Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

MOIS DU ROSAIRE – jour 15 – la Confrérie du Rosaire

MOIS DU ROSAIRE – jour 15 – la Confrérie du Rosaire

Confrérie du très saint Rosaire de Belleville -Paris
Confrérie du très saint Rosaire de Belleville -Paris

Le mot de confrérie signifie la réunion de plusieurs personnes qui s’engagent à vivre ensemble ou à s’entraider dans des intérêts temporels ou spirituels, comme des frères et des sœurs; aussi ces personnes sont-elles appelées, dans le langage ordinaire, confrères et consœurs.

On fait remonter l’origine des confréries, prises en général, jusqu’au roi de Rome, Numa Pompilius qui, dit-on, établit de ces sortes d’associations pour les arts et les métiers, et voulut que chacun fit des sacrifices aux dieux tutélaires qu’il leur avait assignés.

A l’origine du christianisme, tous les fidèles vivaient dans une si grande Charité réciproque, qu’ils n’avaient qu’un cœur et qu’une âme, et ne faisaient, pour ainsi dire, qu’une grande confrérie spirituelle.

De là, nous ne voyons pas dans l’histoire des premiers siècles, qu’il ait été question alors d’établir des Confréries spéciales, comme il y en a eu depuis. La première dont il soit fait mention après l’établissement des confréries du rosaire, est celle dite du Confalon, établie sous le pontificat de Clément IV, en 1267.

Son but était de racheter les chrétiens faits captifs par les Sarrasins; elle portait un étendard appelé Confalone, qui lui donna son nom; sur cet étendard était l’image de la Sainte Vierge, sous la protection de laquelle elle s’était mise.

Bientôt il se forma d’autres associations de personnes pieuses qui se proposaient, les unes, de s’aider réciproquement à faire pénitence et à pratiquer la vertu; d’autres, de soulager les âmes du purgatoire par des indulgences, des prières, des aumônes et d’autres bonnes œuvres; celles-ci de secourir les pauvres, de consoler les affligés, d’assister les malades, d’ensevelir les morts, etc.; celles-là, d’honorer tel ou tel mystère de la religion, d’exciter ou d’entretenir la dévotion envers la Très Sainte Vierge, les Anges et les Saints.

L’Église a toujours encouragé ces pieuses réunions, en leur accordant des grâces spéciales, des privilèges et surtout beaucoup d’indulgences. Le nombre des Confréries qui ont existé ou qui existent encore maintenant dans les différentes parties de l’Église est très considérable; nous ne parlerons que de la Confrérie du Rosaire, après avoir examiné la question de savoir s’il est utile aux fidèles de se faire inscrire dans ces pieuses associations.

D’après les paroles de Jésus-Christ: « Où deux ou trois sont assemblés en Mon Nom, Je me trouve au milieu d’eux », nous ne devons pas craindre d’assurer que c’est Lui-même, en quelque sorte, qui est le premier auteur de ces pieuses associations. L’union fait la force: telle est la devise des armoiries belges; or, notre force spirituelle ne consiste-t-elle pas aussi dans l’union, dans la communion des Saints ?

Et cette union, ne sera-t-elle pas plus forte, si elle a lieu avec des personnes ferventes et décidées à bien vivre et à bien mourir ? Le profit spirituel que nous ferons en unissant nos bonnes œuvres et nos prières avec ces fidèles serviteurs, ne sera-t-il pas plus considérable, que si nous les faisions isolément et sans pouvoir jouir des faveurs accordées à ces associations ?

L’Église primitive était une grande Confrérie dont tous les membres se distinguaient par leur charité et leur ferveur; aujourd’hui ses membres sont confondus dans la foule et ce n’est, en général, que dans ces pieuses associations qu’on les retrouve.

Quel avantage n’y a-t-il donc pas de s’unir a eux, afin que nos prières si peu agréables d’elles-mêmes au Seigneur, et si peu propres à nous en obtenir des grâces, reçoivent quelque valeur, aient quelque mérite par celles de plus fervents associés ? Et puis, l’exemple qu’ils nous donnent, les vertus qu’ils pratiquent, la charité dont leur cœur est embrasé pour Dieu: ne sont-ce pas là des motifs suffisants pour nous faire mettre en pratique le conseil suivant de Saint François de Sales.

« Entrez volontiers dans les Confréries du lieu où vous demeurez, et principalement en celles dont les exercices vous feront espérer plus d’utilité et d’édification: ce sera une manière d’obéissance fort agréable à Dieu; car, bien que l’on ne vous ordonne rien sur ce point, il est toutefois aisé de voir que l’Église vous le recommande; et ses intentions se font assez connaître, par les indulgences et les autres privilèges qu’elle accorde à ces pieuses sociétés.

