Archives de catégorie : prière

Prions pour que la pandémie finisse.

Prions pour que la pandémie finisse.

Prions tous ensemble pour les malades,

pour les personnes qui souffrent.

Sous ta protection nous cherchons refuge,

sainte Mère de Dieu.

N’ignore pas nos supplications

pour nous qui sommes dans l’épreuve

et libère-nous de tout danger,

ô Vierge glorieuse et bénie.

Je remercie tous les chrétiens, tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté
qui prient en ce moment, tous unis, quelle que soit la tradition religieuse à laquelle ils appartiennent.

Pape François

prier pour le personnel de santé et les prêtres décédés

Guérison du paralytique
Guérison du paralytique

Le Pape a prie pour le personnel de santé et les prêtres décédés pour aider les personnes souffrant de coronavirus. Lors de la messe de ce matin 24 mars à Sainte Marthe, il a remercié les médecins, les infirmières et les prêtres impliqués dans l’aide aux malades de Covid-19 et mettant ainsi leur vie en danger: un exemple d’héroïsme.  Dans son homélie, il a mis en garde contre le péché de paresse.

Voici ses mots au début de la célébration:

« J’ai appris que ces jours-ci, certains médecins, prêtres, peut-être certaines infirmières ont été infectés, parce qu’ils étaient au service des malades. Nous prions pour eux, pour leurs familles, et je remercie Dieu pour l’exemple d’héroïsme qu’ils nous donnent dans le traitement des malades.« 

Dans son homélie, le Pape François, commentant l’Évangile (Jn 5, 1-16) dans lequel Jésus guérit un malade au bord de la piscine de Betzatà, a souligné le danger d’un péché particulier: le manque de soin, l’acédie.

« 1Après cela, c’était fête des Judéens et Jésus monta à Jérusalem. 2Il y a à Jérusalem près de la Probatique (la Porte des brebis)la porte par où entraient les brebis pour les sacrifices –une piscine appelée en hébreu  Bethzatà qui a cinq portiques. 3Sous eux gisait une foule de malades (asthénountôn), d’aveugles, de boiteux, de desséchés (paralytiques)...  5Il y avait là un homme qui était depuis 38 ans dans sa maladie (asthénéia). 6Jésus le voyant gisant et connaissant (gnous) qu’il était là depuis un long temps, lui dit : “Veux-tu être guéri (hygiês génesthai) ?” (redevenir sain : hygiês) –7Le malade (asthénôn : le faible) lui répondit : “Seigneur je n’ai pas d’homme pour que, quand l’eau se mette à bouillonner, il me jette (ballê) dans la piscine ; pendant que j’y vais, un autre est descendu avant moi”.( car c’est le premier descendu qui était sauf) 8Jésus lui dit : “Lève-toi, porte  ton brancard (ta couche) et marche”. 9Et aussitôt l’homme devint sain (égénéto hygiês) et il portait son brancard et il marchait. »

homélie :

«La liturgie d’aujourd’hui nous fait réfléchir sur l’eau, l’eau comme symbole de salut, parce qu’elle est un moyen de salut, mais l’eau est aussi un moyen de destruction : nous pensons au Déluge … Mais dans ces lectures, l’eau est pour le salut. Dans la première lecture, cette eau qui donne la vie, qui assainit les eaux de la mer, une nouvelle eau qui guérit.

Et dans l’Évangile, la piscine, cette piscine où les malades allaient, pleine d’eau, pour se guérir, car il était dit que de temps en temps les eaux se mouvaient, comme un fleuve, parce qu’un ange descendait du ciel pour les faire bouger, et le premier, ou la première, qui se jetait à l’eau était guéri. Et beaucoup – comme le dit Jésus – beaucoup de malades, « gisaient en grand nombre des aveugles, des boiteux, des paralysés », là, attendant la guérison, le mouvement de l’eau.

Il y avait un homme qui était malade depuis 38 ans. 38 ans là-bas, à attendre le remède. Ça fait réfléchir, n’est-ce pas ? C’est un peu trop … Jésus, le voyant allongé là, et connaissant la réalité, qu’il était là depuis longtemps, lui dit : « Tu veux guérir ? Et la réponse est intéressante : il ne dit pas oui, il se plaint. A propos de la maladie ? Non.

Le malade répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine quand l’eau s’agite. Alors qu’en fait je suis sur le point d’y aller – je suis sur le point de prendre la décision d’y aller – un autre descend avant moi ». Un homme qui arrive toujours en retard. Jésus lui dit : « Lève-toi, prends le brancard et marche ». Cet homme s’est immédiatement remis.

Cela nous fait réfléchir, l’attitude de cet homme. Était-il malade ? Oui, il était peut-être paralysé, mais il semble qu’il pouvait marcher un peu. Mais il était malade dans son cœur, il était malade dans son âme, il était malade de pessimisme, il était malade de tristesse, il était malade de paresse. C’est la maladie de cet homme : « Oui, je veux vivre, mais… », il se tenait là.

Mais la réponse est : « Oui, je veux être guéri ! »? Non, il se plaint : « Ce sont les autres qui viennent en premier, toujours les autres ». La réponse à l’offre de Jésus de guérir est une plainte contre les autres. Et donc, 38 ans, se plaignant des autres. Et ne rien faire pour guérir.

C’était un samedi : nous avons entendu ce que les docteurs de la loi ont fait. Mais la clé, c’est la rencontre avec Jésus après. Il le trouva dans le Temple et lui dit : « Voici que tu es guéri. Ne pèche plus, afin qu’il ne t’arrive pas quelque chose de pire ». L’homme était dans le péché, mais il n’était pas là parce qu’il en avait fait un gros, non.

Le péché de survivre et de se plaindre de la vie des autres : le péché de la tristesse qui est la semence du diable, de cette incapacité à prendre une décision sur sa propre vie, mais oui, regarder la vie des autres pour se plaindre. Pas pour les critiquer : pour se plaindre. « Ils y vont en premier, je suis la victime de cette vie » : les plaintes, ils respirent les plaintes, ces gens.

Si nous faisons une comparaison avec l’aveugle de naissance que nous avons entendu dimanche dernier : avec quelle joie, avec quelle décision il a accueilli la guérison, et aussi avec quelle décision il est allé discuter avec les docteurs de la loi ! Il est juste allé les informer : « Oui, c’est ça ». C’est tout. Sans compromis avec la vie…

Cela me fait penser à tant d’entre nous, tant de chrétiens qui vivent dans cet état de paresse, incapables de faire autre chose que de se plaindre de tout. Et l’acédie est un poison, c’est une brume qui entoure l’âme et ne la fait pas vivre. Et aussi, c’est une drogue parce que si vous la goûtez souvent, vous l’aimez. Et on finit par être un « triste drogué », un « paresseux » … C’est comme l’air. Et c’est un péché assez habituel chez nous : la tristesse, l’acédie, je ne veux pas dire la mélancolie, mais cela s’en rapproche.

Cela nous fera du bien de relire ce chapitre 5 de Jean pour voir à quoi ressemble cette maladie dans laquelle nous pouvons tomber. L’eau est là pour nous sauver. « Mais je ne peux pas me sauver » – « Pourquoi ? » – « Parce que les autres sont à blâmer ». Et j’y reste 38 ans…

Jésus m’a guéri : ne voyez-vous pas la réaction des autres qui sont guéris, qui prennent le brancard et dansent, chantent, rendent grâce, le disent au monde entier ? Non, ça continue. Les autres lui disent que cela ne doit pas se faire, il dit : « Mais ce qui m’a guéri, il a dit oui », et il continue. Et puis, au lieu d’aller voir Jésus, de le remercier, il leur dit : « C’était ça ». Une vie grise, mais grise de ce mauvais esprit qu’est la paresse, la tristesse, la mélancolie.

Pensons à l’eau, à cette eau qui est un symbole de notre force, de notre vie, l’eau que Jésus a utilisée pour nous régénérer, le baptême. Et pensons aussi à nous, si l’un de nous a le danger de glisser sur cet acédie, sur ce péché de neutralité : le péché de neutralité est celui-ci, ni blanc ni noir, on ne sait pas ce que c’est. Et c’est un péché que le diable peut utiliser pour anéantir notre vie spirituelle et aussi notre vie en tant que peuple.

Que le Seigneur nous aide à comprendre à quel point ce péché est laid et mauvais.

Le Pape a terminé la célébration par l’adoration et la bénédiction eucharistique, invitant à faire la communion spirituelle.

Voici la prière récitée par le Pape:

«Mon Jésus, je crois que tu es vraiment présent dans le Saint-Sacrement de l’autel. Je t’aime par-dessus tout et te désire dans mon âme. Puisque je ne peux pas te recevoir sacramentellement maintenant, viens au moins spirituellement dans mon cœur. Comme je suis déjà venu, je t’embrasse et tout m’unit à Toi. Ne laisse jamais cela me séparer de Toi.»

prier pour les prisonniers en la fête de Saint Joseph

prier pour les prisonniers en la fête de Saint Joseph

Le Pape François, ce jeudi 19 mars au début de la messe, adresse une nouvelle pensée aux prisonniers et, en la solennité de Saint Joseph, époux de la Vierge Marie et Patron de l’Église universelle, il rappelle l’importance de l’adoration et invite les fidèles à la communion spirituelle.

