Marie et les saints de tous les âges
La mention de la Vierge Marie est commune à toutes les liturgies eucharistiques depuis une haute antiquité. L’Eucharistie et le Notre Père prient pour que le Règne de Dieu vienne sur la terre comme il est déjà instauré dans le ciel.
Les saints et les saintes sont les citoyens de ce royaume. Et, en premier lieu, Marie. Sa mention au moment de l’Eucharistie est donc normale puisqu’il s’agit « d’obtenir un jour les biens du monde à venir ».
Dans la Constitution sur l’Église, le concile Vatican II a consacré tout un chapitre à la Vierge Marie pour dire que, si éminente soit sa situation parmi toutes les créatures, cependant elle est l’une d’entre elles.
C’est pourquoi, dans la Prière Eucharistique, elle est nommée en tête de la liste des saints. Parmi eux, depuis le pape Jean XXIII, vient juste après « saint Joseph, son époux » qui, lui aussi à sa façon, a coopéré à l’Incarnation.
Dieu se plaît parmi ses anges et ses saints. Il y a suffisamment de médiocrité et de péché dans l’Église pour qu’il vaille la peine de se rappeler que la véritable Église, disait sans cesse Bernanos, «c’est l’Église des saints».
Les saints sont, tout d’abord, les martyrs, les apôtres ayant eux-mêmes tous subi le martyre. En célébrant l’Eucharistie, nous sommes invités à faire de nos vies une vivante offrande à la gloire de Dieu. C’est précisément ce qu’ont fait les martyrs et, par extension, les saints et les saintes aux vertus héroïques.
Et « en premier lieu la toute-sainte, toute pure, bénie par-dessus tout, notre glorieuse souveraine la Mère de Dieu et toujours Vierge Marie… Il est digne, en vérité, de te célébrer, ô Mère de Dieu, bienheureuse à jamais et très pure et Mère de notre Dieu, toi, plus vénérable que les chérubins et infiniment plus glorieuse que les séraphins, qui sans corruption enfantas Dieu le Verbe, toi véritablement la Mère de Dieu, nous te magnifions. » (Liturgie de saint Jean Chrysostome) ■
P. Jean-Daniel Planchot, cm