Comment obtenir le concours des autres, créer autour de soi le climat bienveillant qui fait le bonheur de la vie ? Pourquoi ne pas le demander à Marie ? N’est-elle pas à même de nous montrer les constantes qui permettent à chacun de s’engager dans la coopération et de trouver celle d’autrui ?
Dans cette rencontre, il n’est pas question de renoncer à soi-même en suivant aveuglément les pas d’un autre, mais bien au contraire de marcher chacun son chemin original en sa compagnie, se réalisant un peu plus à chaque pas de la rencontre.
Par expérience de la bienveillance, Marie nous éveille à la réalité d’autrui. C’est cet éveil qui peut motiver la structuration de l’amour par la responsabilité et son aboutissement dans le pardon. Elle nous rappelle que chaque homme, pour avoir droit à la bienveillance, à la pitié et à l’aide d’un autre, n’a besoin que de ce titre : qu’il est homme.
Avons-nous appris à bien communiquer, à établir un lien authentique avec autrui ? À une époque où la communication et ses médias sont devenus incontournables, que savons-nous de l’écoute ? Communiquer ne peut se faire que s’il y a écoute active : être écouté et savoir écouter pleinement, tel est ce vers quoi il faut tendre et Marie nous y invite, à la suite de son fils Jésus.
Attitudes bienveillantes, attention à l’autrui, accueil sans jugement, recherche d’une altérité sincère, voilà qui permet de tisser un lien de confiance indispensable et convie chacun à être véritablement soi. Cette confiance se construit sur la base de l’empathie qui permet, au-delà de ce qui se dit par les mots, de saisir la réalité d’autrui et de s’adresser au meilleur de ce qu’il est. Tel est l’exemple à suivre de la bienveillante Vierge Marie. ■
Jean-Daniel Planchot, cm