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Ouverture de la Neuvaine pour la Pentecôte

Ouverture de la Neuvaine pour la Pentecôte

miniature Pentecôte Stefano da Verona
miniature Pentecôte Stefano da Verona

Entre le temps de l’Ascension et de la Pentecôte, l’Église, en prière avec la Vierge Marie et les Apôtres, invite chaque fidèle à invoquer plus spécialement l’Esprit-Saint. La Sainte Écriture atteste que, durant les neuf jours qui séparent l’Ascension de la Pentecôte, les Apôtres « d’un seul cœur participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, la Mère de Jésus » (Actes 1, 14), en attendant d’être « revêtus d’une force venue d’en haut » (Luc 24, 49).

Crainte de Dieu, piété, science, force, conseil, intelligence, et sagesse sont les 7 dons de l’Esprit Saint que nous demandons. Chaque jour, cette neuvaine nous offre une méditation sur l’un de ces dons. N’ayons pas peur de saisir les grandes grâces qui nous sont offertes en faisant cette neuvaine…

Cette neuvaine à l’Esprit-Saint permet particulièrement :

  • De mieux connaitre la Volonté de Dieu, mieux discerner nos vocations
  • D’ouvrir nos cœurs aux sept dons sacrés de l’Esprit Saint 
  • D’avoir une vie vraiment animée de l’intérieur par les trois personnes trinitaires

la neuvaine

  • Jour 1 : Pour demander le don de Crainte de Dieu
  • Jour 2 : Pour demander le don de Piété
  • Jour 3 : Pour demander le don de Science
  • Jour 4 :  Pour demander le don de Force
  • Jour 5 :Pour demander le don de Conseil
  • Jour 6 : Pour demander le don d’Intelligence
  • Jour 7 : Pour demander le don de Sagesse
  • Jour 8 : Supplication
  • Jour 9 : Offrandes

Prière de la neuvaine :  Veni Sancte Spiritus

Viens, Esprit-Saint, et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière !
Viens en nous, Père des pauvres, viens dispensateur des dons, viens, lumière des cœurs.
Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes adoucissante fraîcheur.
Dans le labeur, le repos, dans la fièvre, la fraîcheur, dans les pleurs, le réconfort.
O lumière bienheureuse, viens remplir jusqu’à l’intime le cœur de tous tes fidèle
Sans ta puissance divine, il n’est rien en aucun homme, rien qui ne soit perverti.
Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé.
Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, rends droit ce qui est faussé
A tous ceux qui ont la foi et qui en toi se confient donne tes sept dons sacrés.
Donne mérite et vertu, donne le salut final donne la joie éternelle.

Nous vous adorons, ô Jésus dans l’Eucharistie.
Vous avez promis de nous envoyer le Saint-Esprit,
vous avez déclaré à vos Apôtres :
“Il est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas,
je ne pourrai pas vous envoyer le Saint-Esprit”.
Toutes les paroles qui sont sorties de vos lèvres seraient mortes pour nous
si le Saint-Esprit ne nous donnais pas l’intelligence.
C’est pourquoi vous ajoutiez à vos apôtres ;
“c’est Lui qui mettre en mémoire,
qui vous fera comprendre tout ce que Je vous ai dit.”
Esprit Saint, crées en nous un cœur nouveau;
c’est vous qui pouvez faire cette transformation d’un cœur tout brûlant d’amour.

Prière à l’Esprit sanctificateur

Ô Esprit sanctificateur, je me prosterne devant Vous et je Vous adore dans le plus profond anéantissement de mon âme. Je Vous remercie de toutes les grâces que Vous m’avez faites jusqu’à ce jour, et je Vous demande pardon d’y avoir si mal correspondu.

Ô Esprit-Saint, n’ayez pas égard à mes péchés, mais seulement à Votre infinie miséricorde et à Votre désir si ardent de me sanctifier. Je veux désormais Vous contenter pleinement. Par le passé, j’ai été un pécheur ingrat, mais il n’en sera plus ainsi à l’avenir. Je renonce dès maintenant au péché et à toutes les affections terrestres, je veux me consacrer entièrement à Votre amour.

