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LA VOYANTE DE LA MÉDAILLE MIRACULEUSE, SA NAISSANCE

2 MAI : LA VOYANTE DE LA MÉDAILLE MIRACULEUSE, SA NAISSANCE

Porche de la maison natale de Sainte Catherine Labouré
Porche de la maison natale de Sainte Catherine Labouré

C’est d’une humble Fille de la Charité de Saint-Vincent de Paul, que la Vierge Immaculée a voulu se servir pour révéler au monde entier le trésor de sa Médaille Miraculeuse.

C’est aujourd’hui même l’anniversaire de sa naissance, puisque c’est le vendredi 2 mai 1806 que vint au monde Catherine Labouré dans un joli village de Bourgogne, Fain-les-Moutiers. C’était bien sous la protection spéciale de la Sainte Vierge que la petite Catherine entrait dans la vie au début de ce mois printanier, si beau dans nos campagnes !

Ses parents, de vrais chrétiens, vivaient honorablement en cultivant leurs terres. Ils possédaient cette aisance que donnent aux paysans l’activité du travail et la simplicité de la vie. Pierre Labouré, son père, avait épousé une pieuse jeune fille de vingt-trois ans, Louise Gontard, le 4 juin 1793, en pleine Terreur.

Dieu bénit leur union en leur envoyant onze enfants, huit garçons et trois filles. Catherine était la neuvième de la joyeuse bande. Détail touchant : était-ce le simple bonheur de posséder une seconde fille après sept garçons ? Était-ce le pressentiment bien inconscient de la destinée de cette enfant ?

Catherine était née à six heures du soir ; le jour même, l’acte de naissance était dressé, signé, non seulement par le père, les témoins, l’officier de l’état-civil, mais encore par l’heureuse maman ! En se penchant sur l’humble berceau, la mère était loin de se douter de ce que verraient un jour les yeux bleus de sa petite fille !

Bienheureux les parents chrétiens qui accueillent la vie à leur foyer, qui mettent toute leur confiance dans la Providence ! Ils trouvent ici-bas le vrai bonheur, les joies pures du foyer que rien ne peut remplacer, et ils se préparent pour le ciel une magnifique couronne !

PRIÈRE

Ô Sainte Catherine Labouré, qui avez eu le bonheur de venir au monde dans un foyer chrétien, priez pour nos foyers afin que Dieu, qui en avait été chassé, reprenne sa place ! Faites-nous souvenir des lois saintes de la famille qui attirent les bénédictions divines. Faites-nous souvenir que le mariage est indissoluble et que Dieu ne peut faire plus grand honneur à des parents chrétiens qu’en poursuivant par leur moyen l’œuvre de sa création.

Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse, soyez la Reine de nos foyers ! Ainsi soit-il !

Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous, qui avons recours à vous !

+ P. BAETEMAN,  cm

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

LA MÉDAILLE, SOUVENIR CONSTANT DE LA SAINTE VIERGE

MOIS DE MARIE- 1er MAI
LA MÉDAILLE, SOUVENIR CONSTANT DE LA SAINTE VIERGE

Durant ce mois de mai, mois de Marie, notre Association de la Médaille Miraculeuse se propose avec le P. Baeteman de méditer sur les merveilles de notre Sainte Mère à partir de l’histoire de la Médaille Miraculeuse et de celle qui l’a révélée, sainte Catherine Labouré.

Vierge aux rayons - cf. Rue du Bac
Vierge aux rayons – cf. Rue du Bac

Souvent nous nous croyons seuls dans nos peines, qu’elles soient individuelles, familiales ou nationales. Lourde erreur ! Une chère Présence se tient toujours à nos côtés, qu’il suffirait de regarder pour être consolés : cette Présence, c’est celle de la Très Sainte Vierge.

Pour beaucoup, la Sainte Vierge n’est qu’une statue immobile ou une image glacée, belle certes, mais lointaine, quand, en réalité, elle circule dans notre pays, dans nos foyers, sur la terre entière, pour vivre avec nous, avec chacun de nous.

Mais voilà… Nous n’y pensons pas, nous n’y croyons pas bien à cette présence de la Sainte Vierge. Nous vivons pratiquement comme si elle habitait uniquement le ciel et ne s’intéressait que de très loin à ses enfants de la terre, alors que la réalité est bien autrement consolante !

Pour nous la rappeler, non seulement la Sainte Vierge est descendue plus d’une fois ici-bas, en particulier sur notre terre de France qu’elle aime d’un amour de prédilection, mais elle nous a apporté son image afin que nous la portions sur nous et qu’ainsi nous pensions plus souvent à Elle.

