ÉLEVÉE AU CIEL

L’Assomption - Le Greco (1541-1614), Art Institut, Chicago
L’Assomption – Le Greco (1541-1614), Art Institut, Chicago

La Sainte Vierge, montée au ciel en corps et en âme, nous rappelle avec une force toute particulière, que la terre n’est pas notre demeure permanente, mais bien le ciel où, avec son Fils Jésus, elle nous a précédés dans la plénitude de sa nature humaine. La fête de l’Assomption en est pour nous un puissant rappel.

Non seulement notre âme a été créée pour le ciel, mais aussi notre corps qui, après la résurrection de la chair, sera accueilli et admis à participer à la gloire de l’esprit. Nous contemplons déjà aujourd’hui, pleinement réalisée en Marie, notre Mère, cette glorification totale de notre humanité qui, non seulement pour nous, mais même pour les saints, se réalisera seulement à la fin des temps. Cela convenait bien à celle qui est temple de l’Esprit Saint et tabernacle immaculé du Fils de Dieu. C’est un rappel pour nous à élever toute notre vie à la hauteur de la vie céleste qui nous attend.

L’Assomption de la Vierge Marie nous indique l’itinéraire spirituel. Notre Dame est montée au ciel en corps et en âme parce qu’Immaculée. La première condition pour arriver à Dieu est précisément la pureté totale. La Vierge nous enseigne à vivre au milieu du créé, à nous en occuper avec beaucoup de charité, sans nous y attacher. La Vierge de l’Assomption nous parle aussi d’élan vers le ciel, vers Dieu. Il faut élancer le coeur vers Dieu de toutes nos forces. Notre vie terrestre a valeur de vie éternelle pour autant qu’elle est élan vers Dieu, recherche continuelle et adhésion à sa grâce.

Marie a été élevée au ciel parce qu’elle est Mère de Dieu ; et cela évoque pour nous d’une manière particulière l’union intime à Dieu. La Vierge nous confirme donc que nous sommes créés pour être unis à Dieu ; Marie elle-même nous tend une main maternelle pour nous aider à atteindre cet idéal auquel nous sommes appelés. Le regard fixé sur elle, nous avancerons plus aisément ; elle sera notre guide, notre force et notre consolation en toutes nos luttes et difficultés. ■

Jean-Daniel Planchot