Benoît XVI a commenté l’Évangile de ce deuxième dimanche de l’Avent, lors de la prière de l’angélus de midi, ce dimanche 4 décembre 2011, depuis la fenêtre de son bureau, place Saint-Pierre, à Rome. En voici un condensé dont nous pouvons faire profit en tant qu’associés de la Médaille Miraculeuse.
Chers frères et sœurs,
Ce dimanche marque la deuxième étape du Temps de l’Avent. Cette période de l’année liturgique met en évidence les deux figures qui ont joué un rôle éminent dans la préparation de la venue historique du Seigneur Jésus : la Vierge Marie et saint Jean-Baptiste.
Le style de Jean-Baptiste devrait rappeler à tous les chrétiens de choisir comme style de vie la sobriété, spécialement dans la préparation à la fête de Noël. À la suite de Jean-Baptiste, n’ayons pas peur de vivre dans l’espérance. Dans notre monde traversé par l’incertitude et la violence, que ce temps de l’Avent et de l’attente de la venue du Prince de la Paix, nous donne de méditer la Parole de Dieu. Évitons de nous endormir et préparons avec détermination le chemin du Seigneur, source de paix et de joie, d’amour et d’espérance, qui vient sans cesse consoler son peuple.
À l’intercession maternelle de Marie, la Vierge de l’attente, nous confions notre marche pour rencontrer le Seigneur qui vient, alors que nous continuons notre chemin de l’Avent pour préparer nos cœurs et nos vies à la venue de l’Emmanuel, Dieu-avec-nous.
Avec la Vierge Marie, soyons les messagers impatients de l’espérance dont notre monde a tant besoin ! Bonne et sainte préparation à la fête de Noël !
Voici un extrait de la Lettre de Benoît XVI promulguant une Année de la foi. « Elle commencera le 11 octobre 2012, lors du cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, et se terminera en la solennité de Notre Seigneur Jésus-Christ Roi de l’univers, le 24 novembre 2013. » Dans cet extrait trouve place Marie, notre Sainte Mère.
PORTA FIDEI – LETTRE APOSTOLIQUE EN FORME DE MOTU PROPRIO DU SOUVERAIN PONTIFE BENOÎT XVI PAR LAQUELLE EST PROMULGUÉE L’ANNÉE DE LA FOI
Il sera décisif au cours de cette Année de parcourir de nouveau l’histoire de notre foi, laquelle voit le mystère insondable de l’entrelacement entre sainteté et péché. Alors que la première (la sainteté) met en évidence le grand apport que les hommes et les femmes ont offert à la croissance et au développement de la communauté par le témoignage de leur vie, le second (le péché) doit provoquer en chacun une sincère et permanente œuvre de conversion pour faire l’expérience de la miséricorde du Père qui va à la rencontre de tous.
En ce temps nous tiendrons le regard fixé sur Jésus Christ «à l’origine et au terme de la foi» (He 12, 2): en lui trouve son achèvement tout tourment et toute aspiration du coeur humain. La joie de l’amour, la réponse au drame de la souffrance et de la douleur, la force du pardon devant l’offense reçue et la victoire de la vie face au vide de la mort, tout trouve son achèvement dans le mystère de son Incarnation, du fait qu’il s’est fait homme, qu’il a partagé avec nous la faiblesse humaine pour la transformer par la puissance de sa résurrection. En lui, mort et ressuscité pour notre salut, trouvent pleine lumière les exemples de foi qui ont marqué ces deux mille ans de notre histoire de salut.
Par la foi, Marie a accueilli la parole de l’Ange et elle a cru à l’annonce qu’elle serait devenue Mère de Dieu dans l’obéissance de son dévouement (cf. Lc 1, 38). Visitant Élisabeth elle éleva son cantique de louange vers le Très-Haut pour les merveilles qu’il accomplissait en tous ceux qui s’en remettent à lui (cf. Lc 1, 46-55). Avec joie et anxiété elle met au jour son fils unique, maintenant intacte sa virginité (cf. Lc 2, 6-7). Comptant sur Joseph son Époux, elle porta Jésus en Égypte pour le sauver de la persécution d’Hérode (cf. Mt 2, 13-15). Avec la même foi elle a suivi le Seigneur dans sa prédication et elle demeura avec lui jusque sur le Golgotha (cf. Jn 19, 25-27). Avec foi Marie goûta les fruits de la résurrection de Jésus et, conservant chaque souvenir dans son coeur (cf. Lc 2, 19.51), elle les transmit aux Douze réunis avec elle au Cénacle pour recevoir l’Esprit-Saint (cf. Ac 1, 14; 2, 1-4).
Par la foi, les Apôtres laissèrent tout pour suivre le Maître (cf. Mc 10, 28). Ils crurent aux paroles par lesquelles il annonçait le Royaume de Dieu présent et réalisé dans sa personne (cf. Lc 11, 20). Ils vécurent en communion de vie avec Jésus qui les instruisait par son enseignement, leur laissant une nouvelle règle de vie par laquelle ils auraient été reconnus comme ses disciples après sa mort (cf. Jn 13, 34-35). Par la foi, ils allèrent dans le monde entier, suivant le mandat de porter l’Évangile à toute créature (cf. Mc 16, 15) et, sans aucune crainte, ils annoncèrent à tous la joie de la résurrection dont ils furent de fidèles témoins.
Par la foi, les disciples formèrent la première communauté regroupée autour de l’enseignement des Apôtres, dans la prière, dans la célébration de l’Eucharistie, mettant en commun tout ce qu’ils possédaient pour subvenir aux besoins des frères (cf. Ac 2, 42-47).
Par la foi, les martyrs donnèrent leur vie, pour témoigner de la vérité de l’Évangile qui les avait transformés et rendus capables de parvenir au don le plus grand de l’amour avec le pardon de leurs propres persécuteurs.
Par la foi, des hommes et des femmes ont consacré leur vie au Christ, laissant tout pour vivre dans la simplicité évangélique l’obéissance, la pauvreté et la chasteté, signes concrets de l’attente du Seigneur qui ne tarde pas à venir. Par la foi, de nombreux chrétiens ont promu une action en faveur de la justice pour rendre concrète la parole du Seigneur venu annoncer la libération de l’oppression et une année de grâce pour tous (cf. Lc 4, 18-19).
Par la foi, au cours des siècles, des hommes et des femmes de tous les âges, dont le nom est inscrit au Livre de vie (cf. Ap 7, 9; 13, 8), ont confessé la beauté de suivre le Seigneur Jésus là où ils étaient appelés à donner le témoignage de leur être chrétiens: dans la famille, dans la profession, dans la vie publique, dans l’exercice des charismes et des ministères auxquels ils furent appelés.
Par la foi, nous vivons nous aussi : par la reconnaissance vivante du Seigneur Jésus, présent dans notre existence et dans l’histoire.
… Confions à la Mère de Dieu, proclamée «bienheureuse parce qu’elle a cru» (Lc 1, 45), ce temps de grâce.
Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 11 octobre 2011, en la septième année de mon Pontificat.
La fête de Notre-Dame du Rosaire est célébrée le 7 octobre. Cette fête a été instituée par le Pape Pie V en 1573, pour remercier Marie de la victoire de Lépante (1571). Durant le mois d’octobre, on prie particulièrement la Vierge, c’est le mois du Rosaire.
