Stade et Basilique à Washington

Stade et Basilique à Washington

Jeudi 17 avril 2008 – Une foule enthousiaste a accueilli Benoît XVI jeudi matin au nouveau stade du Parc national de Washington où il a présidé sa première messe en public de son séjour aux USA.
A 9 h 30, avant la messe, Benoît XVI a fait un tour du stade qui peut contenir près de 50.000 personnes. De tous âges, de tous milieux et cultures, les fidèles étaient représentés venant de tous les diocèses des États-Unis. Avec un beau soleil, le climat de fête et de recueillement était aidé par le chant d’airs religieux, dont des « spirituals ».
Pour la messe, l’entouraient 14 cardinaux, 250 évêques, 1300 prêtres, plus quatre chœurs avec 570 chanteurs de différentes langues, accompagnés par les voix de la soprano Denyce Graves, et du ténor espagnol Placido Domingo. Ce dernier a interprété le Panis angelicus, après la communion, et Benoît XVI l’a applaudi en se mettant debout et Placido Domingo est venu le saluer.
Benoît XVI doit célébrer une autre messe en plein air dimanche après-midi, au Yankee Stadium de New York, qui peut recevoir 60.000 personnes.

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Le pape s’est adressé longuement aux évêques dans la basilique de l’Immaculée Conception de Washington, mercredi soir, dans son homélie pour les vêpres. Il a abordé la question des prêtres, mais aussi de la famille et de la prière. Jeudi, à 17 heures, il s’adressait aux représentants de l’éducation catholique à l’université catholique d’Amérique, à Washington sur la « crise de la vérité » moderne qui prend ses racines dans une « crise de la foi. »

« La situation de la famille au sein de la société est un thème profondément préoccupant pour nous tous. »

« Le premier responsable de la pastorale familiale dans le diocèse est l’évêque » qui doit « lui consacrer intérêt, sollicitude, temps, personnel, ressources: mais par-dessus tout, doit apporter un appui personnel aux familles et à tous ceux qui… l’assistent dans la pastorale de la famille ».
« Votre tâche est de proclamer avec force les arguments de foi et de raison qui parlent de l’institution du mariage, compris comme engagement pour la vie entre un homme et une femme, ouvert à la transmission de la vie. Ce message devrait retentir face aux personnes d’aujourd’hui, car il est essentiellement un «oui» inconditionné et sans réserve à la vie, un «oui» à l’amour et un «oui» aux aspirations du cœur dans notre humanité commune, alors que nous nous efforçons de mener à bien notre profond désir d’intimité avec les autres et avec le Seigneur ».
«J’ai parlé de la contribution essentielle qu’une vie familiale saine offre à la paix dans et entre les nations. Dans la maison familiale, nous vivons l’expérience ‘de certaines composantes fondamentales de la paix: la justice et l’amour entre frères et sœurs, la fonction d’autorité manifestée par les parents, le service affectueux envers les membres les plus faibles parce que petits, malades ou âgés, l’aide mutuelle devant les nécessités de la vie, la disponibilité à accueillir l’autre et, si nécessaire, à lui pardonner’ (Message de l’année pour la Journée mondiale de la paix n. 3) ».
« La famille est, en outre, le lieu primordial de l’évangélisation, dans la transmission de la foi, dans l’aide aux jeunes à apprécier l’importance de la pratique religieuse et de l’observance du dimanche ».
Le pape déplore le rapide déclin de la famille en tant qu’élément fondamental de l’Église et de la société, le divorce, l’infidélité, le retard dans les mariages ou son absence chez les jeunes couples, et l’ignorance chez les jeunes catholiques de la signification du lien sacramentel du mariage.

