Un lazariste a donné au Président Kennedy les derniers sacrements

les derniers sacrements

Rapporté par John Freund le 17.11.2013

Il y a 50 ans aujourd’hui, John F. Kennedy perdait la vie lors d’une visite officielle au Texas.

Le Père Oscar Huber lazaristeLe Père Oscar Huber, lazariste a été un travailleur et un pasteur tout entier donné à sa tâche. Il s’est fait de nombreux amis pendant l’exercice de son ministère. Tous se souviennent de lui… pour l’une ou l’autre raison. Pasteur à Dallas, alors, il a donné les derniers sacrements au Président John F. Kennedy, le 22 novembre 1963 après son assassinat, qui plongeait la nation dans le deuil par le décès du 35ème président des États-Unis des suites de ses blessures à l’hôpital Parkland.

Nous lisons, dans un article du Brooklyn Tablet, de Jay Nies que nous reproduisons ici :

Le Père Huber a soutenu et prié avec la première dame Jacqueline Kennedy, mais le prêtre n’a jamais beaucoup parlé de cela dans les années qui ont suivies, selon son neveu le P. Oscar Lukefahr, lui aussi lazariste, comme son oncle.

« Ce n’était pas quelqu’un qui aimait être sous les projecteurs» a confirmé le P. Lukefahr au Catholic Missourian, journal du Diocèse de Jefferson City.

« Si on lui demandait de parler de ce moment, il répondait prudemment. Il n’a jamais dit: «j’ai été celui qui a administré les derniers sacrements au président». Il était tout simplement un prêtre qui a fait son travail, et il l’a fait comme on le doit» dit le P. Lukefahr.

Comment cela s’est-il passé ?

Alors que nous faisons mémoire du 50ème anniversaire de l’assassinat de John Kennedy, le nom du P. Huber n’est pas connu de nombre de celles et ceux qui sont devenus la mémoire commune de ces sombres moments, mais en 2007 le Southwestern Historical Quarterly a raconté comment le Père Huber, curé de la paroisse de la Sainte Trinité, s’était déplacé pour voir passer la voiture du président.

Estimant que le premier président catholique du pays, qui se déplaçait dans une limousine décapotable, voyant un clergyman, allait s’arrêter  pour le saluer, c’est ce qu’il fit. Et le Père est rapidement rentré à la paroisse raconter à ses proches ce qui venait d’arriver. “Ce fut un moment fort pour moi”, a-t-il confié.

Quelques instants après, le P. James N. Thompson, vicaire, dit au P. Huber que le président avait été assassiné. Ils sont alors partis pour l’hôpital, situé sur la paroisse, à moins de cinq kilomètres.

Selon l’article du Catholic Missourian le 1er décembre 1963, le P. Huber a été admis dans la salle des urgences pour administrer les derniers sacrements au président.

Le P. Huber cité par le National Catholic Welfare Conference News Service, prédécesseur de Catholic News Service, rapporte qu’«il administra les rites de l’absolution et de l’extrême onction, (aujourd’hui connu comme sacrement des malades), à l’exception de la communion que le président n’était pas en mesure de recevoir».

Le prêtre dit qu’il prononça les rites sous condition parce qu’il n’était pas certain que le président soit encore en vie, car il ne semblait plus respirer. D’autres sources datant de 1963 disent que dans la salle des urgences, Mme Kennedy s’est unie au prêtre pour dire le Notre Père et le Je vous salue Marie“.

« Elle m’a gentiment remerciée et demandée de prier pour le président. Elle était en état de choc” a dit le P. Huber à News service.

Le P. Lukefahr a déclaré au Catholic Missourian que son oncle lui a partagé combien il avait été impressionné par la force et le courage de la première dame.

Séminariste en 1963, le P. Lukehfahr dit que “lorsque cela est venu dans la conversation – mais j’ai respecté sa discrétion en ne le questionnant jamais – il insistait sur sa prière avec Jackie, avec la merveilleuse personne qu’elle était, digne et forte».

Le P. Huber est mort en1975, laissant à son neveu le calice qu’il a utilisé à l’hôpital Parkland.

Selon Jay Nies, éditrice du Catholic Missourian, journal du Diocèse de Jefferson City, Mo.