Mais je ne puis rien par moi-même. C’est à Vous, ô Esprit sanctificateur, d’opérer cette grande merveille de faire de moi un saint. Cela ne Vous est pas difficile. Vous avez fait dans le passé de si admirables chefs-d’œuvre de sainteté.

N’est-ce pas Vous qui avez formé le corps et l’âme adorables de Jésus-Christ, chef et modèle de tous les prédestinés ? N’est-ce pas Vous encore qui avez mis à l’abri de toute souillure l’âme de la très Sainte Vierge Marie, et L’avez élevée à la plus haute sainteté ?

Et, dans le cours des siècles, combien d’âmes Vous avez préservées du péché, ou purifiées après leurs fautes, pour les conduire ensuite, par Vos dons divins, jusqu’au sommet de la perfection ! Ô Saint-Esprit, ce que Vous avez fait pour d’autres, Vous pouvez le faire aussi pour moi. Non seulement Vous le pouvez, mais Vous le voulez : c’est là Votre mission spéciale, faire de nous des saints.

Ayez donc pitié de moi, pauvre pécheur; ne me rejetez pas, quelque indigne que je sois de Vos bontés. Je ne veux plus mettre obstacle aux opérations de Votre grâce ; je me livre à elle sans réserve. Lavez-moi dans les larmes de la pénitence et dans le sang de Jésus-Christ. Éclairez-moi de Vos divines lumières. Embrasez-moi des saintes ardeurs de la charité.

Donnez-moi l’amour de l’oraison et de toutes les vertus que Vous voulez voir en moi. Ô Père des pauvres, ô Dispensateur des dons célestes, exaucez mon humble prière ; je Vous en conjure, par les mérites du Rédempteur et par l’intercession de Votre chère Épouse, la Sainte Vierge Marie.

Faites que je sois tout à Vous comme Vous voulez être tout à moi. Conduisez-moi Vous-même au séjour des bienheureux, afin qu’après Vous avoir beaucoup aimé sur la terre, je continue à Vous aimer dans le ciel, conjointement avec le Père et le Fils, pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Un Pater, un Ave, et 3 Gloria Patri.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Confiance en Saint Joseph

Confiance en Saint Joseph

Saint-Joseph
Saint-Joseph

En ce premier mai, dédié à Saint Joseph, écoutons dom Guéranger, Abbé de Solesmes, restaurateur de l’Ordre des Bénédictins en France au XIXe siècle. Voici comment il en parle dans le dernier volume de son Année liturgique:

« La sainte Église se propose aujourd’hui, dans l’intérêt de ses enfants, de diriger leur confiance vers un secours si puissant et si opportun. La dévotion à saint Joseph était réservée pour ces derniers temps.

Le culte de cet admirable personnage, culte fondé sur l’Évangile même, ne devait pas se développer dans les premiers siècles de l’Église; non pas que les fidèles, considérant le rôle sublime de saint Joseph dans l’économie du mystère de l’Incarnation, fussent entravés en quelque chose dans les honneurs qu’ils auraient voulu lui rendre.

Mais la divine Providence avait ses raisons mystérieuses pour retarder le moment où la Liturgie devait prescrire chaque année les hommages publics à offrir à l’époux de Marie.

L’Orient précéda l’Occident, ainsi qu’il est arrivé d ‘autres fois, dans le culte spécial de saint Joseph; mais au XVe siècle, l’Église latine l’avait adopté tout entière, et depuis lors il n ‘a cessé de faire les plus heureux progrès dans les âmes catholiques.

La bonté de Dieu et la fidélité de notre Rédempteur à ses promesses s’unissent toujours plus étroitement de siècle en siècle, pour protéger en ce monde l’étincelle de la vie surnaturelle qu’il doit conserver jusqu’au dernier jour.

Dans ce but miséricordieux, une succession non interrompue de secours vient réchauffer, pour ainsi dire, chaque génération, et lui apporter un nouveau motif de confiance dans la divine Rédemption .

A partir du XIe siècle, où le refroidissement du monde commença à se faire sentir, ainsi que l’Église elle-même nous en rend témoignage, chaque époque a vu s’ouvrir une nouvelle source de grâces. Ce fut d’abord la fête du très saint Sacrement, dont les développements ont produit successivement la procession solennelle, les expositions, les saluts, les quarante heures.