« On constate une diminution alarmante des mariages catholiques aux États-Unis, ainsi qu’une augmentation des cohabitations, dans lesquelles le don réciproque des époux à la manière du Christ, à travers le sceau d’une promesse publique de vivre les exigences d’un engagement indissoluble pendant toute l’existence, est simplement absent. »
« On nie aux enfants le milieu sûr dont ils ont besoin pour croître comme des êtres humains, et on nie également à la société ces piliers stables qui sont nécessaires, si l’on veut conserver la cohésion et le centre moral de la communauté ».

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Benoît XVI a demandé aux évêques des États-Unis d’être proches de leurs prêtres, et il a redit sa « honte » pour les prêtres pédophiles, rappelant les mesures prises.
« En ce moment, une partie vitale de votre tâche est de renforcer les relations avec vos prêtres, en particulier dans les cas où une tension est née entre prêtres et évêques à la suite de la crise. Il est important que vous continuiez à démontrer à leur égard votre préoccupation, votre soutien et votre direction à travers l’exemple. Ainsi, vous les aiderez certainement à rencontrer le Dieu vivant et vous les orienterez vers cette espérance qui transforme l’existence dont parle l’Évangile. »
Benoît XVI a invité les évêques à imiter « le Christ, le Bon Pasteur », pour inspirer à leurs « frères prêtres » de « se consacrer à nouveau au service du troupeau avec la générosité qui caractérisa le Christ ».
Il leur a recommandé « l’imitation du Christ dans la sainteté de vie », pour « redécouvrir la joie de vivre une existence centrée sur le Christ, en cultivant les vertus et en nous plongeant dans la prière ».
« Lorsque les fidèles savent que leur pasteur est un homme qui prie et qui consacre sa vie à leur service, ils répondent avec une chaleur et une affection qui nourrit et soutient la vie de la communauté tout entière. »
« Beaucoup d’entre vous m’ont parlé de l’immense douleur que vos communautés ont ressenti quand des hommes d’Église ont trahi leurs obligations et leurs devoirs sacerdotaux avec un tel comportement gravement immoral. »
« Alors que vous cherchez à éliminer ce mal partout où il se trouve, soyez assurés du soutien priant du Peuple de Dieu dans le monde entier. Vous donnez à juste titre la priorité à la manifestation de compassion et de soutien aux victimes : c’est une responsabilité qui vous vient de Dieu, en tant que pasteurs, et qui est celle de panser les blessures causées par chaque violation de la confiance, de favoriser la guérison, de promouvoir la réconciliation et d’approcher avec une préoccupation pleine d’amour ceux qui ont été aussi gravement blessés ».
« la dimension et la gravité du problème sont plus clairement comprises », et les évêques peuvent prendre « des mesures disciplinaires et des remèdes plus adaptés et promouvoir un milieu sûr qui offre une plus grande protection aux jeunes ».
« La plus grande majorité des prêtres et des religieux en Amérique accomplissent un excellent travail en apportant le message libérateur de l’Évangile aux personnes confiées à leurs soins pastoraux ».
C’est « d’importance vitale que les sujets vulnérables soient toujours protégés de ceux qui pourraient les blesser ».
« A ce propos, vos efforts pour soulager et protéger portent de nombreux fruits non seulement à l’égard de ceux qui sont directement placés sous votre attention pastorale, mais également de la société tout entière. »

« Les enfants ont le droit de grandir avec une saine compréhension de la sexualité et du rôle qui lui est propre dans les relations humaines. On devrait leur épargner les manifestations dégradantes et la manipulation vulgaire de la sexualité aujourd’hui si dominante; ils ont le droit d’être éduqués dans les authentiques valeurs morales enracinées dans la dignité de la personne humaine ».
D’où « la place centrale de la famille » et « la nécessité de promouvoir l’Évangile de la vie ».
« Que signifie parler de la protection des enfants lorsque la pornographie et la violence peuvent être regardées dans de si nombreuses maisons à travers les mass media largement disponibles aujourd’hui? » sans « réaffirmer les valeurs qui soutiennent la société, de manière à offrir aux jeunes et aux adultes une solide formation morale ».
« Chaque membre de la société peut contribuer à ce renouveau moral et en tirer profit. Prendre vraiment soin des jeunes et de l’avenir de notre civilisation signifie reconnaître notre responsabilité de promouvoir et de vivre les valeurs morales authentiques qui sont les seules à rendre capable la personne humaine de se développer ».
« En reconnaissant le problème et en l’affrontant lorsqu’il a lieu dans un contexte ecclésial, vous pouvez offrir une orientation aux autres, étant donné que cette plaie ne se trouve pas seulement au sein de vos diocèses, mais dans tous les secteurs de la société. Elle exige une réponse déterminée et collective ».

