Marie, femme de foi et de caractère
Le caractère de Marie apparaît dans le récit de l’Annonciation que l’on trouve dans l’évangile de Luc. C’est une jeune femme, fiancée à Joseph. Elle reçoit la visite de l’ange qui lui dit : «Tu vas être enceinte alors que tu n’es pas mariée. Mais ne crains pas car ton enfant sera le sauveur du monde.»
Le risque, être le déshonneur de la famille ! Qu’est-ce qu’elle répond ? «Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole.» Marie s’assume comme femme de foi et caractère !
Puis dans les évangiles, Marie supporte courageusement la naissance de Jésus et est résolument impliquée à la croix, «femme» chargée par Jésus d’être mère du disciple en qui nous pouvons nous reconnaître (Jean 19,26). Entre les deux, seulement deux récits.
L’un se trouve dans les trois premiers évangiles. Il présente la figure d’une mère qui a peur pour son fils. Marie vient avec sa parenté et ils essayent de ramener Jésus à la maison, … à la raison, ce qui lui vaut une réplique sévère : «Qui est ma mère et qui sont mes frères ?… Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur et ma mère.» (Marc 3, 31-35).
L’autre récit est celui des noces de Cana. Jésus et Marie sont invités. Comme le vin vient à manquer, Marie le dit à Jésus, ce qui lui vaut une rude réaction : «Femme, qu’y a-t-il entre toi et moi ? Mon heure n’est pas encore venue.» Marie ne se démonte pas et dit aux serviteurs : «Faites tout ce qu’il vous dira.» (Jean 2, 1-5). C’est la femme de foi qui incite son fils au service, premier signe de sa mission.
Qui est la vraie Marie, la mère craintive ou la mère qui encourage son fils ? Pourquoi ne pas penser que les deux sont vraies ! Un jour, Marie pousse son fils dans sa vocation et plus tard elle n’a qu’une prière, qu’il rentre à la maison. Marie est une vraie maman, reconnue comme telle au pied de la croix. ■
P. Jean-Daniel Planchot