Ce fut ensuite la dévotion au saint Nom de Jésus, dont saint Bernardin de Sienne fut le principal apôtre, et celle du Via Crucis ou Chemin de la Croix qui produit tant de fruits de componction dans les âmes.

Le XVIe siècle vit renaître la fréquente communion, par l’influence principale de saint Ignace de Loyola et de sa Compagnie . Au XVIIe, fut promulgué le culte du Sacré-Cœur de Jésus, qui s’établit dans le siècle suivant. Au XIXe, la dévotion à la très -sainte Vierge a pris des accroissements et une importance qui sont un des caractères surnaturels de notre temps.

Le saint Rosaire, le saint Scapulaire, que nous avaient légués les âges précédents, ont été remis en honneur, les pèlerinages en l’honneur de la Mère de Dieu, suspendus par les préjugés jansénistes et rationalistes, ont repris leur cours.

L’Archiconfrérie du saint Cœur de Marie a étendu ses affiliations dans le monde entier; des prodiges nombreux sont venus récompenser la foi rajeunie; enfin notre temps a vu le triomphe de l’Immaculée Conception, préparé et attendu dans les siècles moins favorisés.

Mais la dévotion envers Marie ne pouvait se développer ainsi sans amener avec elle le culte fervent de  saint Joseph . Marie et Joseph ont une part trop intime dans le divin mystère de l’Incarnation, l’une comme Mère du Fils de Dieu, l’autre comme gardien de l’honneur de la Vierge et Père nourricier de l’Enfant-Dieu, pour que l’on puisse les isoler l’un de l’autre.

Une vénération particulière envers saint Joseph a donc été la suite du développement de la piété envers la très-sainte Vierge. Mais la dévotion à l’égard de l’Époux de Marie n ‘est pas seulement un juste tribut que nous rendons à ses admirables prérogatives ; elle est encore pour nous la source d ‘un secours nouveau
d ‘une immense étendue, qui a été déposé entre les mains de saint Joseph par le fils de Dieu.

Écoutez le langage inspiré de l’Église dans la sainte Liturgie :

« 0 Joseph, l’honneur des habitants du ciel, l’espoir de notre vie ici-bas, LE SOUTIEN DE CE MONDE ! »

Quel pouvoir dans un homme !Mais aussi cherchez un homme qui ait eu avec le Fils de Dieu des rapports aussi intimes que Joseph. Jésus daigna être soumis à Joseph ici-bas ; au ciel, il tient à honorer Celui dont il voulut emprunter le secours, et à qui il confia son enfance avec l’honneur de sa Mère.

Il n ‘est donc pas de limites au pouvoir de saint Joseph, et la sainte Église nous invite à recourir avec une confiance absolue à ce tout-puissant Protecteur. Au milieu des agitations terribles auxquelles le monde est en proie, que les fidèles l’invoquent avec foi et ils seront protégés.

En tous les besoins de l’âme et du corps, en toutes les épreuves et toutes les crises que le chrétien peut avoir à traverser, dans l’ordre temporel comme dans l’ordre spirituel, qu’il ait recours à saint Joseph, et sa confiance ne sera pas trompée.

Le roi de l’Égypte disait à ses peuples affamés : « Allez à Joseph » : le Roi du ciel nous fait la même invitation, et le fidèle gardien de Marie a plus de crédit auprès de Lui que le fils de Jacob, intendant des greniers de Memphis, n’en eut auprès de Pharaon.

La révélation de ce nouveau refuge préparé pour les derniers temps a été d’abord communiquée, selon l’usage que Dieu garde pour l’ordinaire, à des âmes privilégiées auxquelles elle était confiée comme un germe précieux ; ainsi en fut-il pour l’institution de la fête du Saint-Sacrement, pour celle du Sacré-Cour de Jésus et pour d’autres encore.

Au XVIe siècle, sainte Thérèse, dont les écrits étaient appelés à se répandre dans le monde entier, reçut dans un degré supérieur les communications divines à ce sujet, et elle consigna ses sentiments et ses désirs dans sa Vie, écrite par elle -même.