« Les prêtres ont eux aussi besoin de votre direction et de votre proximité au cours de cette période difficile. Ils ont vécu l’expérience de la honte à la suite de ce qui est arrivé et un grand nombre d’entre eux se rendent compte qu’ils ont perdu une partie de la confiance qu’ils avaient autrefois. Nombreux sont ceux qui font l’expérience d’une proximité avec le Christ dans sa Passion, alors qu’ils s’efforcent d’affronter les conséquences de la crise présente ».
Le Saint Père demande à chaque évêque pour ses prêtres de « les aider à tirer du fruit spirituel de cette union avec le Christ, en les rendant conscients de la présence réconfortante du Seigneur au milieu de leurs souffrances, et en les encourageant à marcher avec le Seigneur sur le sentier de l’espérance ».

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« Le temps passé dans la prière n’est jamais perdu, même si les devoirs qui nous pressent de toutes parts sont importants », a-t-il dit.
Il invite à « l’adoration du Christ notre Seigneur dans le Très Saint Sacrement », car elle « prolonge et intensifie cette union avec lui, qui se constitue à travers la célébration eucharistique ».
Il leur recommande la prière mariale, et la « contemplation des mystères du Rosaire » qui « libèrent toute leur force salvifique en nous conformant, en nous unissant et en nous consacrant à Jésus Christ ».

« La fidélité à la Liturgie des Heures garantit que notre journée tout entière soit sanctifiée, en nous rappelant sans cesse la nécessité de rester concentrés sur l’accomplissement de l’œuvre de Dieu, malgré toutes les urgences ou les distractions qui peuvent apparaître face aux obligations à accomplir. »
« De cette manière la dévotion nous aide à parler et à agir in persona Christi, à enseigner, à gouverner et à sanctifier les fidèles au nom de Jésus, en apportant sa réconciliation, sa guérison et son amour à tous ses bien-aimés frères et sœurs. Cette configuration radicale au Christ Bon Pasteur est au centre de notre ministère pastoral et si nous nous ouvrons, à travers la prière, à la puissance de l’Esprit, Il nous accordera les dons dont nous avons besoin pour accomplir notre devoir, sans nous soucier ‘pour ce que vous direz ni comment vous le direz’ ».
Il convient de « redécouvrir la joie de vivre une existence centrée sur le Christ, en cultivant les vertus et en nous plongeant dans la prière ».

