Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Présence de la Vierge Marie

MAURICE ZUNDEL
MAURICE ZUNDEL

Pour nous préparer à la fête de l’Immaculée Conception qui aura lieu dans un mois, nous pouvons écouter le témoignage d’un grand spirituel du XXe siècle, le Père Maurice ZUNDEL, un prêtre suisse (+1975), qui nous exprime sa relation avec la Sainte Mère. Associés de la Médaille Miraculeuse, nous nous sentons interpelés par sa profonde méditation :

C’est aux environs de mes quinze ans ou un peu avant qu’a eu lieu un événement capital qui a marqué toute ma vie. Je me trouvais à l’Église lorsque, tout d’un coup, j’ai senti la PRÉSENCE de la VIERGE MARIE.

C’était quelque chose de mystérieux. J’ai reçu de la part de la SAINTE VIERGE, une sorte d’appel, urgent, instantané, bouleversant et irrésistible qui a changé toute ma vie. Il n’y avait pas de vision, rien de visible mais quelque chose d’intérieur qui ne souffrait aucune espèce de résistance. Depuis lors, ma vie a été entre les mains de la SAINTE VIERGE et je n’ai rien fait sans elle, rien de bien, naturellement, et j’ai gardé pour l’IMMACULÉE CONCEPTION une sorte de tendresse profonde.

J’ai eu la certitude que ma vie était dans ce sillage, dans cette ligne, que j’étais engagé d’une manière absolue, que ma vie avait commencé avec ce mystère, que tout était engagé avec cette nouveauté de l’IMMACULÉE CONCEPTION, qu’elle était au cœur de la RÉDEMPTION, son accomplissement le plus parfait. je ne devais rien faire sans elle et, en effet, je n’ai rien fait sans elle. Ma santé, ma respiration, mon intelligence, mes actions, mes connaissances et mes nombreuses courses perpétuelles, tout est entre ses mains. Chaque fois que j’ai la moindre difficulté, je célèbre une Messe de l’IMMACULÉE CONCEPTION et je remets tout entre ses mains, certain que, puisque je ne vis que pour elle, je dois lui abandonner absolument tout.

j’ai choisi de finir mes études en langue allemande. Je suis donc allé chez les bénédictins d’Einsiedeln. Il y avait une chapelle dédiée à la VIERGE NOIRE, appelée ainsi parce qu’elle avait échappé au feu. Chaque soir, on y chantait solennellement le SALVE REGINA. La SAINTE VIERGE faisait partie de la vie. Pendant ces années, j’étais extrêmement heureux et j’étais comblé par la présence de la SAINTE VIERGE.

Il faut à chaque instant retrouver ce contact virginal avec nous-mêmes, à chaque instant naître en nous perdant en DIEU, à chaque instant renaître de sa Lumière et dans son Amour, comme est né de son Cœur l’Immaculée Conception.

Le mystère de l’IMMACULÉE CONCEPTION doit devenir nôtre. Ce qui fait toute la grandeur de MARIE, c’est cela : la racine de son être est Dieu, et le seul contact qu’elle a avec elle-même, c’est DIEU, et la seule connaissance qu’elle a d’elle-même, c’est DIEU. Elle est tout entière transparente à DIEU comme un ostensoir de Dieu, elle ne peut que conduire à DIEU parce qu’elle ne respire que DIEU.

Le désir de Dieu

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BENOÎT XVI, lors de son AUDIENCE GÉNÉRALE, Place Saint-Pierre à Rome, ce Mercredi 7 novembre 2012 a poursuivi sa méditation en cette Année de la foi sur le désir de Dieu. En voici un condensé :

Chers frères et sœurs, « le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme, car l’homme a été créé par Dieu et pour Dieu », nous dit Le Catéchisme de l’Église catholique. Ce désir se manifeste de diverses manières. Par leur amour réciproque, l’homme et la femme expérimentent la grandeur et la beauté de la vie. C’est un exode permanent vers un don de soi, vers une découverte de soi-même et de Dieu. Chaque désir du cœur humain fait écho à un désir fondamental qui, jamais pleinement satisfait, cache un mystère. « L’homme passe infiniment l’homme », disait Pascal. L’homme est profondément un être religieux et le sens religieux de la vie montre que la foi n’est pas absurde et irrationnelle, si nous apprenons le goût des joies authentiques et désirons toujours un bien plus profond. Chers amis, le dynamisme du désir est toujours ouvert à la rédemption. L’étincelle, qui lui permet de reconnaître et de goûter le bien véritable, ne s’éteint jamais dans le cœur humain, même dans l’abîme du péché. L’ouverture du désir humain vers Dieu est le signe de la présence de la foi. Nous avons tous besoin de purifier notre désir. Dans notre pèlerinage, sentons-nous frères de tous les hommes et prions pour que Dieu montre son visage à ceux qui le cherchent avec un cœur sincère.

* * *

Je vous invite à découvrir toujours plus les joies et les réalités authentiques de la vie, en vous purifiant de tout ce qui est médiocre. Vous produirez alors des anticorps efficaces contre l’esprit de banalisation aujourd’hui diffus et vous laisserez émerger le désir profond de Dieu !

© Copyright 2012 – Libreria Editrice Vaticana

texte intégral : Année de la foi – Le désir de Dieu

La foi de l’Église

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Ce mercredi 31 octobre 2012 à Rome, Benoît XVI a expliqué dans sa catéchèse la dimension communautaire de la foi de l’Église,: il y voit un antidote à l’individualisme : « Par sa nature, notre foi nous invite à être des membres actifs et joyeux de l’Église. Puissiez-vous être des porteurs de l’amour et de la communion de Dieu pour tous sans distinction de nation et de culture ! » C’est une invitation bien évidemment faite aussi pour nous, membres de l’Association de la Médaille Miraculeuse. Voici la synthèse de cette catéchèse :

Chers frères et sœurs, l’acte de foi est un acte profondément personnel qui marque un changement de direction, une conversion. Cependant, cet acte n’est pas le produit de ma réflexion solitaire. Il est le fruit d’une relation, d’un dialogue avec Jésus.

Comme nouvelle naissance opérée par le baptême, la foi m’est donnée par Dieu à travers une communauté croyante qui est l’Église. Croire est un acte ecclésial. La foi de l’Église précède, engendre et nourrit la foi personnelle. Personne ne peut dire avoir Dieu pour Père, s’il n’a pas l’Église pour Mère, disait saint Cyprien.

Dès ses origines, l’Église est le lieu de la foi et de sa transmission, le lieu où le baptisé est immergé dans le Mystère pascal du Christ qui l’introduit dans la communion avec la Trinité et avec les autres frères et sœurs dans la foi. La Tradition de l’Église garantit aux baptisés de tous les âges que le contenu de leur foi est le message originel du Christ annoncé par les Apôtres.

Malgré ses faiblesses et ses limites, le chrétien qui se laisse guider et former par la foi de l’Église devient comme une fenêtre ouverte qui reçoit la lumière divine et la transmet au monde. Chers amis, chaque chrétien doit s’engager à communiquer la foi, non pas en son propre nom, mais toujours sur la base de l’unique foi de la famille de Dieu, de l’Église.

© Libreria Editrice Vaticana

Voici la catéchèse intégrale en PDF : Dimension communautaire de la foi