On ne s’étonnera pas que Dieu ait choisi la réformatrice du Carmel pour la propagation du culte de saint Joseph, quand on se rappellera que ce fut par l’influence de l’Ordre des Carmes, introduit en Occident au XIIIe siècle, que ce culte s’établit d’abord dans nos contrées.

Voués depuis tant de siècles à la religion envers Marie, les solitaires du Mont-Carmel avaient découvert avant d ‘autres le lien qui rattache les honneurs auxquels.a droit la Mère de Dieu à ceux qui sont dus à son virginal Époux. Sur cette terre où s’est accompli le divin mystère de l’Incarnation, l’ail du fidèle plonge plus avant dans ses augustes profondeurs.

Entouré de tant de souvenirs ineffables, le chrétien arrive plus promptement à comprendre que le Fils de Dieu prenant la nature humaine, s ‘il lui fallait une Mère, il fallait à cette Mère un protecteur; en un mot que Jésus, Marie et Joseph, forment à des degrés divers l’ensemble de relations et d ‘harmonies sous lesquelles l’ineffable mystère devait se produire sur la terre…..

A la veille des grandes tribulations de l’Église, Pie IX, par un instinct surnaturel, a voulu appeler au secours du troupeau qui lui est confié le puissant Protecteur qui n’a jamais eu tant de maux à combattre, ni tant de fléaux à détourner.

Mettons donc désormais notre confiance dans le pouvoir de l’auguste Père du peuple chrétien, Joseph, sur qui tant de grandeurs n ‘ont été accumulées qu’afin qu’il répandît sur tous, dans une mesure plus abondante que les autres saints, les influences du divin mystère de l’Incarnation dont il a été, après Marie, le principal ministre sur la terre.

Père et Protecteur des fidèles, glorieux Joseph, nous bénissons notre Mère la sainte Église qui, dans ce déclin du monde, nous a appris à espérer en vous. De longs siècles se sont écoulés sans que vos grandeurs fussent encore manifestées, mais vous n ‘en étiez pas moins au ciel l’un des plus puissants intercesseurs du genre humain.

Chef de la Sainte Famille dont un Dieu est membre, vous poursuiviez votre ministère paternel à notre égard. Votre action cachée se faisait sentir pour le salut des peuples et des particuliers ; mais la terre éprouvait vos bienfaits, sans avoir encore institué, pour les reconnaître, les hommages qu’elle vous offre aujourd’hui.

Une connaissance plus étendue de vos grandeurs et de votre pouvoir, la proclamation de votre Protectorat sur tous nos besoins, étaient réservée à ces temps malheureux où l’état du monde aux abois appelle des secours qui ne furent pas révélés aux âges précédents.

Nous venons donc à vos pieds, 0 Joseph ! afin de rendre hommage en vous à une puissance d’intercession qui ne connaît pas de limites, à une bonté qui embrasse tous les frères de Jésus dans une même adoption .

Nous savons, 0 Marie, que rien ne vous est plus agréable que de voir honorer l’Époux que vous avez aimé d’une incomparable tendresse. Vous accueillez avec une faveur particulière nos demandes, lorsqu’elles vous sont présentées par ses mains.

Les liens formés par le ciel à Nazareth subsisteront éternellement entre vous et Joseph, et l’amour sans bornes que vous portez à votre Fils divin resserre encore l’affection que votre cœur si aimant conserve pour jamais à celui qui fut en même temps le nourricier de Jésus et le gardien de votre virginité.

O Joseph, nous sommes aussi les fils de votre Épouse Marie ; prenez dans vos bras tous ces nouveaux enfants, souriez à cette nombreuse famille et daignez accepter nos instances que la sainte Église encourage et qui montent vers vous plus puissants que jamais.

Vous êtes « le soutien du monde,» columen mundi, l’un des appuis sur lesquels il repose; car le Seigneur, en vue de vos mérites et par déférence à votre prière, le souffre et le conserve malgré les iniquités qui le souillent.

Votre effort est grand, ô Joseph, en ces temps où les saints manquent, où les vérités sont diminuées, il vous faut peser de tout le poids de vos mérites, pour que le plateau de la divine balance n’incline pas du coté de la justice.

