Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

SAINT JOSEPH ET L’INCARNATION

Dans le cadre de la  neuvaine préparatoire à la fête de Saint Joseph (19 mars), voici une méditation de Bossuet (XVII siècle)

SAINT JOSEPH ET L’INCARNATION

Jésus, ce béni enfant, est sorti en quelque manière
de l’union virginale de ces deux époux.
Car n’avons-nous pas vu que c’est la virginité de Marie
qui a attiré Jésus-Christ du ciel ?
Jésus-Christ n’est-il pas cette fleur
que la virginité a poussée ?
N’est-il pas le fruit béni que la virginité a produit ?

Oui, certainement, nous dit saint Fulgence :
il est le fruit, il est l’ornement,
il est le prix et la récompense de la virginité.
C’est à cause de sa pureté que Marie a plu au Père éternel;
c’est à cause de sa pureté que le Saint-Esprit
se répand en elle pour la remplir
d’un germe céleste.

Et, par conséquent, ne peut-on pas dire
que c’est sa pureté qui la rend féconde?
Que si c’est sa pureté qui la rend féconde,
je ne craindrai plus d’assurer
que saint Joseph  a part à ce grand miracle.
Car si cette pureté angélique est le bien de la divine Marie,
elle est aussi le bien de son chaste époux.
Elle est à lui par son mariage, elle est à lui par les soins
qu’il a pris afin de la conserver.
Marie l’a vouée, Joseph la conserve, et tous deux
la présentent au Père éternel
comme un bien gardé par leurs soins communs.
Comme donc il a tant de part à la virginité de Marie,
Joseph en prend aussi au fruit qu’elle porte,
il est son fils non pas à la vérité par la chair,
mais il est son fils par l’esprit
à cause de l’alliance virginale qui le joint avec sa mère.

BOSSUET

LE TEMPS DU CARÊME

Voici le condensé de la catéchèse prononcée par Benoît XVI, ce mercredi 9 mars 2011, au cours de l’audience générale, au Vatican, dans la salle Paul VI .

Chers frères et sœurs,

Marqués du signe austère des cendres qui nous rappelle notre condition de créature, nous commençons aujourd’hui notre marche vers Pâques. Les lectures dominicales du carême de cette année sont une catéchèse splendide pour redécouvrir la grâce du baptême. Elles nous invitent à renouveler notre fidélité au Seigneur et à abandonner nos sécurités humaines pour nous confier totalement à Dieu. Par le baptême, nous passons des ténèbres du mal à la lumière du Christ, devenant des fils de Dieu appelés à vivre de l’Esprit du Ressuscité.

Selon la tradition de l’Eglise, le carême est aussi caractérisé par le jeûne, l’aumône et la prière. Les privations sont le signe externe de notre renoncement au mal et de notre faim de la Parole de Dieu, et la charité sanctifie le jeûne. Jeûne et aumône sont comme les deux ailes de la prière. En ce temps de carême, mettons-nous à la suite du Christ avec cohérence en renouvelant notre engagement baptismal ! Puissions-nous aussi nous consacrer avec intensité à la prière et à la méditation de la Parole de Dieu ! Abandonnant le vieil homme qui est en nous pour revêtir le Christ, nous pourrons célébrer avec dignité la Résurrection du Seigneur  ! Bon et saint carême à tous !

Je vous invite à prendre très au sérieux ce carême pour le vivre dans un esprit de foi et en faire un temps d’authentique conversion. En participant aux saints mystères, vous vous désaltérez à la source d’eau vive qui est en Dieu !

© Copyright du texte original plurilingue : Libreria Editrice Vaticana

Le premier dimanche de Carême éclaire notre condition terrestre. Le combat victorieux de Jésus sur les tentations qui inaugure le temps de sa mission, est un appel à prendre conscience de notre fragilité pour accueillir la Grâce qui nous libère du péché et nous fortifie d’une façon nouvelle dans le Christ, chemin, vérité et vie. C’est une invitation pressante à nous rappeler, à l’exemple du Christ et en union avec lui, que la foi chrétienne implique une lutte contre les «Puissances de ce monde de ténèbres» (Ep 6,12) où le démon est à l’œuvre et ne cesse, même de nos jours, de tenter tout homme qui veut s’approcher du Seigneur: le Christ sort vainqueur de cette lutte, également pour ouvrir notre cœur à l’espérance et nous conduire à la victoire sur les séductions du mal.

du message de Benoît XVI pour le Carême 2011

LE COEUR DE JOSEPH

Ce 10 mars, nous sommes au premier  jour de la neuvaine préparatoire à la fête de Saint Joseph.
(N’oublions pas que c’est le prénom de baptême  de notre Saint Père, Benoît XVI)

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LE CŒUR DE JOSEPH
FORMÉ PAR LE CŒUR DE JÉSUS

Saint Joseph - Chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse Paris
Saint Joseph – Chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse Paris

Qui nous dira avec quelle attention toute palpitante
d’une émotion sacrée, avec quel cœur tout
brûlant des plus pures ardeurs Joseph devait
aspirer les flots qui s’échappaient du divin Cœur
de son Fils ? Il apprenait ainsi le prix inestimable
des âmes et le devoir de les aimer toutes puisque,
pour toutes, Jésus était venu, allait
souffrir et mourir.

A nous aussi de nous efforcer sans cesse de
réaliser avec Jésus une intimité d’âme qui devra
se faire toujours plus étroite et plus profonde;
à nous d’entretenir avec le divin Maître cette
conversation très douce qui nous livrera le secret
de son amour et l’objet de sa volonté
à notre égard.

Une méditation dont les éléments seraient
empruntés à l’Évangile et vivifiés par la prière
nous permettra de nous approcher de plus en
plus du Coeur de Jésus, qui ne demande qu’à
se livrer à nous.

Tout le cycle liturgique n’a pas d’autre objet
que de nous présenter Jésus dans les divins
mystères de son Incarnation et de sa Rédemption.
Vivons-nous de la liturgie, sachant mettre à profit
tout ce qui est fait de nos jours pour nous permettre
d’en goûter toute la saveur et de profiter
de toutes les richesses qu’elle renferme ?

Les saints, également, n’ont grandi en perfection
que parce qu’ils ont admirablement reproduit
en eux les vertus de Jésus. A leur école aussi
nous pouvons apprendre à entrer dans l’intimité
du Christ, à entendre sa voix et à contempler
ses vertus comme le faisait saint Joseph.

Ch. Adrien GARNIER