Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Coup d’envoi du synode sur la famille

2014-10-05 Radio Vatican

Coup d’envoi de l’assemblée extraordinaire des évêques sur la famille, lors d’une messe solennelle présidée par le Pape François ce matin en la basilique St Pierre, et en présence des pères synodaux, venus du monde entier.

Une messe concélébrée par les trois présidents du synode,  le cardinal archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, le cardinal archevêque de Manille, Mgr Luis Tagle, et le cardinal archevêque d’Aparecida, Mgr Damasceno Assis ; ainsi que par le cardinal archevêque de Budapest, Mgr Peter Erdö, l’archevêque de Chieti-Vasto et secrétaire spécial de ce synode, Mgr Bruno Forte, et le secrétaire général du Synode des évêques, le cardinal Lorenzo Baldisseri.

Prenant appui sur les lectures du jour (première lecture et Évangile), qui utilisent l’image de la Vigne du Seigneur, François a rappelé aux père synodaux la mission première du synode : « mieux garder la vigne du Seigneur », qui demande beaucoup de soin, et non « discuter d’idées belles et originales, ou à voir qui est le plus intelligent ». Dans ce cas précis, « le Seigneur nous demande de prendre soin de la famille, qui depuis les origines est partie intégrante de son dessein d’amour pour l’humanité ».

« Nous sommes tous pécheurs », aussi la tentation de s’emparer de la vigne peut-elle se manifester, « à cause de la cupidité qui ne nous manque jamais à nous, êtres humains ». Nous risquons ainsi de  « décevoir le rêve de Dieu si nous ne nous laissons pas guider par l’Esprit Saint ». « Que l’Esprit nous donne la sagesse qui va au-delà de la science, pour travailler généreusement avec vraie liberté et humble créativité ».

Au début de la célébration, le Pape a encensé les reliques des bienheureux époux Zélie et Louis Martin et celles de leur fille Sainte-Thérèse de L’Enfant-Jésus, qui seront exposées dans la chapelle de la Salle du Synode, tout au long de ces deux semaines de travaux.

Ci-dessous, l’intégralité de l’homélie du Pape François
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besoin de prêtres et de vocations

04-10-2014 source : Radio Vatican

« Nous avons besoin de prêtres, nous manquons de vocations » : c’est l’alarme lancée par le Pape François lors de sa rencontre ce vendredi matin avec les membres de l’assemblée plénière de la Congrégation pour le clergé.

Il ne faut pas que les évêques aient « la tentation de prendre sans discernement les jeunes qui se présentent », considérant qu’il s’agissait là d’un « mal pour l’Église ». « Étudiiez bien le parcours d’une vocation ! Examinez bien si elle vient du Seigneur, si cet homme est sain, équilibré et capable de donner sa vie, d’évangéliser, si cet homme est capable de fonder une famille et d’y renoncer pour suivre Jésus ». Les problèmes dans les diocèses sont nombreux à cause de ces mauvais choix effectués par les évêques.

Car la prêtrise est « vraiment un trésor de Dieu » qui « n’est pas fait pour enrichir seulement quelqu’un ». Ce don est également conservé par l’ensemble de la communauté chrétienne à qui est destiné ce service, car la prêtrise est un service.

La formation, dans cette perspective, « n’est pas un acte unilatéral avec lequel on transmet des notions théologiques ou spirituelles ». En plus de cette formation initiale, vient la formation continue. Toutes deux poursuivent un même objectif : l’évangélisation.

Seul Jésus est porteur d’un message …

… qui sauve l’humanité

2014-10-03 Radio Vatican

Croire en Jésus, porteur d’un message qui sauve l’humanité de tous les temps ou se réfugier dans un salut, fruit de “commandements créés par des hommes”. C’est le dilemme posé par le Pape François lors de l’homélie de la messe célébrée ce vendredi matin en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. L’unique désir de Dieu est de sauver l’humanité mais le problème est que souvent, c’est l’homme qui veut dicter les règles du salut. C’est le paradoxe dramatique de nombreuses pages de la Bible qui arrive à son apogée dans la vie terrestre du Christ.

Le Pape François approfondit ce paradoxe en partant du passage de l’Évangile où Jésus exprime toute sa peine dans le fait de voir son propre peuple s’opposer à lui et les villes lui tourner le dos à l’annonce de son message. Son avertissement à Chorazeïn et à Bethsaïde est le suivant : « Si à Tyr et à Sidon s’étaient produits les prodiges qui se sont accomplis parmi vous, elles se seraient converties depuis longtemps ». C’est dans cette sévère et amère comparaison que se résume « toute l’histoire du salut ». Comme ils ont refusé et tué les prophètes avant lui, « car ils étaient gênants », ils agissent maintenant de la même manière avec Jésus. Et le drame de « la résistance au salut » est provoqué par les gouvernants du peuple.

« C’est la classe dirigeante qui ferme ses portes à la méthode qu’utilise Dieu pour nous sauver. Ainsi, l’on comprend les dialogues forts de Jésus avec la classe dirigeante de son époque: ils se disputent, ils le mettent à l’épreuve, ils lui tendent des pièges pour voir s’il tombe. C’est la résistance au salut. Jésus leur dit : « Mais je ne vous comprends pas ! Vous agissez comme des enfants : on vous a joué de la flûte et vous ne dansez pas ; on vous a chanté une complainte et vous n’avez pas pleuré. Mais que voulez-vous ? ; Nous voulons accomplir le salut à notre façon ! Il y a toujours une condamnation de la méthode employée par Dieu. »

Un comportement que le Pape François distingue de celui du “peuple croyant” qui  comprend et “accepte” le salut porté par Jésus. Un salut qui, au contraire, pour les gouvernants du peuple se réduit en substance à l’accomplissement des 613 préceptes créés par « leur fièvre intellectuelle et théologique ».

« Ils ne croient pas à la miséricorde ou au pardon: ils croient aux sacrifices. « Je veux de la miséricorde, non des sacrifices ». Ils croient que tout est réglé, bien arrangé et que tout est clair. C’est le drame de la résistance au salut.  Nous tous, nous portons également ce drame à l’intérieur de nous. Mais cela nous fera du bien de nous demander : comment je souhaite être sauvé ? À ma façon ? D’une façon spirituelle, qui est bonne, qui me fait du bien mais qui est fixe, où tout est clair et où il n’y a pas de risque ? Ou d’une façon divine, c’est-à-dire sur le chemin de Jésus qui nous surprend toujours, qui nous ouvre toujours les portes au mystère de l’omnipotence de Dieu, qui est la miséricorde et le pardon ? »

« Cela nous fera du bien de penser que ce drame se trouve dans notre cœur. » Si cela nous arrive, il faut réfléchir sur le fait qu’on confonde « la liberté avec l’autonomie » et choisir le salut que nous retenons être « juste ».

« Est-ce que je crois que Jésus est le maître qui nous enseigne le salut ou est-ce que je vais partout pour demander les services de gourous qui m’en enseignent un autre ? Est-ce que je choisi un chemin plus sûr ou est-ce que je me réfugie sous le toit de prescriptions ou de commandements créés par des hommes ? Et ainsi,  est-ce que je me sens sûr et avec cette sûreté,  est-ce que j’achète mon salut, celui que Jésus donne gratuitement avec la gratuité de Dieu ? Cela nous fera du bien de nous poser ces questions. Et la dernière : est-ce que je résiste au salut de Jésus ? »