« Vous êtes appelés aujourd’hui à répandre la semence de l’Évangile. Cela me conduit à me demander comment, au XXIe siècle, un évêque peut…conduire son peuple ‘à la rencontre avec le Dieu vivant ?’, source de cette espérance qui transforme la vie dont parle l’Évangile ? », sinon par « la puissance transformatrice de l’Évangile » : « Peut-être a-t-il tout d’abord besoin d’abattre certaines barrières qui empêchent cette rencontre. Même s’il est vrai que ce pays est marqué par un authentique esprit religieux, l’influence subtile du sécularisme peut toutefois marquer la façon dont les personnes permettent que la foi influence leurs propres comportements. Est-il cohérent de professer notre foi à l’église le dimanche et ensuite, au cours de la semaine, de promouvoir des affaires ou des procédures médicales contraires à cette foi? Est-il cohérent pour les catholiques pratiquants d’ignorer ou d’exploiter les pauvres et les exclus; de promouvoir des comportements sexuels contraires à l’enseignement moral catholique, ou d’adopter des positions qui contredisent le droit à la vie de chaque être humain de sa conception jusqu’à sa mort naturelle? Il faut résister à toute tendance à considérer la religion comme un fait privé. Ce n’est que lorsque la foi imprègne chaque aspect de leur vie que les chrétiens deviennent vraiment ouverts à la puissance transformatrice de l’Évangile ».
Mais « un obstacle supplémentaire à une rencontre avec le Dieu vivant » se trouve dans « l’influence subtile du matérialisme, qui peut malheureusement très facilement concentrer l’attention sur le «centuple» promis par Dieu en cette vie, au détriment de la vie éternelle qu’il promet pour le temps à venir ».
En conséquence, il faut donc « rappeler aux personnes le but ultime de l’existence,… et reconnaître qu’en elles se trouve une profonde soif de Dieu », qu’elles « ont besoin d’avoir l’opportunité de puiser au puits de son amour infini ».
« Les possibilités presque illimitées que la science et la technique nous offrent » donnent l’illusion de pouvoir « obtenir par nos propres efforts la satisfaction des besoins les plus profonds ».
Mais « sans Dieu, qui nous donne ce que nous ne pouvons pas atteindre seuls, nos vies sont en définitive vides. Les personnes ont sans cesse besoin d’être appelées à cultiver une relation avec lui, qui est venu afin que nous ayons la vie en abondance. Le but de chacune de nos activités pastorales et catéchétiques, l’objet de notre prédication, le centre même de notre ministère sacramentel doit être celui d’aider les personnes à établir et à nourrir une telle relation vitale avec ‘le Christ Jésus, notre espérance’. »
La tentation de « l’individualisme » a « même influencé l’Église, donnant origine a une forme de piété qui souligne parfois notre relation privée avec Dieu au détriment de l’appel à être les membres d’une communauté rachetée ».
C’est « une preuve supplémentaire de l’urgente nécessité d’une évangélisation renouvelée de la culture ».
« A une époque où les progrès dans les sciences médicales apportent de nouvelles espérances à de nombreuses personnes, des défis éthiques auparavant inimaginables peuvent apparaître. Cela rend plus important que jamais d’assurer une solide formation dans les enseignements moraux de l’Église aux catholiques qui sont engagés dans le domaine de la santé. Une sage direction est nécessaire dans tous ces domaines d’apostolat, pour qu’ils puissent porter des fruits abondants ».
« S’ils veulent vraiment promouvoir le bien intégral de la personne, ils doivent eux-mêmes être renouvelés dans le Christ notre espérance. »
Benoît XVI a terminé en confiant la Nation à l’intercession de Marie Immaculée.

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Jeudi, à 17 heures, le pape s’est rendu à l’université catholique d’Amérique, à Washington où il a fait un discours aux représentants de l’éducation catholique. Il a été accueilli par le président de l’université, le P. David O’Connell et par les étudiants enthousiastes qui ont scandé : « CUA loves the Pope ».

La « crise de la vérité » moderne prend ses racines dans une « crise de la foi » a affirmé Benoît XVI dans son discours.

