Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

la liturgie eucharistique : l’offertoire de la messe

la liturgie eucharistique : l’offertoire de la messe


Frères et sœurs, après la liturgie de la Parole, la Messe se poursuit par la liturgie eucharistique dans laquelle l’Église rend présent le Sacrifice de Jésus sur la Croix. Le prêtre qui représente le Christ accomplit ce que le Seigneur a fait et a confié à ses disciples lors de la Cène.

Cette liturgie commence par la préparation des dons. Les fidèles sont appelés à faire d’eux-mêmes un sacrifice apprécié par le Père. Dans les signes du pain et du vin déposés sur l’autel par les mains du prêtre, la vie des fidèles, avec leurs souffrances, leurs prières, leur travail, est unie à celle du Christ et prend une valeur nouvelle.

Bien sûr, notre offrande est petite, mais le Christ a besoin de si peu. Il nous demande peu, le Seigneur, et il nous donne tellement. Cela nous demande peu. Il nous demande, dans la vie ordinaire, la bonne volonté; il nous demande un cœur ouvert; il nous demande de vouloir mieux accueillir celui qui s’offre à nous dans l’Eucharistie; il nous demande ces offrandes symboliques qui deviendront alors son corps et son sang.

Une image de ce don de soi, mouvement de prière, est représenté par l’encens consumé par le feu et qui libère un parfum s’élevant vers le ciel, il exprime bien le mouvement oblatif de ce moment : en encensant les offrandes, comme vous le faites les jours de fête, en encensant la croix, l’autel, le prêtre et le peuple sacerdotal manifestent visiblement le lien d’offertoire qui unit toutes ces réalités au sacrifice du Christ

Et n’oublions pas: il y a l’autel qu’est le Christ, mais toujours en référence au premier autel qu’est la Croix, et sur l’autel qu’est le Christ nous apportons le peu de nos dons, le pain et le vin qui deviendront alors Jésus lui-même qui se donne à nous.

Enfin, dans l’oraison sur les offrandes le prêtre demande à Dieu d’accepter les dons que l’Église lui offre, invoquant le fruit du merveilleux échange entre notre pauvreté et sa richesse. Dans le pain et le vin, nous lui présentons l’offrande de notre vie, afin qu’elle soit transformée par l’Esprit Saint en sacrifice du Christ et ne devienne avec lui qu’une seule offrande spirituelle agréable au Père.

À mesure que la préparation des dons se termine, la prière eucharistique est disponible. Que nos vies soient transformées par l’Esprit Saint et deviennent avec le Christ une seule offrande à Dieu le Père !

Je vous invite à développer dans le quotidien de votre vie cette spiritualité du don de soi qui s’exprime pleinement dans l’offertoire de la messe, et qui nous porte à offrir au Seigneur nos activités, nos souffrances et nos relations avec les autres, et à nous aider à construire la cité terrestre à la lumière de l’Évangile. Que Dieu vous bénisse.

PAPE FRANÇOIS – AUDIENCE GÉNÉRALE – Salle Paul VI au Vatican -Mercredi 28 février 2018


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Divine Providence

Divine Providence

Vierge et l'enfant nu - Fra Angelico
Vierge et l’enfant nu – Fra Angelico

Alors que la solitude est une épreuve pour de nombreuses personnes, la liturgie nous rappelle aujourd’hui que Dieu ne nous oublie pas et que nous avons du prix à ses yeux. Puissions-nous acquérir un regard capable de discerner sa présence au cœur de notre vie !

Car rechercher le Royaume de Dieu nous libère de la peur du lendemain et nous ouvre à la confiance et à l’espérance qui ne déçoit point. Je vous invite à être pour ceux qui vous entourent les témoins de l’amour de Dieu, plus tendre que celui d’une mère pour son enfant, et à prier pour que la justice et le dialogue l’emportent sur le profit et la violence.

A la lumière de la Parole de Dieu de ce jour, je vous invite à invoquer la Vierge Marie par le titre de Mère de la Providence divine. Confions-lui notre vie, la marche de l’Église, les événements de l’histoire.

Invoquons en particulier son intercession afin que nous apprenions tous à vivre selon un style plus simple et plus sobre, dans l’activité quotidienne et dans le respect de la création, que Dieu a confiée à notre garde.

Extraits des paroles  de Benoît XVI lors de la prière de l’angélus du dimanche 27 février 2011.

© Copyright du texte original plurilingue : Libreria Editrice Vaticana

Saint Césaire de Nazianze

Saint Césaire de Nazianze

Saint Césaire de Naziance
Saint Césaire de Naziance

Frère cadet de saint Grégoire de Nazianze en Cappadoce, il le suivit dans les grands centres culturels de son époque où il apprit, avec succès, les mathématiques, l’astronomie, la philosophie, donnant toutefois préférence à la médecine. Nommé médecin du palais impérial à Constantinople, il fut l’un des rares chrétiens à ne pas avoir été exilé par Julien l’Apostat. Sous le règne de Valens, il fut nommé questeur des finances publiques à Nicée.

Ce n’est que plus tard qu’il demandera le Baptême, rendant son âme à Dieu peu après en l’an 369 et faisant des pauvres ses héritiers. Son frère, saint Grégoire le théologien, prononcera son éloge funèbre, dont voici la conclusion :

Puissions-nous être ce que nous espérons par la grande bonté de ce Dieu magnifique qui demande peu pour accorder beaucoup, et maintenant et dans le temps qui suivra, à ceux qui l’aiment sincèrement!

Excusant tout, endurant tout (I Cor., XIII, 7) par amour pour lui et par espérance en lui; rendant grâces de tout: de la prospérité aussi bien que de l’adversité, je veux dire des joies et des douleurs, car même là l’Écriture voit souvent des armes de salut; lui confiant nos âmes, les âmes de ceux qui nous devancent au terme, comme ceux qui dans un voyage commun sont plus diligents.

Faisons cela nous aussi: et mettons fin à ce discours, mais vous aussi à vos larmes, pour nous hâter enfin vers ce tombeau qui est le vôtre, présent triste et durable que Césaire tient de vous ; préparé pour des parents et pour la vieillesse, comme il est naturel et donné à un fils et à la jeunesse, contrairement à la vraisemblance, mais non pas sans raison aux yeux de celui qui dirige nos affaires.

O maître et auteur de toutes choses, et spécialement de cette créature-ci, Dieu des hommes qui sont à toi, père et pilote, seigneur de la vie et de la mort, gardien et bienfaiteur de nos âmes, toi qui fait et transformes toutes choses par l’industrie de ton Verbe, à propos et de la manière que tu sais, grâce à la profondeur de ta sagesse et de ta providence, puisses-tu recevoir aujourd’hui Césaire comme prémices de notre départ!

Si c’est le dernier que tu reçois le premier, nous cédons à tes décrets qui mènent tout : mais puisses-tu nous recevoir aussi dans la suite, au moment opportun, après nous avoir régis dans la chair autant qu’il sera utile!

Et puisses-tu nous recevoir préparés par ta crainte et non troublés, ni reculants au jour dernier, ne nous arrachant pas avec effort aux choses d’ici, ce qui est le fait des âmes amies du monde et amies de la chair, mais nous empressant vers cette vie-là, la vie longue et bienheureuse qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur, à qui est la gloire dans les siècles des siècles. Amen.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse