Archives de catégorie : prière

7 Unité de Dieu – Lhomond

SEPTIÈME LECTURE : Unité de Dieu

Abbé-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794
Abbé-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794

Ego Dominus, et non alter… Non est Deus absque me.

Je suis le Seigneur, et il n’y en a point d’autre… Il n’y a point d’autre Dieu que moi. Isaïe 45.

Hélas ! nous serions nous-mêmes plongés dans cet aveuglement, Seigneur, si vous n’aviez daigné nous éclairer. La raison seule, abandonnée à elle-même, aurait été aussi insuffisante pour nous, qu’elle l’a été pour tous les peuples de la terre qui ne vous connaissent pas ; l’usage qu’en ont fait tous les hommes, pendant un si grand nombre de siècles, ne montre que trop clairement celui que nous en aurions fait nous-mêmes.

Sa lumière, obscurcie par le péché, nous aurait laissés, comme eux, dans les erreurs les plus grossières et dans l’ignorance de la vérité qu’il nous importe de connaître. Mais vous avez daigné vous-même parler aux hommes, et leur révéler non-seulement les vérités naturelles qu’ils avaient oubliées, mais encore les mystères incompréhensibles de votre divine essence et les desseins impénétrables de votre miséricorde infinie.

Grand Dieu ! de quelle nuit profonde avez-vous tiré l’univers ? et dans quels siècles heureux nous avez-vous fait naître ? Si nos lumières sont plus pures, à qui en sommes-nous redevables ? N’est-ce pas à la religion sainte que nous professons ? cette lumière divine nous a éclairés dès le berceau. Les premières leçons qu’on nous a données dans notre enfance, nous en ont plus appris que n’en ont jamais su les sages du paganisme.

Que d’actions de grâces ne vous devons-nous pas, pour nous avoir préservés de cet aveuglement ! Car quelle folie n’est-ce pas d’adorer plusieurs dieux ! Vous êtes, Seigneur, l’Être infini, l’Être par excellence, et nul autre ne peut vous égaler. Vous remplissez toutes choses, et il ne reste plus de place dans tout l’univers, ni même dans ma pensée.

Tout ce qui n’est pas vous, est infiniment moins que vous ; tout ce qui n’est pas vous n’est que néant. Périssent tous les fantômes de divinités que l’on a osé vous comparer ! Périsse toute idole à laquelle on adresserait des hommages qui ne sont dus qu’à vous ! Au Roi des siècles, immortel et invisible, à l’unique Dieu, soient honneur et gloire dans tous les siècles. Amen.

Charles-François LHOMOND – DOCTRINE CHRÉTIENNE

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

6 Nécessité d’une religion – Lhomond

SIXIÈME LECTURE : Nécessité d’une religion

Abbé Charles François LHOMOND 1727-1794
Abbé Charles François LHOMOND 1727-1794

Tímete Dominum, et date illi honorem.

Craignez le Seigneur, et rendez-lui hommage. Apocalypse 14

Je le comprends, ô mon Dieu, vous n’avez fait l’homme que pour votre gloire ; et son devoir le plus indispensable est de vous rendre un culte religieux. Je ne suis au monde que pour vous connaître, vous aimer et vous servir.

Tout ce que j’ai, c’est de vous que je l’ai reçu ; il est bien juste que je le consacre à votre service. Toutes les facultés de mon âme et de mon corps doivent être employées à votre gloire : mon esprit à vous connaître, mon cœur à vous aimer, ma langue à vous bénir et à vous louer.

Eh ! quelle autre créature vous rendrait, ô mon Dieu, l’hommage qui vous est dû ? Sans l’homme toute la nature est muette ; c’est à l’homme à vous rendre en son nom des actions de grâces ; c’est à l’homme qu’il appartient de vous payer le tribut de reconnaissance et d’adoration que toutes les créatures vous doivent.

Voilà sa destination : vous avez fait tout le reste pour l’usage de l’homme ; mais vous voulez qu’il rapporte tout à votre gloire, et qu’il s’y rapporte lui-même.

Je le sens, ô mon Dieu, mon bonheur consiste à remplir ce devoir. Je ne puis être heureux qu’en m’attachant à vous, tout autre objet ne saurait satisfaire les désirs de mon cœur. Vous seul êtes la source des véritables biens, il n’y a point d’autre science nécessaire que celle de vous connaître, point de plaisir solide que celui de vous aimer, point d’autre gloire que celle de vous servir.

Charles François LHOMOND – DOCTRINE CHRÉTIENNE EXPLIQUÉE (1783)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

 

5 Providence de Dieu – Lhomond

CINQUIÈME LECTURE : Providence de Dieu

abbé Charles François LHOMOND 1727-1794 par Caqué
abbé Charles François LHOMOND 1727-1794 par Caqué

Attingit a fine usque ad finem fortiter, et disponit omnia suaviter.

Sa sagesse atteint avec force depuis une extrémité jusqu’à l’autre, et elle dispose tout avec douceur. (Sagesse 8)

Je crois, ô mon Dieu ! que tout ce qui m’arrive ne peut m’arriver que par votre ordre ou par votre permission, et je m’abandonne sans réserve à la conduite de votre providence. Vous savez ce qui me convient beaucoup mieux que je ne le sais moi-même, vous connaissez mes besoins et ma faiblesse ; disposez de moi, réglez tout selon votre bon plaisir : je veux tout ce que vous voulez.

Dans l’adversité comme dans la prospérité, dans la maladie comme dans la santé, je bénirai, j’adorerai votre providence ; vous êtes mon créateur, mon Dieu, mon père, puis-je mettre mon sort en de meilleures mains ?
Vous n’abandonnerez pas un enfant qui met toute sa confiance en vous. Tant que j’aurai cette confiance, rien ne pourra me nuire ; tout me deviendra utile, et tournera à mon avantage.

Si j’ai quelque chose à souffrir, je ne considérerai pas la main de l’homme qui me frappe ; je n’envisagerai que votre volonté qui le permet pour mon bien ; et plein de soumission pour votre volonté sainte, j’accepterai cette affliction comme une chose que vous savez m’être utile, et comme un moyen que votre sagesse emploie pour assurer mon bonheur éternel.

Comment pourrais-je douter de votre attention paternelle sur moi ? Combien de preuves touchantes ne m’avez-vous pas données de votre amour ! Toute ma vie n’est qu’une suite de bienfaits que vous m’avez accordés. Votre providence m’a conduit jusqu’à présent comme par la main : je serais bien ingrat, si, après tant de grâces reçues, je me défiais de votre bonté.

Charles François LHOMOND – DOCTRINE CHRÉTIENNE EXPLIQUÉE (1783)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm