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MOIS DU ROSAIRE – jour 30 – Les cinq Mystères douloureux

MOIS DU ROSAIRE – jour 30 – Les cinq Mystères douloureux

MYSTÈRES DOULOUREUX
MYSTÈRES DOULOUREUX

(Nous les célébrons habituellement le mardi et le vendredi)

C’est encore un des grands avantages de la dévotion du rosaire de donner occasion aux fidèles de méditer fréquemment la passion de notre divin Sauveur.

Cette méditation journalière est un moyen très efficace pour ne pas nous éloigner de Dieu, et pour nous faire faire de grands progrès dans la vertu ; c’est, en outre , un exercice extrêmement agréable à Jésus-Christ, et une pratique très-consolante pour nous.

« Les Évangiles donnent une grande importance aux mystères douloureux du Christ. »

« Depuis toujours la piété chrétienne, spécialement pendant le Carême à travers la pratique du chemin de Croix, s’est arrêtée sur chaque moment de la Passion, comprenant que là se trouve le point culminant de la révélation de l’amour et que là aussi se trouve la source de notre salut. Le Rosaire choisit certains moments de la Passion, incitant la personne qui prie à les fixer avec le regard du cœur et à les revivre. » Saint Jean-Paul II – Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariæ

Lorsqu’on veut méditer les mystères douloureux , il est bon de se rappeler les vérités suivantes:
1° Qui est Celui qui endure ces tourments ? C’est le Fils de Dieu, c’est celui qui est l’innocence même.
2° Les tourments qu’il a à supporter sont-ils grands ? Ils sont incompréhensibles.
3° Qui l’a fait souffrir ? Ceux pour qui il s’est fait homme, son propre peuple qu’il a comblé de biens.
4° Pour qui et pour quelle cause souffre-t-il ? Pour tous les hommes en général et pour chacun en particulier; et pour une seule cause, à savoir: leur éloignement.
5° Quel est l’amour de celui qui souffre ? Il est infini.
6° Quelles sont les vertus principales qu’il pratique en souffrant ? La douceur, l’humilité, la patience, la force et le zèle.

Il faut s’abandonner aux saintes affections dont il plaira à Dieu de toucher notre cœur, et suivre fidèlement les bonnes résolutions qu’il nous fera la grâce de prendre.

1 Agonie de Jésus au Jardin des Oliviers : Le regret, la contrition de nos péchés (Mt 26, 36-56 et //)

« Le parcours de la méditation s’ouvre sur Gethsémani, où le Christ vit un moment particulièrement angoissant, confronté à la volonté du Père face à laquelle la faiblesse de la chair serait tentée de se rebeller. »

‘À ce moment-là, le Christ se tient dans le lieu de toutes les tentations de l’humanité et face à tous les péchés de l’humanité pour dire au Père: « Que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne! » (Lc 22, 42 par). Son “oui” efface le “non” de nos premiers parents au jardin d’Eden. » Saint Jean-Paul II – Lettre
apostolique Rosarium Virginis Mariæ

Représentez-vous Notre-Seigneur dans le jardin des Oliviers, pâle, défait, méconnaissable, le front prosterné contre terre, le Cœur abîmé dans la prière, et le Corps couvert d’une sueur de Sang.

Fruit : La piété et la contrition.

Élévation à Jésus : O Jésus, par quel prodige qui étonne toute la nature humaine, ton infinie Charité, pressée de l’ardeur immense de sauver mon âme, laisse-t-elle échapper cette sueur de Sang, qui perce tes vêtements, ruisselle de ton Corps et humecte la terre !

Ah ! Ce ne sont pas les supplices qui te font succomber au Jardin des Oliviers, c’est ton Amour; ce sont mes éloignements qui te donnent la mort. Je m’en accuse ; je gémis, je frappe ma poitrine, je tremble jusqu’au fond de ma conscience, où je trouve la cause de ta Mort. O Dieu de bonté, viens à mon secours; détruis en moi et arrache le péché.