D’ailleurs, c’est un vrai exercice de la charité chrétienne, que d’entrer dans les saintes inspirations des autres, et de contribuer à leurs bons desseins; et quand vous feriez en votre particulier et avec plus de goût quelque chose d’aussi bon que ce qui se fait dans les confréries, Dieu, cependant, y est plus glorifié par l’union que la piété y fait des esprits et des oblations.

Je dis la même chose de toutes les prières et des dévotions publiques auxquelles nous devons contribuer autant que nous pouvons, de notre bon exemple, pour la gloire de Dieu, pour l’édification du prochain, et pour la fin commune qu’on s’y propose. »

Enfin, un motif qui doit engager à entrer dans ces pieuses associations , c’est l’espèce d’obligation d’engagement, libre toutefois et non strict, qu’on contracte de pratiquer telle dévotion, de fréquenter les sacrements, etc.

Cet engagement d’honneur, pour ainsi dire, fait qu’on s’habitue à réciter telle prière ou à faire telle bonne œuvre, habitude qu’on n’aurait pas prise si l’on n’était pas membre de telle confrérie, parce qu’en général l’homme a besoin d’être astreint par quelque lien, à faire quelque chose, pour s’en bien acquitter.

C’est ainsi qu’en se faisant inscrire dans la confrérie du rosaire, on a l’intention et l’on contracte l’habitude de réciter, une fois par semaine, le rosaire, en méditant les vingt mystères.

Ce fut peu de temps après l’institution du rosaire qu’on établit des confréries sous le titre du saint rosaire et qu’on dressa des statuts. La ferveur toujours croissante leur mérita bientôt la sanction du Saint Siège. On croit que ce fut sous le pontificat d’Urbain IV, vers l’année 1261.

On vit alors s’élever de toutes parts des chapelles et des autels en l’honneur de Notre Dame du Rosaire, afin d’y ériger la confrérie que tant de papes ont depuis enrichie de l’indulgence, comme nous le verrons demain.

Résolution

Les engagements contractés en s’associant à une confrérie, n’obligeant nullement sous peine de péché, qu’est-ce qui pourrait nous empêcher de nous faire inscrire dans celle du Rosaire ? La plupart des fidèles récitent moralement tous les jours un Chapelet.

Eh bien! Pour obtenir l’indulgence accordée aux confrères du Rosaire, il suffit qu’ils récitent quatre Chapelets par semaine, avec méditation des vingt Mystères; car c’est cette méditation qui produit tant de fruit, et qui distingue la récitation du Rosaire de celle du Chapelet ordinaire.

Prière

Nous te rendons mille actions de grâces, Seigneur, d’avoir établi dans ton Église ces saintes associations enrichies de faveurs spirituelles.

Rends-nous dignes d’en faire partie, afin qu’en prenant part aux mérites, aux prières et aux bonnes œuvres des associés, nous devenions de jour en jour plus attachés à tes Saintes Lois, et que par la protection de Marie que nous voulons honorer en nous faisant inscrire dans une confrérie ou équipe du Saint Rosaire, nous obtenions la grâce de sanctifier ton Nom, de te glorifier et de régner avec toi éternellement dans le ciel. Ainsi soit-il.

D’après le manuel de Liège 1847

LE MYSTÈRE QUI REMPLIT L’ÉTERNITÉ

La salutation de l’Ange à Marie constitue le début des plus grandes « merveilles de Dieu » dans l’histoire de l’homme et du monde. Cette salutation ouvre de près la perspective de la rédemption. Il n’est pas étonnant qu’en entendant cette salutation Marie demeura « bouleversée ».

L’approche du Dieu vivant suscite toujours une sainte frayeur. Et il n’est pas non plus étonnant que Marie se soit demandé « ce que signifiait cette salutation ».

Les paroles de l’Archange « l’ont placée » face à un insondable mystère divin.

De plus « elles l’ont entraînée » dans l’orbite de ce mystère. Il ne suffit pas de prendre simplement acte de ce mystère.

Il faut le méditer toujours à nouveau et toujours plus profondément.

Il est assez fort pour « remplir non seulement la vie, mais aussi l’éternité ».
Saint Jean-Paul II – Osservatore Romano du 11-10-1983

Vingt quatre saints et bienheureux du 14 octobre

Vingt quatre saints et bienheureux du 14 octobre

Calixte Ier, pape (16e) de 217 à 222 (+ 222)
ou Calliste.

Prénom masculin : étymologie du grec Καλλιστος (kallistos), le plus beau

Le pape de l’indulgente bonté. C’était un esclave chrétien. Son maître lui avait donné à gérer une banque. Il la mit en faillite et, pour cette raison, fut condamné aux mines de Sardaigne. La maîtresse de l’empereur Commode, chrétienne de cœur et non pas de conduite, le connaissait et elle obtint sa grâce. Il se retira loin de Rome et reçut des subsides du pape saint Victor, ce qui lui permet de s’adonner à l’étude des Saintes Écritures.

Affranchi, Calixte devint l’archidiacre du pape saint Zéphyrin et fonda le cimetière des catacombes qui porte son nom et où furent enterrés tous les papes du IIIe siècle. Devenu pape à son tour, il autorisa, à l’encontre de la loi civile, les mariages entre esclaves et personnes libres.

Il fit recevoir à la pénitence, malgré les tenants de la rigueur, tous les pécheurs, si grandes soient leurs fautes. Il résista au schisme d’Hippolyte et il assouplit les normes d’entrée au catéchuménat. Celui-ci en deviendra enragé et son rigorisme le conduisit hors de l’Église. Saint Calixte mourut massacré sans qu’on sache pourquoi, lors d’une émeute.

Mémoire de saint Calliste Ier, pape et martyr. Alors qu’il était diacre, après un long exil en Sardaigne, il fut chargé par le pape saint Zéphyrin d’aménager, sur la voie Appienne, le cimetière qui porte son nom; élu pape, il défendit la pureté de la foi, réconcilia avec bienveillance les fidèles qui avaient failli dans la persécution et acheva son épiscopat par le témoignage plus éclatant du martyre, sans doute au cours d’une émeute contre les chrétiens au Transtévère, en 222. Il fut mis au tombeau au cimetière de Calépode, sur la voie Aurélienne. Martyrologe romain

Dieu aime à pardonner. Il faut donc que les enfants de Dieu soient, eux aussi, pacifiques et miséricordieux , qu’ils se pardonnent réciproquement comme le Christ nous a pardonnés et nous ne jugions pas de peur d’être jugés. Tertullien – traité de la pudeur

Saint Cosmas, poète et théologien, évêque de Maïouma (+ 760)

Cosmas, Cosme ou Côme.
Poète et théologien, il était originaire de Jérusalem. Dans sa jeunesse, il connut une misère extrême et c’est le père de saint Jean Damascène qui le recueillit et prit soin de son éducation en lui faisant parcourir tout le cycle des études religieuses et profanes. Il fut moine à la laure de Saint-Sabbas en même temps que saint Jean Damascène. Il composa de nombreux « tropaires » d’une grande élégance littéraire, que l’on chante encore. Il fut évêque de Maiuma de Gaza.
<- Illustration: St Cosmas le Mélode (Chants orthodoxes)
… »Vers 726, il entre, avec Jean, à Saint-Sabbas, près de Jérusalem, un monastère de grand rayonnement regroupant des moines grecs, syriens, arméniens et coptes. Il est ordonné évêque de Maïouma, petite ville proche de Gaza, vers 734. Défenseur des icônes au temps du premier iconoclasme, dédicataire de la Source de la connaissance de Jean Damascène, Cosmas est, avec ce dernier et André de Crète, à la base de la renaissance hymnographique des VIIe et VIIIe siècles, qui vit paraître le nouveau genre du canon. Mort à Maïouma, il fut rapidement canonisé (fêté d’abord le 15 janvier, puis le 14 octobre) »…

Sainte Angadrême, abbesse (+ v. 695)

Abbesse du monastère construit par saint Évroult près de Beauvais et appelé l’Oratoire, parce qu’il comprenait plusieurs lieux de prière, où sans interruption se faisait le service du Seigneur.
Sainte Angadrême est patronne principale de Beauvais, patronne secondaire du diocèse de Beauvais-Noyon-Senlis
« Angadrême, originaire de Thérouanne, appartenait à la famille des comtes de Boulogne (Pas-de-Calais). Voyant un de ses cousins Lambert se consacrer à la vie monastique en l’Abbaye de Fontenelle, elle fit en secret le vœu de virginité. Son père, accédant à son désir, lui fit construire un monastère, tout près de l’oratoire de saint Evroult.
Elle quitta ce monde vers la fin du VIIe siècle (14 octobre).
La date du 27 juin, retenue pour sa fête, rappelle la procession instituée par Louis XI en reconnaissance de la protection de sainte Angadrême, quand Beauvais fut assiégée en 1472. »
(diocèse de Beauvais)

Bienheureuse Anne-Marie Aranda Riera, martyre de la guerre civile espagnole (+ 1936)

Née en 1888 – femme de l’Action catholique – Béatifiée le 11 mars 2001 avec des martyrs de la guerre civile espagnole.

À Picadero de Paterna, dans la région de Valence en Espagne, en 1936, la bienheureuse Anne-Marie Aranda Riera, vierge et martyre, victime de la persécution religieuse au cours de la guerre civile. Martyrologe romain

Saint Calix, martyr du diocèse de Tarbes et Lourdes (+ 1010)

« Avec saint Mercurial, saint Calix fut martyrisé en 1010, mais ni le même jour, ni au même endroit.
Chevalier aragonais, il était à l’époque à la tête d’une armée qui combattait les Sarrasins. Ces derniers venaient d’Espagne qu’ils occupaient suite à leur invasion en 711. Il essaya de les convertir à la religion chrétienne mais n’y parvint pas. Irrités par ce langage, les musulmans se précipitèrent sur son armée et Calix tomba dans la mêlée.
Le corps du martyr fut enseveli dans le lieu même où il avait été tué et une chapelle lui étant dédiée fut élevée en cet endroit. Deux grands évêques du Comminges en identifièrent d’ailleurs les reliques au XVIIe siècle. Il est Saint patron de Cazaux-Fréchet. »

Saint Céleste, deuxième évêque de Metz

Deuxième évêque de Metz, à la fin du IIIe ou au début du IVe siècle. Son corps repose à Marmoutier (Bas-Rhin)

Saint Dominique, Ermite (+ 1060)

Ermite surnommé « l’encuirassé » à cause des instruments de pénitence qu’il portait sur lui en réaction contre la décadence morale du clergé de son époque. Il vécut d’abord dans les Marches d’Ancône dans la solitude et un rigoureuse pénitence.

Il portait directement sur sa chair une cuirasse de fer qu’il ne quittait que pour se donner la discipline en expiation de ses fautes et en réparation de celles des autres chrétiens. Son père spirituel lui permet de partir pour Font-Avellano dans la province de Spolète, où il prit le chemin du ciel.

Saint Donatien, évêque de Reims (+ 389)

ou Donat, huitième évêque de Reims.
On ne savait rien de lui avant que n’ait eu lieu la translation de ses reliques en 863. Baudouin Ier, comte de Flandre, les transféra de l’église saint Agricol de Reims à l’église de Notre-Dame à Bruges où son culte est encore vivant.
(Il est fêté le 12 octobre au Propre du diocèse de Reims – fêtes célébrées en certains lieux du diocèse)
À Bruges, commémoraison de saint Donatien, évêque de Reims, qui mourut en 389 et dont les reliques étaient conservées dans cette ville.
Martyrologe romain

Sainte Enora, (VIIe siècle)

ou Henora, ou Honora, ou Enor est parfois rattachée à Eleanor ou Eleonore qui ont la même origine latine : Honoratus.
Ancienne patronne de Languengar, elle recevait un culte très ancien à la chapelle de Lézargon, à Plestin les Grèves, qui se trouve près de Saint Efflam. Cette chapelle était en ruine vers 1802.
Elle vivait au 7ème siècle. On raconte que son père l’ayant forcée à épouser saint Efflam, elle refuse, d’accord avec Efflam, de mener vie commune. On peut voir sa statue dans l’église de Plestin, et dans la chapelle de Trézeny. Un vitrail la représente dans l’église Notre-Dame d’Espérance à Saint-Brieuc.

Saint Fortunat, évêque de Todi en Ombrie (+ v. 542)

Comme le rapporte le pape saint Grégoire le Grand, il brilla de la grâce d’une immense vertu dans l’aide apportée aux malades et ses dons pour chasser les esprits mauvais.

Sainte Fortunate, martyre (+ 303)

ou Fortunée à Ajaccio.
Elle était de Césarée de Palestine où elle fut martyrisée sous Dioclétien. Son corps fut sans doute porté à Naples où il aurait été retrouvé en 1564. Son culte s’étendit dans les diocèses voisins et jusqu’en Corse en raison des liens qui unissaient l’île à Naples.
Un internaute nous écrit: En 1644, les religieuses du Tiers Ordres de Saint François, dont le couvent avait été détruit par la guerre, trouvent refuge à Chaumont dans l’ancien hôpital Saint Antoine et fondent le couvent Sainte Elisabeth.
En 1678, le couvent reçoit de l’évêque de Porphyre, Préfet du Trésor Apostolique, les reliques de Sainte Fortunée. Ces reliques ont été transférées sans doute lorsque les religieuses sont reparties en Artois à l’église Saint Jean Baptiste de Chaumont en Vexin dans l’Oise.

Saint Gaudence, évêque de Rimini (IVe siècle)

Évêque et martyr, patron de la ville de Rimini.
Gaudence était évêque de Rimini lors que s’y tint le Concile (au plus tard en 368) et le quitta avant la prévarication des évêques, condamna ce que les ariens y avaient fait et déposa un prêtre nommé Marcien, coupable de la même impiété. C’est à cause de cela que les soldats du gouverneur, nommé lui aussi Marcien, le tirèrent hors de la ville et l’assommèrent à coups de bâtons et de pierres. (source: Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique des six premiers siècles, pages 220 221 233 358 359 385)
À Rimini en Romagne, au début du IVe siècle, saint Gaudence, qui fut, croit-on, le premier évêque de cette cité, à l’époque de la persécution. Martyrologe romain

Saint Ignace Agallianos (+ 1566)

Prêtre marié dans l’île de Lesbos, il consacré sa vie à la copie des manuscrits. Après la mort de sa femme et de ses enfants, à la suite d’une épidémie, il devint moine et son monastère fut un centre de vie religieuse et culturelle à Lesbos. Consacré évêque de Mithymne, il fut un pasteur paisible et attentif à ses fidèles et aux Divins Mystères.

Bienheureux Jacques Laigneau de Langellerie, prêtre et martyr (+ 1794)

Guillotiné à Angers sous la Révolution française à cause de son sacerdoce.
« la Révolution… Parmi les nombreuses victimes, l’Église honorera ceux qui sont morts pour leur foi, comme Noël Pinot, prêtre angevin guillotiné en 1794, et les 99 martyrs béatifiés en 1984. »

Saint Just de Lyon, évêque (+ 390)

Diacre de Vienne, Justus (ou Just) devint en 350 le treizième évêque de Lyon. On sait qu’il participa au concile de Valence en 374 et à celui d’Aquilée en 381. Peu après, il s’exila dans le désert de Scété en Egypte.
Il mourut en Egypte quelques années plus tard, bientôt suivi par son clerc Saint Viateur, qui l’avait accompagné.
Les Lyonnais allèrent chercher leurs corps et les ensevelirent dans un mausolée de la grande nécropole de Saint-Irénée – Saint-Just, à l’emplacement de l’actuel jardin archéologique, rue des Macchabées.
Voir: association culturelle des sanctuaires de Saint-Irénée et Saint-Just.

Just (Justus) naît dans le Vivarais, peut-être à Tournon-sur-Rhône d’un père gouverneur de la province.
Formé auprès de l’archevêque du diocèse de Vienne, il en est ordonné diacre.
Vers 350 il est appelé à devenir évêque de Lyon.
Il participe au Concile de Valence en 374.
En 381 il est envoyé par les évêques des Gaules au Concile d’Aquilée qui condamne les thèses ariennes; il y rencontre Ambroise, évêque de Milan.
Quelques temps après son retour, un événement l’atteint profondément. Un homme, dans un accès de folie, se livre à un massacre dans les rues de Lyon. Pour échapper à la foule, il se réfugie dans une église. L’évêque tente en vain de faire respecter le droit d’asile du lieu.
Il consent à livrer le criminel à un magistrat, le temps que la foule se calme. A peine sorti de l’église, l’individu est lynché. Just se sent responsable de la mort de cet homme et indigne de poursuivre sa tâche de pasteur; il donne sa démission. Il se retire, semble-t-il, à Tournon, d’où il part clandestinement, accompagné de Viateur, lecteur du diocèse de Lyon, pour Marseille et, de là, l’Egypte.
Il s’établit à Scété en Thébaïde comme moine sans révéler son passé épiscopal. Un pèlerin lyonnais, un jour, le reconnaît et révèle son identité. Antochius, prêtre de Lyon et futur évêque, part lui rendre visite.
Il meurt le 2 septembre 390, et quelques temps après lui Viateur.
À Lyon, après 381, la mise au tombeau de saint Just, évêque. Après le concile d’Aquilée, il laissa la charge de l’épiscopat et se retira avec saint Viateur, lecteur, dans le désert d’Égypte, où il vécut plusieurs années, humblement associé aux moines. Son corps saint fut transféré plus tard à Lyon avec les ossements de saint Viateur. (2 septembre) Martyrologe romain

Vénérable Lorenzo dello Spirito Santo, Religieux passionniste italien (+ 1953)

décret du 21 décembre 2016
Etape vers la béatification promulguée par le décret du 21 décembre 2016, reconnaissance de vertu héroïque, pour Lorenzo dello Spirito Santo, religieux de la Congrégation de la Passion de Jésus Christ (1874-1953)
Egidio Marcelli est né le 30 août 1874 et mort le 14 octobre 1953.
Il prit le nom de Lorenzo à sa prise d’habit chez les passionnistes en 1901.
En 1914, il part pour le Brésil avec quelques frères pour y établir la première maison passionniste mais, atteint de tuberculose, il doit rentrer en Italie en 1922. Guéri, il reprend la mission de mendicité qui était la sienne avant son départ et pendant 25 ans assurera les besoins de sa communauté et des étudiants.

Il laisse le souvenir d’un homme humble, simple, souriant et jovial, toujours attentif aux pauvres et aux souffrants. Il meurt le 14 octobre 1953 d’une crise cardiaque.

Saint Lupulus, martyr à Capoue en Italie (date ?)

À Capoue en Campanie, saint Lupulus, martyr. Martyrologe romain

Sainte Ménehould (+ 490)

Originaire de Saint Dizier en Champagne.
« Elle remplissait de l’huile de toutes les vertus la lampe de son âme afin d’être toujours prête à se présenter devant l’Epoux lorsqu’il lui plairait de l’appeler à lui. » Son biographe lui-même est ainsi très discret.
A peine ose-t-il d’ajouter : « Rien n’égalait sa profonde humilité, sa douceur, sa miséricorde envers les pauvres, son entier détachement envers les choses de ce monde. » Elle et ses deux sœurs rivalisèrent d’une sainte ardeur sur les sentiers de la perfection : 51800 Sainte Ménehould

Saint Nicolas de Tchernigov (+ 1143)

Il fut le premier des princes russes à entrer dans la vie monastique, malgré les pressions de sa famille et de ses proches. Il accepta les plus humbles tâches à la laure des Grottes de Kiev, persévérant dans le jeûne et l’hésychasme.

Sainte Parascève (+ 1050)

Une des saintes les plus populaires en Roumanie et en Bulgarie. Elle s’était enfuie de la Thrace, son pays, en désaccord avec ses parents. Elle donnait aux pauvres les jolies robes que ses parents lui achetaient, les échangeant contre les haillons des mendiants. Son père courut après elle pendant dix ans. Il la retrouva enfin à Jérusalem, mais elle venait de partir la veille.
Elle retourna à Constantinople et gagna enfin Caricatia en Turquie. Son père découvrit son refuge deux ans après. Elle venait de mourir et déjà les pèlerins accouraient sur son tombeau.

Bienheureux Romain Lysko, prêtre et martyr (+ 1949)

Au temps de la persécution sous le régime soviétique, il fut détenu en prison, subit des tortures atroces, et aurait été emmuré vivant.
« Roman Lysko est né le 14 août 1914 à Horodok, dans la région de Lviv. Diplômé de l’Académie théologique de Lviv, il passe une jeunesse heureuse avec sa femme. Le 28 août 1941, il est ordonné prêtre par le métropolite Andrej Sheptytsky. Le 9 septembre 1949, il est arrêté par le NKVD et mis en prison à Lviv où il est torturé et meurt le 14 Octobre 1949. »
(source: InfoCatho – le voyage de Jean-Paul II en Ukraine 2001)
Roman Lysko, Prêtre de l’Archieparchie de Lviv des Ukrainiens (1914-1949) béatifié le 27 juin 2001 (site du Vatican)

Saint Rothad, évêque d’Arras et Cambrai (+ 886)

Évêque d’Arras et Cambrai, il administra son diocèse dans un temps de perturbations et de misères extraordinaires, au milieu des invasions normandes. Arras et Cambrai furent dévastées et incendiées. Saint Rothad n’a pas accompli des actions éclatantes, mais il aida, simplement et comme il put, son peuple dans ces circonstances lugubres. Ce peuple lui proclama hautement sa reconnaissance en lui décernant le titre de saint.

Bienheureux Stanislas Mysakowski et François Roslaniec, prêtres polonais et martyrs à Dachau (+ 1942)

« Prêtre polonais du diocèse de Lublin, Stanislas Mysakowski était catéchiste et dévoué aux œuvres de miséricorde envers les pauvres, les personnes âgées ou handicapées. Le 17 novembre 1939, il fut arrêté, comme des centaines d’autres prêtres catholiques, seulement en raison de son sacerdoce. Le 27 novembre, sans autre forme de procès, il fut condamné à mort et déporté tout d’abord au camp de concentration de Sachsenhausen, puis à Dachau.
Le 14 octobre 1942, à bout de forces, il fut désigné pour un de ces fameux ‘transports des invalides’, qui signifiaient la mort dans la chambre à gaz. ‘C’était l’un des rares prisonniers du camp à sauver les captifs de l’avilissement et de la déshumanisation, par sa seule force spirituelle’, témoigne un survivant. »
« Franciszek Roslaniec, prêtre du diocèse de Radom, né le 19 décembre 1889, à Wysmierzyce, Mazowieckie (Pologne), martyrisé le 14 octobre 1942, à Dachau, Bavière (Allemagne) »
Béatifiés le 13 juin 1999.
Au camp de concentration de Dachau en Bavière, l’an 1942, les bienheureux martyrs Stanislas Mysakowski et François Roslaniec, prêtres, l’un de Lublin, l’autre de Radom. Arrêtés pendant l’occupation de la Pologne par le régime nazi, ils furent déportés et envoyés à la chambre à gaz, près de Linz. Martyrologe romain

Saint Venant évêque en Italie (VIe siècle)

À Luni en Ligurie, au VIe siècle, saint Venant, évêque, qui eut principalement soin du clergé et des moines et que le pape saint Grégoire le Grand tint en estime et en amitié. Martyrologe romain

MOIS DU ROSAIRE – jour 14 – La dévotion du Rosaire accueillie par les Fidèles

MOIS DU ROSAIRE – jour 14 – La dévotion du Rosaire accueillie par le concours unanime des Fidèles

Marie donne le rosaire à Saint Dominique
Marie donne le rosaire à Saint Dominique

A l’époque de l’institution du Rosaire, il y eut un redoublement de ferveur pour le culte de Marie. Une preuve évidente c’est que, dans le treizième siècle, les temples et les chapelles en l’honneur de la Sainte Vierge se multipliaient partout.

On assure qu’à Constantinople on comptait cinquante-neuf églises ou chapelles érigées en l’honneur de Marie; et à Rome on en comptait cent soixante-sept, tant l’empressement des fidèles à honorer la mère de Dieu était prodigieux.

Ce redoublement de ferveur produit par l’institution du rosaire, explique comment il se fait que cette dévotion est si répandue dans tous les pays, non-seulement parmi les membres de la confrérie, mais parmi toutes les personnes dévoués à Marie, que l’on voit dans toutes les conditions comme dans tous les états, dans les villes, comme dans les bourgs, la plupart des chrétiens fidèles à ses pratiques.

Eh! comment n’attacheraient-ils pas du prix à une dévotion pour la propagation de laquelle ils voient partout d’augustes exemples?

D’abord parmi les souverains Pontifes, depuis l’origine du Rosaire, les uns ont enrichi d’indulgences cette dévotion; les autres ont fait inscrire leurs noms dans les registres de la confrérie; tous récitent avec confiance le Rosaire et le distribuent même à ceux qu’ils honorent de leur affection ou de leur estime.

Boniface VIII, ayant fait représenter sur le satin les Mystères du Rosaire, ordonna qu’on les mit, après sa mort, dans son cercueil, comme une marque de l’estime qu’il faisait de cette dévotion.

Les évêques s’honorent partout, non-seulement de réciter le Rosaire, mais d’en propager la pratique dans leur propre maison, ainsi que parmi le Clergé et les fidèles, appuyés sur l’usage transmis par leurs prédécesseurs et par les plus illustres évêques de la catholicité: Saint Charles Borromée, Saint François de Sales, etc.

Tous les fondateurs d’Ordres ou de Congrégations des derniers siècles, ont adopté cette dévotion et l’ont prescrite à leurs disciples qui se font un devoir d’allier cette dévotion avec celles de leur institut, et de la propager parmi les fidèles.

Tous les missionnaires apostoliques l’ont préconisée dans leurs prédications. D’ordinaire ils faisaient réciter dans leurs missions, comme on le fait encore de nos jours, une partie du Rosaire, attribuant à cette dévotion toutes les bénédictions que Dieu répandait sur leurs travaux.

Tous les princes chrétiens, les chefs augustes des États de l’Europe, ont donné l’exemple à leurs peuples en adoptant et en pratiquant cette dévotion.

En Allemagne, l’empereur Charles-Quint regardait le Rosaire comme une excellente pratique pour obtenir la protection de Dieu. Il était si fidèle à réciter le rosaire, que, lorsqu’il l’avait commencé, il ne l’interrompait jamais pour les affaires les plus importantes de son empire; et quand on venait pour l’interrompre, il répondait: « Après avoir achevé le Rosaire, je m’occuperai des affaires de la guerre ».

Au Portugal, le roi Alphonse V, disait à ses ministres: « Prions la sainte Vierge, afin que Son Rosaire soit le guide du gouvernement de mon empire ». En Espagne, Philippe II, dans les avis qu’il donnait à son fils pour bien gouverner sou royaume, lui disait: « Mon fils, si vous voulez mettre vos royaumes à l’abri de tous dangers, portez toujours avec vous le Rosaire ».

Dans le duché de Parme et de Plaisance, le duc don Ferdinand, modèle de piété parmi les confrères du Rosaire, fit un opuscule sur cette dévotion pour en faciliter la pratique à ses sujets. En Bohême, le roi Jean disait, en parlant du Rosaire: « J’ai mis dans cette dévotion toute confiance pour mon salut ».

Marie-Thérèse, d’Autriche, épouse de Louis XIV, fut héritière de la dévotion de la reine régente; elle suivait comme elle la procession du rosaire, les premiers dimanches du mois et les fêtes de la Sainte Vierge, dans tous les lieux où elle se trouvait; et elle s’acquittait exactement de tons les autres devoirs de la confrérie.

Louis XIV, reçu dès son berceau dans la confrérie, fut toute sa vie fidèle à celle dévotion, le Père De La Rue rapporte qu’ayant trouvé un jour ce monarque récitant son Chapelet, composé de fort gros grains, il lui en témoigna une surprise accompagnée de sentiments d’édification, à cause de ses nombreuses et importantes occupations:

« Ne soyez pas surpris, lui dit le roi, je me fais gloire de dire mon chapelet; c’est une pratique que je tiens de la reine, ma mère; et je serais fâché de manquer un seul jour à m’en acquitter ».

En Angleterre, le roi Jacques II faisait réciter tous les jours, publiquement et en présence de toute sa cour, une partie du Rosaire, avec l’explication des mystères.

Nous pourrions citer encore d’illustres exemples, mais nous devons nous borner. En France, les progrès du Rosaire ont été si rapides de siècle en siècle, que les églises du Rosaire ne pouvaient contenir les fidèles, tant l’affluence était considérable.

A Toulouse, surtout, il y eut une époque où le concours immense des fidèles fut si tumultueux, à cause de la foule, que deux ordres religieux de cette ville, pour satisfaire la dévotion des peuples, voulurent introduire un nouveau genre de Rosaire; mais le Saint Siège refusa de l’approuver.

L’Europe s’empressa de se ranger sous l’étendard du rosaire; on forma des associations dans les villes et les campagnes. Mais cette dévotion n’a pas été resserrée en Europe; elle s’est propagée partout, en Afrique, en Amérique et en Asie, avec une étonnante rapidité, avec un zèle et une édification qui croissent chaque jour et qui produisent des fruits infinis de grâce et de sanctification dans tous les lieux où la confrérie est établie.

Il est plusieurs paroisses où il est d’usage d’inscrire dans la Confrérie du Rosaire les enfants le jour de leur première communion, tellement l’on considère cette association comme étant à la portée de tous, et l’on juge naturel pour tout chrétien d’en faire partie, nous ne pouvons qu’approuver cet usage, pourvu qu’on ait soin d’expliquer aux enfants et au peuple quel est l’esprit de cette confrérie, quelles en sont les obligations et les faveurs; points que nous aurons lieu de développer les jours suivants; mais auparavant nous verrons demain ce qu’on entend par confrérie en général, et par confrérie ou équipes du Rosaire en particulier.

Résolution

Plus une dévotion est générale et populaire, et plus elle doit nous paraître sainte et divine: ce principe d’un docteur de l’Église s’applique sans nul doute à la dévotion du rosaire que nous apprenons mieux à connaître chaque jour comme étant populaire et universelle.

Prenons donc aujourd’hui la résolution de la pratiquer, ou, si nous la pratiquons déjà, celle de ne jamais la négliger, mais de nous en acquitter avec un vif désir d’imiter tous les fidèles enfants de l’Église qui se sont toujours fait un devoir de payer ce tribut d’hommages et d’invocation à la Mère de Miséricorde.

Prière

Il est passé en proverbe, Seigneur, que la voix du peuple est ta propre voix; j’en reconnais la vérité relativement à la belle, à la sainte dévotion du Rosaire. Fais donc, Dieu de bonté, que je m’unisse chaque jour aux nombreux fidèles qui, en méditant les principaux mystères chrétiens, implorent l’assistance toute-puissante de Marie; je te demande la grâce de ne faire avec eux qu’un cœur et qu’une âme pour te louer, te bénir, te remercier et te glorifier par Marie, que ton Divin Fils nous a donnée pour Mère du haut de sa Croix où Il mourait pour notre rédemption. Ainsi soit-il.

D’après le manuel de Liège 1847

LE MYSTÈRE QUI REMPLIT L’ÉTERNITÉ

La salutation de l’Ange à Marie constitue le début des plus grandes « merveilles de Dieu » dans l’histoire de l’homme et du monde. Cette salutation ouvre de près la perspective de la rédemption. Il n’est pas étonnant qu’en entendant cette salutation Marie demeura « bouleversée ».

L’approche du Dieu vivant suscite toujours une sainte frayeur. Et il n’est pas non plus étonnant que Marie se soit demandé « ce que signifiait cette salutation ».

Les paroles de l’Archange « l’ont placée » face à un insondable mystère divin.

De plus « elles l’ont entraînée » dans l’orbite de ce mystère. Il ne suffit pas de prendre simplement acte de ce mystère.

Il faut le méditer toujours à nouveau et toujours plus profondément.

Il est assez fort pour « remplir non seulement la vie, mais aussi l’éternité ».
Saint Jean-Paul II – Osservatore Romano du 11-10-1983