Son pur visage nous parle de nos espérances ; son pied béni qui écrase la tête du serpent nous rappelle que, dans le monde surnaturel, elle est toujours victorieuse. Ses mains rayonnantes de grâces nous disent sa puissance.  Ceux qui se moquent de nos médailles, de nos images, n’ont jamais compris quel était le symbole secret de l’amour !

Ils l’ont compris, les prisonniers portant sur leur cœur une lettre écrite soit par leur femme, soit par leur vieille maman, ou encore une mèche de cheveux du cher petit, grandissant en leur absence… Souvenirs qui tiennent chaud au cœur parce qu’ils ont la puissance de l’amour.

Voilà ce que notre Mère du ciel a voulu nous donner en nous apportant sa médaille. Pendant tout ce mois, nous la regarderons, nous en méditerons les leçons pour mieux en comprendre le prix et témoignerons à la Sainte Vierge notre reconnaissance.

PRIÈRE

Ô Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse, vous avez voulu vivre avec nous !

Nous voici réunis à vos pieds pendant ce beau mois qui vous est consacré, afin de méditer pieusement le souvenir béni que vous nous avez laissé en 1830, de vos visites sur notre terre de France : votre Médaille miraculeuse. Aidez-nous à en bien saisir les leçons afin de vous mieux connaître et de vous mieux aimer.

Ô Bonne Mère, qu’un rayon de grâce tombé de vos mains maternelles illumine chacune de nos âmes, toutes les âmes qui nous sont chères et que nous vous confions pendant ce mois où nous voulons, avec toute l’Église, vous honorer et vous glorifier.

Qu’en nous votre Présence règne, ô Vierge Immaculée, afin que le Christ vainqueur commande et règne à jamais ! Ainsi soit-il !

Ô MARIE CONÇUE SANS PÉCHÉ, PRIEZ POUR NOUS QUI AVONS RECOURS A VOUS

P. BAETEMAN, cm

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

EUCHARISTIE MÉDITÉE 30

EUCHARISTIE MÉDITÉE 30

Terminons ce mois en rappelant que L’Eucharistie symbolise le sacrifice de Jésus, qui se renouvelle à chaque messe, et le fait qu’il est descendu sur ceux qu’il aimait pour les protéger et les guider après sa mort. L’Eucharistie contient en elle-même tout l’amour de Jésus, sous toutes ses formes : crucifié, unitif, adoration, contemplatif, contemplatif, priant, enivrant. Réserver du temps et de l’attention à cette dévotion conduit à l’obtention de nombreuses grâces et à un sentiment de proximité de l’amour inestimable de Dieu.

La Patrie

L’œil de l’homme n’a rien vu, son oreille n’a rien entendu, son cœur ne saurait comprendre rien de ce que Dieu réserve dans le ciel à ses élus.

Eucharistie- Motif sculpté sur porte d'église - Bruxelles
Eucharistie- Motif sculpté sur porte d’église – Bruxelles

30e ACTION DE GRÂCES

Vous vous donnez à moi, je vous possède, ô Jésus, mon aimable Sauveur, vous la joie, les délices et la gloire du ciel, et cependant j’envie la félicité des bienheureux, je la désire, et mon cœur languit et se consume du regret de ne pouvoir encore l’atteindre. Qu’est-ce que le ciel pourra donc me donner de plus que ce que je possède en cet instant, ô Jésus !

Ah ! sans doute, il ne me donnera rien de plus, mais il fera tomber les voiles qui vous dérobent à mes regards avides, et votre vue inondera mon âme de cette inénarrable joie dont parfois vous m’avez donné l’avant-goût ici-bas.

Mais cette joie n’entre jamais dans ce pauvre cœur que goutte à goutte; dans votre royaume, ô mon bien-aimé Sauveur, elle s’y précipitera par torrents, elle le rassasiera, elle comblera l’immensité de ses désirs ; ici encore cette joie n’est que passagère, là-haut elle sera éternelle.

Je me confie en votre bonté, ô Jésus, j’espère en votre infinie miséricorde, je crois à votre amour, et je sais que votre grâce ne me fera jamais défaut, et que toujours vous serez l’appui, le soutien de ma faiblesse.

Mais si je me confie en vous, je me défie de moi, je crains mon inconstance, ma lâcheté, et je tremble au seul souvenir de ces terribles paroles : Nul ne sait s’il est digne d’amour ou de haine, et encore : Que celui qui est debout prenne garde de tomber.

