Negavit coram omnibus, dicens : nescio quid dicis.
Pierre renia Jésus devant tout le monde, en disant : je ne sais ce que vous dites. Matthieu 26.
D’après LE MOIS DE JÉSUS – Malines 1839
1er Point.
Lorsque les disciples de Jésus virent leur maître au pouvoir de ses ennemis, ils l’abandonnèrent tous et s’enfuirent. Pierre lui-même qui avait protesté tant de fois de son attachement pour le*Sauveur ; Pierre qui venait de jurer fidélité à son Maître jusqu’à la mort, se contenta de le suivre de loin, pour voir ce qui lui arriverait.
Apprends ici, ô mon âme î jusqu’où est capable de conduire une trop grande confiance en ses propres forces. Lorsque Pierre donnait au Fils de Dieu l’assurance qu’il ne l’abandonnerait jamais, il ne songeait pas qu’il n’était par lui-même que fragilité, et que, pour ne se point montrer infidèle envers le Sauveur, il avait besoin que le Sauveur lui-même le soutînt et le fortifiât.
LA SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS 2024
– JOUR 3
« Et qui est mon prochain ? » (Lc 10,29)
Seigneur, ouvre nos cœurs à ceux que nous ne voyons pas
Passages additionnels de l’Écriture : Romains 13,8-10 ; Psaume 119,57-63
Réflexion
Le docteur de la loi voulait se justifier en croyant que le prochain qu’il était appelé à aimer était quelqu’un qui appartenait à sa religion et à son peuple. C’est là un instinct humain naturel. En général, ceux que nous invitons chez nous ont le même statut social, la même vision de la vie et les mêmes valeurs que nous. Il y a un instinct humain qui nous pousse à préférer ce qui nous est familier.
La même chose vaut aussi pour nos communautés ecclésiales. Mais Jésus amène le légiste, et tout son auditoire, à entrer plus en profondeur dans leur tradition, en leur rappelant l’obligation de l’accueil et de l’amour de tous, quels que soient leur religion, leur culture et leur statut social.
L’Évangile nous enseigne qu’aimer ceux qui sont comme nous n’a rien d’extraordinaire. Jésus nous conduit vers une vision plus radicale de ce que signifie être humain. La parabole illustre d’une façon parfaitement tangible ce que le Christ attend de nous : que nous ouvrions tout grand notre cœur et que nous marchions sur ses pas, en aimant les autres comme il nous aime.
En effet, Jésus répond au légiste par une autre question montrant que l’important n’est pas de savoir « qui est mon prochain », mais « qui s’est révélé être le prochain de cet homme dans le besoin ». Notre époque d’insécurité et de crainte nous confronte à une réalité où la méfiance et l’incertitude marquent les relations. Voilà le défi de la parabole d’aujourd’hui : de qui suis-je le prochain ?
Prière
Dieu très aimant,
qui as inscrit l’amour dans nos cœurs,
insuffle en nous le courage de regarder au-delà de nous-mêmes,
et de reconnaître notre prochain dans ceux qui sont différents de nous,
afin que nous puissions vraiment suivre Jésus Christ,
notre frère et notre ami,
qui est le Seigneur pour les siècles des siècles. Amen.
Notre Père…
Prière pour l’unité des chrétiens de la Communauté du Chemin Neuf
Inspirée d’une prière de l’Abbé Paul Couturier,
pionnier de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens
Seigneur Jésus,
qui as prié pour que tous soient un,
nous te prions pour l’unité des chrétiens,
telle que tu la veux,
par les moyens que tu veux.
Que ton Esprit nous donne
d’éprouver la souffrance de la séparation,
de voir notre péché,
et d’espérer au-delà de toute espérance.
Amen.
Tunc accesserunt, et manus injecerunt in Jesum, et tenuerunt eum.
Alors ils s’avancèrent, et mettant la main sur Jésus, Ils se saisirent de lui. Matthieu 26.
D’après LE MOIS DE JÉSUS – Malines 1839
Ier Point.
Pendant que Jésus éprouvait au jardin des Olives toutes les angoisses de la mort, un de ses disciples qu’il avait élevé à la dignité d’apôtre, ourdissait contre lui les plus exécrables complots.
Judas, l’infâme Judas, que son Maître avait comblé de faveurs ; qui avait vu naguère Jésus s’abaisser devant lui jusqu’à lui laver les pieds; qui avait participé à cette cène mystérieuse où le Sauveur des hommes s’était donné lui-même en nourriture : ce même Judas avait déjà trahi son divin bienfaiteur, et se disposait à le livrer entre les mains de ses ennemis.