Daignez, o Protecteur universel, ne pas vous lasser dans ce labeur ; l’Église de votre Fils adoptif vous en supplie aujourd’hui. Le sol miné par la liberté effrénée de l’erreur et du mal est, à chaque instant, sous le point de fondre sous ses pieds ; ne vous reposez pas un instant, et par votre intervention paternelle, hâlez- vous de lui préparer une situation plus calme. »

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

REGINA CÆLI DU PAPE EN HONGRIE

REGINA CÆLI DU PAPE EN HONGRIE

Le Pape François effectue son pèlerinage du 28 au 30 avril à Budapest, au cœur d’une Europe sur laquelle  continuent de souffler les vents glacés de la guerre.

VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS EN HONGRIE
(28 – 30 avril 2023)

REGINA CÆLI

Dimanche 30 avril 2023

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Je remercie le Cardinal Erdő pour ses paroles. Je salue Madame la Présidente, le Premier Ministre et les Autorités présentes. Avant mon départ pour Rome, je voudrais leur exprimer, ainsi qu’aux frères Évêques, aux prêtres, aux personnes consacrées et à tout le peuple hongrois bien-aimé, ma reconnaissance pour l’accueil et pour l’affection que j’ai éprouvés ces jours-ci.

Et j’exprime ma gratitude à ceux qui sont venus ici de loin et à ceux qui ont bien, et si bien, travaillé pour cette visite. À tous je dis : köszönömIsten fizesse! [merci, que Dieu vous récompense !] Une pensée spéciale pour les malades et pour les personnes âgées, pour ceux qui n’ont pas pu être ici, pour ceux qui se sentent seuls et pour ceux qui ont perdu la foi en Dieu et l’espérance en la vie. Je suis proche de vous, je prie pour vous et je vous bénis.

Je salue les Diplomates et les frères et sœurs d’autres confessions chrétiennes. Merci de votre présence et merci parce que, dans ce pays, des confessions et des religions différentes se rencontrent et se soutiennent mutuellement. Le Cardinal Erdő a dit que l’on vit ici « à la frontière orientale de la chrétienté occidentale depuis mille ans ».

Il est bien que les confins ne représentent pas des frontières qui séparent, mais des zones de contact ; et que les croyants dans le Christ mettent à la première place la charité qui unit et non pas les différences historiques, culturelles et religieuses qui divisent. L’Évangile nous unit et c’est en y revenant, aux sources, que le chemin entre les chrétiens se poursuivra selon la volonté de Jésus, Bon Pasteur qui veut que nous soyons unis en un seul troupeau.

Nous nous adressons maintenant à la Vierge Marie. À elle, Magna Domina Hungarorum, que vous invoquez comme Reine et Patronne, je confie tous les Hongrois. Et de cette grande ville et de ce noble pays, je voudrais remettre en son cœur la foi et l’avenir de tout le continent européen, auquel j’ai pensé ces jours-ci, et de façon particulière la cause de la paix.

Vierge Sainte, regarde les peuples qui souffrent le plus. Regarde surtout le tout proche peuple ukrainien meurtri, et le peuple russe, qui te sont consacrés. Tu es la Reine de la paix, répands dans le cœur des hommes et des responsables des nations le désir de construire la paix, de donner aux jeunes générations un avenir d’espérance, non de guerre ; un avenir plein de berceaux, non de tombes ; un monde de frères, non de murs.

Nous nous tournons vers toi, Sainte Mère de Dieu : après la résurrection de Jésus, tu as accompagné les premiers pas de la communauté chrétienne, en la rendant persévérante et unie dans la prière (cf. Ac 1, 14). Ainsi tu as maintenu ensemble les croyants, en gardant l’unité par ton exemple docile et serviable.

Nous te prions pour l’Église en Europe, afin qu’elle retrouve la force de la prière, pour qu’elle redécouvre en toi l’humilité et l’obéissance, l’ardeur du témoignage et la beauté de l’annonce. Nous te confions cette Église et ce pays. Toi qui as exulté pour ton Fils ressuscité, remplis nos cœurs de sa joie.

Chers frères et sœurs, je vous souhaite de répandre la joie du Christ : Isten éltessen! [Bonne fête !]. Reconnaissant pour ces journées, je vous porte dans mon cœur et je vous demande de prier pour moi. Isten áld meg a magyart! [Que Dieu bénisse les Hongrois !]


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