« L’éducation fait partie de la mission de l’Église de proclamer la Bonne Nouvelle ».
Certains remettent en question l’engagement de l’Église dans l’éducation. Il est donc nécessaire « de réfléchir à ce qui fait la spécificité de nos institutions catholiques… Comment contribuent-elles au bien de la société à travers la mission d’évangélisation fondamentale de l’Église ? » L’Église est « porteuse d’un message qui a son origine en Dieu lui-même…  et de cette conscience naissent toutes les activités de l’Église… Celui qui cherche la vérité devient celui qui vit selon la foi. »
Par conséquent, l’identité catholique d’une école « est une question de conviction ». « Croyons-nous vraiment que le mystère de l’homme ne devient vraiment clair que dans le mystère du Verbe fait chair ? s’est-il interrogé. Sommes-nous prêts à remettre tout notre être – intelligence, volonté, esprit et cœur – entre les mains de Dieu ? Acceptons-nous la vérité que révèle le Christ ? La foi dans nos universités et nos écoles est-elle tangible ? Lui donne-t-on une expression fervente sur le plan liturgique, sacramentel, à travers la prière, des actes de charité, un souci pour la justice, et le respect de la création de Dieu ? Ce n’est que de cette manière que nous témoignons vraiment de qui nous sommes et de ce à quoi nous croyons ».
Dans cette perspective, on comprend que « la ‘crise de la vérité’ contemporaine prend ses racines dans une ‘crise de la foi’ ».
« Ce n’est qu’à travers la foi que nous pouvons donner librement notre assentiment au témoignage de Dieu et le reconnaître comme le garant transcendant de la vérité qu’il révèle. »
Bien que les institutions catholiques soient supposées témoigner de la vérité du Christ, les personnes ne s’abandonnent pas facilement à Dieu.
« C’est un phénomène complexe auquel je ne cesse de réfléchir, a-t-il ajouté. Nous avons cherché avec beaucoup de zèle à captiver l’intelligence de nos jeunes mais peut-être avons-nous négligé leur volonté. En conséquence, nous constatons avec angoisse une déformation de la notion de liberté. La liberté n’est pas la faculté de se désengager de, mais la faculté de s’engager pour, une participation à l’Être lui-même. La liberté authentique ne peut donc jamais être atteinte en se détournant de Dieu ».

L’identité catholique
L’identité catholique « exige et inspire » davantage que « l’orthodoxie d’un contenu de cours » ; elle exige « que chaque aspect de vos communautés d’étude se propage dans la vie de foi de l’Église ».
« La vérité ne peut s’incarner que dans la foi et la raison ne peut devenir humaine, capable de conduire la volonté sur le chemin de la liberté, que dans la foi. »
« De cette manière, nos institutions offrent une contribution vitale à la mission de l’Église et un service efficace à la société. Elles deviennent des lieux dans lesquels la présence active de Dieu dans les affaires humaines est reconnue et où chaque jeune personne découvre la joie d’entrer dans ‘l’être pour l’autre’ du Christ. »

Servir la vérité
La contribution de l’Église dans les débats publics est également remise en question.
« Il est donc important de rappeler que les valeurs de la foi et de la raison ne se contredisent jamais ».
« En exprimant la vérité révélée, elle rend un service à tous les membres de la société, en purifiant la raison et en veillant à ce qu’elle reste ouverte à la considération des vérités ultimes. »
« Loin de menacer la tolérance de la diversité légitime, une telle contribution éclaire la vérité même qui permet d’atteindre un consensus, et contribue à maintenir le débat public rationnel, honnête et fiable.»
Le pape a remercié les représentants de l’éducation catholique pour leur témoignage et leur professionnalisme, déclenchant les applaudissements de la foule.
Benoît XVI a enfin lancé un « appel spécial » aux religieux et religieuses, leur demandant de « ne pas abandonner l’apostolat dans les écoles ».
« Renouvelez votre engagement dans les écoles, surtout celles qui se trouvent dans les régions les plus pauvres. »
« Là où il y a beaucoup de promesses superficielles qui détournent les jeunes du chemin de la vérité et de la liberté authentique, le témoignage des conseils évangéliques donné par la personne consacrée, est un don irremplaçable. »
« Je vous dis à tous : soyez des témoins d’espérance ! Nourrissez votre témoignage par la prière. Donnez raison de l’espérance qui caractérise vos vies, en vivant la vérité que vous proposez à vos étudiants. Aidez-les à connaître et aimer Celui que vous avez rencontré. »