Sainte Marie, que nous contemplons montée au ciel en corps et en âme, nous rappelle avec une force toute particulière, que la terre n’est pas notre demeure permanente, mais bien le ciel où, avec son divin Fils, elle nous précède dans la plénitude de sa nature humaine.
La fête de l’Assomption est pour nous un puissant rappel à vivre l’Église. Car avec Marie, l’Église, Corps du Christ, est plus qu’une communauté d’espérance, elle participe à une réalité provisoire, c’est là que le futur se concrétise de façon visible. Et c’est ce Corps qui, après la résurrection de la chair, sera totalement accueilli par notre Dieu et admis à participer à la gloire de son Esprit.
Nous contemplons déjà aujourd’hui, pleinement réalisée en Marie, notre Mère, cette glorification totale de notre humanité qui, non seulement pour nous, mais même pour les saints, se réalisera seulement à la fin des temps. Cette anticipation convenait bien à la toute pure et toute sainte. De l’Esprit Saint, son corps est toujours demeuré le temple, par qui nous fut donné le Fils de Dieu. Pour nous, c’est un rappel à élever toute notre vie à la hauteur de la vie divine qui nous attend.
La Vierge de l’Assomption nous parle d’élan vers le ciel, vers Dieu. Notre vie terrestre a valeur de vie éternelle pour autant qu’elle est recherche de Dieu, adhésion à sa grâce. Marie a été élevée au ciel parce qu’elle est Mère de Dieu ; cela évoque pour nous d’une manière particulière l’union intime à Dieu.
La Vierge montée aux cieux nous confirme que nous sommes créés pour être unis à Dieu ; Marie elle-même nous tend une main maternelle pour nous aider à atteindre cet idéal auquel nous sommes appelés. Le regard fixé sur elle, nous avancerons plus aisément ; elle sera notre guide, notre force et notre consolation en toutes nos difficultés et luttes. ■
JDP