionnalisée ; et mème, surtout la société qui laisse déserts les espaces du sens religieux a besoin de Jésus. C’est le moment favorable pour l’annonce de Jésus.

C’est pourquoi je voudrais redire à tous : « La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus Christ la joie naît et renaît toujours. (ibid., 1) ». N’oublions pas cela. Et si l’un d’entre nous ne perçoit pas cette joie, qu’il se demande s’il a trouvé Jésus. Une joie intérieure.

L’Évangile emprunte le chemin de la joie, toujours, c’est la grande annonce. J’invite chaque chrétien, où qu’il soit, à renouveler aujourd’hui même sa rencontre avec Jésus-Christ. Que chacun d’entre nous prenne aujourd’hui un peu de temps et médite : « Jésus, Tu es en moi : je veux Te rencontrer tous les jours.

Tu es une Personne, pas une idée ; Tu es un compagnon de route, pas un programme. Tu es Amour qui résout tant de problèmes. Tu es le principe de l’évangélisation. Toi, Jésus, tu es la source de la joie ». Amen.

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Je salue cordialement les pèlerins de langue française, notamment les groupes de religieuses de Bordeaux et de Castres, les fidèles et les élèves venus de France.

Je vous invite tous à renouveler aujourd’hui votre rencontre personnelle avec le Christ qui est l’origine de l’Évangélisation et la source de toute joie !

Que Dieu vous bénisse !


Prions, frères et sœurs, de façon spéciale pour l’Ukraine martyrisée qui souffre tant, puis en Terre Sainte, en Palestine et en Israël, et n’oublions pas le Soudan qui souffre tant, et pensons à tous les lieux où il y a la guerre, il y a tant de guerres! Prions pour la paix:  chaque jour,  prenons un peu de temps pour prier pour la paix. Nous voulons la paix. Je donne à tous ma Bénédiction!


Résumé de la catéchèse du Saint-Père

Chers frères et sœurs,

Après nous être appuyés sur l’exemple de diverses figures, je voudrais résumer ce cycle sur le zèle apostolique en quatre points inspirés de l’Exhortation apostolique Evangelii gaudium, qui fête ses dix ans. Le premier point abordé ce matin touche à l’attitude qui fonde l’évangélisation : la joie.

L’ange ne s’est-il pas adressé aux bergers pour leur « annoncer une grande joie » ? Cette grande joie est beaucoup plus qu’un bel évènement, c’est une personne : Jésus, le Dieu fait homme qui désire nous donner la vie éternelle en partage, la source d’une joie qui ne passe pas !

L’annonce est donc fondée sur la joie et un chrétien triste, en proie au ressentiment ou à la rancœur, n’est pas crédible. Or le récit des pèlerins d’Emmaüs nous révèle qu’avec le Christ, on peut toujours passer du découragement à la joie pascale et que « toute expérience authentique de vérité et de beauté cherche par elle-même son expansion » (EG, n. 9).

Dans le contexte actuel si difficile, l’humanité toute entière attend une parole d’espérance que la joie de l’Évangile peut offrir à travers chacun de nous.


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Le Pape invite à prendre soin de sa vie intérieure

Le Pape invite à prendre soin de sa vie intérieure

Commentant l’Évangile de Matthieu de ce dimanche 12 novembre, le Pape a appelé à renoncer à un peu de temps passé devant les écrans pour «regarder la lumière dans les yeux des autres, dans son propre cœur, dans le regard de Dieu sur nous». La véritable sagesse est de prendre soin, avec constance, de sa vie intérieure et non de son aspect physique.

LE PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint-Pierre
dimanche 12 novembre 2023

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Chers frères et sœurs, bon dimanche !

L’Évangile nous propose aujourd’hui une histoire qui concerne le sens de la vie de chacun. C’est la parabole des dix vierges, appelées à aller à la rencontre de l’époux (voir Mt 25, 1-13). Vivre, c’est cela : une grande préparation pour le jour où nous serons appelés à aller à la rencontre de Jésus ! Cependant, dans la parabole, parmi ces dix vierges, cinq sont sages et cinq sont folles.

en quoi consistent la sagesse et la folie. La sagesse de la vie et la folie de la vie.

Toutes ces demoiselles d’honneur sont présentes pour accueillir le marié, c’est-à-dire qu’elles veulent le rencontrer, tout comme nous désirons aussi un heureux accomplissement de la vie : la différence entre la sagesse et la folie ne réside donc pas dans la bonne volonté. Cela ne réside pas non plus dans la ponctualité avec laquelle nous arrivons au rendez-vous : tout le monde était là.

La différence entre le sage et l’insensé est une autre : la préparation. Le texte dit : les sages « prirent aussi de l’huile avec leurs lampes » (v. 4) ; mais pas les insensés. Voici la différence : le pétrole. Et quelle est l’une des caractéristiques de l’huile ? Ce qui ne se voit pas : il est à l’intérieur des lampes, il n’est pas visible, mais sans lui les lampes n’éclairent pas.

Nous nous regardons et voyons que notre vie court le même risque : souvent nous faisons très attention aux apparences, l’important est de bien prendre soin de notre image, de faire bonne impression devant les autres. Mais Jésus dit que la sagesse de la vie est ailleurs : prendre soin de ce qui ne se voit pas, mais, ce qui est plus important, prendre soin du cœur.

La garde de la vie intérieure. Cela signifie savoir s’arrêter et écouter son cœur, surveiller ses pensées et ses sentiments. Combien de fois ne savons-nous pas ce qui s’est passé dans notre cœur ce jour-là. Que se passe-t-il en chacun de nous ? La sagesse, c’est savoir faire place au silence, être capable d’être à l’écoute de soi et des autres.

Cela signifie savoir renoncer au temps passé devant l’écran du téléphone pour regarder la lumière dans les yeux des autres, dans son cœur, dans le regard de Dieu sur nous. Cela signifie ne pas se laisser piéger par l’activisme, mais consacrer du temps au Seigneur, en écoutant sa Parole.

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Et l’Évangile nous donne le bon conseil pour ne pas négliger l’huile de la vie intérieure, « l’huile de l’âme » : il nous dit qu’il est important de la préparer. En effet, dans l’histoire on voit que les vierges ont déjà les lampes, mais elles doivent préparer l’huile : elles doivent aller chez les détaillants, l’acheter, la mettre dans les lampes… (voir vv. 7,9).

C’est ainsi pour nous : la vie intérieure ne s’improvise pas, elle n’est pas l’affaire d’un instant, de temps en temps, d’une fois pour toutes ; il faut le préparer en y consacrant un peu de temps chaque jour, de manière cohérente, comme on le fait pour toute chose importante.

On peut alors se demander : qu’est-ce que je prépare à ce moment de la vie ? En moi, qu’est-ce que je prépare ? Peut-être que j’essaie de mettre quelques économies de côté, je pense à une maison ou à une nouvelle voiture, à des projets concrets…

Ce sont de bonnes choses, ce ne sont pas de mauvaises choses. Mais est-ce que je pense aussi à consacrer du temps au soin du cœur, à la prière, au service des autres, au Seigneur qui est le but de la vie ? Comment va l’huile de mon âme ? Que chacun de nous se demande ceci : comment va l’huile de mon âme ? Est-ce que je le nourris, est-ce que je le conserve bien ?

Que Notre-Dame nous aide à sauvegarder l’huile de la vie intérieure.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Depuis plusieurs mois, le Soudan est en proie à une guerre civile qui ne montre aucun signe de ralentissement et qui fait de nombreuses victimes, des millions de déplacés internes et de réfugiés dans les pays voisins et une situation humanitaire très grave.

Je suis proche des souffrances de ce cher peuple soudanais et j’adresse un appel sincère aux dirigeants locaux pour qu’ils encouragent l’accès à l’aide humanitaire et, avec la contribution de la communauté internationale, œuvrent à la recherche de solutions pacifiques. N’oublions pas nos frères qui sont mis à l’épreuve !

Et chaque jour, nos pensées se tournent vers la situation très grave en Israël et en Palestine. Je suis proche de tous ceux qui souffrent, Palestiniens et Israéliens. Je les serre dans mes bras dans ce moment sombre. Et je prie beaucoup pour eux. Les armes s’arrêtent, elles n’apporteront jamais la paix et le conflit ne s’étend pas ! Assez! Assez, mes frères, assez !

À Gaza, les blessés doivent être secourus immédiatement, les civils doivent être protégés et une aide humanitaire bien plus importante doit être fournie à cette population épuisée. Les otages, parmi lesquels se trouvent de nombreuses personnes âgées et des enfants, doivent être libérés.

Chaque être humain, qu’il soit chrétien, juif, musulman, de quelque peuple ou religion que ce soit, tout être humain est sacré, précieux aux yeux de Dieu et a le droit de vivre en paix. Ne perdons pas espoir : nous prions et travaillons sans relâche pour que le sens de l’humanité l’emporte sur la dureté des cœurs.

Il y a deux ans, la plateforme d’action Laudato Si’ a été lancée. Je remercie ceux qui ont rejoint cette initiative et les encourage à poursuivre le chemin de la conversion écologique. À cet égard, prions pour la Conférence de Dubaï sur le changement climatique, COP28, qui approche à présent.

Je vous salue tous avec affection, pèlerins du monde et je vous encourage dans votre engagement d’évangélisation et de promotion. Allez, courage ! Et contribuez également à faire la paix.

Je salue chaleureusement le pèlerinage des fidèles ukrainiens et des moines basiliens – j’y vois les drapeaux ukrainiens – venus de différents pays pour célébrer le quatrième centenaire du martyre de saint Josaphat. Je prie avec vous pour la paix dans votre pays tourmenté. Frères et sœurs, n’oublions pas l’Ukraine tourmentée, ne l’oublions pas !

Et je souhaite à tous un bon dimanche. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse