La Transfiguration du Seigneur «jette une lumière éblouissante sur notre vie quotidienne et nous invite à tourner notre pensée vers le destin immortel qu’en lui-même le fait recouvre.» (Paul VI, tout dernier message)
Sur la cime du Thabor, le Christ dévoile la splendeur de sa divinité, et se manifeste aux témoins choisis tel qu’il est réellement :
le Fils de Dieu, «reflet resplendissant de la gloire du Père et expression parfaite de son être.» (Hébreux 1, 3).
Jésus ainsi vient donner sens à tout l’Ancien Testament avec la présence d’Élie, le prophète, et de Moïse, la loi. Du Mont Sinaï au Mont Thabor, du Mont des Oliviers au Mont du Calvaire en passant par le Discours sur la Montagne, voilà les lieux choisis par le Seigneur pour ses révélations, traits d’union entre ciel et terre, signes de l’alliance entre Dieu et les humains.
Avec Pierre, Jacques et Jean sur le Mont Thabor, contemplons le Christ transfiguré, révélant sur son visage d’homme «la gloire» divine qui est en lui (Matthieu 17, 1-9). C’est la première révélation de la gloire dans laquelle Jésus entrera visiblement par sa Résurrection et son Ascension.
Le corps, qui a pris chair de la Vierge Marie, se transfigure devant les yeux stupéfaits des apôtres, corps du Christ notre frère, mais aussi notre corps destiné à la gloire. Cette lumière qui l’inonde est et sera aussi notre part d’héritage et de splendeur.
Ainsi se découvre le destin de notre nature humaine, que le Christ a assumée pour nous sauver et a rachetée par son sacrifice d’amour. Parce que nous sommes «participants de la nature divine» (2 Pierre 1, 4), nous sommes tous appelés, avec la création entière, à partager sa gloire, «héritage des saints dans la lumière.» (Colossiens 1, 12).
Du 6 août au 14 septembre, quarante jours ainsi nous sont donnés pour parvenir au mystère de la Croix glorieuse.
Jean-Daniel Planchot