Oh ! quand donc la mort viendra-t-elle mettre un terme à cette cruelle incertitude? Quand me fixera-t-elle pour jamais dans votre grâce? quand donc enfin serai-je assuré de ne plus pouvoir vous perdre?

Je le comprends, ô Jésus, une des plus douces joies du ciel sera d’être affranchi de cette crainte de vous perdre, si douloureuse pour une âme qui vous aime. Ce sera la certitude de ne plus vous offenser jamais, de vous aimer, de vous posséder toujours.

Cette sécurité fera le bonheur de l’âme bienheureuse, car si dans le ciel, la crainte de vous perdre, d’être séparé de vous, ne fût-ce qu’un instant, pouvait exister, le bonheur n’existerait plus.

Mais elle n’y pénètre pas cette crainte dans votre royaume, ô Jésus, tout est stable, rien ne change, tout est permanent, immuable, éternel, et les âmes que vous y admettez sont pour toujours confirmées dans votre grâce et dans votre amour; vous vous êtes donné à elles pour ne vous reprendre jamais.

Hélas! il n’en est pas de même ici-bas. Aujourd’hui je suis votre ami, ô Jésus, demain je puis être votre ennemi. Je possède votre grâce en ce moment, le moment qui va suivre peut me la faire perdre.

Je vous aime et je puis cesser de vous aimer, car je suis faible, la faiblesse même, mes ennemis sont forts, ils sont nombreux, ils sont puissants, ils me pressent de toutes parts, ils m’assiègent sans cesse, ils voudraient m’empêcher d’atteindre le but auquel j’aspire, me frustrer du bonheur pour lequel vous m’avez créé.

Et vous le savez, Seigneur, c’est ce qui fait couler mes larmes, ce qui me fait gémir sur la prolongation de mon exil, car il n’y a dans mon faible cœur, dans l’inconstance de ma volonté que trop de tendance à se laisser séduire et à céder aux perfides insinuations de mes ennemis.

Ah ! ne le permettez pas, Seigneur, gardez vous-même ce cœur dans lequel vous venez de descendre, il est à vous, il veut y être toujours, il est votre bien, votre propriété, votre conquête, ne souffrez pas qu’on vous le ravisse , il s’est donné à vous pleinement, entièrement, sans réserve, ne permettez pas qu’il se reprenne jamais, sauvez-le de sa propre fragilité.

En vous possédant sous les voiles eucharistiques, j’entrevois, il est vrai, ô Jésus, quelque reflet de votre divine beauté, et ce que je vois ne fait qu’augmenter le désir que j’ai de la contempler face à face, je me forme une faible idée de vos amabilités de vos perfections infinies.

Mais je ne vous connais qu’imparfaitement ; mon âme a soif de vous connaître, ô éternelle vérité; quand donc lui sera-t-il donné d’étancher cette soif aux sources d’eaux vives qui jaillissent du trône de votre gloire et abreuvent tous les élus?

Quand comprendrai-je cette sainteté infinie, source et principe de toute sainteté? quand me sera-t- il donné de pénétrer les mystères de votre justice? mais quand surtout se dévoileront à mes regards ravis, ô Jésus, ceux de vos miséricordes et de votre amour. Ah ! je le sais, le ciel seul nous garde la révélation de tous ces mystères.

C’est là, là seulement que nous connaîtrons bien votre cœur adorable, là que nous pourrons mesurer la hauteur, la largeur, la profondeur et la longueur de sa charité, là que seront livrées à notre admiration toutes les tendresses, toutes les inventions de ce divin cœur, pour sauver les âmes et arracher à l’enfer les pécheurs les plus obstinés.

Oui, c’est au ciel, ô cœur si bon de Jésus, que nous vous connaîtrons tel que vous êtes, que vous nous livrerez tous vos secrets et que la connaissance que nous en aurons, nous plongera dans une éternelle extase de reconnaissance et d’amour.

Mais si mon âme a soif de vous connaître, elle a bien plus soif de vous aimer, ô mon bien-aimé Sauveur. Vous le savez, Seigneur, cette soif la dévore, elle la consume, elle la fait languir et soupirer après vous comme le cerf altéré soupire après l’eau des fontaines.

L’amour n’est pas seulement un besoin pour le cœur de l’homme, il est sa vie, il meurt s’il n’aime pas et ce besoin et ce désir de vivre deviennent trop souvent la cause de ses égarements, car il cherche dans les créatures ce qu’il ne peut trouver qu’en vous.