chapelet expliqué
« Que la récitation du rosaire nous permette de fixer notre regard et notre cœur en Jésus, comme le faisait sa Mère, modèle inégalable de la contemplation du Fils. En méditant les mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux, tandis que nous récitons les ‘Ave Maria’, nous contemplons le mystère de Jésus tout entier, de l’Incarnation jusqu’à la Croix et à la gloire de la Résurrection ; nous contemplons l’intime participation de Marie à ce mystère et notre vie en Christ aujourd’hui, qui apparaît tellement entremêlée de moments de joie et de souffrance, d’ombre et de lumière, d’anxiété et d’espérance. La grâce envahit notre cœur en suscitant le désir d’un changement de vie incisif et évangélique, afin de pouvoir dire avec saint Paul : « Pour moi, vivre c’est le Christ » (Ph 1, 21), dans une communion de vie et de destin avec le Christ. » (Benoît XVI Esplanade du sanctuaire de Fátima, 12 mai 2010 )
« Le Rosaire est ma prière préférée. C’est une prière merveilleuse. Merveilleuse de simplicité et de profondeur. Dans cette prière nous répétons de multiples fois les paroles de l’Archange et Élisabeth à la Vierge Marie. Toute l’Église s’associe à ces paroles. Cette prière si simple et si riche, de tout cœur, je vous exhorte à la réciter. » (Jean-Paul II, Angélus du 29-10-1997)
A travers les cycles de méditation du Rosaire, le divin Consolateur veut nous introduire dans la connaissance du Christ qui jaillit de la source limpide du texte évangélique. Pour sa part, l’Église du troisième millénaire se propose d’offrir aux chrétiens la capacité de « pénétrer – selon les paroles de saint Paul – le mystère de Dieu, dans lequel se trouvent, cachés, tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Col 2, 2-3). Marie, la Très Sainte Vierge pure et sans tache, est pour nous une école de foi destinée à nous guider et à nous donner de la force sur le sentier qui conduit à la rencontre du Créateur du Ciel et de la Terre. (Benoit XVI, sanctuaire d’Aparecida 12 mai 2007)
« Chers frères et sœurs, pour vivre d’une façon vraiment chrétienne, il faut d’abord que vous soyez animés du dedans par l’Esprit de Dieu ; et je voudrais pour cela que vous vous tourniez davantage encore vers la Vierge Marie, votre Mère, la Mère de l’Église. Qui, mieux que Marie, a vécu une vie simple en la sanctifiant ? Qui, mieux que Marie, a accompagné Jésus dans toute sa vie, joyeuse, souffrante et glorieuse, est entrée dans l’intimité de ses sentiments filiaux pour le Père, fraternels pour les autres ? Qui, mieux que Marie, associée maintenant à la gloire de son Fils, peut intervenir en notre faveur ? Elle doit maintenant accompagner votre vie. Nous allons lui confier cette vie. L’Église nous propose pour cela une prière toute simple, le Rosaire, le chapelet, qui peut calmement s’échelonner au rythme de nos journées. Le Rosaire, lentement récité et médité, en famille, en communauté, personnellement, vous fera entrer peu à peu dans les sentiments du Christ et de sa Mère, en évoquant tous les événements qui sont la clef de notre salut. Au gré des Ave Maria, vous contemplerez le mystère de l’Incarnation du Christ, la Rédemption du Christ, et aussi le but vers lequel nous tendons, dans la lumière et le repos de Dieu. Avec Marie, vous ouvrirez votre âme à l’Esprit Saint, pour qu’Il inspire toutes les grandes tâches qui vous attendent. Que Marie soit votre guide et votre soutien. » (Jean-Paul II, 6 mai 1980)
Le chapelet est un « petit chapeau », au sens de couronne. Au Moyen Age, on couronnait de roses les statues de la Vierge, chaque rose symbolisant une prière. D’où l’idée de se servir d’un collier de grains pour prier la Vierge. L’usage était déjà en vigueur au 12e siècle.
Le chapelet comporte cinq séries de dix grains, chaque série étant suivie d’un grain séparé. La récitation du chapelet comporte en effet cinq dizaines d’Ave Maria (Je vous salue Marie), chaque dizaine étant introduite par un Pater (Notre Père) et suivie par un Gloria (Gloire au Père).
Un rosaire correspond à trois chapelets. Pendant la récitation des 150 « Je vous salue Marie », qui rappellent les 150 Psaumes, on médite sur la place de Marie dans le mystère du salut pour s’y associer. Le Pape Jean-Paul II, par sa Lettre Apostolique Rosarium Virginis Mariae, sur le Rosaire, le 18 octobre 2002, a ajouté 5 mystères lumineux au Rosaire pour méditer sur la vie publique de Jésus.