Honorons la Mère de Dieu, notre Mère
Tableau peint par saint Charles de Foucault
pendant son séjour au monastère
sainte Claire de Nazareth (1897-1900) – D.R.
La bienheureuse Vierge Marie n’est pas seulement la Mère de Dieu selon la nature, puisqu’elle a engendré Dieu selon la chair, mais elle est encore la Mère de tous les Chrétiens, qu’elle réchauffe avec une maternelle affection, qu’elle revêt de ses faveurs, qu’elle orne de ses grâces, qu’elle nourrit de ses bienfaits et de sa protection, et cela en vertu de la parole de Jésus-Christ à Jean, qui représentait pour lors toute l’Église :
« Voici ta Mère » (Jean 19, 47).
Puisque Marie est la Mère de Dieu et notre Mère, nous devons en écouter et raconter ses louanges, la vénérer, l’honorer en toute piété. Dans la vie spirituelle, il y a des choses fort utiles qui sont amères, comme le jeûne, les veilles, la mortification corporelle. Il y a d’autres choses utiles qui sont douces, suaves en espérance et en réalité, et telle est la dévotion envers la Vierge Marie.
C’est pourquoi, à la bienheureuse Vierge Marie on peut merveilleusement appliquer ce que Ben Sira le Sage a dit de Josias : « Son souvenir est comme un mélange aromatique, préparé par les soins du parfumeur.
Il est doux comme le miel dans la bouche, il est une musique dans un banquet au vin délicieux. »
Son souvenir, en effet, exhale le parfum de toutes les vertus ; sa pensée inspire la douceur ; son nom est comme une musique qui réjouit grandement celui qui parle ou écrit à son sujet, mais aussi ceux qui l’entendent parler.
Témoins aussi les hymnes et cantiques de l’Église en l’honneur de la bienheureuse Vierge Marie. Ils réjouissent l’esprit de ceux qui chantent et allument en eux l’esprit de dévotion ; ils réjouissent admirablement ceux qui les écoutent, les portant à l’amour et au culte de la Vierge. Voilà en fait pourquoi nous chantons à bon droit chaque jour :
« Salut, Reine, Mère de miséricorde, notre vie, notre douceur et notre espérance, salut ! » Et encore : « Ô clémente, ô pieuse, ô douce Vierge Marie ! » ■
P. Jean-Daniel Planchot, cm