Élévation à Marie : O Mère de Dieu dont la Foi sublime ressentit si vivement la cruelle Agonie de Votre Fils, demandez-Lui pour moi une douleur extrême, une contrition parfaite d’avoir été, par mes péchés, une cause trop réelle de Sa tristesse mortelle; et obtenez-moi de Son Amour immense, que cette sueur de Sang pénètre profondément dans mon cœur, pour l’amollir et le sanctifier.

Réciter ensuite la dizaine d’Ave terminée par le Gloire au Père.

2 Flagellation de Jésus : mortification de notre corps (Mc 25, 15 et //)

« Ce qu’il doit lui en coûter d’adhérer à la volonté du Père apparaît dans les mystères suivants, la flagellation, le couronnement d’épines, la montée au Calvaire, la mort en croix, par lesquels il est plongé dans la plus grande abjection: Ecce homo!  » Saint Jean-Paul II – Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariæ

Représentez-vous le Fils de Dieu, traîné de tribunal en tribunal, condamné à l’infâme supplice des esclaves; dépouillé indignement de Ses vêtements, et déchiré à coups de fouet, par des mains impitoyables qui ne font de tout Son Corps qu’une seule plaie toute vive et ensanglantée.

Fruit: La patience et le courage.

Élévation à Jésus : O Divin Jésus, tu t’es livré, volontairement et sans réserve, au roi Hérode qui te traite comme un insensé; au juge inique qui reconnaît et néanmoins condamne ton innocence; aux bourreaux qui t’accablent de coups. Je te suis au milieu de tant de souffrances et d’humiliations endurées pour le Salut de mon âme.

O captif attaché à un infâme poteau, brisé de coups, couvert d’ignominie, quelle douleur assez vive pourrait racheter tant d’outrages ? Couvre-moi de ton Sang, cache-moi dans tes Plaies, pour me délivrer du mal.

Élévation à Marie : O Marie dont le Cœur a si vivement ressenti les coups qui déchiraient la Chair innocente de Votre Divin Fils, obtenez-moi, je Vous en conjure, que ce Sang, destiné à être mon Salut, ne devienne pas ma condamnation; et faites que, loin d’imiter la fausse et lâche politique de Pilate, je ne sacrifie jamais ma conscience à des bienséances ou à des sollicitations contraires à mes devoirs.

Réciter ensuite la dizaine d’Ave terminée par le Gloire au Père.

3 Couronnement d’épines : mortification de notre esprit (Mt 27, 27-31 et //)

Représentez-vous l’Homme de Douleur, un-vil manteau de pourpre sur les épaules, un faible roseau à la main, et sur sa tête une couronne d’épines, servant, dans ce pitoyable état, de jouet à une soldatesque brutale et impie, et livré à toute sorte de railleries, de blasphèmes, d’insultes, d’affronts et d’hommages dérisoires et sacrilèges.

Fruit: La mortification et la fuite des plaisirs inutiles.

Élévation à Jésus : O Jésus, Victime humblement dévouée à tous les excès, objet d’outrages sanglants, de  dérision  insolente et de traitements ignomineux, ton vêtement est donc un vil lambeau de pourpre, ton sceptre un frêle roseau, ton diadème une couronne d’épines entrelacées, dont une soldatesque sacrilège émousse dans ta Tête sacrée toutes les pointes, en l’y enfonçant avec un raffinement de cruauté.

O Roi de Gloire ! dans quel état je vois ce Visage autrefois si majestueux, qui ravissait le Ciel et la terre ! Comment oserais-je le contempler sans frémir dans tous mes membres ? Ah ! Pénètre ma chair et mon cœur, de regrets amers, au récit de tes tourments, pour y compatir et expier la part que j’y ai prise par mes offenses réitérées.

Élévation à Marie : O Mère de Douleur, dans quelle tristesse et quelle affliction a dû Vous plonger le spectacle déchirant de Votre Fils couronné d’épines. Quelle angoisse mortelle Vous avez dû ressentir de Ses douleurs inconcevables ?

O abîme d’un Amour immense ! donnez-moi de sentir vivement l’amertume de Votre Douleur, afin que je mêle mes pleurs avec les Vôtres, et que mon amour pour Votre Fils égale désormais l’horreur de mon éloignement.

Réciter ensuite la dizaine d’Ave terminée par le Gloire au Père.

4 Portement de la Croix : Le courage dans les épreuves; accepter nos peines (Lc 23, 26-30 et //)

« Dans cette abjection se révèle non seulement l’amour de Dieu mais le sens même de l’homme. Ecce homo: qui veut connaître l’homme doit savoir en reconnaître le sens, l’origine et l’accomplissement dans le Christ, Dieu qui s’abaisse par amour « jusqu’à la mort, et à la mort sur une croix » (Ph2,8). »

Représentez-vous Notre-Seigneur portant sur Ses épaules l’infâme instrument de Son Supplice, ramassant toutes Ses forces pour traîner la Croix jusqu’au Calvaire, et laissant partout des traces de Son passage, par le Sang qui coule de Ses plaies dans les rues de Jérusalem et sur toute la voie où Il passe.

Fruit : La compassion.

Élévation à Jésus : O Divin Sauveur, ce n’était donc pas assez pour toi d’être contraint de marcher, comme un vil criminel, entre deux scélérats; tu dois porter porter toi-même l’infâme instrument de ton Supplice, au milieu des outrages et des imprécations de la multitude, comme pour faire amende honorable des crimes dont tu t’es chargé. Accorde-moi la grâce de porter, comme le Cyrénéen, la Croix avec toi.

O Jésus, j’accepterai désormais, avec joie, des mains de Dieu, les croix qu’il plaira à la Providence de m’envoyer. Combien elles seront douces et légères, en les comparant à la pesanteur de la tienne, Divin Jésus !

Élévation à Marie : O généreuse Mère, qui avec les Saintes Femmes, suiviez Votre Divin Fils, à la trace de Son Sang, je dois, pour suivre Son conseil, pleurer sur moi. sur mes égarements, et sur les maux qui sont la peine du péché.

Mais, pour me préserver des châtiments de la Justice Divine, faites que je sois pénétré, devant Dieu, des plus vifs et des plus sincères sentiments de compassion, de pénitence, de douleur, de reconnaissance et d’amour.

Réciter ensuite la dizaine d »Ave terminée par le Gloire au Père.

5 Crucifiement et Mort de Jésus sur la Croix : Mourir à nous-mêmes (un plus grand amour de Dieu et des hommes) (Jn 19, 17-37 et //)

« Les mystères douloureux conduisent le croyant à revivre la mort de Jésus en se mettant au pied de la croix, près de Marie, pour pénétrer avec elle dans les profondeurs de l’amour de Dieu pour l’homme et pour en sentir toute la force régénératrice. » Saint Jean-Paul II – Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariæ

Représentez-vous le grand spectacle de la Croix : Jésus Crucifié, ayant les mains et les pieds percés de gros clous, insulté par des bourreaux qui ajoutent aux souffrances les plus atroces, la plus inhumaine ironie. Écoutez les paroles de Jésus en croix, et voyez-Le rendre le dernier soupir.

Fruit : La persévérance.

Élévation à Jésus : O Divin Sauveur crucifié, à la vue de tes Plaies et de tes souffrances inouïes, je suis saisi d’horreur, et je ne puis qu’admirer ton ineffable Charité. Doux et Aimable Jésus, fais que les clous qui t’ ont attaché à la Croix, me tiennent inséparablement attaché à toi ; que le fiel qu’on t’a présenté me dégoûte de ce qui est mondain ; que la lance qui a ouvert ton Cœur, m’y prépare aussi une place.

Je me jette au pied de ta Croix Sainte : que mon cœur soit  purifié et changé entièrement par ton Sang Adorable, ô mon Sauveur.

Élévation à Marie : O Mère de Dieu, de toutes les femmes la plus désolée, qui pourrait exprimer Votre profonde Douleur ? Et quel cœur serait assez dur, assez insensible pour ne pas compatir à Votre affliction ? Ah ! n’oubliez pas que Votre Divin Fils, dans son dernier adieu, nous a tous donnés à Vous en la personne de Saint Jean pour être Vos enfants adoptifs.

O Marie, ma mère, ne permettez pas que j’oublie jamais tout ce que je dois à Jésus, mon aimable Sauveur.

Réciter ensuite la dizaine d’Ave  terminée par le Gloire au Père.

D’après le manuel de Liège 1847

JUSQU’À L’EFFUSION DU SANG

– Toi qui as cru, avec une foi remplie de douleur: durant toute la passion de Gethsémani, de la flagellation, du couronnement d’épines, du portement de Croix; toi qui as cru au pied de la croix sur le Calvaire.

– Toi qui as cru, avec « la foi d’une gloire commen­çante, à la glorification » de ton Fils, à la résurrec­tion, à l’ascension, au jour de la Pentecôte. Toi, dont la foi se réalisait dans l’Assomption: notre Mère, ornée de la couronne de la gloire céleste! C’est ainsi que nous prions « Marie », en récitant le Chapelet.

Nous la remercions d’une manière spéciale pour « la foi des martyrs », pour la foi de toute l’Église au cours des deux derniers siècles.

Nous remercions également pour la foi témoignée « par les missionnaires », dont quelques-uns font partie des martyrs. Et nous disons:

« Bienheureux ceux qui ont cru jusqu’à l’effusion du sang! »

Jean-Paul II, Osservatore Romano 42, 16-10-1984

 

MOIS DU ROSAIRE – jour 29 – Mystères lumineux

MOIS DU ROSAIRE – jour 29 – Mystères lumineux

(Nous les célébrons habituellement le jeudi)

Dans sa  Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariæ, Saint Jean-Paul II écrit : « Passant de l’enfance de Jésus et de la vie à Nazareth à sa vie publique, nous sommes amenés à contempler ces mystères que l’on peut appeler, à un titre spécial, “mystères de lumière”. En réalité, c’est tout le mystère du Christ qui est lumière. Il est la « lumière du monde » (Jn 8,12). »

« Mais cette dimension est particulièrement visible durant les années de sa vie publique, lorsqu’il annonce l’Évangile du Royaume. Si l’on veut indiquer à la communauté chrétienne cinq moments significatifs – mystères “lumineux” – de cette période de la vie du Christ, il me semble que l’on peut les mettre ainsi en évidence:
1. au moment de son Baptême au Jourdain,
2. dans son auto-révélation aux noces de Cana,
3. dans l’annonce du Royaume de Dieu avec l’invitation à la conversion,
4. dans sa Transfiguration et enfin
5. dans l’institution de l’Eucharistie, expression sacramentelle du mystère pascal.
Chacun de ces mystères est une révélation du Royaume désormais présent dans la personne de Jésus. »

Baptême
Baptême

Le baptême au Jourdain :

« Jésus s’est fait péché pour nous » (2 Co 5,21 ; aussi Mc 1, 21 et //)

« Le Baptême au Jourdain est avant tout un mystère de lumière. En ce lieu, alors que le Christ descend dans les eaux du fleuve comme l’innocent qui se fait “péché” pour nous (cf. 2 Co 5, 21), les cieux s’ouvrent, la voix du Père le proclame son Fils bien-aimé (cf. Mt 3, 17 par), tandis que l’Esprit descend sur Lui pour l’investir de la mission qui l’attend. »

Noces de Cana
Noces de Cana

Les noces de Cana :

L’intercession de Marie dans le don de la grâce (Jn 2, 1-12)

« Le début des signes à Cana est un mystère de lumière (cf. Jn2, 1-12), au moment où le Christ, changeant l’eau en vin, ouvre le cœur des disciples à la foi grâce à l’intervention de Marie, la première des croyantes. »

Annonce du Royaume
Annonce du Royaume

L’annonce du Royaume :

Le Royaume de Dieu n’est pas un Royaume d’ici-bas (Mc 1, 15 ; Mc 2, 3-13 ; Lc 7, 47-48)

 C’est aussi un mystère de lumière que la prédication par laquelle Jésus annonce l’avènement du Royaume de Dieu et invite à la conversion (cf. Mc 1,15), remettant les péchés de ceux qui s’approchent de Lui avec une foi humble (cf. Mc 2, 3- 13; Lc 7, 47-48); ce ministère de miséricorde qu’il a commencé, il le poursuivra jusqu’à la fin des temps, principalement à travers le sacrement de la Réconciliation, confié à son Église (cf. Jn 20, 22-23).

Transfiguration
Transfiguration

La transfiguration :

L’attente de la Vie nouvelle avec Dieu (Lc 9, 35 et //)

La Transfiguration est le mystère de lumière par excellence. Selon la tradition, elle survint sur le Mont Thabor. La gloire de la divinité resplendit sur le visage du Christ, tandis que, aux Apôtres en extase, le Père le donne à reconnaître pour qu’ils “l’écoutent” (cf. Lc 9,35 par) et qu’ils se préparent à vivre avec Lui le moment douloureux de la Passion, afin de parvenir avec Lui à la joie de la Résurrection et à une vie transfigurée par l’Esprit Saint.

Institution de l’Eucharistie
Institution de l’Eucharistie

L’institution de l’Eucharistie :

La présence cachée de Jésus (la vie d’intériorité avec Marie) (Jn 13, 1 et //)

Enfin, c’est un mystère de lumière que l’institution de l’Eucharistie dans laquelle le Christ se fait nourriture par son Corps et par son Sang sous les signes du pain et du vin, donnant “jusqu’au bout” le témoignage de son amour pour l’humanité (Jn 13,1), pour le salut de laquelle il s’offrira en sacrifice.

*

Dans ces mystères, à l’exception de Cana, Marie n’est présente qu’en arrière-fond. Les Évangiles ne font que quelques brèves allusions à sa présence occasionnelle à un moment ou à un autre de la prédication de Jésus (cf. Mc3,31-35; Jn2,12), et ils ne disent rien à propos de son éventuelle présence au Cénacle au moment de l’institution de l’Eucharistie. Mais la fonction qu’elle remplit à Cana accompagne, d’une certaine manière, tout le parcours du Christ.

La révélation qui, au moment du Baptême au Jourdain, est donnée directement par le Père et dont le Baptiste se fait l’écho, est sur ses lèvres à Cana et devient la grande recommandation que la Mère adresse à l’Église de tous les temps: « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2, 5). C’est une recommandation qui nous fait entrer dans les paroles et dans les signes du Christ durant sa vie publique, constituant le fond marial de tous les “mystères de lumière”.

Ces cycles de méditation proposés par le Saint Rosaire ne sont certes pas exhaustifs, mais ils rappellent l’essentiel, donnant à l’esprit le goût d’une connaissance du Christ qui puise continuellement à la source pure du texte évangélique. Chaque trait singulier de la vie du Christ, tel qu’il est raconté par les Évangélistes, brille de ce Mystère qui surpasse toute connaissance (cf. Ep 3, 19).

C’est le mystère du Verbe fait chair, en qui, « dans son propre corps, habite la plénitude de la divinité » (cf. Col 2, 9). C’est pourquoi le Catéchisme de l’Église catholique insiste tant sur les mystères du Christ, rappelant que « toute la vie de Jésus est signe de son mystère ».

C’est à chaque baptisé que s’adresse le souhait ardent de la lettre aux Éphésiens: « Que le Christ habite en vos cœurs par la foi; restez enracinés dans l’amour, établis dans l’amour. Ainsi […] vous connaîtrez l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance. Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans la plénitude de Dieu » (3, 17-19).

Le Rosaire se met au service de cet idéal, livrant le “secret” qui permet de s’ouvrir plus facilement à une connaissance du Christ qui est profonde et qui engage. Nous pourrions l’appeler le chemin de Marie. C’est le chemin de l’exemple de la Vierge de Nazareth, femme de foi, de silence et d’écoute.

C’est en même temps le chemin d’une dévotion mariale, animée de la conscience du rapport indissoluble qui lie le Christ à sa très sainte Mère: les mystères du Christ sont aussi, dans un sens, les mystères de sa Mère, même quand elle n’y est pas directement impliquée, par le fait même qu’elle vit de Lui et par Lui.

