Et intrantes domum, invenerunt Puerum cum Maria, matre ejus, et procidentes, adoraverunt eum. Et entrant dans la maison, ils trouvèrent l’Enfant avec Marie, sa mère y et se prosternant, ils l’adorèrent. Matthieu 2.
D’après le MOIS DE JÉSUS – MALINES 1839
Ier Point.
Dieu n’avait pas encore manifesté la gloire de son Fils d’une manière assez éclatante : dans les mystères que nous avons médités, le divin Enfant a toujours paru sujet aux misères et aux faiblesses de l’humanité, sans qu’aucun signe extérieur révélât au loin sort essence divine, et la grandeur de la mission qu’il venait remplir : mais le moment était arrivé où le mystère de cette naissance adorable devait être publié, et où la terre devait apprendre qu’elle possédait son Sauveur.
Aujourd’hui nous honorons la patronne de Paris, sainte Geneviève, qui est née à Nanterre vers 420. Alors qu’elle a sept ans, l’évêque saint Germain d’Auxerre, de passage, la remarque. Il la consacre à Dieu à l’âge de quinze ans. C’est dans le monde qu’elle mènera sa vie consacrée.
En 451, les Huns menacent Paris. Geneviève persuade les parisiens affolés que les Barbares n’attaqueront pas la ville et qu’il est inutile de fuir. En effet Paris est épargné. Puis ce sont les Francs qui viennent l’assiéger. Geneviève s’échappe par la Seine et va quérir du ravitaillement jusqu’à Troyes. Plus tard, elle jouit de la confiance des rois francs et obtient d’eux la grâce des condamnés.
Elle vint aussi en aide à ses concitoyens pendant une famine. Elle se lia d’amitié avec sainte Clotilde, femme de Clovis. Sa réputation est telle qu’elle se répand jusqu’en Syrie où saint Syméon le Stylite, du haut de sa colonne, se recommande à ses prières. Elle passera sa vie à secourir les pauvres et guérir les malades. À Paris, vers l’an 500, elle quitte cette terre pour le Ciel.
Neuvaine de 2020, pour les 1600 ans de la naissance de sainte Geneviève.
TRIDUUM POUR LA SAINTE MÈRE DE DIEU 3
Ô Vierge pure, Vierge toute Belle
Pour nous préparer à la fête de Sainte Marie, Mère de Dieu, voici deux prières de François Pétrarque, le grand écrivain italien qui a longtemps vécu à Avignon au temps des Papes et à Fontaine de Vaucluse (Vallis Clausa), son lieu privilégié.
« Ô Vierge pure, rends-moi digne de la Grâce du Sauveur » :
« Vierge pure, Vierge en tout accomplie, Toi la Fille et la Mère de l’aimable Fruit de Tes entrailles, Toi qui éclaires cette vie et qui ornes Celle d’en-haut, c’est par Toi, brillante et sublime Fenêtre des Cieux, que ton Fils et Celui du souverain Père vint, à la fin des temps prédits, opérer le salut des hommes ; alors, de toutes les femmes de la terre, seule Tu fus élue, Vierge bénie, pour changer les larmes d’Eve en accents d’allégresse.
Rends-moi, car Tu le peux, rends-moi digne de la Grâce du Sauveur, Toi infiniment Bienheureuse, Toi déjà couronnée dans le Royaume céleste.» Ainsi soit-il.
« Vierge toute Belle, accorde-moi Ton assistance pour ma lutte pénible » :
« Vierge toute Belle, qui, vêtue de lumière, couronnée d’étoiles, as été si agréable au souverain Soleil qu’Il épancha sur Toi son Éclat, l’amour me pousse à parler de Toi, mais je ne puis commencer sans Ton aide, sans le secours de Celui qui, dans son Amour, descendit en Toi.
J’invoque Celle qui toujours écouta favorablement quiconque sut L’invoquer avec foi ; Vierge, si jamais ton Cœur compatissant s’ouvrit aux chagrins amers, prête l’oreille à mes supplications, et accorde-moi Ton assistance pour ma lutte pénible, quoique je ne sois que terre et que Tu sièges en Reine dans les Cieux.» Ainsi soit-il.
Prières de Francesco Petrarca (1304-1374)
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse