Archives de catégorie : prière

Prière chrétienne avec la création

Prière chrétienne avec la création

Nous te louons, Père, avec toutes tes créatures,
qui sont sorties de ta main puissante.
Elles sont tiennes, et sont remplies de ta présence
comme de ta tendresse.
Loué sois-tu.

Fils de Dieu, Jésus,
toutes choses ont été créées par toi.
Tu t’es formé dans le sein maternel de Marie,
tu as fait partie de cette terre,
et tu as regardé ce monde avec des yeux humains.
Aujourd’hui tu es vivant en chaque créature
avec ta gloire de ressuscité.
Loué sois-tu.

Esprit-Saint, qui par ta lumière
orientes ce monde vers l’amour du Père
et accompagnes le gémissement de la création,
tu vis aussi dans nos cœurs
pour nous inciter au bien.
Loué sois-tu.

Ô Dieu, Un et Trine,
communauté sublime d’amour infini,
apprends-nous à te contempler
dans la beauté de l’univers,
où tout nous parle de toi.
Éveille notre louange et notre gratitude
pour chaque être que tu as créé.
Donne-nous la grâce
de nous sentir intimement unis à tout ce qui existe.
Dieu d’amour, montre-nous
notre place dans ce monde
comme instruments de ton affection
pour tous les êtres de cette terre,
parce qu’aucun n’est oublié de toi.
Illumine les détenteurs du pouvoir et de l’argent
pour qu’ils se gardent du péché de l’indifférence,
aiment le bien commun, promeuvent les faibles,
et prennent soin de ce monde que nous habitons.
Les pauvres et la terre implorent :
Seigneur, saisis-nous
par ta puissance et ta lumière
pour protéger toute vie,
pour préparer un avenir meilleur,
pour que vienne
ton Règne de justice, de paix, d’amour et de beauté.
Loué sois-tu.
Amen.

PAPE FRANÇOIS – place Saint-Pierre à Rome, le 24 mai 2015, solennité de Pentecôte

Un an après l’incendie : prière à Notre Dame de Paris

Prière à Notre Dame de Paris, un an après l’incendie

Prosternés au pied de votre antique statue, Mère Immaculée de Dieu, nous nous plaisons à vous saluer du nom de Notre-Dame de Paris.

C’est dans cette vénérable basilique que, pendant de longs siècles, nos pères vous ont invoquée ; les Saints de la France, les plus illustres Saints des autres contrées, se sont agenouillés ici ; c’est ici que la France vous a été solennellement consacrée par l’un de ses souverains.

Cette église a été associée à toutes les joies et à toutes les tristesses de notre nation : on y a célébré nos plus glorieux triomphes, on y a pleuré nos désastres. Aux jours de nos plus coupables égarements, on y a remplacé par un culte sacrilège l’adoration de votre Fils Jésus ; et, quand vous nous avez obtenu miséricorde, votre peuple est venu de nouveau se mettre à vos pieds et vous reconnaître comme sa Mère et sa Reine.

Ô Notre-Dame de Paris, au nom de tous ces grands souvenirs, au nom du maternel amour que vous avez toujours eu pour Paris et pour la France, nous vous supplions de garder dans nos âmes l’amour de Jésus-Christ et de son Église ! Défendez-nous de la contagion de l’impiété et du vice ; faites que nous soyons toujours des enfants qui vous aiment ! Donnez-nous des Saints qui nous rendent la foi et les vertus des anciens jours.

Ô Reine, Ô Mère, à genoux devant votre image, à la place même où les Saints, nos pères et les protecteurs de notre France, vous ont si souvent invoquée, nous voulons prier comme eux et surtout vivre et mourir comme eux. Exaucez-nous ! Ainsi soit-il

Prière du Cardinal François-Marie-Benjamin Richard lors de cérémonies de commémorations  des profanations de 1793, le 15 août 1893. (Il a été l’archevêque de Paris de 1886 à sa mort en 1908. Durant son épiscopat, il  a participé activement à la défense des congrégations religieuses. Il a fait également face aux offensives anticléricales et la séparation de l’Église et de l’État en 1905.)

Les sept douleurs de Marie

Les sept douleurs de Marie

Piéta de Miche-Ange - Vatican
Piéta de Miche-Ange – Vatican

En ces heures de la Passion, cette dévotion ancienne appelle à se tourner vers la Vierge Marie, unie à la souffrance de son Fils.

La prophétie de Siméon (Lc 2,34-35)

«Je compatis, ô Mère affligée, à la douleur que vous causa le premier glaive qui vous a transpercée, quand Siméon, dans le Temple, vous représenta les tourments que les hommes devaient faire endurer à votre bien-aimé Jésus, et que vous connaissiez déjà par les divines Écritures, jusqu’à Le faire mourir sous vos yeux. » Saint Alphonse-Marie de Liguori

La fuite en Égypte (Mt 2,13)

«Par tant de peines que vous, Vierge délicate, avez endurées, avec votre petit Enfant exilé, dans ce long et pénible voyage, et dans votre séjour en Egypte, où étant inconnus et étrangers, vous avez vécu durant toutes ces années dans la pauvreté et le mépris, je vous prie ma bien-aimée Souveraine, de m’obtenir la grâce de souffrir avec patience dans votre compagnie, jusqu’à la mort, toutes les peines de cette misérable vie.» Saint Alphonse-Marie de Liguori

La disparition de Jésus au Temple (Lc 2,41-51)

Ô Mère affligée, priez pour nous, ô Mère délaissée, priez pour nous, ô Mère désolée, priez pour nous, ô Mère privée de votre Fils, priez pour nous… »

Litanies de Notre-Dame-des-Douleurs

Marie voit son fils chargé de la croix (Lc 23,27-31)

«Vos yeux se rencontrèrent alors avec les siens, et vos regards mutuels devinrent autant de traits dont vous blessâtes réci­proquement vos cœurs amoureux. Je vous prie donc par cette grande douleur, de m’obtenir la grâce de vivre entièrement résigné à la volonté de mon Dieu, portant ma croix avec joie dans la compagnie de Jésus jusqu’au dernier soupir de ma vie. » Saint Alphonse-Marie de Liguori

Marie debout au pied de la croix (Jn 19,25-27)

«Elle était debout, la Mère, malgré sa douleur, en larmes, près de la croix, où son Fils était suspendu. Son âme gémissante, contristée et dolente, un glaive la transperça. Qu’elle était triste, anéantie, la femme entre toutes bénie, la Mère du Fils de Dieu I » Extrait du Stabat Mater, attribué au franciscain Jacopone da Todi.

La descente de la croix (Mt 27,57-59)

« Ô Vierge sacrée, votre peine a été la plus grande qu’une pure créature ait jamais endurée. Car toutes les cruautés que nous lisons que l’on a fait subir aux martyrs, ont été légères et comme rien en compa­raison de votre douleur. Elle a été si grande et si immense, qu’elle a crucifié toutes vos entrailles et a pénétré jusque dans les plus secrets replis de votre Cœur. » Saint Anselme de Canterbury

Jésus mis au tombeau (Jn 19,40-42)

« Vous vîtes entre vos bras votre Fils mort, non plus dans l’éclat de sa beauté, comme vous L’aviez autrefois reçu dans l’étable de Bethléem, mais ensanglanté, livide et tout déchiré des blessures qui avaient mis ses os à découvert. Vous écriant alors: mon Fils, en quel état l’amour T’a réduit! Et lorsqu’on Le porta au sépulcre, vous avez voulu encore L’accompagner, et L’y arranger de vos propres mains, jusqu’à ce qu’enfin, Lui disant le dernier adieu, vous y laissâtes votre cœur brûlant d’amour enseveli avec votre Fils. » Saint Alphonse-Marie de Liguori

Dans quelques églises, Vendredi ou Samedi saint, un temps de prière réunit les fidèles pour «tenir compagnie» à la Vierge Marie après la mort de Jésus. Durant cette heure de la «Desolata», est contemplée la Pietà, qui serre son Fils mort sur sa poi­trine. Entre elle et l’Église, la relation est étroite : selon la tradition, la Vierge réunit tout près d’elle le corps de l’Église tout entière.