Il leur donne ce qu’il ne doit donner qu’à vous seul, il leur prodigue ses affections, il profane en la leur donnant la plus noble de ses facultés, celle d’aimer et il ne trouve que dégoût et déceptions, car aucun des amours de la terre n’est capable de satisfaire à l’immensité de ses aspirations.

Votre amour seul peut le faire, ô mon Dieu ; mais sur la terre il est à la fois le bonheur et le tourment de l’âme qui vous aime. L’amour est un feu qui dévore ; il ne dit jamais c’est assez, et plus l’objet auquel s’attache notre cœur est grand, plus il est beau, plus le feu qui le brûle devient ardent, l’âme qui vous aime, veut vous aimer plus encore.

Car elle sent que le faible amour qu’elle peut vous offrir n’est rien auprès de celui que vous méritez, elle gémit de n’avoir qu’un cœur à vous donner, elle voudrait qu’il fût en son pouvoir d’allumer dans le cœur de tous les hommes ce feu sacré que vous avez apporté sur la terre et son impuissance est un tourment dont vous seul, ô mon Dieu, comprenez la rigueur.

Il cessera dans le ciel ce tourment, ô Jésus, car le ciel est la patrie de l’amour et ce sentiment divin ne sera plus qu’une source d’inénarrables et éternelles délices pour ses heureux habitants.

Vous aimer, ô Jésus, vous aimer autant que vous êtes aimable, voilà le vœu le plus ardent de mon cœur, et je ne le puis ici-bas. Quand donc? oh ! quand donc romprez-vous les liens qui retiennent loin de vous ? Quand l’âme affranchie de la prison d’argile pourra-t-elle entonner l’hymne de la délivrance en allant se perdre et s’abîmer en vous, ô source divine de l’éternel amour.

Ici, ô Jésus, vous n’êtes point connu, vous n’êtes pas aimé, vous êtes outragé, méprisé. Plus que jamais, l’impiété lève son front superbe en vomissant contre vous l’insulte et le blasphème.

Plus que jamais aussi le monde est devenu un lieu d’exil pour vos serviteurs et vos amis, qui ne peuvent vous offrir en compensation des outrages dont l’ingratitude des hommes vous abreuve, que leurs gémissements, leurs larmes et l’hommage de leurs réparations et de leur amour.

Comment l’âme qui vous aime, ô Jésus, pourrait-elle se plaire au milieu de vos ennemis ?

Comment ne soupirerait-elle pas avec ardeur après l’heure bénie, où les portes de la Jérusalem céleste s’ouvriront pour elle, où elle vous verra enfin connu, loué par tous ces heureux habitants, où unie aux anges, aux saints, à tous ses parents, ses amis qui vous ont aimé sur la terre et qui l’ont précédé dans votre sein, elle n’aura plus avec eux tous qu’un seul cœur pour vous aimer, qu’une seule voix pour vous bénir.

O Marie, vierge immaculée, douce et aimable souveraine des cieux, vous l’ornement, la gloire et la joie du séjour du bonheur, vous que l’Église nomme la porte du ciel et qui ne portez dans vos mains virginales que le sceptre de la miséricorde et de l’amour.

Ah ! abaissez-le vers votre pauvre enfant, ô ma tendre mère ; je le reconnais, je suis indigne de vous donner ce doux nom, je ne mérite ni votre protection, ni votre amour ; mais vous êtes le refuge des pécheurs, vous n’en repoussez aucun, vous vous plaisez à les arracher à l’enfer, à les sauver, à leur ouvrir le ciel.

Vous ne rejetterez donc pas mon humble prière, ô vous, qui êtes après Jésus ma plus ferme espérance, vous vous souviendrez que c’est sur le Calvaire que vous m’avez été donnée pour mère, que c’est là que Jésus mourant a confié mon âme à votre sollicitude maternelle.

Et comme une mère a pitié de la misère et de la faiblesse de son enfant, quelque coupable qu’il soit, vous aurez pitié de la mienne, ô Marie, vous vous souviendrez de ce que mon âme a coûté de sang et de douleurs à votre divin Fils, de ce qu’elle vous a coûté à vous-même, d’angoisses, de larmes, et vous ne souffrirez pas qu’elle périsse.

Oui, j’en ai la douce confiance, ô Marie, après avoir été pour moi la radieuse étoile du matin, qui a réjoui les jours de mon enfance et de ma jeunesse, après avoir été l’étoile tutélaire qui a guidé mon frêle esquif sur la mer agitée du monde, vous vous lèverez sur mon lit de mort, vous brillerez à mes yeux éteints comme l’étoile de l’espérance et vous serez pour moi la porte du ciel. Ainsi soit-il.

Léonie Guillebaut