Faisant nôtres dans l’Ave Maria les paroles de l’Ange Gabriel et de sainte Élisabeth, nous nous sentons toujours poussés à chercher d’une manière nouvelle en Marie, entre ses bras et dans son cœur, le « fruit béni de ses entrailles » (cf.Lc 1, 42).

Résolution

Efforçons-nous d’être animés de l’esprit de la belle dévotion du rosaire, c’est-à-dire de l’esprit de piété et de charité, de ferveur et d’union d’esprit et de cœur avec tous les fidèles.

Dieu est Charité, a dit Saint Jean; c’est aussi le trait caractéristique de l’esprit du christianisme: que ce soit donc aussi ce qui nous distingue, et nous serons de vrais enfants de Marie; nous consolerons l’Église qui voit partout tant d’indifférence, tant d’éloignement pour l’esprit de son divin époux.

Pratiquons de cœur la dévotion du Rosaire; elle nous rendra des hommes et des femmes de bonnes œuvres, et nos jours seront des jours pleins et agréables au Seigneur.

Prière

O Dieu de bonté, nous en avons la ferme confiance, avec le secours du Seigneur, un des heureux effets du Rosaire, ne sera pas seulement de contribuer par sa facilité même à rendre plus fréquente la récitation d’une prière si propre à honorer saintement la Mère de Dieu en tout lieu et en tout temps, mais l’union et le concert de tant d’âmes qui la récitent, lui communiquant, pour ainsi dire, une nouvelle force, elle s’élèvera plus agréable vers ce Dieu Père,  qui, pressé par les vœux unanimes de ses serviteurs, se laisse fléchir et incliner vers la clémence.»

Qu’il en soit ainsi par l’intercession de Marie. Ainsi soit-il.

D’après le manuel de Liège 1847

EN LUI CONFIANT LES DESTINÉES DE L’ÉGLISE

La jubilation avec laquelle la population d’Éphèse accueillit, en cette année 431 déjà bien lointaine, les Pères qui sortaient de la salle du concile où la vraie foi de l’Église avait été réaffirmée, se propagea rapidement dans toutes les parties du monde chré­tien et n’a pas cessé de retentir à travers les générations successives qui, au cours des siècles, ont continué à se tourner avec confiance vers Marie, comme vers celle qui a donné la vie au Fils de Dieu.

Nous aussi, et avec le même élan filial et la même confiance profonde, nous recourons à la Vierge sainte, en saluant en elle la « Mère de Dieu » et en lui confiant les destinées de l’Église, soumise en notre temps à des épreuves particulièrement dures et insidieuses, mais également poussée par l’action de l’Esprit Saint sur des chemins ouverts aux espérances les plus prometteuses.

Jean-Paul II, Osservatore Romano 49, 04-12-1979

Neuvaine avant la fête de la Toussaint 6

En compagnie du Sacré-Cœur de Jésus,

de Sainte Marguerite-Marie Alacoque (Paray Le Monial) (et aujourd’hui de saint Augustin) du 24 octobre au 1er novembre.

Allons, si possible, à la messe durant la neuvaine et surtout le jour de la Toussaint.
Confession recommandée.

consécration et prélude

Prière du sixième jour

Que regrettez-vous, âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?

Je regrette ne n’avoir pas été assez souvent au sacrement de la Réconciliation. Oui la confession est guérison pour l’âme.

réconciliation vitrail
réconciliation vitrail

Ô vous qui êtes encore sur la terre, allez pour nous, vous jetez dans les bras du Père de Miséricorde ! A l’avance, merci.

Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous te supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans ta Gloire, afin qu’elles commencent des maintenant à te bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Cœur de Marie, soyez notre salut.

Notre Père et Je vous Salue Marie. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

***

Seigneur, nos cœurs se réjouissent en Toi
Seigneur, nos cœurs se réjouissent avec Toi
Pour tous les saints et saintes anonymes de notre entourage.
Ceux qui construisent un monde fraternel,
Ceux qui sont patients, confiants et généreux,
Ceux qui vivent dans la foi et l’espérance,
Ceux qui partagent les joies et les peines de leurs frères.
Seigneur, nos cœurs se réjouissent en Toi.