messe en la cathédrale de Philadelphie

Après Washington et New York, Philadelphie accueille à son tour le Pape François. Le Souverain Pontife est arrivé dans la matinée dans cette ville de Pennsylvanie, dans l’Est des États-Unis, pour sa dernière étape américaine. Il s’agit de la cinquième ville du pays, une ville chargée d’histoire, berceau de l’indépendance américaine, qui abrite plusieurs monuments fondateurs de l’identité américaine. Elle a été envahie depuis mardi par des milliers de familles du monde entier venues participer à la VIII° rencontre mondiale des familles. C’est autour de ce grand rendez-vous que ce voyage apostolique a été pensé. Un million et demi de personnes sont attendues dimanche pour la messe finale

Le premier geste du Pape François à Philadelphie a été de célébrer une messe à la cathédrale des Saints Pierre et Paul. Quelque 2000 prêtres, évêques, religieux, religieuses et laïcs y étaient présents. Dans son homélie, le Saint Père a invité le clergé américain à impliquer davantage le laïcat dans la mission de l’Église.

Pour lui, l’un des plus grands défis auquel l’Église est confrontée dans cette génération est d’encourager chez tous les fidèles le sens de la responsabilité personnelle pour la mission de l’Église, et de leur permettre d’assumer cette responsabilité en tant que disciples missionnaires.

Cela demande de la créativité dans l’adaptation aux situations changeantes. Cela demande d’être ouvert  aux possibilités que l’Esprit révèle en communiquant la joie de l’Évangile, jour après jour et à chaque étape de la vie. François reconnaît qu’il faut préserver l’héritage du passé, mais que cela ne veut pas dire maintenir les structures et les institutions. L’avenir de l’Église dans une société en évolution rapide appellera, et même appelle déjà, à un engagement beaucoup plus actif du laïcat.

Il ne s’agit pas pour le clergé et les religieux de renoncer à l’autorité spirituelle dont ils ont été investis. Cela signifie plutôt discerner et employer avec sagesse les multiples dons que l’Esprit répand sur l’Église. Le Pape souhaite en particulier que la contribution des jeunes et des femmes soit mise davantage en valeur : les jeunes avec leurs grands idéaux et leur générosité auxquels, dit-il, il faut faire de la place et qu’il faut aider à accomplir leur part ; les femmes, laïques et religieuses, dont il faut évaluer l’immense contribution apportée à la vie des communautés.

Pour appuyer son propos, François a évoqué en particulier sainte Catherine Drexel, une religieuse de la congrégation de Saint Joseph qui fait partie des grands saints issus de l’Église de Philadelphie. Elle est restée dans l’Histoire notamment pour avoir soigné les blessées sur les champs de bataille. Quand elle a fait part au Pape Léon XIII des besoins des missions, le Pape lui a demandé sèchement : « Et vous ? Qu’allez-vous faire ? » Ces paroles ont changé la vie de Catherine, parce qu’elles lui ont rappelé qu’après tout, chaque chrétien ou chrétienne, en vertu du baptême, a reçu une mission.

Avant de prendre congé, François a invité le clergé et les religieux de Pennsylvanie à  réfléchir sur leur ministère auprès des familles, auprès des couples se préparant au mariage et auprès des jeunes. Il leur a  demandé de prier avec ferveur pour elles, et pour les délibérations du prochain Synode sur la Famille.