Leo de Bondt
Je suis né le 29 décembre 1941 à La Haye. J’ai reçu une éducation protestante. Le 29 juillet 1962 j’ai rencontré une jeune-fille faisant partie d’une famille catholique. J’avais à ce moment 20 ans et faisais mon service militaire dans la marine royale. Elle avait 15 ans et travaillait dans l’épicerie d’une petit village. Nous nous sommes mariés le 4 octobre 1966 selon le rite catholique-romain.
Monique, une belle petite fille, est venue réjouir notre ménage le 14 avril 1967 et l’année suivante, le 2 mars 1968, ce fut la naissance de notre cher fils Robin. Quand elle eut trois ans, Monique contracta une leucémie aiguë ; elle mourut le 14 juillet 1972 à l’âge de 5 ans et trois mois. Le 1er juillet 1972 nous avons déménagé. Dans cette nouvelle région, personne ne nous a accueillis, même pas les catholiques. Mon épouse et moi en avons beaucoup souffert. Je haïssais ce Dieu qui permettait ce genre de situation douloureuse. Pour moi, c’était impossible que Dieu existe, et même s’il existait, pourquoi irais-je prier un être qui avait détruit ma vie. Je perdis la foi et ne voulus plus rien avoir affaire avec quelque croyance que ce soit. Je haïssais toute forme de croyance. Pendant 15 ans, je fus un véritable athée et ce… jusqu’en 1987.
J’ai haï l’Eglise jusqu’à ce que Marie m’appelle.
Le samedi 6 juin 1987 ( année que le pape Jean-Paul II avait décrétée Année Mariale ), mon fils rapporta un journal dans lequel on pouvait voir une merveilleuse peinture de Marie, qui se trouve dans l’église St. Andrea delle Fratte à Rome. J’ai vu cette peinture, j’ai lu le récit de Ratisbonne et c’est alors…
Que Marie m’a appelé !
C’est à partir de ce moment que ma vie a changé complètement.
J’ai pleuré et pleuré. Mes sentiments et mes émotions étaient tels que je puis à peine les décrire. J’étais complètement transformé, c’est certain. C’était un revirement complet dans ma vie. A ce moment je ne savais pas ce que je devais faire. Qu’est-ce qui m’arrivait ? Pourquoi moi ?
C’est alors que se produisit une chose que je n’avais jamais vécue .
Je ne puis pas expliquer les choses autrement. C’est Elle qui m’a ramené au Christ. C’est Elle qui appelait cet homme qui avait vécu en athée pendant 15 ans. Je redevins à nouveau catholique, mais cette fois comme je ne l’avais jamais été, tout en découvrant la merveille que représente la foi catholique. J’ai alors pensé : « Que de choses ratées et quelle erreur représentent ces 15 années ! »
Je n’ai pas eu d’apparition, je ne me suis pas fait prêtre comme Ratisbonne, mais j’ai quand même reçu une grâce extraordinaire de la Sainte Vierge. Marie m’a ramené à Jésus comme elle l’a fait pour Ratisbonne. Je ne puis pas l’exprimer autrement. Moi, qui avais pendant 15 ans un peu vécu comme Ratisbonne, voilà que Marie m’appelait. J’ai pensé : « Pourquoi moi ? Marie, auriez-vous un message particulier pour moi ? » Je ne comprenais pas.
En 1988 Robbie, le fils de mon frère jumeau devint gravement malade : syndrome de Guillain-Barré. Mon frère habite l’Australie (Sydney). Robbie était complètement paralysé. C’est un coup de fil de mon frère en Australie qui m’apprit la terrible nouvelle. J’en fus profondément attristé et j’ai prié : « Marie que veux-tu de moi ? Si tu existes vraiment, donne-moi un signe en guérissant cet enfant à Sydney ».
Ce même soir, nous avons senti un parfum de fleurs très fort dans notre chambre à coucher. C’était comme un arome céleste, un parfum purement merveilleux. Mon épouse et moi-même l’avons senti au même moment. Comme je souffre de rhume des foins, nous n’avons jamais de fleurs à la maison.
Le jour suivant mon frère m’a téléphoné pour me dire que son fils était totalement guéri. Ca ne ressemblait guère au cours normal des choses. Dans ce genre de maladie, 3 possibilités : 1. la chaise roulante , 2. le décès ou 3. la guérison, mais la chose prend du temps et la plupart du temps il y a des séquelles.
13 ans plus tard mon frère me fait parvenir cet email : « Robbie a passé 2 mois à l’hôpital, dont 6 semaines aux soins intensifs. Il était complètement paralysé, y compris ses poumons. Il ne pouvait même plus remuer ses paupières. Et comme il ne pouvait plus respirer il fut branché sur respirator. Les deux premières semaines furent critiques. Pendant deux semaines il reçut des transfusions pour éliminer les anticorps. C’est vraiment renversant qu’il ait pu guérir si vite. C’EST UN MIRACLE !
Les médecins ont été renversés. Un médecin a même dit : « Il se passe parfois des choses que même nous médecins ne pouvons expliquer. Ce qui s’est passé a pour nous été un MIRACLE qui a grandement influencé notre vie et notre façon de penser. » On a vraiment beaucoup prié pour Robbie et nos PRIERES ont été entendues.
Tout ceci s’est passé il y a maintenant 15 ans…
Mon frère jumeau Rob de Sydney (Australie) était protestant comme moi. Il s’est converti au catholicisme après l’extraordinaire guérison de son fils Robbie.
Il ne sait pas que j’ai demandé la guérison de son fils à la Sainte Vierge. Son épouse et lui ont aussi beaucoup prié pour la guérison de Robbie.
Dans les temps qui suivirent, un prêtre m’expliqua qu’il arrive que pareils miracles se produisent et que le parfum de fleurs dans notre chambre à coucher devait être une grâce divine.
Je jure que ce récit est tout à fait exact.
Le récit de conversion de Ratisbonne et le mien ne sont que deux histoires de conversion parmi bien d’autres. Il y a beaucoup de guérisons, y compris de personnes pour lesquelles il n’y avait plus aucun espoir qui sont attribuées à la « Médaille Miraculeuse ».