 

Saint Joseph et Jésus enfant
Saint Joseph et Jésus enfant

«Nous prions aujourd’hui pour les frères et sœurs qui sont en prison : ils souffrent tellement, pour l’incertitude de ce qui va se passer à l’intérieur de la prison, et aussi en pensant à leur famille, à leur état, si quelqu’un est malade, si quelque chose manque. Nous sommes proches des prisonniers, aujourd’hui, qui souffrent tant en ce moment d’incertitude et de douleur.»

homélie :

En commentant l’Évangile d’aujourd’hui, le Pape a parlé de Joseph, un homme juste, c’est-à-dire un homme de foi, capable d’entrer dans le mystère de Dieu, et rappelle l’importance de la prière d’adoration.

«L’Évangile nous dit que Joseph était « juste », c’est-à-dire un homme de foi, qui vivait la foi. Un homme qui peut figurer sur la liste de tous ces gens de foi que nous avons rappelés aujourd’hui au pupitre des Lectures.

Ces personnes qui ont vécu la foi comme le fondement de ce qui est espéré, comme la garantie de ce qui n’est pas vu, et la preuve de ce qui n’est pas vu. Joseph est un homme de foi : c’est pourquoi il était « juste ». Non seulement parce qu’il croyait mais aussi parce qu’il vivait cette foi.

Un homme « juste ». Il a été élu pour éduquer un homme qui était un vrai homme mais qui était aussi Dieu : il a fallu un homme-Dieu pour éduquer un tel homme, mais il n’était pas là. Le Seigneur a choisi un « juste », un homme de foi. Un homme capable d’être un homme et aussi capable de parler avec Dieu, d’entrer dans le mystère de Dieu. Et c’était la vie de Joseph.

Pour vivre son métier, sa vie d’homme et entrer dans le mystère. Un homme capable de parler avec le mystère, d’interagir avec le mystère de Dieu. Il n’était pas un rêveur. Il est entré dans le mystère.

Avec le même naturel avec lequel il exerçait son métier, avec cette précision de son métier : il était capable de régler un angle d’un millimètre sur le bois, il savait le faire ; il était capable d’abaisser, de faire moins d’un millimètre du bois, de la surface d’un bois. C’est vrai, il a été précis. Mais il était aussi capable d’entrer dans le mystère qu’il ne pouvait pas contrôler.

C’est la sainteté de Joseph : poursuivre sa vie, son métier avec droiture, avec professionnalisme; et pour l’instant, entrer dans le mystère. Lorsque l’Évangile nous parle des songes de Joseph, il nous fait comprendre ceci : entrer dans le mystère.

Je pense à l’Église aujourd’hui, en cette solennité de Saint Joseph. Nos fidèles, nos évêques, nos prêtres, nos consacrés, les papes : sont-ils capables d’entrer dans le mystère ? Ou bien doivent-ils s’autoréguler selon les prescriptions qui les défendent contre ce qu’ils ne peuvent pas contrôler ?

Lorsque l’Église perd la possibilité d’entrer dans le mystère, elle perd la capacité d’adorer. La prière d’adoration ne peut être donnée que lorsque l’on entre dans le mystère de Dieu.

Demandons au Seigneur la grâce que l’Église puisse vivre dans le concret de la vie quotidienne et aussi dans le concret – entre guillemets – du mystère. Si elle ne peut pas le faire, elle sera une Église du milieu, une association pieuse, réalisée par des prescriptions mais sans le sens de l’adoration.

Entrer dans le mystère n’est pas rêver, entrer dans le mystère c’est précisément cela : adorer. Entrer dans le mystère aujourd’hui, c’est faire ce que nous ferons à l’avenir, lorsque nous arriverons à la présence de Dieu: adorer. Que le Seigneur accorde cette grâce à l’Église.»

Avant de conclure la messe, le Pape a exhorté à la communion spirituelle en cette période difficile due à la pandémie de coronavirus, qui a provoqué la suspension des messes en Italie avec la participation des fidèles pour éviter toute contagion. Vous trouverez ci-dessous les paroles du Pape suivies de la prière pour la communion spirituelle.

Prière :

«À tes pieds, ô mon Jésus, je me prosterne
et je t’offre le repentir de mon cœur contrit
qui s’abandonne dans son néant
et en ta sainte présence.
Je t’adore dans le sacrement de ton amour,
je désire te recevoir dans la pauvre demeure
que mon cœur te propose.
Dans l’attente du bonheur
de la communion sacramentelle,
je veux te posséder en esprit.
Viens à moi, ô mon Jésus, que je vienne à Toi.
Que Ton amour enflamme tout mon être,
pour la vie et pour la mort.
Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime.
Ainsi soit-il.»