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AU COMMENCEMENT DU MONDE

AU COMMENCEMENT DU MONDE

Marie, chef d'oeuvre éclatant de grâce et de beauté
Marie, chef d’œuvre de grâce et de beauté

*

AVANT que le Seigneur eût fait le plan du monde
Et commencé les temps qui n’auront point de fin
Avant qu’il eût penché sa sagesse profonde,
Sur le néant, docile à son appel divin,

Avant qu’il eût créé, pour le peupler, l’espace
Où les astres sans nombre étincellent, la nuit,
Et que, par légions, il eût, devant sa face,
Courbé les anges saints qui n’adorent que lui,

Comme il voulait grandir sans fin sa gloire immense
En incarnant l’amour de son Verbe éternel,
Il eut, pour premier soin, de préparer d’avance
Celle qui tisserait son vêtement charnel.

*

DANS les flancs du soleil, notre terre future
N’agitait pas encor son globe incandescent
Qu’il prévoyait le sein, ô Vierge sans souillure,
Oui porterait son Fils, devenu votre enfant.

Il n’avait pas encor,dit à la nébuleuse,
« Déroule à l’infini tes brouillards lumineux »,
Ni laissé s’allumer Vénus ou Bételgeuse,
Qu’il avait médité la douceur de vos yeux.

Il n’avait point rêvé le manteau de la neige
Qui couvre nos laideurs sous ses replis épais,
Qu’il vous gardait, jaloux, déjà, le privilège
D’être plus qu’elle blanche et sans tache, à jamais.

Il n’avait pas réglé le contour des collines
Qui pressent les vallons le long d’un frais ruisseau,
Qu’il modelait, avec amour, vos mains câlines,
Pour caresser Jésus enfant, dans son berceau.

Il n’avait pas encore, à l’abîme insondable
Des vastes océans, fixé sa profondeur,
Qu’il avait projeté pour son Fils adorable,
L’inépuisable amour de votre tendre cœur.

Avant l’aube des temps, vous êtes, ô Marie,
Le chef-d’œuvre éclatant de grâce et de beauté
Où l’Artiste divin épuisa son génie
Et que son cœur rêva toute l’éternité.

*

ET vous serez aussi, pour les siècles sans nombre,
La première toujours, en haut du paradis,
Jeune, sans une ride, et belle, sans une ombre,
Celle que Dieu contemple avec des yeux ravis.

Nos montagnes, nos mers, nos fleuves, nos rivages,
Ne sont que le décor du grand drame divin,
Et, ses plans accomplis, sur le déclin des âges,
Dieu soufflera sur eux, terminant leur destin.

Alors, notre soleil éteindra sa lumière,
Les étoiles mourront dans les déserts des cieux,
L’univers ne sera qu’un amas de poussière
Qui retourne épuisée au néant ténébreux.

Mais vous, Porte du Ciel, première créature
Que Dieu mit au fronton de son plan rédempteur,
Éternellement belle, éternellement pure,
Vous brillerez toujours en face du Seigneur.

F. JEAN-ÉMILE

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Que les Saintes Écritures soient mes délices !

« Que les Saintes Écritures soient mes délices ! » Saint Augustin

Saint Augustin - Sandro Botticelli
Saint Augustin – Sandro Botticelli

« O Seigneur, mon Dieu !  écoule ma prière et que ta miséricorde exauce mon désir : car ce n’est pas seulement pour moi que ce désir s’est éveillé dans mon cœur, mais aussi pour l’utilité de mes frères.

Toi qui lis dans les cœurs, tu voies qu’il en est ainsi. Je veux que toutes mes pensées et mes paroles soient pour toi, qu’elles soient un sacrifice qui te soit réellement offert…

Que tes Saintes Écritures soient mes délices ! Que je ne m’y égare point et que je n’y égare personne. Donne à mes méditations de pénétrer dans le secret de ta Loi.

Car c’est pour un grand dessein que tu as dicté tant de pages mystérieuses, forêts sacrées à l’ombre desquelles les cerfs se retirent, s’abritent, courent ou se reposent et ruminent.

O Seigneur, achève ton œuvre et révèle-moi tes mystères. Entendre ta voix est ma grande joie : donne-moi cette joie. N’abandonne pas ce qui vient de toi ; ne méprise pas une pauvre petite plante qui a soif de toi.

Que je te boive en considérant les merveilles de ta Loi. Que je dise tout ce que je trouverai dans tes livres et que j’entende résonner la voix de ta louange !»

Saint Augustin Confessions livre 11, 2

Je te salue, sainte Mère de Dieu

Je te salue, sainte Mère de Dieu

La sainte Mère du Rédempteur
La sainte Mère du Rédempteur

Je te salue, sainte Mère de Dieu, Vierge glorieuse et bénie!

Je te salue, Mère de l’Église, sainte Marie: notre Mère!

Tu leur montres la source de toute joie et de toute paix; petits et grands, tu les écoutes et les consoles; tu leur montres la source de toute joie et de toute paix: Jésus, le fruit de ton sein.

Je présente à ton amour de Mère les hommes et les femmes de ce pays.

Je te prie pour les enfants et les jeunes: qu’ils avancent dans la vie guidés par la foi et l’espérance, qu’ils ouvrent leur cœur aux appels du Maître de la moisson.

Je te prie pour les gens du troisième âge: qu’ils connaissent la paix et qu’ils se sachent aimés.

Je te prie pour les couples: qu’ils découvrent la beauté toujours nouvelle d’un amour généreux et ouvert à la vie.

Je te prie pour les familles: qu’elles vivent la joie de l’unité où chacun donne aux autres le meilleur de soi-même.

Je te prie pour les célibataires: qu’ils trouvent le bonheur de servir et celui de se savoir utiles à leurs frères et sœurs.

Je te prie pour les personnes consacrées: que par leur libre engagement elles portent témoignage de l’appel du Christ à bâtir un monde nouveau.

*

Je te salue, ô Mère, Reine du Monde, Tu es la Mère du Bel Amour.

Tu es la Mère de Jésus, source de toutes grâces, le parfum de toute vertu, le miroir de toute pureté.

Tu es notre joie au milieu des larmes, notre victoire dans la bataille, notre espérance dans la mort.

Quelle douce saveur ton nom sur nos lèvres, quelle suave harmonie dans nos oreilles, quelle ivres­ se dans nos cœurs!

Tu es le bonheur de ceux qui souffrent, la couronne des martyrs, la beauté des vierges.

Nous t’en supplions, guide-nous après cet exil vers la possession de ton Fils Jésus.

Saint Jean-Paul II