L’esprit de médiation en Jésus et Marie
Comme sa Mère, Jésus met à profit cette voix calme et ce regard bienveillant qui incite à l’apaisement les gens qui le sollicitent, soit spontanément, soit parce qu’ils lui sont adressés. Sa médiation est un mode aimable de prévention et de résolution des conflits.
Pour Jésus, le médiateur n’est pas un juge, il ne dit pas le droit, comme les scribes. Ce n’est pas non plus un arbitre qui prend une décision à la place des personnes. C’est un tiers indépendant en qui elles ont foi et qui les aide à trouver par elles-mêmes une solution à leur différend. Ainsi du centurion, de Bartimée, de la femme hémorroïsse : « Ta foi t’as sauvé(e) » (Mathieu 8,13 ; Marc, 10, 52 ; Luc 8, 48).
Comme sa Mère à Cana (Jean 2, 3), Il se passionne pour un processus qui consiste en premier lieu à faire confiance aux gens qu’il rencontre, qu’il reçoit ou chez qui il va. La plupart sont parfaitement en capacité de trouver un accord.
Mais ils ont besoin d’être accompagnés pour quitter ces tranchées qu’ils ont eux-mêmes creusées ou dans lesquelles ils sont tombés. Il les aide à en sortir, à atteindre un lieu où il devient possible de réfléchir et de dégager efficacement quels sont les besoins véritables des uns et des autres.
La médiation, pratiquons-la pour notre part dans un esprit de totale liberté et de bienveillance religieuse. Il se trouve que nous sommes chrétiens et le Nouveau Testament est la source à laquelle nous avons à puiser chaque jour. C’est pour nous le principal puits d’inspiration.
Lisons-en quotidiennement des passages. Cela nous nourrira à coup et, pour faire le lien avec notre vie, nous apportera une certaine humilité, le sentiment certes de notre relativité, mais aussi de notre relation apaisante à autrui.
Comme Jésus Médiateur, comme Marie Médiatrice de ses grâces, tenons-nous dans cette position d’être essentiellement dans le service, le respect, la tolérance et trouvons dans les Évangiles comment soutenir cette posture. ■
P. Jean-Daniel Planchot, cm