Pour nous, la Vierge Marie tient une place particulière. Elle est celle qui, de façon unique, a attendu la réalisation des promesses de Dieu, en accueillant dans la foi et dans la chair Jésus, le Fils de Dieu. Réfléchissons à cette foi de Marie en partant du récit de l’Annonciation.
«Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi» (Luc 1, 28). Voilà les paroles par lesquelles l’archange Gabriel s’adresse à Marie. Cette salutation est une invitation à une joie profonde, il annonce la fin de la tristesse face à la limite de la vie, à la souffrance, à la mort, à la méchanceté, aux ténèbres du mal qui semblent obscurcir la lumière de la bonté divine. C’est un salut qui marque le début de l’Évangile, de la Bonne Nouvelle.
Mais pourquoi Marie est-elle invitée à se réjouir ainsi ? La réponse se trouve dans la deuxième partie de la salutation : «Le Seigneur est avec toi». Dans le dialogue entre l’ange et Marie se réalise une promesse : Marie est vraiment la Fille de Sion en personne ; en elle s’accomplit l’attente de la venue définitive de Dieu, en elle habite le Dieu vivant.
Marie est appelée «pleine de grâce». La joie provient de la grâce, de la communion avec Dieu, du fait d’avoir une relation si vitale avec lui, du fait d’être demeure de l’Esprit Saint, toute formée par l’action de Dieu. Elle est celle qui de manière unique a ouvert toute grande la porte à son Créateur, elle s’est placée entre ses mains, sans limite.
Marie vit complètement dans la relation avec le Seigneur ; elle est dans une attitude d’écoute, attentive à saisir les signes de Dieu sur le chemin de son peuple ; elle est insérée dans une histoire de foi et d’espérance dans les promesses de Dieu, qui constitue le tissu de son existence. Et elle répond librement à la parole reçue. Marie s’en remet avec une totale confiance à cette parole que lui a annoncée le messager de Dieu. Elle devient ainsi «modèle et mère de tous les croyants». (Benoît XVI) ■
Jean-Daniel Planchot, cm