Les œuvres de miséricorde, œuvres aussi d’espérance

Des signes d’espérance devront être offerts aux malades, qu’ils soient à la maison ou à l’hôpital. Leurs souffrances doivent pouvoir trouver un soulagement dans la proximité de personnes qui les visitent et dans l’affection qu’ils reçoivent.
Les œuvres de miséricorde sont aussi des œuvres d’espérance qui réveillent dans les cœurs des sentiments de gratitude. Et que la gratitude atteigne tous les professionnels de la santé qui, dans des conditions souvent difficiles, exercent leur mission avec un soin attentif pour les personnes malades et les plus fragiles.
Qu’il y ait une attention inclusive envers ceux qui, se trouvant dans des conditions de vie particulièrement pénibles, font l’expérience de leur faiblesse, en particulier s’ils souffrent de pathologies ou de handicaps limitant grandement leur autonomie personnelle. Le soin envers eux est un hymne à la dignité humaine, un chant d’espérance qui appelle l’agir harmonieux de toute la société.
Bulle d’indiction du Jubilé 2025, n°11 – Pape François
gratitude et espérance
La foi nous permet de vivre cette heure d’une manière différente de la mentalité du monde. La foi en Jésus-Christ, Dieu incarné, né de la Vierge Marie, donne une nouvelle façon de percevoir le temps et la vie. Je la résumerais en deux mots : gratitude et espérance.
Certains pourraient dire : « Mais n’est-ce pas ce que tout le monde fait en cette dernière nuit de l’année ? Tout le monde remercie, tout le monde espère, que l’on soit croyant ou non ».
C’est peut-être ce que l’on peut penser, et c’est peut-être le cas ! Mais, en réalité, la gratitude mondaine, l’espérance mondaine sont apparentes ; il leur manque la dimension essentielle qu’est la relation avec l’Autre et avec les autres, avec Dieu et avec nos frères. Elles sont aplaties sur le moi, sur ses intérêts, elles manquent de souffle et ne vont pas au-delà de la satisfaction et de l’optimisme.
En revanche, dans cette liturgie, qui culmine avec le grand hymne Te Deum laudamus, on respire une tout autre atmosphère : celle de la louange, de la surprise, de la gratitude. Et cela non pas à cause de la majesté de la basilique, non pas à cause des lumières et des chants – ces choses sont plutôt la conséquence – mais à cause du Mystère que l’antienne du premier psaume exprimait ainsi : « Merveilleux échange ! Le Créateur a pris une âme et un corps, il est né d’une vierge ; […] il nous donne sa divinité ».
La liturgie nous fait entrer dans les sentiments de l’Église ; et l’Église, pour ainsi dire, les apprend de la Vierge Mère.
Pensons à ce qu’a dû être la gratitude dans le cœur de Marie lorsqu’elle a regardé Jésus nouveau-né. C’est une expérience que seule une mère peut faire, et qui pourtant, chez elle, chez la Mère de Dieu, a une profondeur unique, incomparable. Marie sait, elle seule avec Joseph, d’où vient cet enfant.
Pourtant, il est là, il respire, il pleure, il a besoin de manger, d’être couvert, d’être protégé. Le Mystère laisse place à la gratitude, qui émerge dans la contemplation du don, dans la gratuité, alors qu’elle suffoque dans l’angoisse de l’avoir et du paraître.
L’Église apprend la gratitude de la Vierge Marie. Elle apprend aussi l’espérance. On pourrait penser que Dieu l’a choisie, Marie de Nazareth, parce qu’en son cœur il voyait se refléter sa propre espérance. Lui-même avait envoyé en elle son Esprit. Marie a toujours été remplie d’amour, remplie de grâce, et donc aussi remplie de confiance et d’espérance.
Pour ce qui est de Marie et de l’Église, ce n’est pas de l’optimisme, c’est autre chose : c’est la foi en Dieu qui est fidèle à ses promesses (cf. Luc 1,55) ; et cette foi prend la forme de l’espérance dans la dimension du temps, nous pourrions dire « en chemin ». Le chrétien, comme Marie, est un pèlerin de l’espérance. Et c’est précisément le thème du Jubilé de 2025 : « Pèlerins de l’espérance »
Premières vêpres de la solennité de Marie très Sainte Mère de Dieu – 31-12-2024 – homélie du Pape François
connaissance de la puissance et de la miséricorde de Dieu, mérites de Jésus-Christ et misères de l’homme
I. La puissance et la miséricorde de Dieu, et les mérites de Jésus-Christ , unique médiateur entre Dieu et les hommes,sont les fondements essentiels de l’espérance chrétienne.
L’Église a grand soin d’instruire tous ses enfants d’une vérité si capitale Une grande partie des oraisons qu’elle adresse à Dieu pour eux, commencent par ces paroles : O Dieu tout-puissant et plein de miséricorde; ou renferment des termes qui ont le même sens; et elle les termine toutes par cette conclusion solennelle : Par Jésus-Christ notre Seigneur,etc.
Par ces paroles , elle leur fait sentir qu’elle ne fonde l’espérance qu’elle a d’être exaucée pour les besoins de ses enfants, que sur la toute-puissance de Dieu, son infinie miséricorde , et la vertu infinie des mérites de Jésus-Christ.
II. Mais on ne peut bien connaître comment toute notre espérance est établie sur ces trois fondements , si l’on n’est point auparavant instruit des misères de l’homme. « Faites, Seigneur, que je vous connaisse, disait saint Augustin, mais faites aussi que je me connaisse. »
L’une et l’autre de ces deux connaissances est nécessaire pour avoir une véritable et solide espérance. Sans la connaissance des misères de l’homme, notre espérance serait fausse , et ne serait qu’une véritable présomption ; sans la connaissance de Dieu, la connaissance de nos misères ne conduirait qu’au désespoir : or la présomption et le désespoir sont incompatibles avec la justice chrétienne : les présomptueux, comme les désespérés , sont très injustes aux yeux de Dieu.
N’ayant donc aucune part à la justice chrétienne, quelle part pourraient-ils prétendre à la béatitude éternelle,qui est le grand objet de l’espérance chrétienne? car cette béatitude n’est promise qu’aux véritables justes, et ne consiste elle-même que dans l’entière destruction de toute iniquité,le parfait anéantissement de toute volonté propre,de tout amour-propre, source de toute injustice, et dans le règne parfait de la justice, et la parfaite soumission à la volonté de Dieu, source de toute justice.
P. Gaud
Prière du Jubilé
Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !
Prières de la Messe du jour
Pitié, Seigneur, car je suis en détresse; tu es mon Dieu, mes jours sont dans ta main, délivre-moi de l’ennemi qui s’acharne. (Ps 30, 10.15.16)
Pardonne, Seigneur, les torts de ton peuple; puisque notre faiblesse nous a rendus captifs du péché, que ta tendresse nous en délivre. Par Jésus Christ.
Dieu de bonté, accorde-nous de pouvoir toujours te servir en approchant de ton autel, et de trouver le salut en participant à son mystère. Par Jésus-Christ.
Dans son corps, le Christ a porté nos péchés sur le bois de la croix, afin que nous puissions mourir à nos péchés et vivre selon la justice : c’est par ses blessures que vous avez été guéris. (1 P 2, 24)
Que la force de cette communion, Seigneur, ne nous abandonne jamais; qu’elle écarte loin de nous tout ce qui pourrait nous perdre. Par Jésus-Christ.